33 mots en 2014


samedi 27 décembre 2014 jeu de société

En cette période de vacances peut être avez vous sorti les jeux du placard pour occuper les fins d'après midi d'hiver avec vos enfants, petits enfants, vos parents, vos tatas, vos tontons?

C'est la grande trêve de Noël dans les familles : on oublie tata pitbull et on oublie tonton qui pique, on se lance dans les jeux de société !!


On appelle ainsi un jeu qui réunit plusieurs personnes ce qui l'oppose au jeu qu'on mène seul comme le casse-tête par exemple. Cela dit, à plusieurs le jeu peut se révéler une vraie prise de tête selon les individus qui participent ( certains quittent même le jeu ou font les morts et se mettent hors jeu !)

On oppose aussi le jeu de société au jeu sportif mais encore une fois la réalité contredit les définitions : c'est du sport parfois de faire entendre les règles simples, claires et justes d'un fonctionnement !



Peut être un sens caché se glisse-t-il derrière cette expression ?



Alors donc, le jeu de société : … jeu … et..... société.... « on » se joue de la société ?



Tentons l'hypothèse avec quelques exemples concrets ( méthode expérimentale messieurs, mesdames !! ) . Pour simplifier : à quoi jouent nos élus ??? Quelles règles du jeu suivent-ils ? Quelles stratégies choisissent- ils d'adopter ? quelles ruses pour éviter le naufrage ?






Au Monopoly ? choisissez des routes ( les plus avantageuses pour vous et aussi pour vos amis), installez ou désinstallez ce qu'il vous plait ( vous êtes mes amis), achetons des maisons au prix fort , laissons les croupir puisque nous ne savons pas ce que nous pourrions bien en faire, on n'a pas de projet, mais surtout.... on n'oublie pas de tomber sur la case départ : elle double les indemnités !



Au jeu de rôles ? ce jeu consiste à s'inventer, sans autre support que papier et crayon, un rôle de circonstance. Les parties sont souvent interminables! Les personnages sont volontairement stéréotypés pour masquer leurs embrouilles ( le prédateur de Ventrue, le gnome des forets, le chien de Gangrel, la princesse bâillonnée, la bonne marraine des abeilles, le serviteur en cape noire, la fée carabosse...etc...etc)



Au jeu de l'oie ? Décor : sur un chemin hasardeux, balisé de pièges qu'on n'a pas vus parce qu'on avance en aveugle....on progresse au gré des dés ! Et hop ! Hop ! Hop ! Au petit bonheur la chance ! si on tombe sur une oie ou un dindon on avance... mais quand on tombe sur les cases 19, 31, 42, 52 ou 58 ( ce qui arrive trop souvent) on stagne, on recule ou on revient au point de départ...



Aux échecs ? Mais comment coincer notre fou ? Le roi peut il contrôler le fou ? Le roi est quasi immobile : il ne peut bouger que d'une case. Le fou peut- il manger le roi ? Et comment faire avec tous les pions qui se sont déjà mis de coté !

La partie est terminée quand le roi tombe...

samedi  20 décembre 2014



 samedi 13 décembre 2014 Père Noèl
Pour en savoir plus sur ce film paru en 2011

 Croyez-vous au père noël ? Craignez-vous le père fouettard ?

Craignez-vous le père noël ? Croyez vous-au père fouettard ?

Avec la venue de notre papa Noël qui approche, il paraissait difficile de faire l'impasse sur ce mot !

Mais connaissez- vous vraiment son pendant légendaire? 
 celui qu'on nomme sans ambiguïté de sens le Père Fouettard ?

Le père fouettard est en effet un personnage tout aussi légendaire et improbable que le Père Noël, mais il vient des contrées du nord-est de la France alors que le père Noël a pris le goût du coca cola du big west.

C'est un sinistre personnage le père fouettard, repoussant, muni d'un martinet qui effraie les plus jeûnes. La tradition le représente souvent à coté du Père Noël, armé de verges pour corriger les enfants. Sa fonction est de punir sinon de faire peur, mais attention!
 oh la la ! 
les images d'Épinal sont toujours à lire dans un double sens et il arrive que ce soit le père Noël qui punisse le père fouettard ( voir la fin du mot « Motus et bouche cousue »du 6 décembre ) : c'est parfaitement incroyable, ridicule, insensé direz-vous !! C'est le monde à l'envers tout ça ! et pourtant ce n'est pas la première fois que de tels faits surprenants se produisent autour de nous ( relire tous les mots !) ...


A quoi donc le père fouettard ressemble-il si on élimine ses fonctions punitives primaires?

Si on se réfère à des sources écrites : selon Jean Marestan « les histoires de Père Fouettard de l’Ancien Testament répondaient à la nécessité d’obtenir d’un peuple puéril, par la terreur, ce que , l’on jugeait sans doute ne pouvoir obtenir par le raisonnement ». ( L’Éducation sexuelle, Éditions de la « "Guerre Sociale », 1910)

Du côté des journalistes : Francisque Sarcey, journaliste de métier, a fait, pendant des années, la critique dramatique au Temps : « C'était un Ra-Pla-Pla (…) et lui un père fouettard et je comprends l'horripilation qu'il procurait à nombre de nos amis » (L. Daudet, Brév. journ.,1936).

Du coté des écrivains « Le père Abbé était plus calme, d'une bienveillance plus régulière. Il fermait les yeux sur les travers de chacun et regardait son prieur jouer le rôle de père-fouettard, sachant fort bien que les remontrances n'étaient que le prélude des gâteries : aussi souriait-il et des unes et des autres » (Huymans, Oblat, 1903).

Du coté des lecteurs du quotidien « l 'Ardennais » : «  le père fouettard s'est empiergé en regardant son trou de boudine... car il voulait mettre ses doyes au soleil ! »

Du coté des citoyens encore crédules aujourd'hui ( mais ils doivent être rares) : « le père Noël allait beaucoup nous gâter, alors on n'avait pas vu le père fouettard » …


Au lieu d'avoir peur, combattons le sort par le rire....
… car en argot le « père fouettard » devient le simple synonyme du mot fesses :  

" On s'en tape le père- fouettard par terre du père fouettard " ! 




 
 
Un cadeau pour les enfants 
Pleins de sapins à colorier
Pleins de Père Noël à col...
Pleins de Père F....
Heu !!! Non

Joyeux Noël les enfants !!!!

samedi 6 décembre 2014  Motus et bouche cousue

Nous nous proposons de prendre à bras le corps une expression qui nous est à la fois familière, ancrée finalement dans le réel et cela même très récemment avec une très évidente clarté (indice et petit jeu pour nos lecteurs nouveaux : relisez bien les 4 épisodes du dernier conseil municipal parus sur le blog cette semaine …. et cherchez ce qui diffère radicalement des autres compte rendus lisibles dans la rubrique « en direct du conseil municipal » :) , « cousue de fils blancs » dirait – on, mais l' expression est aussi pleine d'un mystère que nous voudrions bien un poil lever...



Concernant le « motus » : son étymologie repose d'emblée sur une supercherie, une mise en scène de mauvais théâtre En effet derrière le « motus » on ne trouve point d' étymologie latine avérée... Bref, l'expression ressemble finalement, comme dans les actes aussi, souvent à un genre d'usurpation pseudo– savante , un mauvais simulacre lisible par tous et qui englobe en un même temps la motion, le lapsus, le non dit, le mensonge, l' effet d'annonce, l'amateurisme, la procrastination, et son point d'orgue enfin : le motus ….......!



Convenons toutefois que l'expression fait mouche, car ça en impose sacrement le « motus et bouche cousue » mais pourtant l'attitude dans la réalité peut aussi faire tache ….

On pourrait au mieux imposer le silence aux crédules avec de telles formules.... mais au fond, et sérieusement, qui reste vraiment crédule à ce jour devant le faits ? ? ?



Revenons aux deux facettes de l'expression :



1/ « Le motus » : ce serait un peu le secret à garder .... ouh lala !! mais quel secret !!!  Des révélations sont à venir : gardons le motus... Ne dévoilons rien des très grands projets... et ouf... ça tombe bien on n'en a pas... Motus motus motus.



2/ « La bouche cousue », elle, nous renvoie de manière plus sinistre aux vieux cauchemars de l'école d'antan et à des punitions traumatisantes qui n'ont plus cours aujourd'hui…. Aux enfants peu sociables, turbulents, violents, malpolis et souvent eux mêmes les propres propres victimes de problèmes d'égo mal détectés par l'entourage proche, on imposait ce type de sévices : ça commençait par la mise au coin, puis ensuite le bonnet d'âne , et ça finissait par le scotch sur la bouche.... L'enfant se tait. Il souffre en silence... et ça se voit....mais bon, comme il a été dit entre nous d'une seule voix unie: « motus et bouche cousue » !!



Défiez vous, ces punitions humiliantes n' appartiennent pas seulement au passé ! Il arrive encore à ce jour qu'on impose à des êtres humains de faire l'épreuve de tels châtiments !





1ere Moralité

Éducateurs, sombres bourreaux , craignez un jour

que l'enfant humilié

Se dresse contre le maitre qu'il a feint d'écouter

Pour crier : j' veux parler !





Autre Moralité

La parole est d'argent mais le silence aide quand même à conserver son or.....

Samedi 29 novembre 2014 L'homme invisible

L'actualité, mais surtout l'intérêt que nos lecteurs ont prouvé à la lecture du mot « anticipation » ( voir le mot du 18 octobre Faire le Lien ) nous incitent à poursuivre la thématique... et à nous pencher sur la question suivante :

En 1897, Wells savait- il, par effet d'anticipation, que son Homme Invisible ferait des émules et connaîtrait des avatars dans la fiction mais aussi, ce qui est beaucoup plus surprenant ... dans la réalité ??

« Griffin, après quinze ans de dépenses qui l'ont ruiné, invente une formule pour devenir invisible. Après avoir fait l'expérience sur le chat de sa voisine, il décide d'expérimenter la formule sur lui-même, notamment pour fuir ses créanciers. Il devient alors totalement invisible, et sombre progressivement dans la folie. En effet, profitant de cette invisibilité, il commence par se laisser aller à de menus larcins, puis en volant les particuliers... S'enfonçant de plus en plus dans la délinquance, il finit par se sentir invincible. Tenant une petite ville sous sa coupe, il affiche alors des messages proclamant qu'il est le maître des lieux et que sur son fief s'arrête l'autorité de la Reine. Les habitants finissent par l'attraper ....»... ( Wikipedia)

En 1941, Marcel Aymé publie « Le Passe Muraille » :

«Type même du petit bonhomme falot, gris invisible, Monsieur Dutilleul possède le don incroyable de passer à travers les murs. Il va connaître des aventures parfaitement ahurissantes. Il profite d'abord de son don pour rendre fou son chef de service puis commet des vols dans les plus grandes banques et bijouteries. Il fait alors la une de la presse et met la police sur les dents, qui n'arrive pas à élucider ces vols spectaculaires. Il se fait volontairement arrêter et est incarcéré. Quittant plusieurs fois sa cellule, il s'évade définitivement, non sans avoir prévenu auparavant par courrier le directeur de son heure d'évasion. Il pense partir pour l'Égypte mais tombe amoureux d'une femme mal mariée qu'il a croisée dans la rue. Mais une nuit, alors qu'il quitte la chambre de sa conquête, il perd son incroyable don pour se retrouver prisonnier d'un des murs de la maison ....» ( Wikipedia)

Dans la réalité, à quel personnage fictif ressemble donc celui qui apparait seulement trois minutes en réunion pour disparaitre aussitôt sans que presque personne ne s'en rende compte ?

Celui qui s'évapore systématiquement lorsqu'il lui faut affronter des sujets cruciaux dispose-t-il du pouvoir magique de traverser les murs ? Il risque cela dit comme le personnage de Marcel Aymé de rester coincé dans l'un d'eux...

Et à l'inverse, que dire de celui qui clame avoir disparu moins de 7 minutes ( chronomètre digital en main) mais cette fois de manière tout à fait visible ?? aurait-t-il voulu prouver à son public de capacités de prestidigitation? A-t-il plongé son public dans l'illusion alors qu'il s'agit d'une fort mauvaise sortie ? On est assuré de la réponse car il n' y eut de fait aucun rappel pour ce top show...

Mais enfin, quand on parle de « l'homme invisible » et de « l'homme passe-muraille » ce peut être parfois pour désigner aussi par métaphore, il est bien vrai, un ou plutôt des absents récurrents, autrement dit ceux qu'on ne voit plus jamais....

Dans ce dernier cas il ne s'agit en effet ni de science-fiction, ni d' un phénomène de magie mais des oubliés du passé proche.... pourtant leur absence n'en est pas moins réelle, même si cela paraît tout à fait ...disons- le...
... incroyable !

Samedi 22 novembre 2014 Le mot est une chanson


1
Non ce n'était pas le radeau de la défaite ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports, dise au fond des ports
Il naviguait en père pénard, contre la marée des bobards
Et s'appelait les copains d'abord, les copains d'abord.

2
Ses «fluctuat nec mergitur1 »   c'était pas de la littérature
N'en déplaise aux rabats la joie, aux rabat la joie
Sa capitaine et ses matelots n'étaient pas des enfants de salauds
Mais des amis franco de port, des copains en soi !

3
C'étaient pas des amis d' parti, des copains d'avance établis
Des gens élus sur des rumeurs et des calomnies,
C'étaient pas des amis choisis par Hollande et sa compagnie
Dans le cœur ils s'en sentaient fort, ils s'en sentaient fort .

4
C'étaient pas des anges non plus,l'Évangile, ils l'avaient vit' lu
Mais ils défendaient des valeurs, ah oui des
valeurs !
Nicole, Erwan, Freddy, Mary avaient pour seule litanie :
On n'est pas là pour se servir, ni pour vous mentir !

5
Au premier coup vraiment bizarre , c'est la morale qui a pris le quart
C'est elle qui leur montra le nord, leur montra le nord.
Car quand ils étaient offusqués par de grossières indemnités
Ils ont crié l'indignité : il faut s' opposer !

6
Au rendez-vous des bons copains y avait pas souvent de lapins
Aucun d'entre eux manquait à bord, ils étaient à l'heure ….
Oui, et jamais au grand jamais, leurs convictions ne déviaient
Sept mois après coquin de sort! Ils y sont encore !

7
Des bateaux j'en ai pris beaucoup, mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord, n'ait viré de bord
Naviguait en père pénard contre la marée des bobards
Et s'appelait les copains d'abord, les copains d'abord.

1fluctuat nec mergitur = « il est battu par les flots et ne coule pas »

samedi 15  novembre 2014 Corbeille de fruits

Même s'il est un peu tôt pour penser à Noël, à nos hôtes, nos réceptions voici quelques idées de composition avec les fruits d'automne qui s'offrent à nous sur les marchés de saison pour composer votre corbeille et accueillir poliment.

Commençons la composition de la corbeille avec divers fruits variés comme la pomme, la poire, et l'avocat et d' autres agréments décoratifs.


L'avocat c'est (depuis 1716) : «le fruit de l' avocatier, de la grosseur d'une poire, à peau verte, dont la chair a la consistance du beurre.» ( Dictionnaire le Robert)

On peut se satisfaire d'une telle définition : elle coïncide en tous points avec la réalité .


On pourrait cela dit apporter une précision : sa jolie robe verte prend parfois une nuance moins reluisante et vire au noir pour défendre la veuve et l'orphelin.... mais...solvables.... bien sûr ….. ( mdr mdr mdr lol lol lol j aime j aime j'aime ) Et alors dans ce cas (en dépit d'une déontologie de base... et en dépit de toute confidentialité, il faut bien le dire aussi ) la robe se corrompt ( dans son sens 1er : «d' altérer en se décomposant») en somme ;  et le fruit se gâte, il devient véreux comme on dit et est prêt dès lors à tous les effets d'annonce ( voir le mot du 17 mai ou bien feuilletez votre courrier de la semaine).


Mais, en revanche, dans une corbeille de fruits, posé sur la table des maitres de maison , l'avocat apporte plutôt, a priori, une jolie petite touche originale à coté des bonnes poires, des pommes communes ou flétries et des fleurs de décoration pales, plates et ternes. ( LOL !! LOL !! LOL !! MDR !! MDR ! MDR !J 'aime ! j aime ! J aime )


Ainsi, nous n'attendrons pas nécessairement de l'avocat dans sa corbeille qu'il utilise l'imparfait du subjonctif même s'il sait conjuguer, réciter, répéter. Le reste du temps il est posé,(« posey » disent les ados... ) .... car c'est tout ce qu'on attend de lui ( j'aime j aime j' aime . LOL ! LOL ! LOL ! MDR !MDR! MDR ) .

Il existe un autre sens du mot avocat, plus ancien que celui développé plus haut, qui vient du verbe latin vocare « appeler »: on m'appelle??  j'arrive !! je suis là...


La Bruyère avec une grande sagesse fait le portrait de celui qui exerce cette profession et ce sera notre définition pour le sens 2 de ce mot :


«  La fonction de l’avocat est pénible, laborieuse, et suppose, dans celui qui l’exerce, un riche fonds et de grandes ressources;il n’est pas seulement chargé, comme le prédicateur, d’un certain nombre d’oraisons composées avec loisir, récitées de mémoire, avec autorité, sans contradicteurs, et qui, avec de médiocres changements, lui font honneur plus d’une fois; il prononce de graves plaidoyers devant des juges qui peuvent lui imposer silence, et contre des adversaires qui l’interrompent; il doit être prêt sur la réplique; il parle en un même jour, dans divers tribunaux, de différentes affaires. Sa maison n’est pas pour lui un lieu de repos et de retraite, ni un asile contre les plaideurs; elle est ouverte à tous ceux qui viennent l’accabler de leurs questions et de leurs doutes. Il ne se met pas au lit, on ne l’essuie point, on ne lui prépare point des rafraîchissements; il ne se fait point dans sa chambre un concours de monde de tous les états et de tous les sexes, pour le féliciter sur l’agrément et sur la politesse de son langage, lui remettre l’esprit sur un endroit où il a couru risque de demeurer court, ou sur un scrupule qu’il a sur le chevet d’avoir plaidé moins vivement qu'à l'ordinaire: il se délasse d'un long discours par de longs écrits.  » ( Jean de La Bruyère, Les Caractères, « de la chaire », 26, 1687)


Mieux vaut encore peut être juste poser dans la corbeille
se disent les autres fruits. .. .


Samedi 8 novembre 2014 Le  mot est une chanson

Mes copains sont tous en campagne,
Ou en retraite ou ils butinent .
Y z 'ont pas sorti leurs bécanes.
y'a trop d'jêunesse tiens ça m'déprime.
Alors pour mettre un peu d'ambiance
dans mon quartier de vieux débris,
j'ai groupé toutes mes connaissances
intellectuelles, et c'est depuis

que j'suis une bande de jêunes
à moi tout seul.
Je suis une bande de jêunes,
j'me fous d'leur gueule.

Je suis le chef et le sous-chef,
je suis Fernand le rigolo,
je suis le p'tit gros à lunettes,
je suis Robert le grand costaud.
Y'a plus d'problème de hiérarchie
car c'est toujours moi qui commande,
c'est toujours moi qui obéis,
faut d'la discipline dans une bande.

Je suis une bande de jêunes
à moi tout seul.
Je suis une bande de jêunes,
j'me fous d'leur gueule.

Quand j'débarque au conseil du coin
et pis qu'un mec j' veux l'agresser,
ben moi y a plus rien qui me retient ,
Y faut savoir se débrider.
Quand je croise la bande à Nicole
Y sont beaucoup moins nombreux,
ça réfléchit et ça rigole
c'est vrai qu'dans sa bande c'est joyeux

Je suis une bande de jêunes
à moi tout seul.
Je suis une bande de jêunes,
j'me fous d'leur gueule.

Quand dans ma bande y'a du rififi,
Je m'téléphone, je m'fais une bouffe,
J'fais un colloque j'me réunis.
C'est moi qui parle et c'est moi qu'écoute.
Parfois j'm'engueule pour un esclandre
Qui nuit à toute ma bande
Alors le re-dressage des troupes ,
Y'a rien de tel pour qu'on m'entende.

Je suis une bande de jêunes
à moi tout seul.
Je suis une bande de jêunes,
j'me fous d'leur gueule.

Quand j'me balade en mobylette,
On dirait l'équipée sauvage,
Quinze décibels c'est la tempête
Dans tout le voisinage.
Et pis si un jour en conseil
Toute ma bande est décimée
Par une bande de gens sérieux
Je serai peut être le premier

A vous !!

Je suis une bande de…....
à moi tout seul.
Je suis une bande de …...
j'me fous .....

I'm a poor lonesome young band,
I feel alone
I'm a poor loneome young band,
I break my gueule.


Samedi 1er novembre 2014 "chaloir"

Quelle drôle d'idée me direz-vous !! Un verbe comme celui ci ?! totalement ringard !! Mais où va-t-on ??

Bien sur, on a envie de garder l'intérêt des lecteurs fidèles et si nombreux au mot de la semaine et au blog ... alors on veut les surprendre ! Les désarçonner ! Les amuser ! Maintenir leur intérêt avec des sujets sérieux et aussi moins sérieux !! C'est stratégique, quoi...

…. Mais honnêtement c'est sans mal, sans effort, sans grande recherche si on tend l'oreille et que celle-ci se frise en entendant, au milieu d'une conversation actuelle, une de ces vieilleries attachantes comme : « Peu m'en chaut». L'auditeur doit il rire ou pleurer ? Peu importe, il est touché !

La formule est magique un peu comme dans le conte de Perrault lorsque la grand mère, mais surtout le loup ragoutant déguisé en grand mère, donne l'injonction suivante au petit chaperon rouge : « tire la chevillette et la bobinette cherra » : on ne comprend pas mieux ce qu'il veut dire, mais la formule résonne, intrigue, on se la redit, parce qu'elle amuse et finalement on se demande après coup d'où ces verbes désuets qui nous ramènent à notre enfance et font «craquer» … trouvent leur origine... ?

Alors hop ! phase savante, donc !

Chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » au sens propre depuis Plaute (ds TLL s.v., 147, 23) et figuré « s'inquiéter, être sur les charbons », « s'échauffer » (Cicéron, ibid., 148, 9) .
On utilise maintenant ce verbe dans un sens presque unique avec des tournures négatives malgré de très rares emplois affirmatifs : « Il peut nous parler de trente-six choses, s'enthousiasmer, s'indigner : une seule lui chaut, cette liasse [de billets de banque] » (Barrès, Les Déracinés,1897, p. 349 cf CNTRL) ( pour nos nouveaux lecteurs , voir le mot « indemnité » du 7 juin 2014 et les quizz d'été 2014 encliquant sur ce lien  (Pensez à faire défiler, les mots sont classsés  du plus récent au plus ancien).

Les mots trahissant parfois notre personnalité et notre âme jusqu'au lapsus , une question se pose : est-ce que lorsqu'on dit «peu m'en chaut» on cherche à se montrer tiède et à étouffer, réprimer, contenir par les mots une propension à s'enflammer ( «monter dans les tours» disent si joliment les ados ) qui revient au galop à la moindre contrariété ?
Une sorte de méthode Coué , tout compte fait !?
La fantaisie peut nous conduire ( car les mots donnent cette liberté ) à cette autre question, plus saugrenue, il faut bien le dire, mais non moins touchante : « peut m'en chaut »... ? peu manchot...? serait-ce une façon d'annoncer qu'on «  n'a pas les bras dans le lit...  » ???

On attend de voir … mais à vrai dire on ne résiste pas non plus à l'envie de proposer illico d' « enfiler le bleu de chauffe » !!!



Samedi 25 octobre 2014  "Anticipation"

La « capacité d 'anticipation » ( voir le Compte rendu de CM 14 octobre , épisode 2, publié le jeudi 16 octobre ) n 'est pas donnée à tous les « crétins » ( lire ce même compte rendu) de notre bas-monde ... et nous en resterons, encore une fois, bêtement, à  la lettre « A »...
....mais on n’est pas loin, cela dit , quand même de la série B…
Anticiper c'est, du latin anticipare, « prendre les devants » ( 1355). Et le mot anticipation prend trois directions sémantiques complémentaires pour signifier :
1/ L' action de devancer dans l'ordre du temps : oui , oui …. ça on a bien compris, bien entendu ….on a pris bonne note... Mais dans quel but réfléchi, concerté, sérieux et utile ?
2/ La chose exécutée par anticipation : alors, là faut pas rêver quand même !! il ne se passe strictement RIEN depuis plus de 6 mois !!
3/ Un mouvement de pensée qui imagine ou vit d'avance un événement : on reste sceptiques... les plus optimistes espèrent encore des preuves...mais après plus de six mois et un agenda qui ne projette rien... ils sont vraiment TRES optimistes... et on aurait plus de preuves à ce jour du « rétropédalage » que « du mouvement anticipé » … et du mouvement tout court !
Devant tant d'interrogations et de dépits quant à ces sens, cherchons plus concrètement auprès des artistes ce qu'est l'anticipation...
L'anticipation est un genre littéraire, parfois appelé science- fiction, qui projette ses histoires dans un temps futuriste : ex Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ( 1953) ou bien 1984 de Georges Orwell ( 1949). Dans le cinéma on retrouve un même mouvement relatif à l'anticipation : avec par exemple le film de Ridley scott « Blade runner » (1982) ou bien, plus récemment un film incitant à penser à la belle nature, à la biodiversité, à ses abeilles et à ses papillons.... « Avatar» de James Cameron ( 2009)....
Malgré leurs différences, ces histoires ont un point commun qui est, de fait, une projection humaine absolument terrifiante dans un futur angoissant et ce malgré un univers pourtant rassurant, constructif, paisible et quotidien auparavant .... L'inquiétude du lecteur ou du spectateur repose sur la question de savoir pourquoi l'ordre initial assez bien établi est ainsi rompu... Bien souvent ces fictions projettent au lecteur / spectateur une représentation de mondes totalitaires et mortifères dont il faudrait se méfier …

 Samedi 18 octobre 2014 "Anaphore"



Notre petit voyage linguistique, mais le hasard de l'actualité seul en décide, se poursuit avec l'exploration de la lettre A...
( voir : Absence, Abstention, s' Abstenir, Agenda , Amateur dans le « mot semaine après semaine ») et notre mot, cher aux poètes ( mais pas seulement …. ) est aujourd'hui : ANAPHORE.
Le mot n'a pas changé de sens depuis son attestation ( 1521 « répétition de mêmes mots en tête de phrases qui se suivent » ) mais ses usages et ses usagers peuvent varier .... commençons donc par... de plaisants utilisateurs de l 'anaphore !!
Vous reviennent peut être en tête de beaux poèmes construits sur l'anaphore …. et qui  enchantent encore ! Pour le plaisir, en extrait seulement car il est très long, le poème de Paul Éluard « Liberté »
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom (...)
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Oh... et puis,allez, un autre extrait …. « Barbara » de Jacques Prévert !
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara (...)
Mais l'incantation en poésie n'est pas une exclusivité de l'anaphore et personne n'aura oublié, par exemple, dans un autre genre, celle d'un futur président qui dans un discours de seulement 3 mn 21 (lui, au moins !!) , le 2 mai 2012, martelait son texte d'un «  Moi, président » si abondamment commenté par la presse !
L'usage politique de l'anaphore est effectivement fréquente, elle imprime au texte de l'orateur une force de conviction qu'il veut communiquer à l'auditoire...Mais celle ci peut aussi, parfois, se révéler consternante, vide et inutile et alors, loin de soulever l'adhésion, l'enthousiasme, le transport : elle rase.
«il ne faut pas courir deux lièvres à la fois, il ne faut pas courir deux lièvres à la fois, c'est stratégique, c'est stratégique, vous étés trop radical, vous êtes trop radical, je répète, je répète je ré-explique, je ré-explique, il ne faut pas leur mettre la pression, il ne faut leur mettre la pression, je vote pour, je vote pour, il faut voter pour, il faut voter pour, on ne re-vote pas, on ne re-vote pas.... ...etc...etc...etc…. etc...etc...etc...etc.... etc... etc... » ( voir éventuellement le mot logorrhée)


Samedi 11 octobre 2014 "Le mot est un duo : Absence & Abstention"

Merci à l'auteur du commentaire posté sur ce blog le 10 octobre 2014 à 12h47 grâce à qui ce petit éclairage linguistique a vu le jour ! Cliquer pour lire ce commentaire

 
Il y a plusieurs bonnes raisons, effectivement, d'envisager ces deux mots en même temps! Tout d'abord parce qu'ils sonnent bien ensemble, deuxièmement parce qu'ils ont la même étymologie de départ et troisièmement parce que c'est un duo de mots qui qualifie assez tristement les décisions, agissements et « stratégies » de nos grands élus ( et nous ne parlons même pas de « nos grands électeurs »… cela mériterait un autre article !

 
Prenons les choses dans l'ordre …

  1. En latin absens, absentis ( absence) , puis abstenire ( s'abstenir) c'est «être éloigné de » et « se tenir éloigné, ne pas faire, se retenir de » : bref c'est ne pas être là où il faudrait pourtant être présent et c'est « retenir sa décision » soit, finalement, se «garder de décider" ...
    Mais alors... ! quelle déconvenue et quel quiproquo !! Car on peut avoir été présent là où il le fallait, là où notre parole aurait eu du poids, aurait été convaincante et avoir eu pourtant, tout à coup... euh....une « absence  »....??? Et oui c'est possible !! Il suffit de dire dans certaines circonstances de taille : « je m abstiens » et dès lors plus personne ne comprend où il est …L'incompréhension devenant collective, elle touche au délire complet !
  2. Après une telle boulette ( mais encore une fois «  abesse humanum est ».... voir aussi la fin du mot agenda du 27 septembre 2014 ) une solution rapide peut être envisagée: favoriser  l'absence du plus grand nombre, autrement dit encourager l'«absentéisme» ( voir la convocation officielle du conseil municipal du 14 octobre et son fameux coupon d'absence, publiée sur le blog le dimanche 5 octobre 2014) et faire en sorte que le plus grand nombre oublie.... et surtout, surtout... n'assiste pas à de tristes aveux !!
  3. Enfin, dans un sens absolu, le dictionnaire en atteste, s'abstenir c'est exactement et très précisément : « ne pas agir, ne rien faire  » ( cf page 34 du Dictionnaire Culturel en langue française, Le Robert tome 1) ...

Ainsi donc, pour que notre lecteur (et d'autres... ) trouve réponse à sa question du pourquoi de l'abstention, nous invitons , tous ceux que cette réponse questionne,donc lui et d'autres , 
à être PRESENTS au conseil municipal
 du mardi 14 octobre à 20 heures !

Samedi 4 octobre 2014 "Le mot est une chanson"

J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien...
Comme je n' étais pas très mutin,
J'ai trouvé un copain
Tout entre nous a commencé
Par de vastes promesses
De s'engager pour de légales richesses :
Un pacte bien serein... 

    J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Quel pouvait être son surnom,
Et quel était son nom?
Il s'appelait, je l'appelais
Comment l'appelait-on?
Mais l'un sans l'autre, c'est bien certain
On était quasi rien...

J'ai la mémoire qui flanche
Je me souviens plus très bien
A-t-il dévié dans notre mission,
Avec ses obsessions?
Je ne sais plus ce qu'il a dit
Je ne sais plus ce qu'il a fait
Je n'ai rien vu rien entendu
Mais j' crois que c'est pas très bien...

J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Même s'il n'a pas toujours raison
Faut écouter son « oraison »...
Pendant qu'il me, pendant que je
Pendant qu'on magouillait
Tous ses excès et son orgueil
Ca me me tournait la tête

J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Lequel de nous deux a craqué
Et voulu tout quitter ?
Était-ce moi? Était-ce lui?
Était-ce donc moi ou lui?
Tout ce que je sais depuis le début
Je n'sais plus qui je suis

J'ai la mémoire qui flanche
J'me souviens plus très bien
Voilà qu'après toutes ces nuits blanches
Il me reste plus rien
Rien qu' l'embarras et je me noie
Chaque jour en me levant



Pa dou di dou da di dou di
Pa dou di dou da di dou
Pa dou di dou da di dou




 Samedi 26 septembre 2014 "agenda"


Nos «enfants» se sont munis avec joie de leur agenda...

Entre 8 et... ans ce petit objet, devenu très à la mode et cela depuis le XVIIeme siècle, est un ravissement car il ne sert pas qu'à écrire le travail à réaliser ( «ce qu'il faut faire, les choses à faire» selon l'étymologie d' AGENDA ) mais il est bien plus pour «nos jeunes et ...moins jeunes » qui y collent les photos d'amis, de footballeurs, d'acteurs, de chanteuses, des dates anniversaire, de petits secrets, des anecdotes, des mots doux, des mots vaches, des caricatures, des petites citations ... «un seul être vous manque et tout est dépeuplé» et voilà Lamartine qui s'installe dans l'agenda des 13–17 ans , incognito, et traverse les générations ...
Un petit grimoire qui dit donc bien plus sur nous et nos secrets, nos souvenirs, nos gouts, nos relations, notre prise avec le monde...

Mais constatons cela dit que, si celui des enfants se remplit, plein de projets, de devoirs, de tâches à accomplir, de découvertes à faire, de mystères à partager, de richesse donc.... l'Agenda communal, lui, se vide désespérément…pourtant l'emploi de ce mot renvoie initialement au « livre de comptes municipal / livre où sont consignés les comptes d'une ville» (en 1535; CF : Robert Historique de la langue française) : c'est dire si c'est un symbole, l'agenda, dans une commune !

Dès lors, (soit exactement depuis le 6 septembre 2014, date de la dernière manifestation annoncée par la commune ), plusieurs questions se posent et peuvent nous consterner ( Cliquez et allez relire le mot du 24 mai 2014) :

  • Les grands rédacteurs de big projets et de mega com' ( autrement dit nos agents dans le sens de « ceux qui déclenchent les effets» puis «les chargés de mission, les diplomates....» euh... pas d'abus de langage toutefois ! ) sont-ils partis tous en même temps en vacances depuis la rentrée de septembre 2014 (ils auraient une bien bonne raison de le faire...c'est moins cher et plus tranquille de voyager hors période scolaire et... peu importe les charges, on verra bien au retour!) ?

  • Puisque les programmations des mois d'avril-mai-juin-juillet-aout et même début septembre 2014 étaient planifiées bien longtemps avant le 23 mars dernier .... nos nouveaux programmateurs auraient-ils pu manquer de temps lors de ces 6 longs mois à 100 % pour imaginer, projeter, et annoncer d'autres manifestations communales ? Ou bien « procrastinent » -ils en roue libre ?  ( Cliquez et allez relire le mot du 14 juin 2014)

  • On ne fait pas ce qu'on veut avec les sites communaux informatisés, c'est exigeant !!! Mais on peut quand même vous montrer des photos pour passer le temps... c'est sans  intérêt… certes... mais.... ça distrait...euh...ben... éventuellement !!?? ( Cliquez et allez relire le mot du 28 juin 2014)


Avis à nos fidèles lecteurs de plus en plus nombreux( merci à vous, d'ailleurs) : Attention un «agenda» qui compilerait une feuille par jour remplie n'est pas un «portefeuille» : et on peut ainsi tout à fait avoir l'agenda vide et le portefeuille bien rempli !!!! ( Cliquez et allez relire le mot du 7 juin 2014), pour mémoire....

Tristesse du monde de la finance...lorsqu'il déteint si médiocrement sur les valeurs de nos représentants ....

Samedi 19 septembre 2014 - «  changer son fusil d'épaule »



Qu'on soit adepte ou pas de la chasse, saluons nos hommes des bois et des plaines puisque la préfecture dans son ARRETE relatif à l'ouverture et à la clôture de la chasse en Deux Sèvres - Campagne 2014-2015, plus exactement l'Arrêté n °2014171-0003, du 20 juin 2014 ( ah... on en voit qui sourient...et d'autres qui soupirent.... s'agit-il d'une logorrhée.???!!! ) signé par Le Secrétaire Général de la Préfecture des DEUX- SEVRES vu le titre II du Livre IV de l'environnement et notamment les articles L. 422-1, L. 423 -1 et 2 , L.424-2 à L642461 à R.429-9 fixant les modalités d'ouverture et de clôture la chasse; Vu l'article 17 de la loi n°78.1240 du 29 décembre 1978 généralisant le plan de chasse.... et considérant l'absence de remarque formulée lors de la consultation du public qui s'est déroulée du 19 mai au 20 juin 2014 inclus ….. D'accord cessons- là, on ne va pas remonter aux calendes grecques …et vous faire un vrai compte rendu administratif ( car c'en serait un ) … il reste au moins 14 autres articles brefs ...et on vous passe les plus savoureux sur les distinctions entre « le plan triennal du grand gibier et les dispositions relatives à la chasse aux ragondins et rats musqués en temps de neige » ( arrête du 26 novembre 2004 ) … bref : la chasse est ouverte depuis le 14 septembre 2014...

Une immersion dans le monde de la vénerie, qui ne manque pas de formules imagées , nous fera le plus grand bien pour saisir concrètement ce qui se passe autour de nous, et par exemple dans notre commune, plus exactement ! Prenons ainsi l'expression «  changer son fusil d'épaule » : on dit cela du chasseur qui, épuisé par son exercice, déplace son arme sur l'autre bras. Mais le sens figuré nous intéresse davantage puisqu'il qualifie justement le revirement inattendu d'une « équipe » qui modifie sa manière de penser et d'agir tout d'un coup à propos d'une décision qu'elle a prise et qu'elle doit maintenant remettre en cause à grand renfort de mots creux ! … ( voir le mot logorrhée)

Dans certains cas ces revirements soudains paraissent une aubaine pour l'intérêt général , même si le changement de cap « radical » laisse songeur... on aurait envie de dire à grande voix : « Errare humanum est...  » ( = « l 'erreur est humaine » ) mais ce serait oublier la fin de l'adage latin qui est : « ... perseverare diabolicum » ( = « ... mais persévérer  dans son erreur est diabolique » ) …...............

Samedi 12 septembre 2014 - Logorrhée
 
- Vous attendiez une étymologie complexe pour ce mot dont l'orthographe ingrate favorise les coquilles ?

Et bien, non, il n'en sera rien car c'est un mot des plus simples et qu'il faut définir le plus sobrement du monde pour ne pas tomber justement dans le travers de la lalomanie et de l'incontinence (= synonymes de logorrhée)

- Vous attendiez une longue définition ?

Encore non !! Car il convient , à titre d'exemple, de ne pas tomber dans la verbomanie ( un autre synonyme !) si bien pratiquée en politique pour prendre de fausse-vraies-décisions-hésitations-tergiversations et espérer ainsi noyer le poisson quand on attendait justement une prise de position ! ( voir épisode 4 du dernier conseil municipal)

Ainsi donc : comme la diarrhée qui « est un écoulement de selles liquides », la logorrhée est un écoulement tout à fait similaire de « paroles pénibles, un bavardage intarissable et oiseux, un besoin irrésistible de parler, observé particulièrement dans les états d'excitation de certaines affections mentales. » ( Cf : CNTRL) ou un « Blabla prétentieux pour présenter des banalités ou une analyse plus ou moins cohérente et fondée. »

        1- ce mot relève d'une pathologie médicale (Cf : dictionnaire Robert)
        2- ce mot a un sens courant ( Cf: dictionnaire Robert) , mais aussi parfois systématique chez certains sujets qui ne supportent pas, par orgueil ou pour préserver leur prétendue « honorabilité » ( pardon pour ce mot affreux, mais il existe !! ), qu'on puisse discuter leur propos...   


A titre de bel exemple concret de logorrhée :

 - la rédaction du compte rendu officiel du conseil municipal du 29 août ( ne soyez pas trop pressés cela dit...) pour ceux et celles qui n'auraient  pu assister au conseil municipal et à ses points d'orgue lyriques  d'une très grande tenue !

 Samedi 6 septembre 2014 - Ordure

Non, non … pas la peine de vous boucher le nez pour lire ce mot ( enfin pas tout de suite)... il ne pue pas... au mieux couvrons-nous car ordure flatte notre épiderme avant notre odorat et  « fait frissonner » selon son étymologie latine horridas qui a donné plus tard  ordure.

De l'horripilant à l'horreur puis à l'ordure il y a effectivement un lien étroit : ce sont des mots de la même famille !
Le sentiment d'horreur, d'abjection peut naitre avec la simple énonciation du mot  ordure comme il peut faire se dresser nos poils et nous horripiler dans des situations...euh....disons... fourbourantes ( voir ce mot) ! .. mais sans aller si vite ( nous y reviendrons plus loin ) il convient de revenir aux deux sens courants et bien concrets du mot ordure :

  • 1: au pluriel le terme désigne les choses de rebut dont on se débarrasse mais son synonyme « poubelle » est nettement plus valorisant en renvoyant au nom propre de ce préfet de la Seine qui en 1884 inventa le récipient à ramasser nos déchets ! Il est donc moins infamant de se faire traiter de « sale poubelle » que de « sale ordure » ….(et en plus on évite de faire un pléonasme ! )
  • 2: … Et en effet, au singulier l'ordure est une matière répugnante qui salit et répugne et ses synonymes sont : « saleté »,  « crasse », « merde ».
  • De ce dernier sens très dégradant découle un sens métaphorique vulgaire et injurieux du mot  ordure lorsqu'il s 'applique à désigner une personne. Et on ne doit pas s'étonner que même sans connaitre l'étymologie du mot, des ados, qui pourtant ne manquent pas de vocabulaire, frissonnent et frémissent en entendant ce mot lorsqu'il émane de la bouche d'un adulte responsable, d'un élu casqué... et aussi, il faut bien le reconnaître, assez horripilant !

Pour rester dans le contexte des bennes, la puanteur trouve elle aussi des emplois variés. Et l'on peut qualifier sans injure et sans vulgarité, cette fois, de « puant » celui qui  dès le XVIIeme « est odieux de prétention et de vanité » …. ( voir aussi le mot de la semaine prochaine « Logorrhée »)

Samedi 30 août 2014  - Casque


Le retour d'Alain REY sur les ondes de France Inter mérite d'être salué !

On lit dans son « Dictionnaire Culturel en langue française » Le Robert :

«  Le casque apparaît, dans les textes antiques, comme un attribut puissant qui ceint le front de guerrier valeureux. Tel est celui d'Agammemon dans l'Illiade dont « le panache en l'air, terrifiant, oscille ». Le casque est parfois doté de pouvoirs magiques; c'est le cas par exemple de celui dont Athéna se coiffe «  de peur que le robuste Hadès ne l'aperçoive » . Il s'agit là du fameux casque d'Hadès, roi des Enfers, que les Cyclopes lui ont donné pour combattre les Titans; en étant rendu invisible, donc pratiquement invulnérable, Hadès a pu revenir à bout des géants. C'est encore l'attribut de Persée dans son affrontement victorieux contre Méduse ( …)
Mais le casque peut aussi bien coiffer des armées auxquelles il confère un aspect particulier, du « casque à pointe » des Prussiens du XIXeme siècle, aux casques allemands, anglais - fort plats-français et américains des deux armées des deux grandes guerres mondiales, puis aux « casques bleus » des soldats de la paix de l'ONU. Remployés, collectionnés, les casques des armées d'autrefois ornés d'attributs étranges, peuvent sombrer aussi dans la dérision des épopées satiriques: la littérature en est friande , ainsi que de l'usage kitsch d'objets de métal tel le plat à barbe servant de casque à Don Quichotte .....
Enfin lorsque le danger du fracassement, pour la précieuse tête humaine - dont le nom français est « pot » : testa -, ne vient plus des actes de guerre, les casques, helmets, cascos, deviennent la protection obligatoire des motards, de certains sportifs, parfois même sous forme « intégrale » qui transforme l'être humain en insecte - ou en chevalier sans armure. »

  Posé sur une table durant tout un conseil municipal il inspire aux spectateurs auditeurs diversement : la consternation, la défiance, la gêne, la pitié, la honte, le rire et les questions les plus soudaines comme :
« Et c'est nous qui devons casquer ?? »

Samedi 23 août 2014 - Rentrée


Certains risquent de grincer des dents ..... mais.... il faut se rendre à l'évidence et sans amertume, la rentrée approche !
C'est bien moins le sens qui importe car il est connu de tous (depuis le XVIIIeme siècle le mot signifie le plus souvent : « la reprise d'activité d'une institution, d'une collectivité après une interruption, une période de vacances »1 ) que le panel de sentiments très variés que cette action répétée année après année suscite en fonction de l'âge, des fonctions, des statuts, de l'actualité ....etc

Voyons donc … quels sentiments vous animent devant ces différentes rentrées ?

  • Rentrée des classes : bouillonnement ? Joie de retrouver copains et/ou collègues ? ça ne me concerne pas, je suis en retraite et j'aime pas les jeunes ! Envie de découvrir et / ou faire découvrir ? Anxiété ? Goût pour la nouveauté ? Joie du cartable neuf et du quatre couleurs dans la trousse ? Envie de faire de nouvelles connaissances ? C'est quoi la rentrée des classes ? Ça concerne qui au fait ?
  • Rentrée littéraire : effervescence ? Bonheur ? Vivement le Goncourt et surtout le Renaudot ! Par quoi je vais commencer mes lectures ? Soif de connaissances ? Un nouveau roman d'Emmanuel Carrère le 26 aout !! Y aurait pas un nouveau tome de « Boule et Bill » à paraitre en septembre ? Quel ennui.... !
  • Rentrée sociale : Inintéressante ? Moi du moment que je touche mes « indemnitas »... ! C'est qui Jaurès ? Euh... on fait quoi du CCAS... au fait ?? Démocratie participative ! Cohésion sociale ! Partage des moyens !
  • Rentrée politique : C'est un vilain gros mot « politique » je crois, alors je ne le prononce pas ! Fébrilité ? Déprime ? Consternation ? Tout ça tombe très mal j'ai perdu mes lunettes et je n'ai aucune idée de ce dont vous parlez ! Action sociale ? Action communale ? Action- tout- court ? Utilisation équitable de l'argent public ! Décisions qui avantagent la cité dans son ensemble ?

1ATTENTION : il existe un autre sens du mot  « rentrée » à ne pas oublier toutefois : « la somme d'argent ( ou de foin, de blé) qui entre en poche (ou dans un grenier)  ». Et là encore les sentiments varient en fonction des critères : EX : un élu qui a doublé ses indemnités est heureux et se dit : « wouah ! j'ai bien arrondi mes fins de mois depuis mars dernier » mais un(e) employé(e) communal(e) peut se dire un peu plus attristé(e) : «  Je n'ai pas eu beaucoup de rentrées depuis mars 2014. Je me demande si les élus de ma commune n'ont pas oublié mes heures complémentaires.... »

Samedi 16 août 2014 

Le jeu N°3 de cet été consiste à inventer des mots et à en proposer une définition fantaisiste.

Envoyez vos idées de définition ( deux lignes peuvent suffire ! ) : nous collecterons toutes vos définitions amusantes et insolites. Adresse : mougon2014.2020@gmail.com ou sous forme de commentaire sur le blog.

Votre participation au « dictionnaire fourbourant de Mougon  » (voir le mot ci-dessous ) sera récompensée d'une publication exceptionnelle dans un dictionnaire mougonnais dans les semaines à venir. 

  • EXEMPLE : Soit le verbe fourbourer
On trouve des attestations de ce verbe à partir de mars 2014 dans la copie d'une élève non francophone particulièrement inventive qui qualifie ainsi un personnage de récit : «  Jacques tu t' es fourbouré ou quoi ? ! »
Le verbe pourrait trouver son origine, nous semble t-il, dans la chanson « Formidable » de l'artiste Stromae qui fait dire à son personnage-interprète : « J'suis poli, courtois mais un peu fort bourré ». De là, et par économie linguistique, contraction et une accentuation phonétique peut être d'origine bulgare, le mot a pris cette forme contemporaine : « fourbouré » [furbure]. A mi chemin entre se fourvoyer et se gourer, voire être bourré ce verbe offre à ses utilisateurs une richesse inestimable de possibles sémantiques... Les emplois du verbe sont de plus très variés : transitif, pronominal, adjectival ….etc. Le niveau de langue reste courant ( ni trop familier, ni trop soutenu) et on peut donc utiliser ce nouveau vocable en de nombreuses circonstances.

  • Exemples d'emploi :
1/ « Pinpin se fourboure » ( forme vbe pron. ) : Pinpin se trompe sur toute la ligne.
2/ « Ce conseil est fourbourant » ( part. présent adjectivé) : ce conseil n' a vraiment ni queue ni tête.
3/ « C'est un homme (ou une femme) fourbouré (e) » ( adj. ) : c'est un homme vraiment très très énervé ou/ et qui se confond à chaque fois qu'il ouvre la bouche.
4/ « J 'ai fourbouré ma journée de travail aujourd'hui... » ( vbe transitif) : j'ai raté tout ce que j'avais entrepris dans mon travail aujourd'hui, je ne vais pas bien dormir ce soir...

  • Dérivés :
    • (se) défourbourer : « les vacances permettent (enfin je l'espérais) de se défourbourer l'esprit » : avec les vacances d'été on peut espérer se détendre après toutes les contrariétés quotidiennes endurées depuis le printemps 2014.
    • fourbourance : excès, abus, déviance, tromperie. Ex : « Que de fourbourance pour une ruche communale ! »

Voici, éventuellement, quelques idées de mots nouveaux qui mêlent ceux des semaines précédentes ( cliquez sur le lien suivant : « le mot semaine après semaine ») et d'autres tirés de l'actualité si vous manquiez d'inspiration, ce dont je doute beaucoup, chers amis lecteurs !
(Ex : Effet d'insolence / Buticrastiner / un «  huit - clos » / surbutineur / effet d'indemnité / constermnité / 100 % bénévole / intérêt général de l'abeille ...etc ..etc...etc...etc...)

 Samedi 9 oaût 2014  Doit on avoir peur du mot POLITIQUE ?

1/Le mot politique vient du grec politikos :  « qui concerne les citoyens » et renvoie bien à la cité et à la façon d'exercer un pouvoir dans une société organisée. Le pouvoir politique coïncide donc avec celui de gouverner. Il y a effectivement « l'art et la manière » de procéder dans une commune ..... !! voir les réponses suivantes !

2/ La démocratie est-elle légalement proscrite dans une commune de moins de 3500 habitants ? Oui / Non / Je ne sais pas
Non, car c'est un droit fondamental dans toutes les républiques puisque la démocratie c'est tout simplement le fait de considérer que la souveraineté doit appartenir à l'ensemble des citoyens et de tous ses représentants. Autrement dit, lorsqu'il existe une minorité représentée, son droit d'expression reste nécessaire et inviolable au risque de tomber dans un travers politique dictatorial. ( voir réponse 4)
Mais on peut rester dans la légalité et agir de façon anti-démocratique ! Ex: je double mes indemnités d'élu comme si la commune accueillait 3500 habitants, et hop c'est fait ! C'est légal ! Ensuite, je ne laisse pas à l'opposition la possibilité de s'exprimer dans le bulletin municipal parce que ce n'est pas obligatoire avec 2000 habitants ! Et voilà encore une fois  j'ai contourné la démocratie, la morale mais je reste dans le cadre ! Ça rassure... enfin pas tout le monde !! On n'est pas des moutons de Panurge ( voir  en cliquant sur ce lien et en faisant défiler jusqu'à la date du 19 juillet 2014) !

3/ Faut-il avoir honte d'avoir et de défendre sa « couleur politique » ? oui / non / Je ne sais pas
Évidemment non ( Vous pouvez trouver la réponse en cliquant sur ce lien pour relire la fin du compte rendu du conseil municipal du 2 juillet 2014) !! Surtout quand on se réclame de la gauche socialiste ( aujourd'hui le PS) dont Jaurès est un des pères...

4/Cherchez l'intrus : Autoritarisme / Totalitarisme/ Oligarchie / Absolutisme / Démocratie / Dictature / Tyrannie/ Césarisme / Autocratie
Voilà une question très facile, absolument sans ambigüité et qui nous fait découvrir plein de synonymes pour nommer ce vers quoi tend toute organisation qui se fonde sur la parole d'un seul , qui en plus de dire n'importe quoi, ne cesse de vouloir faire taire les autres et détruire tout ce qui n' émane pas de sa grande, haute et  petite personne. Tout le monde a trouvé. Youpi !

5/ Notre couleur politique est-elle liée à nos valeurs ?
On pense bien sûr que oui .... mais non : ce n'est pas nécessaire pour certains!!!! On peut se dire de gauche, créer une liste de «  divers gauche », chercher la caution périmée d'élus nationaux de gauche ( voir la profession de foi de « Pour vous pour Mougon ») et agir en fin de compte en se foutant complètement de l'intérêt général. C'est consternant, certes, mais c'est possible.....

6/ C'est l'écrivain du siècles des Lumières, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, qui fait dire à Figaro, le valet courageux et révolté contre l'État, cette satire de la politique dans la comédie Le Mariage de Figaro (1778) : vous aurez sans doute trouvé à quel point ses assertions font sens encore aujourd'hui à Mougon !
Figaro : - «  Mais feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore( Cliquer ici voir la réunion du 17 avril, les CR ) , d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend ( voir tous les CR )  ; surtout de pouvoir au-delà de ses forces ( la communauté de commune va tout gérer ! )  ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point ( le huis clos permet ce genre de secret connu d'avance ! ) ; s’enfermer pour tailler des plumes ( euh....ou bien encaisser les factures de parapheurs aux prix exorbitants ! ) et paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux  ; jouer bien ou mal un personnage ; répandre des espions et pensionner des traîtres ( en cliquant sur ce lien et en faisant défiler jusqu'à la date du 7 juin 2014) ! voir le mot indemnité du 7 juin )  ; amollir des cachets  ; intercepter des lettres ; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets ( voir les mots « butiner », « informer », « effet d'annonce », voir les photos des élus sur le site de la commune...etc....etc.... ) : voilà toute la politique ou je meure ! »
 Samedi 2 août 2014 DOIT-ON AVOIR PEUR DU MOT "POLITIQUE" ? (solution le 9 août)
Je le mets entre guillemets... on ne sait jamais...!!!

1/ Le mot politique vient du grec polilitkos qui veut dire :
  • La politesse et ses usages quotidiens
  • La police et ses administrateurs zélés
  • La cité et l'art, la manière de la gouverner

2/ La démocratie est-elle légalement proscrite dans une commune de moins de 3500 habitants ?
Oui / Non / Je ne sais pas

3/ Faut-il avoir honte d'avoir et de défendre une « couleur politique » ? oui / non / je ne sais pas

4/Cherchez l'intrus : Autoritarisme / Totalitarisme/ Oligarchie / Absolutisme / Démocratie / Dictature / Tyrannie/ Césarisme / Autocratie

5/ Notre couleur politique est-elle liée à nos valeurs ?

6/« Mais feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend ; surtout de pouvoir au-delà de ses forces ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point ; s’enfermer pour tailler des plumes et paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage ; répandre des espions et pensionner des traîtres ; amollir des cachets ; intercepter des lettres ; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets : voilà toute la politique ou je meure ! »

  • D'après vous ce petit petit texte date - t -il du XVIIeme, du XVIIIeme,du XIXeme, du XXeme, du XXIeme siècle ?
  • L'auteur est : Emmanuel Carrère / Victor Hugo / Richard Yates /Voltaire/ Albert Camus / Beaumarchais / Denis Diderot / Jean de La Fontaine / Russel Banks ?
  • Dans cette énumération de reproches satiriques contre une certaine façon d'exercer la politique, quelle est la critique qui vous semble la plus proche de notre actualité ? ( plusieurs réponses sont possibles, surtout si vous assistez aux conseils municipaux et / ou lisez les compte-rendus sur le blog ! ) 

    Vos réponses sont attendues à cette adresse: mougon2014.2020@gmail.com
    ( notez bien le numéro de chaque question pour répondre / Le « je ne sais pas » n 'est pas du tout disqualifiant mais attention il peut y avoir plusieurs réponses parfois)
    L'anonymat sera respecté pour ne pas faire de jalousie entre les participants qui sont tous à nos yeux méritants et courageux !
    Réponses la semaine prochaine
Samedi 26 juillet 2014 La solution du quizz du 19 juillet

1/ Faut-il être forcément huit pour un « huis-clos » ?
Non, bien sûr mais lorsqu'il s'écrit « huit clos » sur une convocation officielle, plusieurs fois lue, relue et signée et remaniée pour sa date ( Cliquer sur le lien pour lire la convocation ) et réexpédiée par un Grand Administrateur on peut commencer à douter !
Ceux qui ont répondu « oui » ne sont donc pas perdants, ils sont juste mal informés ( voir le mot « information » en cliquant sur ce lien. )  

2/ A quoi sert un parapheur ? mais surtout combien cet objet mystérieux peut-il coûter à une commune de 2000 habitants ?
Plusieurs réponses sont possibles . … On trouve en effet des parapheurs à 10 euros mais il arrive que des communes les achètent 283 euros … mais dans ce cas c'est une promotion (30% de 404 euros) car leur gestion financière est raisonnée !!!

3/ Sur quelle ressemblance entre l'animal et l'homme l'expression « faire l'autruche » repose-t-elle ?
Tout le monde aura répondu à cette question, et pour cause. No comment !

4/ Être élu et doubler ses indemnités donne-t-il légalement le droit de diviser par deux son temps d'action et de prise de décision et cela sans moralité ? Oui/ Non / Je ne sais pas
Franchement, on pense que non a priori et on pense même naïvement, au contraire, que s'ils doublent leurs indemnités c'est parce qu'ils vont être deux fois plus efficaces, mais malheureusement on peut se mettre là encore à douter … et même à redouter le pire en terme de moralité et d'efficacité.

5/ Qu'arrive-t-il aux fameux « moutons de Panurge » ?
Les pauvres moutons suivent malheureusement aveuglément le mouton qui a « des couilles en or », pardonnez l'expression ... On pourrait espérer une autre fin pour cette histoire et pour ces pauvres moutons mais la cupidité et la bêtise resteront toujours des travers humains qu'il faut dénoncer !

6/ De quoi les abeilles se nourrissent-elles?
Eh bien s'il n'y a plus de fleurs et que le papillon communal est inaccessible, il reste aux abeilles pour seule possibilité de quitter la commune en évitant le piège des pesticides. 
On gardera le souvenir de leur présence grâce aux belles photos prises lors de l'installation du rucher communal en cliquant sur ce lien.
On ira relire le mot de la semaine du 29 mai 2014 en cliquer sur ce lien

 Et on ira chercher notre miel à Celles

ou à                             


 Samedi 19 juillet 2014 LE QUIZZ D'ETE (solution le samedi 26 juillet 2014)
 
Quelques questions sur votre commune

1/ Faut-il être forcément huit pour un « huis-clos » ? Oui / Non / je ne sais pas

2/ A quoi sert un parapheur ? mais surtout combien cet objet mystérieux peut-il coûter à une commune de 2000 habitants ?
-10 euros / 40 euros / 100 euros / Plus encore ?

3/ Sur quelle ressemblance entre l'animal et l'homme l'expression « faire l'autruche » repose-t-elle ?
  • Les plumes blanches, les grandes jambes et le long cou ?
  • Une disposition particulière à l'immobilisation et à la fuite face aux problèmes ?
  • La capacité à courir très vite ?

4/ Être élu et doubler ses indemnités donne-t-il légalement le droit de diviser par deux son temps d'action et de prise de décision et cela sans moralité ? Oui/ Non / Je ne sais pas

5/ De quoi les abeilles se nourrissent-elles?
  • De miel
  • De fleurs
  • De papillon communal
  • De pesticides sucrés
6/ Qu'arrive-t-il aux fameux « moutons de Panurge » ?
  • Ils se déplacent dans un même mouvement irréfléchi
  • Ils se mettent à parler et à exprimer des opinions personnelles
  • Ils se mettent tous en danger en suivant le bélier couvert d'or et périssent dans la rivière


Vos réponses sont attendues à cette adresse: mougon2014.2020@gmail.com
( notez bien le numéro de chaque question pour répondre / Le « je ne sais pas » n 'est pas du tout disqualifiant mais attention il peut y avoir plusieurs réponses parfois)
L'anonymat sera respecté pour ne pas faire de jalousie entre les participants qui sont tous à nos yeux méritants et courageux !
Réponses la semaine prochaine

 Samedi 12 juillet 2014 CE QUE N'EST PAS LE COURAGE (solution au jeu du 5 juillet 2014)
  • M'étant enseveli dans cette couardise
Il me déplaît qu'on soit intrépide aujourd'hui,
Et je tiens pour affront le courage d'autrui.
Hugo Les Châtiments,1853

  • Contre la peur un seule remède le courage.
Pauwels L'apprentissage de la sérénité1998

  • Son civisme ne l'a pas même engagé à courir le moindre danger (...). Après plusieurs traits de pusillanimité funestes, Pétion se montre une seule fois avec énergie...
Marat, Pamphlets, À MePétion, 1792

  • Il est aussi vain de reprocher aux spécialistes de l'information leur démagogie, leur autocensure, leur veulerie, leur avilissement et leur insolente complaisance aux aboiements du maître, que de prêcher l'honnêteté à un homme d'affaires.
Raoul Vaneigem Rien n'est sacré, tout peut se dire. Réflexions sur la liberté d'expression 2003

  • Je sens qu'il a la frousse et qu'au fond, en disant qu'il aime la bataille, il a une terreur du oh! d'une salle soulevée de dégoût .
        Goncourt, Journal,1888
Et maintenant.... récompense !!

 
Jean JAURÈS, Extraits du Discours à la Jeunesse, Albi 1903
 
Le courage, c'est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c'est de garder dans les lassitudes inévitables l'habitude du travail et de l'action.
Le courage, c'est d'être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe.
Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale.
 ■ Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.



Samedi 5 juillet 2014 COURAGE


Est-il difficile de définir et de cerner le mot courage ? Mais non! voyons plutôt ….

Pour commencer simplement c'est un terme qu'on peut appréhender par ses contraires :
  • mollesse, pusillanimité, veulerie, flemme
  • faiblesse, découragement, déprime
  • peur, frousse
  • lâcheté, bassesse, indignité, pleutrerie, couardise
1/ Complétez avec les mots soulignés ci dessus, si vous le voulez, les citations suivantes :

  • M'étant enseveli dans cette …..........
Il me déplaît qu'on soit intrépide aujourd'hui,
Et je tiens pour affront le courage d'autrui.
Hugo Les Châtiments,1853

  • Contre la …..... un seule remède le courage.
Pauwels L'apprentissage de la sérénité, 1998

  • Son civisme ne l'a pas même engagé à courir le moindre danger (...). Après plusieurs traits de................... funestes, Pétion se montre une seule fois avec énergie...
Marat, Pamphlets, À MePétion, 1792

  • Il est aussi vain de reprocher aux spécialistes de l'information leur démagogie, leur autocensure, leur... ..…...., leur avilissement et leur insolente complaisance aux aboiements du maître, que de prêcher l'honnêteté à un homme d'affaires.
Raoul Vaneigem Rien n'est sacré, tout peut se dire. Réflexions sur la liberté d'expression 2003

  • Je sens qu'il a la..........et qu'au fond, en disant qu'il aime la bataille, il a une terreur du oh! d'une salle soulevée de dégoût . Goncourt, Journal,1888
( réponses la semaine prochaine)

2/ Reliez, si vous le voulez toujours, ces quatre ensembles de noms à des personnages de votre choix et ensuite si l'occasion se présente avec une évidence consternante et, seulement dans ce cas précis, dites leur quelle « qualité » leur correspond. Vous risquez de ne pas faire plaisir....mais faire plaisir et avoir du courage sont deux choses bien différentes et qu'il faut éviter de mélanger. Dans le doute ne dites rien, mais vous pouvez quand même y réfléchir !

Certains penseront qu'« on n'est pas à l'école !! » bon sang de bon dieu et ils auront raison puisque ce sont les vacances.... mais ils auront tort cependant de croire que l'école et ses acteurs (enfants et personnels) forment un foyer méprisable puisque l' École a pour principes fondamentaux : « de former des citoyens responsables, capables de réfléchir par eux mêmes et d'exercer leur sens critique... ». Il arrive qu'elle échoue, mais elle reste courageuse et combattive, enfin elle permet aussi aux traumatisés de l'Institution de consulter gratuitement, si besoin, un spécialiste pour apaiser les affres de leur scolarité passée et panser leurs plaies béantes et parfois encore purulentes...

Samedi 28 juin 2014 INFORMATION


Entre le mot infondé ( « qui n'est pas établi sur une base sûre ») et le mot infortune ( « évènement pénible, malheureux / la malchance  » ) le dictionnaire nous offre une dizaine de dérivés liés mot de la semaine !

Malgré la pure objectivité des agencements du dictionnaire, on pourrait bien croire que le hasard n'existe pas... car entre ces deux bornes lexicales peu engageantes notre cœur hésite à trouver un sens juste pour le mot information dans certaines situations !

INFORMER.... est pourtant un mot tout au départ très engageant puisqu'il renvoie à l'idée de « donner forme à » donc construire des bases solides ( si possible) pour mener un projet réfléchi, raisonnable et éventuellement concerté. Mais cela n'empêche pas qu'on se heurte parfois à des déconvenues pénibles et à la déception malheureuse qui s'en suit.... et le mot reste alors encore une fois coincé entre l'infondé et l'infortune !

Dans les faits : il existe plusieurs manières d'informer au sens fréquent de «  mettre au courant » , «  aviser », «  enseigner » et on se rend compte que l'intention, ce qu'on nomme donc « l'information », peut conduite parfois à son contraire exact et tendre à la la désinformation !

PRENONS DES EXEMPLES PRECIS et CONCRETS des dérives de l'information dans l 'action politique :

  • On informe parfois avant l'heure de ce qui n'a pas été encore décidé et / ou voté . Synonyme : effet d'annonce prématuré ( voir le mot effet d'annonce)
  • On informe à grand frais de sa personne par l'image élogieuse puis l'information peut disparaître d'un coup jugée démodée ou bien ridicule . Synonyme : publicité. ( voir le mot butiner)
  • des propos officiels et consignés sensés informer sont trahis, détournés, supprimés. (Les livres d'Histoire nous racontent que dans le passé il arrivait même qu'on ouvre des courriers personnels !!!! ). Synonyme : censure.
  • On informe de situations, certes complexes parfois , au moyen du verbiage spécieux d'un docte spécialiste. Synonyme : enfumage.
  • On établit des vérités erronées pour justifier des moyens financiers outranciers . Synonyme : abus de pouvoir. ( voir le mot insolent)
  • On informe la population de l'action démocratique pour l'impliquer (ex commissions municipales) et on relègue en bas de page les possibilités pour cette même population de le faire. Synonyme : la charte graphique est exigeante.
  • On s'approprie ce qui ne nous appartient pas et / ou on fait porter ses erreurs sur autrui. Synonymes : usurpation, manipulation grossière, tripotage .

Concluons honnêtement et en peu de mots par ce contraire qui devient dans le contexte ci-dessus le synonyme d'informer : désinformer qui veut dire :

« informer de manière à cacher certains faits ou à les falsifier » ….

Samedi 21 juin 2014  AMATEUR 
 
On appelle amateur celui qui , du verbe latin amare : « aime » …

Les objets de son amour sont alors très variés : la belle, l'amant, les aventures sentimentales, le pouvoir, le citoyen, le profit, les abeilles et les ruches ( voir le mot « butiner » ), les enfants, les ainés, les écoles, les comptes ronds, la com', les trottoirs nets, les pesticides, les fleurs sauvages...etc : un inventaire à la Prévert ne suffirait pas à épuiser les sources de l'amour de l'amateur tant il se montre ouvert à tous les amours !

Mais malheureusement, le sens initial ne tarde pas à s' infléchir au XVIeme avec la conjonction du mot italien « amatore » qui percute le sens initial pour désigner celui qui «  exerce une activité de manière négligente, non professionnelle ». Le goût, l'amour, la passion, le dévouement corps et âme et même à 100% sont alors mis à mal et sacrément dégradés lorsqu'on qualifie Tartempion « d'amateur » !

Souvent associé à une dimension artistique , ce faux défaut de l'artiste qui « pratique sans prétention » peut vite devenir un reproche ou un handicap sérieux lorsqu'il s'applique à l'activité de celui qui occupe en toute légalité, certes, un statut bien assis et de surcroit, parfois, très gratifiant... Car alors, enfin, l'amour qu'il a pour les voix qu'il entend, et celui des urnes qui le portent, ne suffisent pas à légitimer des actions qui peuvent sembler être menées de manière « dilettante » ( le synonyme d'amateur-trice) ou distante, décousue, désunie, décevante, parfois déloyale…. et assez souvent tout simplement déconcertante ( synonymes: étonnant, consternant voir le mot « consternation ») .

 

Samedi 14 juin 2014  «SURSEOIR» et   « PROCRASTINATION»

Nous pouvons redonner aux mots soi-disant « rares » une vraie place, non pas par plaisir du désuet, de l'érudition, du kitsch, d'une attitude rock défraîchie qui inspire … etc mais par besoin de précision quand la réalité d'une situation fraichement vécue nous fait vraiment chercher nos mots pour la décrire avec le plus d'exactitude.

Pourquoi des mots qui paraissent a priori si « savants » servent-ils à désigner des façons d'agir pourtant si communes ? veut-on oublier le sens des réalités parfois si prévisibles auxquelles ces mots renvoient, et finalement se refuser à nommer « un chat un chat » ?

Levons le mystère sur ces deux mots dont le sens est, en contexte,...d'une évidence frappante

Surseoir ( à l'origine « s'abstenir de faire quelque chose » mais aussi «  être posé sur » et «  se dispenser de » ) : aujourd'hui c'est, dans la continuité étymologique, «  remettre pour un temps », donc tout simplement différer, suspendre. Ce verbe a pour contraire « se précipiter », et on admet bien sûr que la précipitation dans une décision puisse être nuisible car certaines réflexions méritent d'être mûries et discutées, si c'est possible ; mais le verbe surseoir a aussi pour contraire le verbe « avancer » : et dans ce dernier cas on peut s'interroger sur l'enjeu du sursis lorsque certaines décisions sont à prendre .... car ce sursis devient alors tout bonnement un « frein » à l'action….
Voilà donc un verbe qu'on emploie peu, certes, mais qu'on peut remettre au goût du jour tant la réalité de son application est fréquente dans le quotidien des hommes dits « engagés », pris dans l'urgence d'une action politique raisonnée, active et constructive ! Ils décident parfois, cela dit, dans un conseil de surseoir à un ordre du jour pour des raisons qui les « dispensent » ainsi d'entendre ce qu'ils craignent de devoir affronter ou bien de devoir justifier quand il s'agirait, par exemple, d' exposer à tous des erreurs consternantes ( voir le mot consternation du 24 mai 2014) : On sursoit donc, et hop ! on verra tout ça plus tard quand on aura travaillé, que tout le monde aura oublié et ça nous laisse toujours un peu de temps pour butiner ( voir ce mot du 31 mai 2014 )....

Mais en agissant ainsi c'est un pas certain qui est franchi vers ce qu'on nomme la procrastination : un mot à la mode, peu aisé dans son articulation et propice au bégaiement convenons-en , mais tout à fait pratique pour dire le plus simplement du monde que « l'on remet au lendemain ce qu'on peut faire le jour même »....

D'une décision plus que mûrement réfléchie ( Exemple : « surseoir à l'ordre du jour ») à la procrastination il n'y a parfois qu'un pas …

… pourtant le proverbe bien connu rappelle à tout un chacun qu'il n'est jamais très bon, et parfois suspect , voire périlleux de repousser au lendemain ce qui est attendu le jour même...

Samedi 7 juin 2014 INDEMNITE ( d'après le Robert Historique de la langue française)

C'est initialement la « préservation de tout dommage», puis « le dédommagement » selon le latin classique indemnitas. Dans le monde médiéval l'indemnité est une « compensation », plus exactement un droit payé au seigneur quand un fief tombe en main-morte.

On peut aujourd'hui claironner à ses amis et son entourage, au cours d'une soirée mondaine ou d'une promenade romantique près de la mare : «  Ola! Ola ! Ola ! J'ai doublé mes indemnitas ! » mais évidemment le risque est de faire un flop, car la fanfaronnade va sembler malvenue... au niveau de la forme, d'abord, et du fond, ensuite ...

.Car le mot indemnité est finalement ambivalent : soit il renvoie à l'idée d'une perte, d'un dommage et de sa compensation légitime, soit il est associé à un plus que l'on perçoit en fonction de certaines charges, tout à fait indépendantes du salaire ou de la pension versée pour notre activité première.
On ne penserait pas remettre en cause « l'indemnité de guerre », «  l'indemnité aux victimes du terrorisme », «  l'indemnité de congés payés », « l'indemnité chômage » ... Mais les indemnités des élus lorsqu'elles sont « insolentes » prouvent avant tout la recherche d'un avantage personnel et semblent peu justifiables dans des situations économiques et sociales critiques, et ce quelle que soit la charge. ( Voir sur ce sujet la rubrique « Article de presse » du blog : nombre d'élus ont renoncé ou diminué leurs indemnités ) .

Concluons sur ces paroles rassurantes quant à la moralité de l'élu et de son statut, avec les mots de Jacques Pelissard, président de l'Association des maires de France dans une interview du 6 mars 2014 : « De toute façon, ce n'est pas pour des raisons financières qu'on occupe cette fonction »

Malheureusement, la réalité nous fait parfois douter....

Samedi 31 mai 2014 BUTINER


L'arrivée de l'été et l'installation de fiers ruchers dans la commune, donnent au mot « butiner » toute son actualité !

Du nom butin, dérive en 1350 le verbe « butiner ».
Avant d'en venir aux abeilles et à leur activité , un petit détour par le mot butin s'impose : il renvoie initialement à l'idée d'un « échange, d'un partage » mais ce sens sort complètement d'usage pour ne plus signifier au XVIeme que « la part que l'on prend sur l'ennemi». De là, l'idée plus que négative qui associe ce mot désormais aux synonymes : «  prise » ou « vol » ou « pillage » .
Cependant il est aussi associé d'une manière, cette fois, très positive à l'idée du « trophée » victorieux que l'on remporte : les héros du passé posaient sous le regard du peintre à côté de leur « butin  de chasse ou de guerre » ( voir par exemple « L'enlèvement d'Hélène » de Guido Réni au Louvre), et on peut aujourd'hui toujours prendre la pose (sous l' œil d'un photographe amateur plus souvent que d'un artiste d' État ) lorsqu'on a besoin de mettre en valeur ( voir le mot « effet d'annonce ») et / ou de justifier son courage, son engagement dans l'écologie ou les avantages de son état ( voir le mot « Insolent ») .... etc. Et poser , par exemple, devant un rucher, nous permet de revenir au propos initial : les abeilles ...

… en effet, le verbe butiner s'est détourné des anciens sens du mot butin, pour ne plus désigner que l'activité des abeilles qui « visitent les fleurs pour y chercher la nourriture de la ruche ».

Parfois, le verbe butiner s'applique aux hommes dans un sens figuré pour qualifier l'action de ceux qui «  récoltent ça et là » , «  glanent », « grappillent» ou encore « s' éparpillent »….


Samedi 24 mai 2014 CONSTERNATION ( d'après le « Robert Historique de la langue française »)

A son origine, au XIVème siècle, le mot emprunté au latin consternatio a le sens particulier de « mutinerie , sédition » qui provient de celui plus large initialement de « bouleversement » . Il a pris son sens moderne « d'abattement moral » au début du XVIème.
Ainsi,  selon l’histoire même du  mot,  donc du mouvement concerté qui pousse à la conquête glorieuse d'un pouvoir, en usant si besoin de moyens douteux ou violents, il n'est pas rare que succède peu de temps après un état de déprime, d'accablement et de désolation de la part de ceux mêmes qui avaient engagé la conquête  ....  ce désarroi créant parfois même la sédition au sein des  propres troupes engagées... et la boucle étymologique est bouclée ! 
Mais , d'un autre côté ce sont aussi parfois  les sujets-témoins ( de simples citoyens aujourd’hui dans nos démocraties )   de telles manœuvres  qui peuvent être consternés...et leur consternation rejoint alors le sens fort du mot « étonnement » : ils sont frappés, comme par la foudre ou le tonnerre, de tels agissements (ou du  manque d'agissement)  et du  sens tragique des évènements lorsque la  consternation côtoie la “stupeur”( son synonyme)   selon les mots mêmes de ceux qui la convoquent pour assoir leur pouvoir et conjurer leurs erreurs.

Exemple :   Racine Britannicus 1669
NARCISSE à Néron  :
Grâces aux dieux, Seigneur, Junie entre vos mains
Vous assure aujourd'hui le reste des Romains.
Mais que vois-je ? Vous-même, inquiet, étonné,
Plus que Britannicus paraissez
consterné.

Samedi 17 mai 2014 EFFET D'ANNONCE



Les exigences de la politique, entre action et communication, sont devenues un casse-tête pour les gouvernements. Si vous agissez et travaillez sans le montrer, ou en le montrant mal, l'opinion vous renvoie dans vos buts. Si vous communiquez habi­lement, de manière visuelle et acoustique - ce qu'exige la télé -, on vous accuse de gesticulation et, nous y voilà, d'effet d'annonce. C'est peut-être l'effet, plus que l'annonce, que l'on reproche aux politiques, sous-entendant ainsi qu'ils épuisent leur énergie à annoncer leurs intentions, et non à les réaliser. (…)

Annoncer est pourtant un mot vénérable et de haute moralité. Pensez donc, ad-nuntiare, c'est « envoyer un messager », (…) quasiment un ange annon­ciateur. Mais l'envoi de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, pour lui annoncer la bonne nouvelle, s'est bien affaibli dans notre parole quotidienne. Les plus actifs des annonceurs ne sont certes plus des anges, mais des publicitaires : on est alors assez loin des sublimes annonciations de la peinture italienne, ou de L' Annonce faite à Marie de Paul Claudel.(...)

De la solennelle prophétie et des signes, pré­sages et augures, l'annonce s'est banalisée, devenant un modeste terme de belote prolétaire ou de bridge bourgeois.



Reste l'annonce d'un brillant programme d'action, censé séduire et enthousiasmer le citoyen-électeur. Les médias en font leurs choux gras et la vente des apparences y produit son petit effet. L'effet d'annonce n'est pas l'enfant du message angélique, mais plutôt de ce que nous continuons à appeler, malgré toutes les académies, le marke­ting. (…)



En attendant, puisque les actes et les décisions, s'inscrivant dans la réalité, ne peuvent que déce­voir, les belles intentions, les bonnes volontés pétulantes et les projets mirobolants, actualisés sous forme d'annonces, produisent leur effet immé­diat. Annoncez, annoncez, peu importe qu'il en reste quelque chose.



Alain Rey A mots découverts ( chronique du 4 juin 2002)
 
Samedi 10 mai 2014  INSOLENT, (Gramm.) 
qui se croit & ne cache point qu’il se croit plus grand que les autres. 
Un sauvage ni un philosophe ne sauraient être insolents. Le sauvage ne voit autour de lui que ses égaux.
Le philosophe ne sent pas sa supériorité sur les autres, sans les plaindre, & il s’occupe à descendre modestement jusqu’à eux. Quel est donc l’homme insolent ? 
c’est celui qui dans la société a des meubles & des équipages, & qui raisonne à peu près ainsi : j’ai cent mille écus de rente ; les dix-neuf vingtièmes des hommes n’ont pas mille écus, les autres n’ont rien. 
Les premiers sont donc à mille degrés au dessous de moi ; le reste en est à une distance infinie. 
D’après ce calcul il manque d’égards à tout le monde, de peur d’en accorder à quelqu’un. 
Il se fait mépriser & haïr ; mais qu’est ce que cela lui fait ? (…) Voilà l’insolence financière ou magistrale.
Il y a l’insolence de la grandeur ; l’insolence littéraire. Toutes consistent à exagérer les avantages de son état, & à les faire valoir d’une manière outrageante pour les autres.
                                                                                                       Denis Diderot Encyclopédie 1765 article «  Insolent »

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