TSA élargit sa flotte et développe sa logistique

Vingt ans après leur création, les Transports Saint-Arnould franchissent une nouvelle étape de leur développement avec l’acquisition de 15 000 m² dans la zone d’activité multimodale d'Arques et 80 nouveaux tracteurs. L’entreprise dirigée par André Pecqueur répond à ses nouveaux besoins en logistique.

André Pecqueur, président de TSA et son directeur général Patrick Wecxteen (à gauche) à Saint-Martin-les-Tatingehm le 25 février dernier. © M.R. - Aletheia Press
André Pecqueur, président de TSA et son directeur général Patrick Wecxteen (à gauche) à Saint-Martin-les-Tatingehm le 25 février dernier. © M.R. - Aletheia Press

C’est peut-être l’une des plus édifiantes histoires entrepreneuriales du territoire. Déjà connu pour son audace de repreneur d’entreprise, André Pecqueur, avec son directeur général Patrick Wecxteen, a développé l’entreprise de transports en s’appuyant sur le marché britannique. «C’est 70% de notre activité aujourd’hui», explique Patrick Wecxteen. Entré en 1984 au service de André Pecqueur, ce mécanicien de formation a grimpé au fil du temps tous les échelons de TSA – mécanicien poids lourds, chef d’atelier. Il est désormais l’homme de confiance du président.

Au début des années 2000, TSA disposait de 10 tracteurs et d’une vingtaine de remorques. «On s’est toujours développé petit à petit», souligne André Pecqueur. En 2001, il fait l’acquisition de 100 tracteurs d’un coup : «L’année précédente était bonne en prospection, alors on s’est fait notre place. Un petit peu…»

«Chez nous, il n’y a pas de retard»

Au début du millénaire, l’arrivée de l’informatique embarquée change le métier. TSA est pionnière dans le secteur. «Les clients veulent un service, ils veulent suivre leurs marchandises», explique le directeur général. Autre facteur de développement, «via le cabotage, on réussit à rentrer quasiment tout le temps à plein d’Angleterre.» Tous les jeudis soir, c’est le point hebdomadaire avec André Pecqueur : «Avec un actionnaire unique, c’est plus simple», sourit-il

Dans les camions, le confort est de mise : «Le camion, c’est leur hôtel. Cela n’a l’air de rien, mais on peut se déshabiller debout dans la cabine», précise André Pecqueur. Et les chauffeurs sont «convenablement payés». Le coût d’un routier avoisine 5 000 euros toutes cotisations comprises. En Roumanie, le rapport est de 10. «On a perdu des clients il y a quelques années. Mais beaucoup reviennent. Le retard, c’est entre 24 et 48 heures chez ce type de concurrent. Chez nous, il n’y a pas de retard», se félicite Patrick Wecxteen.

Encore du foncier et 80 tracteurs de plus

Comme il y a 20 ans, TSA semble négocier un nouveau virage. Après 2,4 hectares de foncier l’an dernier dans l’Audomarois, c’est 1,5 hectare acquis mi-février. Situé au cœur de la zone d’activités multimodales d’Arques, le futur entrepôt logistique sera tout proche de la Brasserie Goudale (dont André Pecqueur est président), de Flamoval, des Transports Samyn et de STDN logistique. «Il restera peut-être un peu de place pour d’autres clients, confie André Pecqueur. Mais pas beaucoup et pas très longtemps je pense.»

La flotte va passer le cap des 500 véhicules. © Morgan Railane

Autre annonce exclusive : TSA a signé, ce 28 février, l’achat de 80 tracteurs supplémentaires. La flotte va passer le cap des 500 véhicules et les flux s’accroissent. Et le marché interrégional promet encore de croître selon le directeur général. À la tête d’un groupe qui approche les 750 salariés dans un périmètre qui compte, entre autres, les brasseries de Saint-Omer, Goudale (qui viennent de recevoir 7 médailles au Salon international de l’agriculture), les Caves Saint-Arnoult, André Pecqueur n’est pas près de se retirer. À la question sur ce qui fait un bon chef d’entreprise, il répond : «la rage et un peu de folie. On n’avait pas un rond quand on a commencé… Accepter de travailler énormément, de gagner très peu, de sentir un peu le métier, de prendre un (tout petit) peu de vacances et d’avoir un peu de chance…»