BFM Normandie
Normandie

Accident d'autocar sur l'A6: une cagnotte ouverte pour soutenir la famille de l'adolescente tuée

Le véhicule s'est couché sur la route au cours de la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars, entraînant la mort d'une jeune fille. Les fonds collectés sont destinés à "couvrir les frais des funérailles, le fleurissement et l'entretien de sa tombe, ainsi que les frais judiciaires à venir".

Les Andelys et ses près de 8.800 habitants sont traversés par une onde de choc. La commune euroise est endeuillée par la mort d'une jeune fille de 14 ans prénommée Perrine.

L'adolescente a perdu la vie dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars dans un accident d'autocar sur l'A6, en Côte-d'Or, alors qu'elle se rendait en colonie de vacances dans les Hautes-Alpes. 12 personnes ont également été blessées, dont une grièvement.

Une cagnotte a été mise en ligne ce mardi 5 mars pour soutenir la famille de la défunte. "Les fonds collectés serviront à (...) aider à couvrir les frais des funérailles, le fleurissement et l'entretien de sa tombe, ainsi que les frais judiciaires à venir", est-il précisé.

"Ça aurait pu être mes petits-enfants"

Alors que les obsèques sont prévues vendredi 8 mars à la collégiale Notre-Dame des Andelys, la créatrice de la cagnotte invite à la solidarité: "Votre contribution, aussi modeste soit-elle, aidera à soulager le fardeau financier de la famille en cette période difficile". À l'heure où nous écrivons ces lignes, plus de 260 personnes ont déjà versé de l'argent, pour environ 7.600 euros collectés.

Sous la description de la cagnotte, les messages émus affluent. "Nous étions, ce soir-là, à vos côtés pour danser, aujourd'hui toutes mes pensées sont pour vous afin de vous accompagner dans cette situation dramatique, courage à vous", écrit un internaute. "Aucun mot pour exprimer ma tristesse. Je souhaite énormément de courage à cette famille endeuillée. Que son âme repose en paix", prolonge une femme touchée par l'événement.

Lundi 4 mars, une autre habitante des Andelys a presque fondu en larmes au micro de BFM Normandie: "J'ai connu la petite, je connais très bien les parents. (...) Ça aurait pu être mes petits-enfants".

Une cellule psychologique ouverte

Une cellule d'écoute psychologique a été mise à disposition de ceux qui en ressentent le besoin.

Selon le préfet de l'Eure, 15 à 20 thérapeutes professionnels sont mobilisés pour prendre en charge "les enfants, les adolescents, les accompagnants, les familles, mais aussi les proches".

"Dans ce genre de situation, le stress post-traumatique est important chez les plus jeunes. Il est important qu'ils verbalisent ce qu'ils ont vécu", a détaillé le maire de la commune, Frédéric Duché, sur l'antenne de BFMTV dimanche 3 mars.

Le conducteur pense "s'être assoupi"

Dans le même temps, l'enquête se poursuit. Le conducteur de l'autocar a été mis en examen lundi 4 mars pour "homicide involontaire" et placé sous contrôle judiciaire. Âgé de 63 ans, l'homme est également poursuivi pour "blessures involontaires".

D'après le parquet, le suspect a indiqué qu'il pensait "s'être assoupi" au volant. Ses tests d'alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs.

L'étude des boîtes noires de l'autocar permettra de déterminer si le sexagénaire avait respecté les temps de pause prévus par la législation.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions