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Test du kit D-Link DCS-2802KT, ces caméras sans fil sont-elles enfin capable de concurrencer les Arlo ?

Sur le papier, ce kit de vidéosurveillance est plutôt intéressant. Il se compose de deux caméras Full HD, dotées d’une vision nocturne et de batteries facilitant grandement leur installation. Elles communiquent par ailleurs avec une base à connecter en Ethernet à sa box pour diffuser un flux vidéo en continu. La réalité est-elle conforme à la promesse de D-Link ? Vérifions.

L'avis de 01net.com

D-Link DCS-2802KT

Les plus

  • + La qualité de fabrication
  • + Les caméras sont totalement sans fil

Les moins

  • - Le prix élevé
  • - La portée un peu limitée du Wi-Fi

Note de la rédaction

Note publiée le 24/01/2019

Voir le verdict

Fiche technique

D-Link DCS-2802KT

Type de solution de sécurité Caméra IP
Voir la fiche complète

Avec son kit Mydlink Pro, le constructeur D-Link, spécialiste réseau, entend concurrencer l’un des produits phares de la vidéoconférence, les caméras Arlo Pro 2 de Netgear.  Son kit est très proche de celui de son concurrent, avec une centrale à brancher en Ethernet à son réseau domestique et deux caméras Wi-Fi qui fonctionnent sur batterie (3350 mAh). Une offre assez complète qu’on trouve en magasin et sur les boutiques en ligne sous la référence DCS-2802KT. Attention, tout comme la solution de Netgear, celle de D-Link n’est pas donnée : comptez 565 euros (prix public) pour l’ensemble. Chaque caméra (référence DCS-2800LH) est ensuite vendue 230 euros pièce, mais la base ne peut pas gérer plus de quatre caméras.

Facilité d’installation et coût de fonctionnement

Un coût élevé donc, mais qui se justifierait par le fait que ces caméras compatible Full HD soient sans fil, avec une batterie intégrée dans chacune d’elle, susceptible d’offrir une autonomie de plusieurs mois. Autre atout qui aide quelque peu à faire passer la pilule : le service d’enregistrement Premium sur le Cloud est offert pendant 1 an. Mais attention, au-delà il faudra payer 50 euros par an ou adopter le système de stockage en local grâce à une carte MicroSD ou une clé USB – les connecteurs sont présents à l’arrière de la base. Chez Netgear, l’enregistrement sur le Cloud pendant 7 jours reste gratuit pour cinq caméras.

D. Nogueira, 01net.com – La base de ce kit de surveillance est assez discrète.

L’autre avantage d’un tel système sans fil concerne évidemment la facilité d’utilisation que cela procure. A l’intérieur comme à l’extérieur d’ailleurs puisque ces caméras sont étanches.
Nous ne nous attarderons pas sur la connexion de ce système à notre réseau Internet. La procédure est très simple : la base se connecte en Ethernet et les caméras sont automatiquement reconnues par celle-ci. Reste alors la simple création d’un compte sur l’application mobile MyDlink. Puis vient l’installation physique des produits qu’on place où on le souhaite, puisqu’ils sont complètement sans fil. Enfin ça, c’est en théorie, car c’est à cette étape que nous avons rencontré les premiers problèmes.

D. Nogueira, 01net.com – La station est à connecter en Ethernet au routeur de la box internet.

Une connexion sans fil un peu trop faible

Histoire de comparer les performances de la solution D-Link à celle du kit Arlo, nous avons installé les différents éléments exactement aux mêmes endroits. D’abord en positionnant la base D-Link au même endroit que celle de la solution concurrente.

D. Nogueira, 01net.com – A gauche, la base de l’offre Netgear Arlo. A droite, celle de la solution D-Link.

Enfin presque, car un premier problème survient. La longueur du fil électrique de la base du D-Link est assez courte (environ 1,2 m) ce qui nous a contraint à utiliser une rallonge pour la positionner sur notre meuble haut – où nous avons par ailleurs d’autres produits nécessitant une alimentation. Pénible, peu pratique et peu esthétique… voilà une économie de longueur de câble regrettable. Tout comme celle réalisée sur le câble Ethernet (90 cm seulement) permettant de relier la base avec le routeur de notre box opérateur.

D. Nogueira, 01net.com – Les économies sur la longueur des câbles nous agacent un peu.

Après l’installation de base, place à la fixation des caméras en extérieur. D-Link livre quelques accessoires pour l’opération, en l’occurrence deux supports aimantés et un support à bras doté d’un pas de vis.

Des systèmes qui nous rappellent ceux des caméras Arlo, un bon point dans les deux cas. Machinalement, nous avons commencé par installer les caméras D-LINK exactement au même endroit que les caméras concurrentes de chez Netgear… mais nous avons rapidement dû nous raviser. En effet, l’application mobile MyDlink nous montre que la connexion Wi-Fi (802.11n à 2,4 GHz) n’atteint pas les caméras. Là où ça passe pour les Arlo, les MyDlink Pro trépassent…

Il nous faut donc rapprocher d’un peu plus de cinq mètres les caméras D-Link de leur base. Voilà qui est dit : Netgear l’emporte sur la qualité de la liaison et donc sur la souplesse d’installation.

DLINK-6.jpg

Comme nous pouvons le constater dans les deux captures d’écran ci-dessus, à gauche, la puissance du signal Wi-Fi de la caméra D-Link a déjà chuté alors que celle de la caméra Arlo est encore au maximum. 

Si cela pose problème dans notre configuration de test, précisons tout de même que nous avons mesuré une portée du signal d’environ 15 mètres, avec un seul mur extérieur à traverser (en parpaing et doublage 13+140 mm). Au delà de cette portée, la perte est trop importante pour un bon retour vidéo.

Une qualité d’image satisfaisante en plein jour          

Notre contrariété s’estompe quelque peu lorsque nous constatons que la qualité d’image de ces caméras reste relativement satisfaisante et ce, même si la définition Full HD, qui manque de piqué,  n’en a que le nom. Couleur et netteté sont tout à fait convenables, rien à redire sur ce sujet. Pas plus que sur le large champ de vision (115 degrés à l’horizontale et 64 degrés à la verticale) qui permet de détecter les intrus sur la propriété assez rapidement. Sur les capture ci-dessus (comparant les connexions Wi-Fi), on se rend bien compte qu’il est très large.

D. Nogueira, 01net.com – La qualité des photos et vidéos Full HD est satisfaisante.

Nous avons disposé les deux caméras concurrentes exactement au même endroit à tour de rôle. Ci-dessous, on peut se rendre compte de la qualité de l’image de la caméra D-Link. C’est propre, mais la portée de la vision nocturne est assez faible. Le constructeur annonce 7 mètres, nous dirions plutôt 5 mètres. En revanche, on peut constater que lorsque le sujet est proche, la qualité est bonne.

D. Nogueira, 01net.com – A 5 mètres environ, la portée du système infrarouge montre ses limites.
D. Nogueira, 01net.com – On distingue à peine une personne à une dizaine de mètres alors qu’elle est visible sur la caméra Arlo.
D. Nogueira, 01net.com – L’arrière plan est totalement plongé dans le noir.

Comparons maintenant avec la vision nocturne de l’Arlo 2 Pro. Le constat est immédiat : c’est bien meilleur. La portée est plus grande grâce à un système infrarouge très efficace qui offre non seulement une meilleure qualité d’image, mais aussi une détection plus rapide des intrus sur la propriété.

D. Nogueira, 01net.com – On y voit bien mieux avec la caméra Arlo.
D. Nogueira, 01net.com – La détection de mouvement bénéficie d’une meilleure portée.
D. Nogueira, 01net.com – La portée des LEDs étant plus efficace et plus large, on peut distinguer l’arrière plan.

via GIPHY

Temps d’accès assez longs et pertes de connexion

Notre plus grande déception sur ce kit D-Link concerne une nouvelle fois la qualité de la liaison Wi-Fi qui impacte jusqu’à l’accès à l’application. On ne compte pas le nombre de fois où nous avons eu à l’écran un message d’erreur, alors que nous tentions d’accéder au flux vidéo de la caméra. Dans la vidéo ci-dessous, nous comparons le temps d’accès aux caméras. A droite, l’application Arlo, à gauche celle de D-Link. Le résultat est indiscutable sur cet extrait accéléré à 200%. Alors qu’on accède à l’Arlo 2 Pro sans difficulté, la caméra de D-Link multiplie les messages erreurs. 

Nous aurions pu nous arrêter là, tant ces défauts sont rédhibitoires. Mais nous sommes plutôt du genre téméraire et les problèmes de Wi-Fi n’auront peut-être pas lieu avec un autre produit et une autre configuration – même si la nôtre n’a vraiment rien de complexe. 

Un son bidirectionnel…

Nous passerons rapidement sur la qualité du son, convenable elle aussi. C’est de plus en plus courant, les caméras sont désormais équipées d’un système audio bidirectionnel. On peut entendre et se faire entendre. Pour cela il suffit d’utiliser une fonction dédiée de l’application tout en parlant dans le micro du smartphone. Sans surprise, le résultat est assez moyen. Les caméras n’ont nullement la place (physique) d’embarquer un puissant haut-parleur. Interpeller alors un cambrioleur qui visite votre maison permettra (peut être) de prendre une photo de son visage s’il approche, voire de l’inciter à fuir. Il pourra certes toujours emporter avec lui la caméra, s’il prend le temps de la démonter, mais vous aurez déjà les images stockées dans le cloud.

… et une pseudo sirène domestique

La base de cette solution D-Link joue également le rôle de sirène. Mais n’allez pas croire qu’elle est aussi puissante que la sirène intérieure d’une véritable alarme domestique. Tout au mieux, elle vous permettra d’être alerté de la présence d’un intrus si vous souhaitez l’utiliser durant la nuit, par exemple. Dans ce cas de figure, même dans une maison avec un étage, vous devriez l’entendre. Pour autant, on ne recommande pas vraiment d’activer cette fonction, dans la mesure où l’alarme peut s’activer lorsque les caméras détectent un simple chat.

Quid de la durée de vie ? 

Pour finir, alors que les caméras ne sont installées que depuis quelques semaines – c’est certes autant de temps où elles ont été soumises au soleil, à la pluie, au vent ou à la neige – on note déjà un souci dans la fabrication. Lorsque nous les avons démontées, pour prendre nos photos de test, nous avons remarqué que le connecteur USB servant à la recharge était gorgé d’eau. En fait, le cache en caoutchouc censé protéger l’accès au connecteur ne tient déjà plus en place, comme on le peut voir ci-dessous. Et lorsqu’on tente de le remettre en place, il ressort systématiquement. A la longue, le connecteur de charge pourrait s’oxyder.

Enfin, signalons qu’à l’inverse des produits Netgear, les batteries ne sont pas amovibles sur les caméras D-Link. Elles ne pourront pas être remplacées facilement lorsqu’elles montreront des signes de faiblesse.

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