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09.06.2020

Plan aéronautique: F. Parly annonce pour 600 millions d'euros de commandes militaires anticipées

Le ministère des Armées va passer, dès cet année, des commandes d'aéronefs militaires prévues plus tardivement dans la LPM (ou hors LPM, vers 2028 pour certains). Ces commandes s'élèveront à quelque 600 millions d'euros, soit environ 5% de son budget d'équipements.

Objectif clairement énoncé: préserver l'emploi dans la filière aéronautique, même si une partie de ces équipements ne sont pas intégralement fabriqués en France (on pense aux Airbus ou à l'ALSR qui est d'origine US puisque l'avion est un King Air 350).

Ces commandes concernent notamment trois Airbus A330 (déjà fabriqués) qui seront à terme transformées en avions ravitailleurs (A330 MRTT) et 8 hélicoptères Caracal qui iront à l'armée de l'Air (qui envisageait d'en louer entre 12 et 20. Voir mon post ici).

Le budget du fonds dans les PME de l'industrie de défense, nommé Definvest, sera porté de 50 à 100 millions d'euros.

Voir le détail ci-dessous avec la série de tweets de Florence Parly:

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Par ailleurs, la Gendarmerie et la Sécurité civile bénéficieront aussi de ces commandes anticipées avec:
- la commande de deux EC-145 nouvelle génération pour un coût de 32 M€. Il s’agit de compenser partiellement la perte de 4 appareils à la suite d’accidents (notamment celui de 2019).
- la commande de dix EC-160 pour un coût total de 200 M€. Il s’agit de renouveler une partie des 26 AS-350 Ecureuil de la Gendarmerie par des appareils plus polyvalents. Ce renouvellement s’inscrirait dans une politique de rationalisation de la flotte globale.

Ces 12 hélicoptères commandés préserveront l’équivalent de 640 emplois pendant 3 ans, selon le ministère.

08.06.2020

Arquus lance sa nouvelle gamme de porteurs logistiques et tactiques baptisée ARMIS

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Arquus avait présenté au Forum Entreprise Défense 2019, de Satory, un porteur logistique 8x8 (voir mon post ici); il était présenté comme le "premier élément d'une nouvelle gamme logistique spécialement développée pour les applications militaires".

La société a dévoilé, ce lundi, le reste de la gamme dont les produits, s'ils sont retenus par le ministère des Armées, remplaceront les GBC8KT, GBC180, TRM2000, TRM4000 et TRM10000, VLRA et Sherpa Medium. 

La nouvelle gamme a été baptisée "ARMIS". 

Selon Arquus, "les gammes de véhicules, éprouvées dans la durée et sur tous les théâtres d’opérations, cèdent aujourd’hui la place à une nouvelle génération de porteurs logistiques et tactiques, conçus et produits en France : les ARMIS 4x4, ARMIS 6x6 et ARMIS 8x8, fruits de l’expérience centenaire d’ARQUUS dans la réalisation de solutions de transport terrestre au profit des armées."

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Construits sur des bases spécifiquement militaires, développées sur fonds propres par Arquus, les ARMIS 4x4, 6x6 et 8x8 sont "fiables, robustes et endurants, capables de triompher des terrains les plus exigeants et des conditions les plus difficiles. Mobiles et résistants, ils sont adaptés aux déploiements longs, aux missions complexes, avec des besoins réduits en maintenance. Polyvalents, les véhicules de la nouvelle génération ARMIS sont en mesure de remplir l’ensemble des missions logistiques et tactiques de l’armée de Terre, du transport de troupes, de citernes, d’ateliers mobiles et de systèmes, au dépannage de véhicules et au transport de chars. Interfaçables avec les équipements Scorpion, les ARMIS embarquent des systèmes de communication et d’information de dernière génération, ainsi que des armements tels que les tourelleaux télé-opérés de la gamme Hornet, choisis par l’armée de Terre comme éléments communs des véhicules du programme Scorpion. Les ARMIS 4x4 et ARMIS 6x6 sont d’ailleurs équipés de moteurs dérivés de ceux des véhicules Griffon et Jaguar du programme Scorpion."

Les véhicules ARMIS devraient être présentés au deuxième semestre 2020 lors d’un événement présentant les dernières nouveautés d’Arquus.

03.06.2020

Les Rencontre de l'Innovation reportées au 3 juillet à Larmor-Plage (56)

flamme.pngJ'avais fait part, il y a quelques jours, d'une réunion mise en place pour le 26 juin par le député morbihanais Jean-Michel Jacques sur le thème de l'innovation de défense en Bretagne. Voir mon post ici.

En raison du second tour des élections municipales le 28 juin prochain, la première édition des Rencontres de l'Innovation, temps fort civil et militaire autour des PME et PMI de la défense est décalée au vendredi 3 juillet 2020 - de 9h à 12h, à l'IGESA de Larmor-Plage (56).

Inscription obligatoire avant le lundi 15 juin 2020
Courriel : jean-michel.jacques@assemblee-nationale.fr
Tél : 09 62 51 28 32.

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30.05.2020

Le SNA Suffren poursuit ses essais à la mer au large de Cherbourg

Lu dans nos pages normandes jeudi matin, ce sujet de mon confrère Olivier Clerc sur les essais à la mer du SNA Suffren:

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29.05.2020

Florence Parly à la découverte du futur système franco-britannique de lutte contre les mines

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En matière de guerre des mines et de moyens pour la mener à bien, l’équation est simple et en voici les paramètres :
- les Français ont besoin de "blanchir la zone" de toute mine aux abords du goulet de Brest pour pouvoir déployer en toute sécurité les sous-marins porteurs de missiles nucléaires (SNLE),
- les Britanniques ont besoin de sécuriser leurs sorties de SNLE depuis leur base écossaise de Faslane
- les chasseurs de mines tripartites (CMT) de la classe Eridan (initialement 8 à Brest, 3 à Toulon) sont en cours de désarmement ou retirés du service actif. C'est le cas des Persée, Verseau, Eridan), les autres devant être retirés du service d’ici 2029.
- les mines sont de plus en plus furtives mais aussi de plus en plus artisanale parfois ce qui en fait "l'arme du pauvre" par excellence face à de puissantes flottes.

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Pour résoudre l'équation, il faut, selon le ministère des Armées, un "changement doctrinal: on éloigne l'homme de la menace pour passer à un système dronisé".

C’est ce que Florence Parly va découvrir ce vendredi à Brest (photo ci-dessus Ouest-France), lors d'un point d'étape sur le Système de lutte antimines du futur (SLAMF) avant une commande coordonnée avec les Britanniques attendue pour octobre, selon le ministère.

Le Système de lutte antimines du futur

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Là où les chasseurs de mines français et les bâtiments britanniques doivent s'engager dans le champ de mines pour les détruire, le futur système permettra de rester à 12 nautiques (20 kilomètres) de distance et ne nécessitera qu'une dizaine d'opérateurs (contre un équipage de 33 marins sur les CMT). La nouvelle génération sera "dix fois plus précise en termes de résolution" pour identifier un engin et aura une capacité à traiter une zone trois fois plus rapidement.

Chaque système comprend deux vedettes-drones de surface de 12 mètres de long construites par la société britannique ASV (filiale de l'américain L3 Harris). Celles-ci emportent pour l'une un sonar remorqué allant à 200 mètres de profondeur, afin de détecter les mines, pour l'autre un robot téléopéré développé par le suédois Saab et qui ira déposer une charge sur la mine pour la faire détonner. Le système est complété par deux drones sous-marins construits par le Français ECA Group, dont la fonction est de détecter la mine et d'en préciser le type, et par un poste de contrôle installé dans un conteneur et conçu par Thales ainsi que les logiciels faisant appel à l'intelligence artificielle.

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Le marché à venir
Le programme franco-britannique SLAMF a coûté à ce stade 150 millions d'euros répartis entre les deux pays, auxquels s'ajoute un investissement en propre de Thales de 50 millions. Paris et Londres doivent commander, en octobre, chacun quatre systèmes, pour une livraison à partir de 2023. Coût d'un système : environ 50 millions d'euros.

La France devrait ensuite commander, en 2022, quatre à six bâtiments de guerre des mines (BGDM), en quelque sorte des bateaux-mères qui permettront d'emporter le conteneur de commandes et des plongeurs-démineurs.