Le ministère de la Santé a révélé mercredi dans un communiqué, que 80 cas de diphtérie avaient été enregistrés dans les villes frontalières avec les pays du Sahel, dont 16 cas confirmés.
Une situation qui a suscité une réaction rapide de la part des autorités, dont la mise en place d’une cellule de crise pour suivre la situation épidémiologique et renforcer la surveillance, en plus de mener des enquêtes sur les cas enregistrés. Selon ledit communiqué, toutes les mesures d’urgence ont été prises pour éviter la propagation de cette maladie, ainsi qu’une prise en charge de tous les cas au niveau des structures sanitaires, outre les campagnes de sensibilisation et de vaccination à grande échelle au niveau des quartiers les plus touchés. Le même document a indiqué que « la plupart des cas enregistrés sont des ressortissants étrangers de pays voisins non vaccinés qui vivent dans la banlieue de la ville de Tamanrasset », précisant que « la campagne de vaccination a touché plus de 10 100 personnes ». Néanmoins, le ministère a rassuré que, « La situation est stable à l’heure actuelle et aucun cas n’a été enregistré depuis plusieurs jours », tout en soulignant toutefois que «la vigilance reste de mise ».
Une maladie éradiquée en Algérie
Parmi les experts s’étant prononcé sur cette situation et les différents risques qui pouvaient survenir, le Professeur Kamel Djenouhat, lequel a expliqué « qu’au fil du temps, les bactéries qui causent la maladie sécrètent une substance toxique qui provoque des symptômes graves et forme une membrane qui entraîne des problèmes respiratoires ». Le spécialiste a confirmé que « la diphtérie est une maladie mortelle, et la possibilité de la mort des blessés demeure si le traitement nécessaire n’est pas pris », notant que la diphtérie entraîne également une anomalie du cœur et du système nerveux, une paralysie, et provoque une insuffisance rénale dans certains cas ». L’expert en immunologie a déclaré que la maladie « se transmet par les gouttelettes respiratoires ainsi que par la salive, et son traitement consiste à prendre le vaccin contre la maladie », soulignant que « les antibiotiques sont inefficaces lorsque les bactéries sécrètent la substance toxique ». À cette fin, le professeur Djenouhat a appelé les parents à « surveiller leurs enfants et à leur donner tous les vaccins contre les maladies dangereuses, révélant que le taux de vaccination contre la diphtérie a atteint 70 % ». Il a entre autres salué les efforts des hautes autorités face à la diphtérie en déclarant : « Le vaccin contre la diphtérie est suffisamment disponible. Nous avons complètement éradiqué cette maladie il y a longtemps, et il n’y a pas lieu de s’inquiéter, d’autant plus que les cas récemment enregistrés proviennent de ressortissants étrangers »
Hamid Si Ahmed
