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Moringa sp.<br />

(Néverdier)<br />

FORMAD Environnem<strong>en</strong>t<br />

2011<br />

1


Moringa sp. Adanson<br />

Description<br />

Moringa sp. (famille Moringaceae, Brassicales), néverdier <strong>en</strong> français, est un g<strong>en</strong>re d'arbres<br />

tropicaux dont une espèce, M. oleifera est largem<strong>en</strong>t cultivée pour ces nombreuses applications, et<br />

dont les deux espèces malgaches sont appréciées pour leurs troncs pachycaules (r<strong>en</strong>flés <strong>en</strong> forme de<br />

bouteille) évoquant le baobab. Les racines peuv<strong>en</strong>t être tubéreuses.<br />

Moringa, du nom vernaculaire tamoul murungai.<br />

Espèce-type : Moringa oleifera Lamarck 1785, Encyclopédie Méthodique, Botanique 1(2): 398<br />

(1785). Adanson no 1763.<br />

Les feuilles sont caduques, alternées, pétiolées, bi à tri imparip<strong>en</strong>nées, aux folioles plus ou moins<br />

opposées, sans stipule mais parfois avec des glandes sur un pédoncule (stipitées) à la base des<br />

pétioles et des p<strong>en</strong>nes.<br />

Les infloresc<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> panicules axillaires ou <strong>en</strong> thyrses (comme<br />

l'infloresc<strong>en</strong>ce de la vigne), port<strong>en</strong>t de nombreuses fleurs odorantes<br />

généralem<strong>en</strong>t actinomorphes mais parfois zygomorphes, bisexuées,<br />

blanches à jaune ou rouge, <strong>en</strong> forme de coupe ou tubulaires.<br />

Les fleurs sont composées de 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines alternant<br />

avec 3-5 staminodes et 1 pistil à 2-4 styles sans stigmates.<br />

Les étamines et staminodes sont soudés à la base <strong>en</strong> un disque <strong>en</strong> forme de coupe, anthères<br />

uniloculaires et à déhisc<strong>en</strong>ce longitudinale. Ovaire supère cylindrique et stipité, uniloculaire mais<br />

composé de 3 carpelles soudées. Les fruits sont déhisc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> forme de gousse allongée à 3 valves.<br />

Les graines sont arrondies, ailées ou non, sans album<strong>en</strong> et à embryon droit.<br />

2


Distribution<br />

Arabie et Afrique : autour de la Mer rouge, de la Mer Morte au K<strong>en</strong>ya ; Namibie et Angola ;<br />

Madagascar. Asie: sous-contin<strong>en</strong>t indi<strong>en</strong> (Pakistan, Inde et Bangladesh).<br />

Moringa oleifera est par ailleurs cultivé dans toutes les régions tropicales du monde.<br />

Cartes de répartition des espèces de Moringa sp. sauvages<br />

Les 10 à 14 espèces connues de Moringa peuv<strong>en</strong>t être regroupées <strong>en</strong> trois sections selon la<br />

conformation de la fleur, mais aussi <strong>en</strong> trois grands groupes morphologiques qui ne correspond<strong>en</strong>t<br />

pas parfaitem<strong>en</strong>t aux sections mais sont plus pratiques pour l'amateur.<br />

Arbres pachycaules à troncs de 0,6-1 (-2)m de diamètre (=section Donaldsonia: fleurs +/actinomorphes)<br />

:<br />

- Folioles ovales allongées et acuminées de 1,5-3cm de long : M. drouhardii (Sud-ouest et Sud<br />

de Madagascar).<br />

- Folioles obovées et acuminées de 4,5-7cm de long: M. hildebrandtii (Ouest et Sud-ouest de<br />

Madagascar).<br />

- Folioles ovales à base cordée de 2-5cm de long : M. ovalifolia (Angola et Namibie).<br />

- Folioles elliptiques à ovales de 3,3-6,5cm de long : M. st<strong>en</strong>opetala (Ethiopie et K<strong>en</strong>ya).<br />

Espèces tubéreuses plus ou moins arboresc<strong>en</strong>tes (Éthiopie, Somalie et K<strong>en</strong>ya) (sections Moringa<br />

pro parte: fleurs +/- zygomorphes à hypanthium court et Dysmoringa: fleurs +/- zygomorphes à<br />

hypanthium long) :<br />

- Fleurs zygomorphes crème à jaune : Moringa rivae et espèces proches M. arborea,<br />

M. borziana et M. pygmaea (section Moringa).<br />

- Fleurs zygomorphes rouge vif carmin courtes : M. ruspoliana (section Moringa).<br />

- Fleurs zygomorphes rouges longues et tubulaires : M. longituba (section Dysmoringa).<br />

Espèces ligneuses ni pachycaules ni tubéreuses (section Moringa pro parte: fleurs +/- zygomorphes<br />

à hypanthium court) :<br />

- Arbre à écorce profondém<strong>en</strong>t crevassée : M. concan<strong>en</strong>sis (Pakistan, Inde et Bangladesh).<br />

- Arbre à écorce lisse à faiblem<strong>en</strong>t crevassée : M. oleifera (originaire d'Inde mais largem<strong>en</strong>t<br />

cultivé dans les pays tropicaux ; racines tubéreuses uniquem<strong>en</strong>t chez les jeunes sujets).<br />

- Arbuste à feuilles bip<strong>en</strong>nées mais dont les folioles tomb<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t, les rachis persistants<br />

3


lui donnant alors l'aspect général d'un Tamarix ou d'un petit Casuarina : M. peregrina<br />

(synonyme : Hyperanthera peregrina Forssk. 1775). Il se trouve autour de la Mer Rouge, de la<br />

Mer Morte au sud de la péninsule arabique à l'est et à la corne de l'Afrique à l'ouest).<br />

Phylogénie<br />

Les espèces se répartiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

3 groupes (OLSON, 2002) :<br />

- hémisphère Sud,<br />

- Asie et<br />

- corne (« horn ») de l'Afrique.<br />

Moringa est le seul g<strong>en</strong>re des Moringaceae, famille appar<strong>en</strong>tée aux Brassicaceae. Il compr<strong>en</strong>d 13<br />

espèces, dont 8 sont <strong>en</strong>démiques de la Corne de l’Afrique. M. oleifera est très étroitem<strong>en</strong>t appar<strong>en</strong>té<br />

à M. concan<strong>en</strong>sis Nimmo (égalem<strong>en</strong>t originaire de l’Inde) et à M. peregrina (Forssk.) Fiori (des<br />

<strong>en</strong>virons de la Mer Rouge, de la Corne de l’Afrique, du Yém<strong>en</strong> et d’Oman). Ces 3 espèces partag<strong>en</strong>t<br />

un port d’arbre élancé et des fleurs zygomorphes.<br />

Culture<br />

Conditions de culture tropicales, avec une température minimale de 12°C, occasionnellem<strong>en</strong>t 8°C,<br />

un substrat plutôt minéral drainant et une période de repos hivernal au sec plus ou moins longue<br />

selon le degré de succul<strong>en</strong>ce de l'espèce. Reproduction par semis ou bouturage de tiges. Semis à miombre,<br />

<strong>en</strong> situation pas trop chaude. Les plants issus de bouturage développ<strong>en</strong>t des racines moins<br />

longues, ce qui est indiffér<strong>en</strong>t <strong>en</strong> serre mais conduit à privilégier le semis <strong>en</strong> zone tropicale aride où<br />

des racines profondes sont un atout pour aller chercher l'eau.<br />

Préparation du terrain<br />

Plantation serrée pour l'exploitation des feuilles<br />

La croissance est généralem<strong>en</strong>t rapide, jusqu'à 1 mètre par mois ! Dans de bonnes conditions<br />

M. oleifera peut fleurir et fructifier au bout d'un an, et M. drouhardii peut faire de même au bout de<br />

4


4 ans.<br />

Ethnobotanique<br />

M. oleifera est l'espèce la plus importante par ses multiples utilisations. On peut le cultiver de façon<br />

ext<strong>en</strong>sive pour une production de graines (sem<strong>en</strong>ces ou production d'huile) ou de façon int<strong>en</strong>sive<br />

irriguée pour une production optimale de feuilles (très nutritives) avec une récolte toutes les 6<br />

semaines !<br />

- les feuilles sont consommées comme légume <strong>en</strong> Afrique. Riches <strong>en</strong> protéines, dont la car<strong>en</strong>ce<br />

est responsable du 'gros v<strong>en</strong>tre' des <strong>en</strong>fants souffrant de malnutrition, mais aussi <strong>en</strong> vitamines,<br />

notamm<strong>en</strong>t A et C, et <strong>en</strong> sels minéraux ou oligo-élém<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t calcium et fer, elles sont<br />

particulièrem<strong>en</strong>t indiquées pour compléter le régime alim<strong>en</strong>taire des nourrissons. Pour une autre<br />

espèce, M. st<strong>en</strong>opetala, les feuilles constitu<strong>en</strong>t même le régime de base des peuples Burji, Gidole<br />

et Konso <strong>en</strong> Éthiopie.<br />

- les racines charnues chez les jeunes sujets, peuv<strong>en</strong>t servir de condim<strong>en</strong>t et lui val<strong>en</strong>t son<br />

surnom d'arbre à raifort.<br />

- ses jeunes fruits sont égalem<strong>en</strong>t comestibles, frais, cuits ou <strong>en</strong> conserves.<br />

- après les feuilles, ce sont surtout ses graines qui reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l'att<strong>en</strong>tion car elles prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un<br />

double usage :<br />

● on <strong>en</strong> tire une huile comestible, égalem<strong>en</strong>t utilisée pour la lubrification <strong>en</strong> horlogerie, la<br />

peinture à l'huile ou la production de savon, et<br />

● elles possèd<strong>en</strong>t des propriétés floculantes permettant de clarifier les eaux turbides.<br />

M. oleifera est d'ailleurs cultivé depuis bi<strong>en</strong> longtemps au Soudan pour clarifier et purifier l'eau<br />

boueuse du Nil. Ces deux utilisations ne sont pas exclusives l'une de l'autre puisque les tourteaux<br />

récupérés après pressage pour extraction de l'huile conserv<strong>en</strong>t ce pouvoir floculant et peuv<strong>en</strong>t être<br />

réduits <strong>en</strong> poudre à cet usage. De plus, ce floculant, contrairem<strong>en</strong>t au sulfate d'alumine qu'il peut<br />

remplacer, est biodégradable. Enfin cette poudre utilisée pour clarifier l'eau a égalem<strong>en</strong>t démontré<br />

un pouvoir anti-microbi<strong>en</strong> avec élimination presque totale des bactéries de l'eau. Ce même pouvoir<br />

anti-microbi<strong>en</strong> est prés<strong>en</strong>t dans d'autres parties de l'arbre. Ainsi, ses feuilles sont utilisées <strong>en</strong> Inde<br />

pour nettoyer les blessures.<br />

Il y a donc un réel intérêt pour les pays tropicaux arides à développer la culture de cette espèce, ou<br />

d'autres espèces possédant les mêmes propriétés floculantes et anti-microbi<strong>en</strong>nes comme<br />

M. drouhardii à Madagascar, M. ovalifolia <strong>en</strong> Namibie ou M. st<strong>en</strong>opetala au K<strong>en</strong>ya.<br />

Le Moringa peut se trouver dans des zones très arides comme le Sahara, mais il aime égalem<strong>en</strong>t les<br />

climats semi-tropicaux humides. Sa racine tubéreuse lui permet de se passer d'eau p<strong>en</strong>dant plusieurs<br />

mois. Son nom sénégalais "Nébédaye", et son nom français de « Néverdier » vi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t de<br />

l'anglais "Never die": lorsqu'on le coupe ou que des jeunes pousses sont brûlées par le soleil, il<br />

repousse aussitôt avec les premières pluies.<br />

Facile à planter, l'"Ananambo", très répandu dans cinq des six provinces de Madagascar<br />

(Fianarantsoa, Tuléar, Mahjunga, Diego-Suarez et Tamatave), se plante par bouture. Son<br />

reboisem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> masse contribue à la préservation de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et cet arbre se révèle un parefeu<br />

efficace. L'arbre n'est absolum<strong>en</strong>t pas ignifuge, ce qui est un handicap fort, les agriculteurs<br />

utilisant le feu pour la préparation des terres et les sarclages.<br />

Source :<br />

http://www.cactuspro.com/<strong>en</strong>cyclo/Moringa , 16 février 2008<br />

Publication : Adanson, Michel. 1763. Moringa. Familles des Plantes 2:318 (1763).<br />

http://www.mobot.org/gradstud<strong>en</strong>ts/olson/moringahome.html et www.mobot.org<br />

5


Le Moringa au Bénin<br />

En 2010 a été créée une Ag<strong>en</strong>ce béninoise du Moringa (ABM, 02 BP 1263, Parakou, Bénin futur<br />

site : www.moringab<strong>en</strong>in.org) dont le siège est à Parakou et le Présid<strong>en</strong>t est Saturnin Houndji.<br />

L'ONG est hébergée par l'ONG GRADE créée <strong>en</strong> 1993).<br />

L'ABM a réalisée une plaquette diffusée largem<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t dans les écoles via le réseau des<br />

volontaires américains (72 Peace Corps répartis dans tout le Bénin).<br />

Noms donnés au Moringa : Kpatin (Fon), Lagalaga (Nago), Yuru Ara, Yoroguma ou lagalagundi<br />

(Bariba), Legel ou gilgajahi (Peuhl).<br />

6


Moringa drouhardii Jumelle<br />

Moringa drouhardii est <strong>en</strong>démique de l'anci<strong>en</strong>ne province de Toliara, dans le sud-ouest de<br />

Madagascar, où il est prés<strong>en</strong>t à l’état sauvage et planté. Il est égalem<strong>en</strong>t planté dans d’autres<br />

<strong>en</strong>droits sur la côte Ouest.<br />

Publication : in Annales de l'Institut Botanico-Géologique Colonial de Marseille Série 4, 8: 15-19, f.<br />

3-4 (1930).<br />

Drouhardii : nom donné <strong>en</strong> l'honneur du sci<strong>en</strong>tifique français Eugène-Jean Drouhard (1874-1945),<br />

collecteur du type.<br />

Description<br />

Arbre de 4-10 m de haut (jusqu'à 15 m de haut selon W. Rauh 1998, 18 m selon Urs Eggli (2002) à<br />

tronc pachycaule (fût r<strong>en</strong>flé de jusqu'à 2 m de diamètre selon W. Rauh 1998) et couronne vers le<br />

sommet de branches courtes et tordues. Écorce lisse et blanchâtre cont<strong>en</strong>ant de la résine.<br />

Les feuilles sont alternes, tri imparip<strong>en</strong>nées de 25 cm de long, à pétiole de 10-15 cm de long,<br />

pétioles des p<strong>en</strong>nes, secondaires, de 2-3 cm de long, pétiolules de 3-4 mm de long, tous glabres et<br />

avec glandes stipitées à la base (stipules abs<strong>en</strong>tes). Folioles opposées <strong>en</strong> 5-9 paires, vert clair, ovales<br />

et allongées de 1,5-3 cm de long sur 0,5-1,2 cm de large, base cunéiforme et apex aigu (acuminées),<br />

à nervure c<strong>en</strong>trale proémin<strong>en</strong>te, glabre.<br />

L'infloresc<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> panicule axillaire lâche jusqu'à 30 cm de long, porte de nombreuses petites fleurs<br />

odorantes actinomorphes bisexuées, jaune blanchâtre <strong>en</strong> forme de coupe à pédicelle de 1-2 mm de<br />

long. Les sépales sont libres obovales et glabres de 5-6 mm de long sur 1,8 mm de large rétrécis<br />

vers la base, apex arrondi. Les pétales sont libres, ovales de 7-10 mm de long sur 1,8 mm de large,<br />

glabres à l'extérieur, légèrem<strong>en</strong>t pubesc<strong>en</strong>ts à poils courts à l'intérieur<br />

5 étamines libres de 6–8 mm de long, poilues, alternant avec 5 staminodes d’<strong>en</strong>viron 4 mm de long ;<br />

ovaire supère, stipité, ovoïde, d’<strong>en</strong>viron 1,5 mm de long, 1-loculaire. Le style est mince, de 3–4 mm<br />

de long.<br />

Le fruit est une capsule allongée brun kaki de 30-50 cm de long sur <strong>en</strong>viron 4 cm de diamètre, à<br />

section circulaire légèrem<strong>en</strong>t triangulaire (trigone), glabre et prés<strong>en</strong>tant des constrictions <strong>en</strong>tre<br />

chaque graine. Le fruit, pourvu d’un bec, est déhisc<strong>en</strong>t par 3 valves. Les graines sont blanchâtres,<br />

plus ou moins ovoïdes de 2-2,5 cm de long sur 1,8-2 cm de large, à trois côtes marquées mais sans<br />

ailes, glabres.<br />

La croissance des jeunes arbres est très rapide, ce qui permet à M. drouhardii d’occuper des espaces<br />

ouverts <strong>en</strong> forêt. En culture, il croît à raison de plus de 1 m par an. L’arbre comm<strong>en</strong>ce à avoir des<br />

fruits 3 ans après la plantation, lorsqu’il atteint 3–4 m de haut.<br />

Écologie : le milieu naturel est la forêt très sèche. Les précipitations peuv<strong>en</strong>t ne pas dépasser<br />

200 mm par an et être très incertaines. Les années <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t sans pluie ne sont pas rares.<br />

M. drouhardii est prés<strong>en</strong>t sur sols calcaires. Habitat : Sud-ouest et Sud de Madagascar.<br />

L'huile de Moringa<br />

Les graines donn<strong>en</strong>t une huile utilisée comme base <strong>en</strong> cosmétologie et comme huile médicinale de<br />

massage. L’écorce et le bois, très parfumés, s’emploi<strong>en</strong>t dans le traitem<strong>en</strong>t des rhumes et de la toux.<br />

L’arbre est souv<strong>en</strong>t planté <strong>en</strong> limite de champ ou de tombes.<br />

L’huile issue des graines est inodore, sans saveur et ne rancit pas au stockage, ce qui <strong>en</strong> fait une<br />

excell<strong>en</strong>te base <strong>en</strong> parfumerie et <strong>en</strong> pharmacologie. Elle s’utilisait jadis comme huile-base dans<br />

l’<strong>en</strong>fleurage, pour extraire les composés volatils odorants des fleurs. Les graines conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t 36–<br />

45% d’huile. La composition approximative <strong>en</strong> acides gras de l’huile est : acide palmitique 8%,<br />

acide stéarique 9%, acide oléique 74%, acide linoléique 1%, acide arachidique 3%, acide béhénique<br />

3%.<br />

7


Culture<br />

Plante peu connue <strong>en</strong> culture. Pourtant son aspect de baobab, apparaissant très tôt <strong>en</strong> culture<br />

contrairem<strong>en</strong>t aux vrais baobabs dont les jeunes spécim<strong>en</strong>s ne développ<strong>en</strong>t qu'un petit caudex, sa<br />

relative petite taille adulte par rapport aux vrais baobabs, et sa rapidité de croissance, un semis<br />

cultivé dans de bonnes conditions pouvant fleurir et fructifier <strong>en</strong> 4 ans, devrai<strong>en</strong>t intéresser les<br />

amateurs qui dispos<strong>en</strong>t d'un peu de place. Sa culture est facile sans grandes particularités par<br />

rapport aux conditions générales de culture de la famille des Moringaceae. Prévoir un grand pot<br />

pour donner toute sa mesure. Les plantules peuv<strong>en</strong>t être taillées pour favoriser la croissance du<br />

tronc pachycaule. Substrat calcaire.<br />

Reproduction par semis, voire par bouturage de tiges, mais ce bouturage n'est pas réputé permettre à<br />

la plante de développer un tronc pachycaule. Semis à mi-ombre et température de germination<br />

comprise <strong>en</strong>tre 20 et 30°C. Germination : les graines sont faciles à faire germer. Les graines<br />

exig<strong>en</strong>t un mois max. pour germer dans un terreau Standard (3 tiers) et modérém<strong>en</strong>t humide à 20°C<br />

<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne,une hygrométrie ambiante plutôt faible et <strong>en</strong> pleine lumière (luminosité maxi, plein<br />

soleil accepté). Minimum 18°C. Maximum 30°C. P<strong>en</strong>dant la saison sèche, les plants peuv<strong>en</strong>t être<br />

repiqués au champ sans irrigation, même dans les <strong>en</strong>droits secs à sol pauvre.<br />

M. drouhardii à Toliara Feuilles Fleurs Fruits<br />

M. drouhardii dans la nature<br />

M. drouhardii plantés aux coins d'une tombe mahafale.<br />

A droite, fruit <strong>en</strong> cours de maturation<br />

8


Ethnobotanique<br />

Les M. drouhardii sont souv<strong>en</strong>t plantés autour des tombes de personnages importants dans le sud de<br />

Madagascar.<br />

Leurs graines prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les mêmes propriétés floculantes et anti-microbi<strong>en</strong>nes que celles de M.<br />

oleifera et sa culture pourrait être <strong>en</strong>couragée à ce titre.<br />

L'écorce fortem<strong>en</strong>t odorante est utilisée pour soigner rhumes et toux.<br />

Son tronc pachycaule à écorce blanche lui a parfois valu le surnom de « sac de farine » chez les<br />

occid<strong>en</strong>taux.<br />

Noms vernaculaires malgaches : Mouroungue (?), Ananambo.<br />

Source : http://database.prota.org/dbtw-wpd/exec/dbtwpub.dll?<br />

ac=qbe_query&bu=http://database.prota.org/recherche.htm&tn=protab~1&qb0=and&qf0=Species+<br />

Code&qi0=Moringa+drouhardii&rf=AfficherWeb<br />

M. drouardii A Saint Augustin (anci<strong>en</strong>ne photo)<br />

M. drouhardii à Toliara (Cedratom)<br />

Photo S. Tostain<br />

Comparaison des feuilles de M. hildebrandtii (gauche) et de<br />

M. drouhardii (à droite). Source : Olson, Razafimandimbison 2000<br />

9


Moringa hildebrandtii Engler<br />

Publication : Annuario del Reale Instituto Botanico di Roma 9: 250 (no 1902).<br />

Description<br />

M. hildebrantii est une espèce pachycaule largem<strong>en</strong>t cultivée dans l'ouest de Madagascar (noms<br />

vernaculaires malgaches : « hazo maroseranana », « maroserano »).<br />

Hildebrandtii : nom donné <strong>en</strong> l'honneur du botaniste allemand Johann Maria Hildebrandt (1847-<br />

1881), collecteur du type. Type: Hildebrandt 3449, ouest de Madagascar, Trabonjy, conservé au<br />

Muséum d'histoire naturelle de Paris (P: holotype).<br />

Arbre de jusqu'à 25 m de haut à tronc pachycaule et branches plus ou moins tordues (largeur :<br />

10 m). Écorce lisse et blanchâtre à brune. Feuilles bi à tri imparip<strong>en</strong>nées de jusqu'à 60 cm de long, à<br />

pétiole de 5-10 cm de long, pétioles secondaires de 4-5 cm de long, pétiolules de 5-7 mm de long,<br />

tous glabres et avec glandes stipitées à la base. Folioles opposées <strong>en</strong> nombreuses paires, gris vert,<br />

obovales et acuminées de 4,5-7 cm de long sur 2-3,5 cm de large, à nervure c<strong>en</strong>trale proémin<strong>en</strong>te.<br />

Moringa hildebrandtii<br />

Infloresc<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> panicules axillaires de jusqu'à 25 cm de long, portant de nombreuses fleurs<br />

odorantes actinomorphes bisexuées, crème à jaune blanchâtre <strong>en</strong> forme de coupe à pédicelle de 3-<br />

3,5 mm de long, sépales oblongs de 5-6 mm de long sur 3 mm de large, pétales oblongs allongés de<br />

8-9 mm de long sur 1-2 mm de large, à marge ciliée, fortem<strong>en</strong>t pubesc<strong>en</strong>ts à l'intérieur et filam<strong>en</strong>ts<br />

de 7-8 mm de long fortem<strong>en</strong>t pubesc<strong>en</strong>ts.<br />

Fruit brun kaki de 45-65 cm de long sur 2-3 cm de diamètre, à section circulaire légèrem<strong>en</strong>t<br />

triangulaire, glabre et prés<strong>en</strong>tant des constrictions <strong>en</strong>tre chaque graine. Graines brun pâle, plus ou<br />

moins ovoïdes de 3,5-4 cm de long sur 2,2-2,5 cm de large, à trois côtes marquées et ailées.<br />

10


Habitat<br />

Originaire du sud-ouest de Madagascar, mais paradoxalem<strong>en</strong>t plus facile à trouver dans la partie<br />

ouest de la grande île où il est largem<strong>en</strong>t planté dans les villages. Des populations naturelles sont<br />

connues depuis longtemps dans les vallées de la Fiher<strong>en</strong>ana et de l'Onilahy (notamm<strong>en</strong>t Rauh<br />

1998), même si certains auteurs ont cru que cette espèce ne subsistait plus qu'<strong>en</strong> culture (Olson et<br />

Razafimandimbison 2000) et si d'autres ont cru l'avoir redécouvert (2007).<br />

D'après Olson, ce serait un exemple d'un phénomène rare consistant <strong>en</strong> la persistance <strong>en</strong> culture<br />

d'un organisme disparu dans la nature. L'espèce est c<strong>en</strong>sée exister à l'état sauvage le long de la côte<br />

ouest de Madagascar. Pourtant, une prospection réc<strong>en</strong>te et une <strong>en</strong>quête auprès de la population n'ont<br />

pas révélé sa prés<strong>en</strong>ce dans cette région ou dans une autre localité de l'île. Cet arbre est, cep<strong>en</strong>dant,<br />

fréquemm<strong>en</strong>t cultivé dans les villages et toutes les récoltes d'herbier effectuées depuis sa découverte<br />

<strong>en</strong> 1880 provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de plantations.<br />

Diverses données permett<strong>en</strong>t de p<strong>en</strong>ser que l'arbre vivait à l'origine dans l'extrême sud-est de l'île :<br />

1) Le nom vernaculaire de cet arbre (hazomaroseranana) implique une relation avec cette région<br />

qui était sous le contrôle des Maroseranana durant presque 400 ans ; 2) Toutes les autres espèces de<br />

Moringa se trouv<strong>en</strong>t dans de semblables types d'habitats semi-arides qui ne se r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t pas<br />

ailleurs à Madagascar. Des efforts pour la redécouverte de cet arbre dans cette région devrai<strong>en</strong>t se<br />

poursuivre.<br />

Culture<br />

Culture facile sans grandes particularités par rapport aux conditions générales de culture de la<br />

famille des Moringaceae. Reproduction par semis, voire par bouturage de tiges. Exposition : Vive<br />

(luminosité maxi, plein soleil accepté); Température mini 12° ; Arrosages Hiver : Faible. Été :<br />

Moy<strong>en</strong>. Substrat : Standard (3 tiers).<br />

D. hildebrantii à Toliara Tronc de Moringa hildebrandtii (Photos S. Tostain)<br />

11


Comparaison des feuilles de M. hildebrandtii<br />

(gauche) et M. drouhardii (à droite)<br />

Source : Olson, Razafimandimbison 2000<br />

M. hildebrandtii<br />

(extrait d'Olson, Razafimandimbison 2000)<br />

Répartition de M. hildebrandtii<br />

(extrait d'Olson, Razafimandimbison 2000)<br />

Feuilles de M. hildebrandtii Graines de M. hildebrandtii<br />

Photos S. Tostain<br />

12


Moringa oleifera Lam.<br />

Protologue : Encycl. 1(2) : 398 (1785).<br />

Famille : Moringaceae<br />

Nombre de chromosomes : n = 11 (Gill et al., 1985) ; n = 14, 2n = 28<br />

Synonymes : Moringa pterygosperma Gaertn. (1791).<br />

Noms vernaculaires<br />

Mouroungue, b<strong>en</strong> ailé, moringa ailé, pois quénique, néverdier (Fr). Drumstick tree, b<strong>en</strong> oil tree,<br />

horseradish tree (En). Moringa, moringueiro (Po). Mzunze, mronge, mlonge (Sw). Kpatin (Fon<br />

Bénin)<br />

Origine et répartition géographique<br />

Moringa oleifera est indigène au nord ouest de l’Inde et au Pakistan au bord de l'Himalaya. Il a été<br />

introduit dans toutes les régions tropicales et subtropicales et s’est naturalisé dans de nombreux<br />

pays africains.<br />

Description<br />

Arbuste ou petit arbre caduque à semi-sempervir<strong>en</strong>t atteignant 10 m de haut ; tronc atteignant 45 cm<br />

de diamètre ; écorce blanchâtre, grise ou chamois pâle, lisse ou rarem<strong>en</strong>t rugueuse, liégeuse ; jeunes<br />

pousses violacées ou blanc-verdâtre, pubérul<strong>en</strong>tes.<br />

- Feuilles alternes, de 6,5–60 cm de long, 2–3-p<strong>en</strong>nées, munies de 4–6 paires de p<strong>en</strong>nes ; stipules<br />

abs<strong>en</strong>tes, mais pétiole à glandes stipitées à la base ; folioles elliptiques à obovales, de 0,5–2(–3) cm<br />

× 0,3–1,3(–2) cm, arrondies à cunéiformes à la base, apex arrondi à émarginé. Infloresc<strong>en</strong>ce :<br />

panicule étalée de 8–30 cm de long, portant un grand nombre de fleurs.<br />

Fleurs bisexuées, zygomorphes, 5 -mères ; sépales libres, de 7–14 mm de long, souv<strong>en</strong>t inégaux ;<br />

pétales libres, oblongs-spatulés, de 1–2 cm de long, inégaux, le plus grand dressé, à pubesc<strong>en</strong>ce<br />

veloutée, blancs ou crème ; étamines 5, filets de 7–8 mm de long, anthères d’un jaune cireux ou<br />

orange, alternant avec 3–5 staminodes ; ovaire supère, pédonculé, cylindrique, de 3–5 mm de long,<br />

rose à la base, d<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t poilu, 1-loculaire, style mince, glabre, sans lobes stigmatiques.<br />

- Fruit : capsule allongée à 3 valves, de 10–50 cm de long, à 9 côtes, brune à maturité, et cont<strong>en</strong>ant<br />

de nombreuses graines.<br />

- Graines globuleuses, de 1–1,5 cm de diamètre, pourvues de 3 ailes minces de 0,5–2,5 cm de long.<br />

Croissance et développem<strong>en</strong>t<br />

Le taux de germination des graines fraîches avoisine les 80%, mais tombe à <strong>en</strong>viron 50% après 12<br />

mois de stockage, aucune graine ne restant viable après 2 ans de stockage. Au début, l’arbre croît à<br />

une allure remarquable ; 3–4 m de croissance par an n’est pas inhabituel. Les jeunes arbres issus de<br />

graines comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à fleurir au bout de 2 ans. Sur les arbres issus de boutures, on peut espérer<br />

récolter les premiers fruits 6–12 mois après la plantation. La floraison précède souv<strong>en</strong>t la formation<br />

de nouvelles feuilles, ou coïncide avec elle. Au Nigeria, la floraison a lieu toute l’année.<br />

Écologie<br />

M. oleifera croît bi<strong>en</strong> à faibles altitudes. En Afrique de l’Est, on le trouve jusqu’à 1350 m d’altitude,<br />

mais au Zimbabwe, un peuplem<strong>en</strong>t naturalisé à 2000 m témoigne de son adaptabilité. Tolérant à la<br />

sécheresse, on le trouve à des <strong>en</strong>droits où la pluviométrie annuelle ne dépasse pas 500 mm.<br />

On peut le cultiver dans toutes sortes de sols mais ce sont surtout des terrains fertiles et bi<strong>en</strong> drainés<br />

qui lui convi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. De légères gelées sont tolérées.<br />

13


Carte de répartition des plantations<br />

1 : feuille ; 2 : infloresc<strong>en</strong>ce ; 3 : fruit. (Source: PROSEA)<br />

<strong>en</strong> Afrique<br />

Multiplication et plantation<br />

En Afrique, M. oleifera est surtout multiplié par graines ; par contre <strong>en</strong> Inde, on pratique davantage<br />

le bouturage car les arbres issus de graines produis<strong>en</strong>t de moins bons fruits. Les graines sont soit<br />

semées directem<strong>en</strong>t au champ au début de la saison des pluies soit <strong>en</strong> pépinière arrosée p<strong>en</strong>dant la<br />

saison sèche. On les sème à une profondeur de 2 cm. La germination pr<strong>en</strong>d 7–14 jours et les semis<br />

gagn<strong>en</strong>t à être ombragés (<strong>en</strong>viron 50% d’ombre). Au départ, on les arrose deux fois par jour, mais<br />

lorsque les semis font 10–15 cm de haut, on réduit l’arrosage à une fois par jour. Les plants<br />

atteign<strong>en</strong>t la taille de 15–25 cm <strong>en</strong> 2 mois ; après 3 mois ils font 40 cm de haut et ils sont prêts à<br />

être replantés. La plantation doit coïncider avec le début des pluies. On met du fumier dans chaque<br />

trou.<br />

Ce sont avant tout des boutures que l’on utilise pour mettre <strong>en</strong> place les haies vives. Les branches<br />

de 1–1,5 m de long et de 4 cm de diamètre au plus pr<strong>en</strong>dront racine facilem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> seulem<strong>en</strong>t<br />

quelques mois. Pour une monoculture à cycle court, on espace les plants de M. oleifera de 0,7–1 m ;<br />

s’il s’agit d’une production à cycle long, on pratique couramm<strong>en</strong>t un espacem<strong>en</strong>t de 3–5 m dans les<br />

deux directions. En Tanzanie, où M. oleifera est cultivé pour la production de graines destinées à<br />

l’huile et aux floculants, la d<strong>en</strong>sité recommandée est de 800 arbres par ha. Pour une culture <strong>en</strong><br />

allées, on pratique un espacem<strong>en</strong>t de 2 m sur la rangée. P<strong>en</strong>dant la saison humide, on fait pousser<br />

des céréales <strong>en</strong>tre les rangées, et p<strong>en</strong>dant la saison sèche des légumes.<br />

Gestion<br />

M. oleifera fait généralem<strong>en</strong>t l’objet de peu de soins, hormis l’arrosage. Si on le plante p<strong>en</strong>dant la<br />

saison sèche, il faut lui donner un semi-ombrage et l’arroser régulièrem<strong>en</strong>t jusqu’à ce que l’arbre<br />

soit bi<strong>en</strong> établi. Il est ess<strong>en</strong>tiel d’épandre du fumier pour obt<strong>en</strong>ir de bons r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts. On l’épand<br />

sur la totalité du champ afin que les cultures associées <strong>en</strong> bénéfici<strong>en</strong>t aussi. Certains cultivateurs<br />

épand<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>grais chimiques, principalem<strong>en</strong>t du NPK (par ex. 15–15–15) et de l’urée, mais<br />

seulem<strong>en</strong>t à la base du tronc. L’étêtage, le recépage et l’ébranchage ou la taille sont recommandés<br />

pour favoriser la ramification, augm<strong>en</strong>ter la production et faciliter la récolte. Son ombrage étant<br />

14


facile à maîtriser, M. oleifera convi<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t aux plantations <strong>en</strong> allées et aux jardins<br />

potagers. Lorsque l’arbre atteint 1,5 m, les cultivateurs le rabatt<strong>en</strong>t (à 50 cm du niveau du sol ou<br />

même au ras de terre pour les sujets plus âgés) une ou deux fois par an. Une seconde taille intervi<strong>en</strong>t<br />

habituellem<strong>en</strong>t avant le ramadan car la demande est forte et les prix sont élevés p<strong>en</strong>dant cette<br />

période. Après la taille, il faut <strong>en</strong>viron 3 semaines avant que les feuilles puiss<strong>en</strong>t être récoltées. Les<br />

perches élaguées sont utilisées pour dresser des clôtures autour des champs ou des maisons, ou pour<br />

construire des <strong>en</strong>clos à bétail. On désherbe à la houe.<br />

Au Niger, M. oleifera a pris tant d’importance qu’on le cultive <strong>en</strong> plein champ.<br />

Maladies et ravageurs<br />

Au Niger, les ch<strong>en</strong>illes sont les principaux ravageurs de Moringa et une taille au mom<strong>en</strong>t adéquat<br />

permet d’<strong>en</strong> v<strong>en</strong>ir à bout. Dans certains <strong>en</strong>droits, les termites peuv<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>ter un problème. En<br />

Inde, aucune maladie grave n’affecte l’arbre. On a observé une pourriture des racines liée à un<br />

drainage insuffisant et provoquée par Diplodia sp. La ch<strong>en</strong>ille velue Eupterote molifera peut<br />

<strong>en</strong>traîner la défoliation de l’arbre et il faut des pulvérisations pour <strong>en</strong> v<strong>en</strong>ir à bout. Parmi les autres<br />

ravageurs, on trouve des pucerons, d’autres ch<strong>en</strong>illes (par ex. Heliothis armigera), une coch<strong>en</strong>ille,<br />

un foreur et une mouche des fruits.<br />

Récolte<br />

Au Niger, la récolte des feuilles débute deux mois et demi après le semis. On retire les feuilles des<br />

branches, on les met dans des sacs et on les apporte au marché. On récolte deux fois par mois. La<br />

récolte de fruits verts peut démarrer 7 mois après la plantation ; et celle de fruits secs pour les<br />

graines <strong>en</strong>viron 6 semaines plus tard.<br />

Au Niger, la production de feuilles est surtout élevée p<strong>en</strong>dant la saison des pluies : pour une<br />

parcelle de 1000 m2, les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts sont de 13–14 sacs par récolte, ce qui équivaut à <strong>en</strong>viron 27<br />

sacs ou 600 kg par mois. P<strong>en</strong>dant la saison sèche, les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts m<strong>en</strong>suels tomb<strong>en</strong>t à 2–4 sacs au<br />

cours des mois frais, et à 10–15 sacs p<strong>en</strong>dant les mois chauds si l’on arrose. Cela équivaut à une<br />

production annuelle de 27 t/ha de feuilles fraîches. En Tanzanie, le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> graines d’un arbre<br />

de 4 ans est d’<strong>en</strong>viron 3,3 kg. En Inde, un bon arbre produit 1000 fruits.<br />

Ressources génétiques<br />

La plus grande variabilité génétique chez M. oleifera se trouve au nord-ouest de l’Inde, mais<br />

l’espèce est probablem<strong>en</strong>t éteinte à l’état naturel. Comme il s’agit d’un arbre allogame, il<br />

prés<strong>en</strong>te généralem<strong>en</strong>t une forte hétérogénéité de forme et de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t. Les recherches sur la<br />

variabilité génétique des peuplem<strong>en</strong>ts du K<strong>en</strong>ya, du Malawi et de l’Inde ont m<strong>en</strong>é à la conclusion<br />

que du matériel génétique d’au moins deux sources avait été introduit au K<strong>en</strong>ya. Les niveaux<br />

importants de différ<strong>en</strong>ciation <strong>en</strong>tre les peuplem<strong>en</strong>ts sembl<strong>en</strong>t indiquer que la source des<br />

prov<strong>en</strong>ances a une importance pour la conservation et l’exploitation des ressources génétiques.<br />

L’espèce est répandue dans les régions tropicales et subtropicales et il <strong>en</strong> existe de nombreuses<br />

<strong>en</strong>trées <strong>en</strong> banques de gènes, par ex. au C<strong>en</strong>tre national de sem<strong>en</strong>ces forestières (CNSF) de<br />

Ouagadougou (Burkina Faso). Aux Philippines, où les feuilles sont appréciées, une collection<br />

importante est <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ue au National Plant G<strong>en</strong>etic Resources Laboratory de l’IPB/UPLB à<br />

College, Los Baños.<br />

Sélection<br />

Aucun travail d’amélioration génétique n’a été <strong>en</strong>trepris <strong>en</strong> Afrique. En Inde, les types “Jaffna” sont<br />

prisés pour leurs fruits allongés (de 60 cm à plus de 1 m de long). En Inde, un type de M. oleifera à<br />

tronc court, mis sur le marché sous le nom de PKM1, a égalem<strong>en</strong>t été créé pour la production de<br />

fruits verts. De nombreux agriculteurs cultiv<strong>en</strong>t ce type comme plante annuelle (2 récoltes par an).<br />

Pour l’Afrique, le critère de sélection le plus important serait un fort r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> feuilles ; or<br />

jusqu’à aujourd’hui, la sélection et l’amélioration ont porté surtout sur l’optimisation de la<br />

production de fruits. Il existe des perspectives d’hybridation avec d’autres espèces de Moringa. M.<br />

15


st<strong>en</strong>opetala conti<strong>en</strong>t des ag<strong>en</strong>ts de floculation id<strong>en</strong>tiques à ceux de M. oleifera et produit des graines<br />

plus grosses ; par conséqu<strong>en</strong>t, on doit pouvoir augm<strong>en</strong>ter les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts par hybridation avec cette<br />

espèce. Il doit égalem<strong>en</strong>t être possible d’augm<strong>en</strong>ter le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> huile de M. oleifera <strong>en</strong> créant<br />

des hybrides avec Moringa peregrina (Forssk.) Fiori, qui possède une plus forte t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> huile<br />

(<strong>en</strong>viron 50%).<br />

A ce jour, on n’a publié aucun résultat sur des essais d’hybridation.<br />

Usages<br />

Alors qu’<strong>en</strong> Asie ce sont les fruits qui form<strong>en</strong>t la partie la plus importante de M. oleifera, <strong>en</strong> Afrique<br />

on préfère les feuilles. Les feuilles se consomm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> salade ou cuites, <strong>en</strong> soupes et dans des sauces.<br />

Aux Mascareignes, on les connaît sous le nom de “brède mouroungue” ou “brède médaille”. On<br />

mange parfois les fleurs comme légume, on les ajoute à des sauces, ou bi<strong>en</strong> on <strong>en</strong> fait une infusion.<br />

Au Soudan, les fleurs sont écrasées <strong>en</strong> une pâte que l’on fait frire. Les jeunes fruits se mang<strong>en</strong>t<br />

comme légume (ce sont les “drumsticks” ou “bâtons mouroungue”), et les fruits plus âgés <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t<br />

dans des sauces. En Afrique de l’Ouest, des projets d’aide médicale combatt<strong>en</strong>t la malnutrition avec<br />

un certain succès par la mise <strong>en</strong> place de mesures comme l’usage de poudre de feuilles de Moringa<br />

oleifera dans l’alim<strong>en</strong>tation des <strong>en</strong>fants et des femmes <strong>en</strong>ceintes et allaitantes. L'ONG Bel Av<strong>en</strong>ir<br />

fait de même à Toliara (Madagascar) avec les feuilles de sa plantation de Mangily.<br />

Le cœur des racines tubérisées peut être un substitut du raifort (Armoracia rusticana Gaertn.,<br />

B.Mey. & Scherb.).<br />

Préparation des feuilles de M. oleifera M. oleifera dans une haie vive<br />

Depuis longtemps, on utilise les graines <strong>en</strong>tières ou pilées pour purifier l’eau au Soudan, et c’est<br />

une pratique <strong>en</strong>couragée dans d’autres régions d’Afrique. Le tourteau de graines, résidu de<br />

l’extraction d’huile, peut égalem<strong>en</strong>t être utilisé pour purifier l’eau.<br />

Les graines frites sont consommées au Nigeria, et aurai<strong>en</strong>t le même goût que les cacahuètes. Dans<br />

certains <strong>en</strong>droits, on ajoute les graines aux sauces pour leur saveur amère. L’huile des graines,<br />

connue sous le nom d’huile de b<strong>en</strong> ou huile de beh<strong>en</strong>, peut s’employer <strong>en</strong> cuisine, <strong>en</strong> coiffure,<br />

comme lubrifiant, et <strong>en</strong> parfumerie comme base pour les composés volatils des parfums.<br />

L’“huile acide de moringa”, constituée d’acides gras prov<strong>en</strong>ant de l’huile des graines, s’emploie<br />

comme lubrifiant et pour fabriquer du savon.<br />

Presque toutes les parties de la plante ont des applications <strong>en</strong> médecine traditionnelle. Les usages<br />

notamm<strong>en</strong>t comme calmant, vermifuge, antispasmodique et désinfectant (bactéricide, fongicide)<br />

sont répandus. L’écorce exsude une gomme blanche à rougeâtre (la gomme de b<strong>en</strong> ou gomme de<br />

moringa), qui a les propriétés de l’huile de tragacanthe (Astragalus), employée <strong>en</strong> tannerie ou <strong>en</strong><br />

impression de calicots et qu’on ajoute parfois aux sauces pour les épaissir.<br />

M. oleifera est utilisé <strong>en</strong> haies vives, dans les systèmes de culture <strong>en</strong> allées, et c’est aussi une source<br />

16


de nectar pour les abeilles. Le bétail mange les feuilles, <strong>en</strong> particulier les chèvres, les chameaux et<br />

les ânes. Le tourteau de graines est considéré impropre à l’alim<strong>en</strong>tation animale <strong>en</strong> raison de sa<br />

t<strong>en</strong>eur élevée <strong>en</strong> alcaloïdes et <strong>en</strong> saponines ; on l’utilise principalem<strong>en</strong>t comme <strong>en</strong>grais. Le bois,<br />

t<strong>en</strong>dre, brûle sans faire de fumée et produit un colorant bleu. En Inde, sa pulpe a été utilisée pour<br />

fabriquer du papier.<br />

Production et commerce international<br />

En Afrique, le commerce local se limite surtout aux feuilles. Au K<strong>en</strong>ya, quelque 2000 exploitations<br />

agricoles, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de petite taille, produis<strong>en</strong>t des fruits verts de M. oleifera destinés à la<br />

communauté asiatique. En Tanzanie, une <strong>en</strong>treprise a démarré dans le but de produire de l’huile et<br />

un ag<strong>en</strong>t floculant. Il existe un commerce international considérable de fruits frais et <strong>en</strong> conserve,<br />

d’huile, de graines et de poudre de feuilles, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d’Inde ; mais on ne<br />

dispose pas de statistiques sur les quantités et les valeurs des échanges.<br />

Propriétés<br />

Les sommités feuillées de M. oleifera conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, par 100 g de partie comestible : eau 78,7 g,<br />

énergie 268 kJ (64 kcal), protéines 9,4 g, lipides 1,4 g, glucides 8,3 g, fibres alim<strong>en</strong>taires totales 2,0<br />

g, Ca 185 mg, Mg 147 mg, P 112 mg, Fe 4,0 mg, Zn 0,6 mg, vitamine A 7564 UI, thiamine 0,3 mg,<br />

riboflavine 0,7 mg, niacine 2,2 mg, folate 40 µg, acide ascorbique 51,7 mg. Les fruits crus<br />

conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, par 100 g de partie comestible : eau 88,2 g, énergie 155 kJ (37 kcal), protéines 2,1 g,<br />

lipides 0,2 g, glucides 8,5 g, fibres alim<strong>en</strong>taires totales 3,2 g, Ca 30 mg, Mg 45 mg, P 50 mg, Fe 0,4<br />

mg, Zn 0,4 mg, vitamine A 74 UI, thiamine 0,05 mg, riboflavine 0,07 mg, niacine 0,6 mg, folate 44<br />

µg, acide ascorbique 141,0 mg (USDA, 2003).<br />

Les graines sèches conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne : protéines 29%, fibres 7,5% et huile 36–42% ; t<strong>en</strong>eur<br />

<strong>en</strong> acide oléique sur la t<strong>en</strong>eur totale <strong>en</strong> acide gras 65–75%, acide béhénique 9%, acide palmitique<br />

9%, acide stéarique 7% et de petites quantités d’acide lignocérique et d’acide myristique. Claire et<br />

inodore, l’huile met du temps à rancir.<br />

Les graines de M. oleifera conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un glucosinolate qui, après hydrolyse, produit du 4-(α-Lrhamnosyloxy)-b<strong>en</strong>zylisothiocyanate,<br />

qui est un bactéricide et fongicide actif. Les graines de<br />

Moringa oleifera produis<strong>en</strong>t une quantité inférieure (4–5% du poids sec) de glucosinolate que celles<br />

de Moringa st<strong>en</strong>opetala (8–10% du poids sec) et doiv<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t être utilisées à une dose<br />

plus élevée. C’est cet isothiocyanate qui donne aux graines broyées leur odeur piquante de raifort.<br />

Les glucosinolates ont un intérêt pour la santé humaine parce que les métabolites résultants de leur<br />

hydrolyse ont des effets aussi bi<strong>en</strong> positifs (par ex. anticancérigènes) que négatifs (par ex. toxiques).<br />

Les graines conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une protéine (polyélectrolyte cationique) qui sert de floculant dans<br />

l’épuration de l’eau. Elles conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t un floculant non protéinique, qui est plus efficace<br />

dans l’épuration de l’eau à faible turbidité. Un certain nombre de composés possédant des<br />

propriétés médicinales ont été isolés. Les fruits et les feuilles conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de l’acide oxalique,<br />

l’écorce de la moringinine, la tige de la vanilline, les fleurs du kaempférol et de la quercétine et<br />

dans les racines, on trouve de la spirochine et de la ptérygospermine.<br />

Le bois, blanc et t<strong>en</strong>dre, possède une d<strong>en</strong>sité de 0,27.<br />

17


Détail de la cime <strong>en</strong> fleurs. Branches <strong>en</strong> fleurs et <strong>en</strong> fruits Fleurs<br />

Gousse ouverte<br />

Graines de Moringa oleifera Graine attaquée par un insecte Graine décortiquée<br />

Photos S. Tostain<br />

Perspectives<br />

M. oleifera est une plante à usages multiples qui pr<strong>en</strong>dra probablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Afrique plus<br />

d’importance qu’il n’<strong>en</strong> a actuellem<strong>en</strong>t. L’intérêt de la recherche sur plusieurs espèces de Moringa<br />

est énorme. Son utilisation comme purifiant d’eau à bas prix est d’un grand intérêt pour<br />

l’amélioration sanitaire des villages reculés. La sélection de cultivars et la création d’hybrides<br />

offr<strong>en</strong>t de grandes perspectives. Nombreuses sont ses applications médicinales locales qui ne sont<br />

pas étayées par des recherches pharmacologiques et qui justifi<strong>en</strong>t davantage de recherches. La<br />

demande <strong>en</strong> huile de Moringa au niveau industriel est susceptible d’augm<strong>en</strong>ter quand des<br />

applications innovantes seront mises au point.<br />

Source : http://database.prota.org/PROTAhtml/Moringa%20oleifera_Fr.htm<br />

18


A Madagascar<br />

Plantation à Mangily (Madagascar) Local de séchage et de broyage à Mangily<br />

Photos S. Tostain<br />

Au Bénin<br />

Un projet « Santé de la mère et de l'<strong>en</strong>fant (PSME), de lutte contre la malnutrition et l'anémie chez<br />

les <strong>en</strong>fants de 9 mois à 6 ans, les femmes <strong>en</strong>ceintes et allaitantes » de l'ONG « Jeunesse sans<br />

frontières, Cotonou » a été financé par le Fonds Social de développem<strong>en</strong>t (AFD France).<br />

Une visite du site a été réalisée le 8 novembre 2012 (photos ci-dessous).<br />

Unité de transformation du M. oleifera<br />

dans la Commune de Tori-Bossito<br />

(« Africa micro nutrim<strong>en</strong>ts »)<br />

Plantation de M. oleifera<br />

Moulin pour le broyage des<br />

feuilles<br />

19<br />

Salle de séchage des feuilles<br />

Multiplication par semis ou<br />

boutures


Un arbre aux usages multiples<br />

L’eau de rivière utilisée pour les besoins domestiques et prise dans les rivières peut être chargée de<br />

matières <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion surtout p<strong>en</strong>dant la saison des pluies. L’eau est chargée de particules de vase,<br />

solides, bactéries et autres micro-organismes (parmi lesquels certains sont porteurs de maladies). Il<br />

est très important de retirer un maximum de ces matières <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion avant que quiconque<br />

n’utilise l’eau. Les grandes stations de traitem<strong>en</strong>t des eaux le font <strong>en</strong> ajoutant des coagulants<br />

chimiques à l’eau. De cette façon les particules se coll<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble (coagulation) puis elles<br />

sombr<strong>en</strong>t. L’eau propre est <strong>en</strong>suite versée dans un autre récipi<strong>en</strong>t. Les produits chimiques adéquats<br />

ne sont pourtant pas toujours disponibles ou bi<strong>en</strong>, ils sont trop chers. Une alternative est d’utiliser<br />

un coagulant naturel, généralem<strong>en</strong>t obt<strong>en</strong>u à partir de plantes. Dans certaines parties du monde, on<br />

fait cela à petite échelle depuis des siècles.<br />

La longue gousse, une portion ouverte (gauche) et la graine ailée. Le groupe d’ingénieurs<br />

écologistes à l’université de Leicester, Royaume Uni, a étudié l’utilisation possible de coagulants<br />

naturels pour le traitem<strong>en</strong>t des eaux à grande échelle. Ils ont étudié les propriétés coagulantes<br />

naturelles des graines broyées de M. oleifera natif de l’Inde du nord. On le connait parfois sous le<br />

nom de « baguette de tambour » à cause de la forme de ses gousses ou <strong>en</strong>core de « raifort » (qui<br />

décrit le goût de ses racines).<br />

Le M. oleifera pousse rapidem<strong>en</strong>t à partir de graines ou de boutures, même sur sols pauvres. Il ne<br />

nécessite guère de soins et peut survivre à de longues périodes de sècheresse. Sa pousse est rapide :<br />

jusqu’à 4 m <strong>en</strong> hauteur avec floraison et production de fruits observées durant l’année suivant la<br />

plantation, lors des essais près de Nsanje au Malawi du sud.<br />

Dans certaines régions de l’Inde du sud, deux récoltes de fruits <strong>en</strong> gousses sont possibles au cours<br />

d’une seule année. Comme la liste ci-contre le montre, l’arbre a de multiples utilisations.<br />

Le traitem<strong>en</strong>t de l’eau domestique<br />

Les gousses doiv<strong>en</strong>t mûrir sur l’arbre et sont ramassées une fois sèches. Les <strong>en</strong>veloppes et « ailes »<br />

légères des graines se retir<strong>en</strong>t facilem<strong>en</strong>t laissant apparaître la graine elle-même, toute blanche.<br />

Elles sont <strong>en</strong>suite finem<strong>en</strong>t broyées et pilonnées <strong>en</strong> utilisant mortier et pilon. La quantité de graines<br />

broyées nécessaires au traitem<strong>en</strong>t de l’eau d’une rivière dép<strong>en</strong>d de la quantité de matières <strong>en</strong><br />

susp<strong>en</strong>sion qu’elle conti<strong>en</strong>t. Les utilisateurs se familiaris<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t avec les besoins variables<br />

de leur eau, <strong>en</strong> fonction de la saison et de la quantité de sédim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion.<br />

Pour traiter 20 litres d’eau (quantité moy<strong>en</strong>ne transportée dans un grand seau) <strong>en</strong>viron 2 grammes<br />

de poudre sont nécessaires (2 cuillères à café de 5 ml rases ou 2 capsules de bouteilles de soda avec<br />

le dos rond). Ajoutez une petite quantité d’eau propre à la poudre de graines pour <strong>en</strong> faire une pâte.<br />

Mettez la pâte dans une bouteille propre (une bouteille de soda est idéale) Ajoutez une tasse<br />

(200 ml) d’eau propre et secouez p<strong>en</strong>dant 5 minutes. Ceci active les produits chimiques dans les<br />

graines écrasées.<br />

A l’aide d’un tissu de coton blanc, filtrez cette solution dans un seau de 20 litres rempli d’eau de<br />

rivière. Mélangez-<strong>en</strong> le cont<strong>en</strong>u rapidem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant 2 minutes suivies de 10 à 15 minutes beaucoup<br />

plus l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. P<strong>en</strong>dant que vous remuez l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t, les graines de moringa li<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble (ou<br />

coagul<strong>en</strong>t) les fines particules et bactéries pour <strong>en</strong> former de plus grosses qui <strong>en</strong>suite coul<strong>en</strong>t et se<br />

dépos<strong>en</strong>t au fond du seau. Au bout d’une heure, vous avez de l’eau claire.<br />

Ce procédé r<strong>en</strong>dra l’eau claire et retirera 90–99% des bactéries attachées aux particules solides.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, certains micro-organismes nocifs risqu<strong>en</strong>t d’être <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>ts dans l’eau surtout si<br />

l’eau est très polluée. Pour obt<strong>en</strong>ir de l’eau potable, une purification plus poussée est recommandée,<br />

soit <strong>en</strong> la faisant bouillir soit <strong>en</strong> la passant dans un filtre cont<strong>en</strong>ant du sable. Les graines séchées<br />

(retirez celles qui sont décolorées) et la poudre peuv<strong>en</strong>t être stockées. La pâte doit, toutefois, être<br />

préparée fraiche chaque jour.<br />

20


Le traitem<strong>en</strong>t de l’eau à grande échelle<br />

Notre travail expérim<strong>en</strong>tal (par Folkard et Sutherland) a été conduit à Thyolo, au Malawi du sud, où<br />

une station de traitem<strong>en</strong>t des eaux avait été construite comme un système modèle pour le traitem<strong>en</strong>t<br />

des eaux du village. L’énergie électrique n’est pas nécessaire à l’opération. Des essais d’utilisation<br />

des graines de moringa ont donné des résultats de purification aussi bons que ceux obt<strong>en</strong>us avec les<br />

produits chimiques commercialisés, ceci à un coût minime. On a besoin de 50 à 150 mg de graines<br />

broyées pour 1 litre d’eau. De simples tests dans des pots détermin<strong>en</strong>t les quantités de graines<br />

nécessaires. De nombreux pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t pourrai<strong>en</strong>t économiser d’énormes<br />

sommes d’arg<strong>en</strong>t <strong>en</strong> adoptant ces idées.<br />

Le Moringa comme légume et source d’huile<br />

Les gousses de Moringa sont des légumes commercialisés dans toute l’Inde. Dans le sud, de<br />

nombreuses variétés qui ont des temps de pousse et des gousses de longueurs très variables ont été<br />

sélectionnées. On les v<strong>en</strong>d fraîches sur les marchés locaux. Les gousses vertes immatures sont<br />

coupées <strong>en</strong> morceaux et mises <strong>en</strong> boîtes dans la saumure, pour être exportées vers l’Europe et<br />

l’Amérique.<br />

Ailleurs dans le monde, les arbres sont appréciés des villageois pour leurs gousses et leurs<br />

feuillages. Les feuilles conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un taux de protéines élevé (27 %) et sont riches <strong>en</strong> vitamines A<br />

et C, <strong>en</strong> calcium, fer et phosphore. L’un des avantages de cet arbre est que l’on peut cueillir ses<br />

feuilles à la saison sèche, lorsqu’il n’y a aucun autre légume sur le marché.<br />

Les graines de moringa conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> poids 40 % d’huile. Les tests faits <strong>en</strong> laboratoire à Leicester<br />

ont confirmé que les tourteaux obt<strong>en</strong>us après extraction de l’huile, conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core des<br />

coagulants actifs. On peut les utiliser pour traiter l’eau de la même façon que le procédé déjà décrit.<br />

Ces tourteaux peuv<strong>en</strong>t être séchés et stockés. On peut les obt<strong>en</strong>ir gratuitem<strong>en</strong>t comme sous-produit<br />

de la fabrication de l’huile.<br />

Ceci constitue un point très important. Les graines de Moringa serv<strong>en</strong>t d’abord à la fabrication de<br />

l’huile sans que leur efficacité à traiter l’eau n’<strong>en</strong> soit réduite. L’huile de moringa est de haute<br />

qualité et sa valeur commerciale est pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t élevée. L’huile est d’une égale valeur pour la<br />

cuisine et un ingrédi<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel pour la fabrication du savon. La demande <strong>en</strong> huile du Malawi est<br />

largem<strong>en</strong>t supérieure à la production prés<strong>en</strong>te du pays. De l’huile de soja est donc importée<br />

d’Amérique du sud.<br />

Une visite a été faite dans un village du sud du Malawi possédant de nombreux arbres moringa,<br />

couverts de gousses vertes. Les arbres sont très appréciés pour la source <strong>en</strong> légumes qu’ils<br />

représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, mais les villageois n’avai<strong>en</strong>t pas ramassé les gousses car ils n’avai<strong>en</strong>t pas les moy<strong>en</strong>s<br />

d’importer l’huile nécessaire pour les faire cuire et ils ne savai<strong>en</strong>t pas que l’arbre était lui-même une<br />

source d’huile.<br />

Comme la plupart des légumes feuilles, le temps de cuisson des feuilles d'ananambo ne doit pas<br />

dépasser les cinq minutes. Autrem<strong>en</strong>t, cet alim<strong>en</strong>t perd <strong>en</strong> grande partie ses valeurs nutritionnelles.<br />

Il est aussi conseillé de la préparer <strong>en</strong> crudité.<br />

21


Différ<strong>en</strong>tes parties de la plante de Moringa sp. (photos internet)<br />

Conclusions<br />

On devrait <strong>en</strong>courager la plantation du moringa sur toute les petites propriétés. Les agriculteurs<br />

verront ainsi leur santé et leurs rev<strong>en</strong>us s’améliorer. Cet arbre précieux fournira des légumes frais et<br />

des matières premières pour l’extraction de l’huile. Une technologie simple est disponible pour<br />

<strong>en</strong>courager l’établissem<strong>en</strong>t de petits moulins à huile dans les régions rurales. Les tests sont exécutés<br />

par ITDG, Zimbabwe.<br />

Poudre de Moringa + lait +sucre<br />

Le grand pot<strong>en</strong>tiel de l’arbre et de tous ses produits n’a pas été reconnu. Au Nigeria du sud, l’arbre<br />

moringa est connu comme idagba manoye – ce qui veut dire « il pousse comme un fou ». Nous<br />

espérons qu’à l’av<strong>en</strong>ir, le bon s<strong>en</strong>s prévaudra et que le vrai pot<strong>en</strong>tiel de cet arbre et de tous ses<br />

produits sera reconnu.<br />

22


Les utilisations du Moringa<br />

LÉGUME :<br />

• gousses vertes,<br />

• feuilles,<br />

• fleurs et<br />

• graines grillées.<br />

Les qualités nutritives de Moringa oleifera<br />

(de Geoff Folkard et John Sutherland membres du groupe des ingénieurs écologistes de l’Université de Leicester<br />

(Departm<strong>en</strong>t of Engineering University of Leicester Leicester LE1 7RH Royaume Uni)<br />

HUILE :<br />

• Les graines conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au poids 40% d’huile. Utilisé <strong>en</strong> cuisine, pour la fabrication du<br />

savon, produit de base cosmétique et dans les lampes.<br />

COAGULANT POUR L’EAU :<br />

• Utilisé traditionnellem<strong>en</strong>t pour le traitem<strong>en</strong>t de l’eau pour la maison au Soudan et <strong>en</strong><br />

Indonésie. Utilisé à grande échelle dans le traitem<strong>en</strong>t des eaux au Malawi.<br />

AUTRES UTILISATIONS :<br />

• Les graines <strong>en</strong> poudre serv<strong>en</strong>t d’ongu<strong>en</strong>t pour traiter les infections bactéri<strong>en</strong>nes courantes de<br />

la peau.<br />

• Les feuilles et les tourteaux de graines sont utiles comme fourrage pour les bêtes ou comme<br />

<strong>en</strong>grais pour la terre.<br />

• Plantation <strong>en</strong> haies vives et pare-v<strong>en</strong>ts. Source de bois de chauffage après élagage (des<br />

branches principales, ce qui <strong>en</strong>courage la pousse des branches basses et transversales).<br />

23


Moringa st<strong>en</strong>opetala (Baker f.) Cufod.<br />

Protologue : S<strong>en</strong>ck<strong>en</strong>berg. Biol. 38 : 407 (1957).<br />

Famille : Moringaceae<br />

Noms vernaculaires<br />

Moringa éthiopi<strong>en</strong> (Fr). Cabbage tree, African moringa tree (En).<br />

Origine et répartition géographique<br />

Moringa st<strong>en</strong>opetala est <strong>en</strong>démique de l’Afrique de l’Est, où il est prés<strong>en</strong>t au nord du K<strong>en</strong>ya et <strong>en</strong><br />

Ethiopie. En Ethiopie, il est cultivé partout. Il se peut que les arbres cultivés soi<strong>en</strong>t issus d’un<br />

peuplem<strong>en</strong>t sauvage jadis situé à Chew Bahir (Lac Stéphanie) et aujourd’hui éteint. On ne connaît<br />

aujourd’hui que cinq <strong>en</strong>droits où Moringa st<strong>en</strong>opetala existe à l’état sauvage, tous situés au nord du<br />

K<strong>en</strong>ya. Les données sur sa prés<strong>en</strong>ce à Djibouti et <strong>en</strong> Somalie résult<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>t d’erreurs<br />

d’id<strong>en</strong>tification ou bi<strong>en</strong> il s’agit d’introductions réc<strong>en</strong>tes, et les données pour le Soudan et<br />

l’Ouganda se réfèr<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>t à des spécim<strong>en</strong>s cultivés. Au cours des dernières années,<br />

Moringa st<strong>en</strong>opetala a été diffusé et on <strong>en</strong>courage sa culture dans de nombreux pays tropicaux,<br />

comme le Sénégal et le Malawi.<br />

Usages<br />

Au Konso (Ethiopie), on sépare les folioles de Moringa st<strong>en</strong>opetala du rachis et on les plonge dans<br />

l’eau bouillante. Puis on ajoute du sel ou du carbonate de soude à l’eau, et p<strong>en</strong>dant que les feuilles<br />

cuis<strong>en</strong>t, on prépare un mélange de farines, on le pétrit et on <strong>en</strong> façonne des boulettes de 2–5 cm de<br />

diamètre. On jette <strong>en</strong>suite ces boulettes dans l’eau, et <strong>en</strong> une dizaine de minutes, elles sont prêtes à<br />

être servies avec les feuilles. Ce plat qui combine des matières grasses (graisse ou beurre), de petites<br />

boulettes de céréales et une grande quantité de feuilles est considéré comme un repas de bonne<br />

qualité. On peut aussi y ajouter les jeunes fruits t<strong>en</strong>dres mais leur goût légèrem<strong>en</strong>t amer <strong>en</strong> limite<br />

l’usage <strong>en</strong> période de disette alim<strong>en</strong>taire. P<strong>en</strong>dant la saison sèche, la consommation moy<strong>en</strong>ne de<br />

feuilles par les adultes dans le sud de l’Éthiopie est de 150 g/jour, ce qui correspond à 19% des<br />

besoins <strong>en</strong> calories et 30% des protéines. Plus de 5 millions de personnes consomm<strong>en</strong>t Moringa<br />

st<strong>en</strong>opetala comme légume.<br />

Mais Moringa st<strong>en</strong>opetala a de nombreux autres usages. Les Turkanas du nord du K<strong>en</strong>ya prépar<strong>en</strong>t<br />

une infusion de feuilles, qu’ils utilis<strong>en</strong>t comme remède contre la lèpre. Les Njemps du K<strong>en</strong>ya<br />

mastiqu<strong>en</strong>t l’écorce pour soigner la toux et l’utilis<strong>en</strong>t pour faire des soupes fortifiantes. Dans la<br />

région du Konso d’Éthiopie, la fumée des racines que l’on fait brûler s’emploie comme remède<br />

contre l’épilepsie et les feuilles de certains arbres de Moringa st<strong>en</strong>opetala sont réputées pour leur<br />

efficacité contre la diarrhée. Dans les régions du Negelle et du Wolayeta Sodo (Éthiopie), les<br />

feuilles et racines sont utilisées pour soigner le paludisme, les problèmes d’estomac et le diabète.<br />

Les feuilles serv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t à traiter l’hypert<strong>en</strong>sion, la rét<strong>en</strong>tion plac<strong>en</strong>ta ire, l’asthme et les<br />

rhumes, et elles sont utilisées aussi comme vermifuge, vomitif et vulnéraire. En Somalie, la fumée<br />

des racines <strong>en</strong> combustion serait inhalée par les femmes lors d’un accouchem<strong>en</strong>t difficile ; mais<br />

comme l’espèce n’a pas été signalée à ce jour <strong>en</strong> Somalie, cette m<strong>en</strong>tion est probablem<strong>en</strong>t inexacte.<br />

Le bois, très t<strong>en</strong>dre, est utile pour fabriquer du papier, mais sa qualité comme bois de feu et comme<br />

charbon de bois est médiocre. Dans les régions du Negelle et du Wolayeta Sodo, les graines serv<strong>en</strong>t<br />

à purifier l’eau. Bi<strong>en</strong> que sa culture le destine avant tout à la production de légume, l’arbre peut<br />

égalem<strong>en</strong>t jouer un rôle dans la lutte contre l’érosion, comme haie vive, comme brise-v<strong>en</strong>t, pour<br />

donner de l’ombre et comme plante mellifère. En Ethiopie, on nourrit le bétail avec les feuilles (<strong>en</strong><br />

particulier celles des arbres qui produis<strong>en</strong>t des feuilles amères impropres à la consommation<br />

humaine) et les jeunes fruits. Les Turkanas aussi nourriss<strong>en</strong>t leur bétail avec les feuilles. Dans<br />

certaines régions du sud de l’Ethiopie, l’huile des graines sert de lubrifiant, et s’emploie <strong>en</strong><br />

parfumerie ainsi que dans la production de savon.<br />

24


Propriétés<br />

Les feuilles crues de Moringa st<strong>en</strong>opetala conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, par 100 g de matière sèche : énergie 1235 kJ<br />

(295 kcal), protéines 9,0 g, lipides 5,8 g, glucides 51,8 g, fibres brutes 20,8 g, Ca 793 mg, P 65,6<br />

mg, Zn 0,53 mg, vitamine A 31 UI et acide ascorbique 28 mg (Abuye et al., 2003).<br />

La composition de l’huile des graines est mal connue, mais elle est probablem<strong>en</strong>t comparable à<br />

celle de Moringa oleifera. L’analyse d’un échantillon prov<strong>en</strong>ant d’Ouganda a montré la<br />

composition <strong>en</strong> acide gras suivante : acide palmitique 6%, acide stéarique 4%, acide oléique 75%,<br />

acide arachidique 3%, acide béhénique 6%. Les acides gras insaturés compt<strong>en</strong>t pour 78% du total.<br />

En outre, l’huile conti<strong>en</strong>t 0,5% de stérols (principalem<strong>en</strong>t β-sitostérol et ∆5av<strong>en</strong>astérol) et des<br />

tocophérols à raison de 200 mg/kg (principalem<strong>en</strong>t α-tocophérol, γ-tocophérol, et δ-tocophérol).<br />

Les graines de Moringa st<strong>en</strong>opetala dégraissées et décortiquées conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des glucosinolates, le<br />

4-(α-L-rhamnopyranosyloxy)-b<strong>en</strong>zyl glucosinolate et la glucoconringiine (2-hydroxy-2méthylpropyl<br />

glucosinolate). Après hydrolyse, le premier produit du 4-(α-L-rhamnosyloxy)-b<strong>en</strong>zyl<br />

isothiocyanate, qui est un bactéricide et fongicide efficace. Les graines de Moringa st<strong>en</strong>opetala<br />

produis<strong>en</strong>t une plus grande quantité du glucosinolate (8–10% du poids sec) que celles de Moringa<br />

oleifera Lam. et peuv<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t être utilisées à des doses plus faibles. C’est<br />

l’isothiocyanate qui donne aux graines broyées leur odeur piquante de raifort. On a découvert que<br />

les glucosinolates des feuilles provoquai<strong>en</strong>t des goitres, mais moins que prévu étant donné leur<br />

conc<strong>en</strong>tration. Il se peut toutefois que dans une alim<strong>en</strong>tation pauvre <strong>en</strong> iode, ils contribu<strong>en</strong>t à la<br />

maladie. La graine conti<strong>en</strong>t une protéine (polyélectrolyte cationique) qui a une action floculante<br />

dans la purification de l’eau. Elle peut être extraite des graines broyées avec de l’eau salée.<br />

Au cours d’expérim<strong>en</strong>tations in vitro, l’extrait à l’éthanol de feuilles et de racines s’est avéré<br />

prometteur dans la lutte contre Trypanosoma brucei et Leishmania donovani. L’extrait de feuille a<br />

provoqué une augm<strong>en</strong>tation des contractions du muscle lisse de l’utérus chez les souris et les<br />

cobayes. On peut faire le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre cette augm<strong>en</strong>tation de contractions et l’usage médicinal des<br />

feuilles contre la rét<strong>en</strong>tion plac<strong>en</strong>taire. Un extrait brut de graines a fortem<strong>en</strong>t inhibé la croissance de<br />

Staphylococcus aureus, Salmonella typhi, Shigella sp. et Candida albicans.<br />

L’effet hypoglycémique d’un extrait aqueux de feuilles de Moringa st<strong>en</strong>opetala a été confirmé chez<br />

des lapins non-diabétiques. Au cours d’expérim<strong>en</strong>tations in vivo pour comparer cet extrait avec le<br />

glib<strong>en</strong>clamide, on a découvert que l’extrait de plante diminuait la glycémie, bi<strong>en</strong> qu’il soit moins<br />

puissant que le glib<strong>en</strong>clamide. On a observé que cet effet augm<strong>en</strong>tait avec le temps et avec des<br />

doses plus fortes de l’extrait.<br />

Autres espèces<br />

Moringa oleifera et Moringa st<strong>en</strong>opetala (Baker f.) Cufod. partag<strong>en</strong>t de nombreuses<br />

caractéristiques. Leurs emplois comme légume et pour purifier l’eau sont id<strong>en</strong>tiques. Ils partag<strong>en</strong>t<br />

plusieurs usages médicinaux et tous deux possèd<strong>en</strong>t des graines à forte t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> huile. Moringa<br />

oleifera se développe plus vite et produit rapidem<strong>en</strong>t des fruits et des graines. Quant à Moringa<br />

st<strong>en</strong>opetala, il est mieux adapté aux climats secs, sa production de graines est plus élevée et le<br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> coagulants est plus important. Moringa peregrina (Forssk.) Fiori, source de l’huile de<br />

b<strong>en</strong> de l’Égypte anci<strong>en</strong>ne, donne des graines qui ont la même t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> huile et a plusieurs usages<br />

médicinaux.<br />

Description<br />

Petit arbre atteignant 10 m de haut ; tronc atteignant 100 cm de diamètre, r<strong>en</strong>flé, <strong>en</strong> forme de<br />

bouteille ; écorce blanchâtre, gris pâle, arg<strong>en</strong>tée ou noirâtre, lisse ; cime fortem<strong>en</strong>t ramifiée ; jeunes<br />

pousses d<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t pubesc<strong>en</strong>tes. Feuilles alternes, atteignant 55 cm de long, 2–3-p<strong>en</strong>nées, avec<br />

<strong>en</strong>viron 5 paires de p<strong>en</strong>nes ; stipules abs<strong>en</strong>tes, mais pétiole pourvu de glandes stipitées à la base ;<br />

folioles elliptiques à ovales, de 3,5–6,5 cm × 2–3,5 cm, pourvues de glandes <strong>en</strong> forme de stipelles à<br />

la base du pétiolule, arrondies à cunéiformes à la base, apex aigu à apicule épaissie. Infloresc<strong>en</strong>ce :<br />

panicule d<strong>en</strong>se atteignant 60 cm de long, portant un grand nombre de fleurs. Fleurs bisexuées,<br />

25


égulières, 5-mères ; sépales libres, de 4–7 mm de long, égaux, crème lavé de rose ; pétales libres,<br />

oblongs à linéaires-oblongs, de 8–10 mm de long, égaux, garnis de longs poils à l’intérieur, blancs,<br />

jaune pâle ou jaune-vert ; étamines 5, filets de 4–6,5 mm de long, anthères jaunes, alternant avec les<br />

staminodes ; ovaire supère, pédonculé, ovoïde, d’<strong>en</strong>viron 2 mm de long, d<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t poilu, 1loculaire,<br />

style étroitem<strong>en</strong>t cylindrique, glabre, sans lobes stigmatiques. Fruit : capsule allongée à 3<br />

valves, de 20–50 cm de long, cannelée, tordue à l’état jeune, droite <strong>en</strong>suite, rougeâtre et couverte<br />

d’une pruine grisâtre, cont<strong>en</strong>ant de nombreuses graines. Graines elliptiques-trigones, de 2,5–3, 5 cm<br />

× 1,5–2 cm, pourvues de 3 minces ailes de 6–9 cm de long.<br />

Autres données botaniques<br />

Le g<strong>en</strong>re Moringa compr<strong>en</strong>d 13 espèces, dont 8 sont <strong>en</strong>démiques de la Corne de l’Afrique.<br />

Moringa st<strong>en</strong>opetala partage la forme <strong>en</strong> bouteille de son tronc avec Moringa ovalifolia Dinter & A.<br />

Berger, qu’on trouve <strong>en</strong> Namibie et <strong>en</strong> Angola, et avec deux espèces <strong>en</strong>démiques de Madagascar,<br />

Moringa drouhardii Jum. et Moringa hildebrandtii Engl. Ces quatre espèces ont aussi <strong>en</strong> commun<br />

des fleurs petites et régulières. Des études cladistiques sembl<strong>en</strong>t toutefois prouver qu’elles ne sont<br />

pas étroitem<strong>en</strong>t appar<strong>en</strong>tées.<br />

Carte de répartition 1, partie d’une feuille ; 2, partie d’une infloresc<strong>en</strong>ce ; 3, fleur ;<br />

4, fruit ; 5, graine. Redessiné et adapté par Iskak Syamsudin<br />

Croissance et développem<strong>en</strong>t<br />

Sur des plantations expérim<strong>en</strong>tales de Moringa st<strong>en</strong>opetala au Soudan, les plantes ont atteint une<br />

hauteur de 3 m <strong>en</strong> 14 mois. Les premières fleurs sont apparues 2,5 ans après le semis. Au Konso, les<br />

premières feuilles sont récoltées au bout de 3 ans <strong>en</strong>viron.<br />

Écologie<br />

Les peuplem<strong>en</strong>ts naturels de Moringa st<strong>en</strong>opetala se situ<strong>en</strong>t à 400–1000 m d’altitude, dans des<br />

régions où les températures moy<strong>en</strong>nes annuelles sont de 24–30°C. Le Moringa st<strong>en</strong>opetala cultivé<br />

se trouve quant à lui à 500–1800 m d’altitude, mais la limite supérieure va jusqu’à 2100 m si les<br />

arbres sont abrités du v<strong>en</strong>t et des fortes pluies. La pluviométrie annuelle de la région où il est<br />

prés<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Éthiopie est de 500–2400 mm. Un léger gel est toléré, mais un gel sévère peut faire<br />

mourir les arbres jusqu’au niveau du sol. A l’état sauvage, Moringa st<strong>en</strong>opetala se r<strong>en</strong>contre<br />

26


généralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terrain rocailleux près de points d’eau perman<strong>en</strong>ts. Il a une préfér<strong>en</strong>ce pour les sols<br />

bi<strong>en</strong> drainés où la nappe phréatique est élevée, ce qui ne l’empêche pas de supporter aussi des<br />

conditions de sécheresse. Par conséqu<strong>en</strong>t, on le trouve autant dans les zones inondées que dans les<br />

régions sèches.<br />

Multiplication et plantation<br />

La méthode de multiplication recommandée est le semis <strong>en</strong> sachets <strong>en</strong> polyéthylène. Jusqu’à un an,<br />

les graines ont un taux de germination de près de 100% ; plus âgées, leur germination est variable et<br />

décline <strong>en</strong> fonction de l’âge et du mode de conservation. On place les graines à 1 cm de profondeur<br />

dans un mélange de sable et de limon, <strong>en</strong>richi de compost. Il faut que les sachets soit semiombragés<br />

et arrosés tous les jours. Le taux et la vitesse de germination sont à leur maximum à 25–<br />

30°C. On peut procéder au repiquage lorsque les plants font 20 cm de haut ou qu’ils sont âgés de 6<br />

mois ; avec un apport <strong>en</strong> eau adéquat, (<strong>en</strong>viron 25 l d’eau tous les 3–4 jours) tous les plants<br />

devrai<strong>en</strong>t survivre. La pratique la plus répandue <strong>en</strong> culture traditionnelle est de repiquer les plants<br />

qui se sont installés sous de vieux arbres. Avant le repiquage, on taille les rameaux et les racines et<br />

on laisse sécher les plants p<strong>en</strong>dant une semaine après avoir couvert les racines de c<strong>en</strong>dres et les<br />

parties supérieures de bouse. Dans les champs du Konso, où l’on cultive des plantes vivrières<br />

comme le sorgho, le maïs et l’éleusine, 30–50 arbres/ha sont conservés. Dans les <strong>en</strong>droits plus secs,<br />

on plante les arbres dans de mini-bassins de ret<strong>en</strong>ue d’eau. A Arba Minch, les arbres sont<br />

principalem<strong>en</strong>t cultivés dans des jardins familiaux faisant jusqu’à 0,1 ha et qui abrit<strong>en</strong>t 5–15 arbres<br />

par jardin. Les autres plantes généralem<strong>en</strong>t cultivées dans ces jardins sont le papayer, le caféier, le<br />

bananier, le manioc, le maïs, la canne à sucre, le cotonnier et les pim<strong>en</strong>ts Capsicum.<br />

On peut employer des boutures, mais c’est une pratique peu répandue dans la tradition des Konsos.<br />

Les arbres issus de boutures s’avèr<strong>en</strong>t avoir un médiocre système racinaire.<br />

Gestion<br />

La taille des arbres intervi<strong>en</strong>t tous les 5 ans p<strong>en</strong>dant la saison des pluies (mars–avril). La propriété<br />

des arbres individuels fait l’objet d’une réglem<strong>en</strong>tation précise : même les arbres situés dans des<br />

lieux publics sont la propriété de particuliers, et le droit d’<strong>en</strong> récolter les feuilles à vie peut être<br />

acheté et v<strong>en</strong>du.<br />

Maladies et ravageurs<br />

Le problème principal de Moringa st<strong>en</strong>opetala au Konso est une ch<strong>en</strong>ille non id<strong>en</strong>tifiée, qui peut <strong>en</strong><br />

une semaine seulem<strong>en</strong>t dévorer les feuilles des arbres de tout un village. Aucun traitem<strong>en</strong>t efficace<br />

n’a <strong>en</strong>core été trouvé. Dans les sols trop humides, on constate une pourriture des racines.<br />

Récolte<br />

On laisse de préfér<strong>en</strong>ce les feuilles de Moringa st<strong>en</strong>opetala sur les arbres p<strong>en</strong>dant la saison des<br />

pluies lorsqu’il y a abondance d’autres légumes. Le goût des feuilles est meilleur p<strong>en</strong>dant la saison<br />

sèche qu’à l’époque des pluies. Ce sont surtout les <strong>en</strong>fants qui récolt<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> se servant d’une serpe<br />

attachée au bout d’un long manche. On récolte les fruits jeunes pour éviter qu’ils n’<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

compétition avec la production de feuilles.<br />

R<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts<br />

Les estimations de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts sont rares. La production annuelle peut atteindre 2000 fruits, ou 6 kg<br />

de graines par arbre <strong>en</strong> conditions idéales. On a signalé des r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts moy<strong>en</strong>s à élevés <strong>en</strong> fruits et<br />

<strong>en</strong> feuilles pour les plaines de la Vallée du Rift, à <strong>en</strong>viron 1200 m d’altitude. A des altitudes<br />

supérieures à 1650 m, on ne récolte pas de fruits du tout et la production de feuilles est médiocre.<br />

Ressources génétiques<br />

Un seul peuplem<strong>en</strong>t naturel est connu près du Lac Baringo, et 4 peuplem<strong>en</strong>ts autour du Lac<br />

Turkana. La plus grande part du matériel utilisé dans le passé par les chercheurs prov<strong>en</strong>ait<br />

probablem<strong>en</strong>t du peuplem<strong>en</strong>t du Lac Baringo. Chez les arbres cultivés au sud-ouest de l’Éthiopie, il<br />

27


existe une variabilité considérable des caractéristiques. Le goût des feuilles diffère d’un arbre à<br />

l’autre, allant du doux à l’amer. Certains arbres sont connus pour produire des feuilles<br />

particulièrem<strong>en</strong>t efficaces dans le traitem<strong>en</strong>t de la diarrhée. La facilité de désintégration des feuilles<br />

à la cuisson est égalem<strong>en</strong>t une caractéristique importante. La sélection de graines des arbres<br />

possédant de bonnes caractéristiques se pratique au Konso depuis longtemps. Et l’un des résultats<br />

de cette sélection est l’augm<strong>en</strong>tation de la taille des graines des arbres cultivés, comparée aux arbres<br />

sauvages. Excepté les sélections opérées par les paysans d’Éthiopie, aucune t<strong>en</strong>tative d’amélioration<br />

de Moringa st<strong>en</strong>opetala n’a été <strong>en</strong>treprise.<br />

Sur les marchés locaux d’Éthiopie, les feuilles sont v<strong>en</strong>dues comme légume. Il semble qu’il existe<br />

de modestes échanges commerciaux depuis le sud-ouest de l’Ethiopie vers Addis Abéba pour les<br />

usages médicinaux.<br />

Le Biodiversity Conservation and Research Institute d’Addis Abéba (Éthiopie) déti<strong>en</strong>t quelques<br />

<strong>en</strong>trées de ressources génétiques de Moringa st<strong>en</strong>opetala.<br />

Perspectives<br />

Longtemps délaissées, les perspectives offertes par Moringa st<strong>en</strong>opetala ont suscité dernièrem<strong>en</strong>t<br />

beaucoup d’intérêt. A l’av<strong>en</strong>ir, l’emploi de ressources génétiques éthiopi<strong>en</strong>nes dans la recherche<br />

améliorera la compréh<strong>en</strong>sion de la variabilité <strong>en</strong> matière de saveur et de composition chimique.<br />

Pour les climats semi-arides, il se peut Moringa st<strong>en</strong>opetala devi<strong>en</strong>ne finalem<strong>en</strong>t une plante<br />

cultivée à usages multiples <strong>en</strong>core plus importante que Moringa oleifera.<br />

Source : http://database.prota.org/dbtw-wpd/exec/dbtwpub.dll?<br />

ac=qbe_query&bu=http://database.prota.org/recherche.htm&tn=protab~1&qb0=and&qf0=Species+<br />

Code&qi0=Moringa+st<strong>en</strong>opetala&rf=AfficherWeb<br />

28


Quelques référ<strong>en</strong>ces sur Moringa sp.<br />

Abuye C., Urga K., Knapp H., Selmar K., Omwega A.M., Imungi J.K., Winterhalter P. 2003.<br />

A compositional study of Moringa st<strong>en</strong>opetala leaves. East African Medical Journal 80(5): 247–<br />

250.<br />

B<strong>en</strong>nett R.N., Mellon F.A., Foidl N., Pratt J.H., Dupont M.S., Perkins L., Kroon P.A. 2003.<br />

Profiling glucosinolates and ph<strong>en</strong>olics in vegetative and reproductive tissues of the multi-purpose<br />

trees Moringa oleifera L. (Horseradish tree) and Moringa st<strong>en</strong>opetala L. Journal of Agricultural and<br />

Food Chemistry 51(12): 3546–3553.<br />

Bosch C.H. 2004. Moringa oleifera Lam. In: Grubb<strong>en</strong>, G.J.H. & D<strong>en</strong>ton, O.A. (Éds). PROTA 2:<br />

Vegetables/Légumes. [CD-Rom]. PROTA, Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Pays Bas.<br />

Bosch C.H. 2004. Moringa st<strong>en</strong>opetala (Baker f.) Cufod. [Internet] Fiche de Protabase. Grubb<strong>en</strong>,<br />

G.J.H. & D<strong>en</strong>ton, O.A. (Éds). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales<br />

de l’Afrique tropicale), Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Pays Bas. http://database.prota.org/recherche.htm.<br />

Bukar A., Uba A. and Oyeyi T.I. 2010. Antimicrobial profil of Moringa oleifera Lam. extracts<br />

against some food-borne microorganisms. Bayero Journal of Pure and Applied Sci<strong>en</strong>ces, 3(1): 43-<br />

48.<br />

Abstract: The chloroform and ethanol extracts of seeds and leaf of Moringa oleifera were investigated for<br />

antimicrobial activity against some selected food – borne microorganisms as a first step in the scre<strong>en</strong>ing of the extracts<br />

for preliminary sanitizing/preservative properties on foods. Thepreliminary phytochemical scre<strong>en</strong>ing and antimicrobial<br />

assay were carried out using standard procedures. The results of the phytochemical analysis revealed differ<strong>en</strong>ces in the<br />

pres<strong>en</strong>ce of the phytochemicals among the extracts. Saponins were detected in all the extracts while tannins were only<br />

detected in Moringa oleifera leaf chloroform extract. The antibacterial assay results show that M. oleifera leaf ethanol<br />

extract exhibited broad spectrum activity against the test organisms with Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa,<br />

Staphylococcus aureus and Enterobacter aerog<strong>en</strong>es susceptible. The MIC values ranged betwe<strong>en</strong> 2.0 and >4.0mg/ml for<br />

all the organisms. M. oleifera seed chloroform extract was only active against E. coli and Salmonella typhimurium. The<br />

MIC values ranged betwe<strong>en</strong> 1.0 and >4.0mg/ml for the tested organisms respectively. Antifungal activity result revealed<br />

100% inhibition in growth of Mucor and Rhizopus species by M. oleifera seed chloroform extract at conc<strong>en</strong>tration of<br />

1mg/ml. Standard Ketoconazole (control) inhibited the test organisms by 100% at 0.5mg/ml concertration. The result of<br />

this study have shown the pot<strong>en</strong>tials of M. oleifera extracts as sanitizers/preservatives by inhibiting the growth of the<br />

test organisms, which range from food – borne pathog<strong>en</strong>s to spoilage causing organisms in foods.<br />

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29


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Abstract :The poll<strong>en</strong> morphology of 13 species of the g<strong>en</strong>us Moringa has be<strong>en</strong> studied. The poll<strong>en</strong> exine is rather<br />

distinctive and uniform in structure throughout the family. It is spheroidal, tricolporate with costate colpi, the<br />

ornam<strong>en</strong>tation is psilate with sparse puncta, the <strong>en</strong>dexine is very thick at the apertures but almost abs<strong>en</strong>t from the<br />

mesocolpial and polar areas, the foot layer is thick, the interstitium granular and the tectum thick. Six of the species<br />

have poll<strong>en</strong> grains larger than those of the rest of the g<strong>en</strong>us. Poll<strong>en</strong> size correlates with macromorphology and it is<br />

postulated that polyploidy may be pres<strong>en</strong>t. Poll<strong>en</strong> morphology and the relationship of the family is discussed.<br />

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Résumé : Three populations examined had a haploid count of n = 11, with regular meiosis and 91% filled poll<strong>en</strong>.<br />

Details of the anatomy of the leaf epidermis, the wood and the bark are pres<strong>en</strong>ted.<br />

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Abstract :Use of extracts from Moringa oleifera (MO) is of great interest for low-cost water treatm<strong>en</strong>t. This paper<br />

discusses water and salt extraction of a coagulant protein from the seed, purification using ion exchange, its chemical<br />

characteristics, coagulation and antimicrobial properties. The coagulant from both extracts is a cationic protein with pI<br />

greater than 9.6 and molecular mass less than 6.5 kDa. Mass spectrometric analysis of the purified water extract<br />

30


indicated that it contained at least four homologous proteins, based on MS/MS peptide sequ<strong>en</strong>ce data. The protein is<br />

thermoresistant and remained active after 5 h heat treatm<strong>en</strong>t at 95 °C.<br />

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Abstract: The effects of differ<strong>en</strong>t planting d<strong>en</strong>sities (250,000, 500,000 and 750,000 plants ha1) and cutting frequ<strong>en</strong>cies<br />

(45, 60 and 75 days) on the biomass production and chemical composition of Moringa oleifera was studied in a<br />

completely randomised split plot design with four blocks, in Managua, Nicaragua, located geographically at 1208¢15¢¢<br />

N and 8609¢36¢¢ E. The 75 day cutting frequ<strong>en</strong>cy produced the highest fresh matter yield, 100.7 and 57.4 Mg ha1<br />

year1, and dry matter (DM) yield, 24.7 and 10.4 Mg ha1 year1, during the first and second year, respectively. All<br />

planting d<strong>en</strong>sities produced the highest DM yield at 75 day cutting frequ<strong>en</strong>cy. In the first year, the d<strong>en</strong>sity of 750,000<br />

plants ha1 produced the highest fresh matter yield, 88.0 Mg ha1 and highest DM yield, 18.9 Mg ha1, but in the second<br />

year the d<strong>en</strong>sity of 500,000 plants ha1 gave the highest yields, 46.2 Mg ha1 and 8.1 Mg ha1, respectively. During the<br />

first year, DM (22.8%), neutral deterg<strong>en</strong>t fibre (NDF) (30.8%) and ash (9.14%) cont<strong>en</strong>ts were highest and in vitro DM<br />

digestibility (IVDMD) (68.2%) was lowest in the longest cutting interval, while cont<strong>en</strong>ts of crude protein (CP) (22.8%)<br />

and acid deterg<strong>en</strong>t fibre (ADF) (22.8%) were not affected significantly by cutting frequ<strong>en</strong>cy. In the second year, DM<br />

and CP cont<strong>en</strong>ts and IVDMD were not significantly affected by cutting frequ<strong>en</strong>cy, whereas NDF, ADF and ash cont<strong>en</strong>ts<br />

were lowest in the 60 day cutting frequ<strong>en</strong>cy. Planting d<strong>en</strong>sity had no significant effect on chemical composition or<br />

IVDMD. These data suggest that Moringa forage could be an interesting protein supplem<strong>en</strong>t for ruminants.<br />

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Moringaceae (Brassicales). Systematic Botany 27(1): 55–73.<br />

Abstract :The Old World dry tropical family Moringaceae is remarkable for the great diversity of habit and floral<br />

morphology found within its only g<strong>en</strong>us, Moringa. To infer the phylog<strong>en</strong>etic relationships of all 13 species, parsimony<br />

analyses of morphological data and DNA sequ<strong>en</strong>ces from a low-copy nuclear region (PEPC), a chloroplast region<br />

(trnG), and a tandemly-repeated nuclear region pres<strong>en</strong>t in high copy number (ITS) were conducted of each data set<br />

separately and combined. Characters from studies of ontog<strong>en</strong>y substantially <strong>en</strong>hanced the resolution of the<br />

morphological data set. The Incongru<strong>en</strong>ce L<strong>en</strong>gth Differ<strong>en</strong>ce test indicated the congru<strong>en</strong>ce of all data sets, as did<br />

Templeton tests comparing the single tree resulting from the combined analysis in the context of the individual data<br />

sets. This tree is pres<strong>en</strong>ted as the preferred topology, in which the four bottle trees appear in a basal paraphyletic<br />

assemblage, with the three species of sl<strong>en</strong>der trees (including the economically important M. oleifera) forming a clade<br />

that is sister to a clade of the six species of tuberous shrubs and trees of northeast Africa. Moringa is curr<strong>en</strong>tly divided<br />

into three sections, but because of the basal grade, it cannot be divided into useful monophyletic infrag<strong>en</strong>eric taxa. The<br />

31


phylog<strong>en</strong>y-based informal terms “bottle tree grade”, “sl<strong>en</strong>der tree clade”, and “tuberous clade” are suggested as<br />

alternatives. Relationships within Moringa were found to be largely congru<strong>en</strong>t with a previous study of wood anatomy.<br />

Olson M.E. 2003. Ontog<strong>en</strong>etic origins of floral bilateral symmetry in Moringaceae (Brassicales).<br />

American Journal of Botany 90:49-71.<br />

Abstract: Floral morphology of the 13 species of Moringa ranges from actinomorphic flowers with little hypanthium to<br />

highly zygomorphic flowers with well-developed hypanthia. Scanning electron and light microscopy were used to<br />

id<strong>en</strong>tify ontog<strong>en</strong>etic differ<strong>en</strong>ces among two actinomorphic and eight zygomorphic species. All species show traces of<br />

zygomorphy betwe<strong>en</strong> petal organog<strong>en</strong>esis and anther differ<strong>en</strong>tiation. At late organog<strong>en</strong>esis, zygomorphy is manifest by<br />

one petal being larger than the others, slight unidirectional maturation of the anthers, and in many species, some<br />

staminodes may be missing. At organ differ<strong>en</strong>tiation and beyond, the actinomorphic species show a tr<strong>en</strong>d toward<br />

increasing actinomorphy, whereas the zygomorphic features of early ontog<strong>en</strong>y are progressively acc<strong>en</strong>tuated throughout<br />

the ontog<strong>en</strong>y of the zygomorphic species. Because of the early traces of zygomorphy throughout the family, ontog<strong>en</strong>y in<br />

Moringa does not resemble that known from the sister taxon Caricaceae, which has flowers that are actinomorphic<br />

throughout ontog<strong>en</strong>y. Great intraspecific variation was found in floral plan in the actinomorphic-flowered species in<br />

contrast to the zygomorphic species. Each of the main clades in the family is distinguished by at least one feature of<br />

floral ontog<strong>en</strong>y. In g<strong>en</strong>eral, ontog<strong>en</strong>etic differ<strong>en</strong>ces that are congru<strong>en</strong>t with deeper phylog<strong>en</strong>etic splits t<strong>en</strong>d to occur<br />

earlier in ontog<strong>en</strong>y than those congru<strong>en</strong>t with more rec<strong>en</strong>t diverg<strong>en</strong>ces.<br />

Olson M.E. 2007. Wood ontog<strong>en</strong>y as a model for studying heterochrony, with an example of<br />

paedomorphosis in Moringa (Moringaceae). Systematics and Biodiversity. 5: 145-158.<br />

Abstract : Modern studies of heterochrony in plants have focused mostly on determinate organs or annuals, leaving<br />

long-lived plants unstudied. Wood offers remarkable access to the issue, because ontog<strong>en</strong>y during the life of a woody<br />

plant is recorded by changes in cell attributes from the inner wood to the outermost wood. An example is provided,<br />

examining vessel elem<strong>en</strong>t ontog<strong>en</strong>y in an explicitly phylog<strong>en</strong>etic context to infer paedomorphosis in the evolution of<br />

tuberous shrubs, repres<strong>en</strong>ted by Moringa longituba (Moringaceae, the drumstick tree family), from an arboresc<strong>en</strong>t<br />

ancestral-type ontog<strong>en</strong>y repres<strong>en</strong>ted by sister taxon M. ruspoliana. Two main difficulties with the use of wood in<br />

heterochrony studies are id<strong>en</strong>tified and their implications are discussed: (1) Some variable must be chos<strong>en</strong> against<br />

which to plot ontog<strong>en</strong>etic data; time, either observed directly or inferred from growth rings can be used, but stem<br />

diameter may be an acceptable or more informative alternative; (2) ‘Onset’ and ‘terminal’ ontog<strong>en</strong>etic refer<strong>en</strong>ce points<br />

are required by the prevailing paradigm for studying heterochrony. However, in most cases it will be impossible to<br />

detect differ<strong>en</strong>ces in the onset of wood ontog<strong>en</strong>y that lead to differ<strong>en</strong>ces in mature morphologies. Likewise, it may oft<strong>en</strong><br />

be impossible to id<strong>en</strong>tify a terminal point (e.g. sexual maturity, the traditional zoological refer<strong>en</strong>ce point, is usually not<br />

associated with cessation of major ontog<strong>en</strong>etic changes in woody plants). As a result, distinguishing betwe<strong>en</strong><br />

subcategories of heterochrony (neot<strong>en</strong>y, prog<strong>en</strong>esis, etc.) is usually impossible. Nevertheless, it should usually be<br />

possible to distinguish betwe<strong>en</strong> the major categories (paedomorphosis and peramorphosis), or to reject an hypothesis of<br />

heterochrony. Finally, issues such as the s<strong>en</strong>sitivity of ancestral character state reconstructions to branch l<strong>en</strong>gths and<br />

coding of terminal taxa, and opportunities for incorporating intraspecific variability into studies of wood ontog<strong>en</strong>etic<br />

evolution are shown.<br />

Olson M.E., Carlquist S. 2001. Stem and root anatomical correlations with life form diversity,<br />

ecology, and systematics in Moringa (Moringaceae). Botanical Journal of the Linnean Society<br />

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in the wild but preserved by indig<strong>en</strong>ous horticultural practices. Adansonia, sér. 3 22 (2): 217-221.<br />

Résumé : Un exemple d’un phénomène rare consistant <strong>en</strong> la persistance <strong>en</strong> culture d’un organisme disparu dans la<br />

nature. L’arbre Moringa hildebrandtii (Moringaceae) est c<strong>en</strong>sé exister à l’état sauvage le long de la côte ouest de<br />

Madagascar ; pourtant, une prospection réc<strong>en</strong>te et une <strong>en</strong>quête auprès de la population n’ont pas révélé sa prés<strong>en</strong>ce dans<br />

cette région ou dans une autre localité de l’île. Cet arbre est, cep<strong>en</strong>dant, fréquemm<strong>en</strong>t cultivé dans les villages et toutes<br />

les récoltes d’herbier effectuées depuis sa découverte <strong>en</strong> 1880 provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de plantations. Diverses données permett<strong>en</strong>t<br />

de p<strong>en</strong>ser que l’arbre vivait à l’origine dans l’extrême sud-est de l’île : 1) Le nom vernaculaire de cet arbre<br />

(hazomaroseranana) implique une relation avec cette région qui était sous le contrôle des Maroseranana durant presque<br />

400 ans ; 2) Toutes les autres espèces de Moringa se trouv<strong>en</strong>t dans de semblables types d’habitats semi-arides qui ne se<br />

r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t pas ailleurs à Madagascar. Des efforts pour la redécouverte de cet arbre dans cette région devrai<strong>en</strong>t se<br />

poursuivre.<br />

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Research 35(3): 830-834.<br />

Abstract: This study focuses on the coagulation mechanism by the purified coagulant solution (MOC-SC–pc) with the<br />

coagulation active compon<strong>en</strong>t extracted from M. oleifera seeds using salt solution. The addition of MOC-SC-pc tap<br />

water formed insoluble matters. This formation was responsible for kaolin coagulation. On the other hand, insoluble<br />

matters were not formed wh<strong>en</strong> the MOC-SC-pc was added into distilled water. The formation was affected by Ca2+ or<br />

other bival<strong>en</strong>t cations which may connect each molecule of the active coagulation compon<strong>en</strong>t in MOC-SC-pc and form<br />

a net-like structure. The coagulation mechanism of MOC-SC-pc seemed to be an <strong>en</strong>meshm<strong>en</strong>t of Kaolin by the<br />

insoluble matters with the net-like structure. In case of Ca2+ ion (bival<strong>en</strong>t cations), at least 0.2 mM was necessary for<br />

coagulation at 0.3 mg C l−1 dose of MOC-SC-pc. Other coagulation mechanisms like compression of double layer,<br />

interparticle bridging or charge neutralization were not responsible for the coagulation by MOC-SC-pc.<br />

The coagulant protein showed both flocculating and antibacterial effects of 1.1–4 log reduction. With samples of high<br />

turbidity, the MO extract showed similar coagulation activity as alum. Cecropin A and MO extract were found to have<br />

similar flocculation effects for clay and microorganisms. Simple methods for both the purification and assay of MO<br />

coagulating proteins are pres<strong>en</strong>ted, which are necessary for large-scale water treatm<strong>en</strong>t applications.<br />

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Adresses<br />

Bosch C.H. PROTA Network Office Europe, Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong> University, P.O. Box 341, 6700 AH<br />

Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Netherlands<br />

Gunnel : gunnel@biotech.kth.se<br />

Tetsuji Okuda : tetsuji@<strong>en</strong>viron.hiroshima-u.ac.jp<br />

34

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