LANGUE FRANÇAISE • I

ëËr§3y^QGS§) n - m - ka première lettre de l'alphâ- 

îys'A^ÉjO bet, et la première des voyelles : 

ilÉIKFJ* *i^w un A majuscule; des a minuseu- 

¥,^&A ^^TI ^ es - Prouver par A -f- B, prouver 

ÎJWCTR ra mathématiquement. Ne savoir ni 

P H rc%£& «J A ai B, être fort ignorant. 

(•^ VT^^L^SB A (sans accent. 3 e pars, du sing. 

1 —~ de l'ind. prés, du verbe avoir : l'alphabet 

français a vingt-cinq lettres. 

À prép. Prend l'accent grave et exprime un rapport 

de tendance : aller à Paris ; de situation : être à la 

campagne ; de provenance : boire à une source. 

A ou AB ou ABS prép. lat. qui signifie de, par, 

pour indiquer un rapport d'éloignement, d'extraction, 

de séparation, de privation, et qui entre comme 

préfixe dans la composition de certains mots français 

: atone, abjuration, abstention. 

ABACA n. m. Espèce de bananier qui fournit une 

matière textile appelée chanvre de Manille. 

ABAISSANT (bè-san), E adj. Qui sert à abaisser. 

Fig. Humiliant, dégradant : acte abaissant. 

ABAISSE; bè-ae. n. f. Pâte amincie parle rouleau. 

ABAISSE-LANGUE [lan-ghe n. m. invar. Instrument 

qu'on emploie en médecine pour abaisser la 

langue et apercevoir l'intérieur de la gorge. 

ABAISSEMENT [bè-se-man) n. m. Action de diminuer 

quelque chose en hauteur : l'abaissement d'un 

mur. Action d'un corps qui, en baissant. s : éloigne 

d'un point plus élevé : le froid produit l'abaissement 

du mercure dans le thermomètre. Fig. Humiliation : 

Louis XI travailla à l'abaissement des grands vassaux. 

Amoindrissement : l'abaissement des salaires. 

Etat de décadente : l'abaissement de la littérature. 

ABAISSER (6è-sé) v. a. (de à, et baisser:. Diminuer 

la hauteur : abaisser un mur. Faire descendre : 

abaisser un store, les paupières. Réduire : abaisser 

une taxe. Abaisser une perpendiculaire, la mener 

d'un point sur une ligne ou sur un plan. Fig. Humilier 

: Richelieu abaissa les grands. S'abaisser v. pr. 

Devenir plus bas . les nuages s'abaissent. S'humilier, 

s'avilir : s'abaisser à de plates excuses. ANT. Elever, 

hausser; glorifier, vanter. 

.ABAISSEUR (bè-seur) adj. et n. m. Se dit d'un 

muscle qui sert à abaisser la partie du corps à laquelle 

il est attaché. ANT. Elévateur. 

LANGUE FRANÇAISE 

ABAJOUE (joû) n. f. (de bajoue). Poche que certains 

animaux (singes, chéiroptères, etc.) ont à l'intérieur 

de chacune des joues et où ils mettent en 

réserve des aliments. Fig. Joue pendante. 

ABALIÉNATION (si-on) n. f. Dr. rom. Cession, 

aliénation : abaliénation de terres, de troupeaux. 

AB ALIÉNER (ne) v. a. Faire une abaliénation. 

ABALOURDIR v. a. Rendre lourd, stupj.de : les 

mauvais traitements abalourdissent un enfant. 

ABALOURDISSEMENT [di-se-man) n. m. Action 

d'abalourdir. Etat d'une personne abalourdie. 

ABANDON n. m. (de à, et bandon, pouvoir). Etat 

d'une personne ou d'une chose délaissée : la loi punit 

l'abandon des enfants. Négligence aimable dans le 

discours. le style, ies manières, etc. Oubli : abandon 

de soi-même.^ Renonciation, désistement : abandon 

d'un droit. À l'abandon loc. adv. Sans soin, en désordre 

: laisser ses enfants, sa maison à Vabandon. 

ABANDONNABLE [do-na-ble] adj. Qui peut, qui 

doit être abandonné : projet abandonnable. 

ABANBONNATAIRE (do-na-tè-re) n. Dr. Personne 

au profit de qui est fait un abandon de biens. 

ABANDONNATEUR, TRICE (do-na) n. Dr. Personne 

qui fait un abandon de ses biens. 

ABANDONNÉ [do-né). E n.Personne qui est dans 

l'abandon : soulageons les abandonnés. 

ABANDONNERENT (do-ne-man) n. m. (de abandonner.) 

Délaissement entier. Acte de cession : 

abandonnement de biens. 

ABANDONNER [do-né) v. a. Quitter, délaisser entièrement 

: abandonner sa maison. Renoncer à : 

abandonner ses prétentions. Négliger : abandonner 

ses devoirs. Confier : Anne d'Autriche abandonna le 

pouvoir à Mazavin. Livrer : abandonner une ville 

au pillage. S'a fin n donner v. pr. Se livrer : s'aban 

donner à la joie. Perdre cou- -_ K B 1 

mmnmmiuiTrrmt 

rage- une âme forte ne s'aban- ifWillM illlIIHlUlf 

donne jamais. ANT. Garder, j t \ . m 

retenir. i ' ( j "I 11 1 

ABAQUE n. m. (lat. aba- Abaques 

eus). Archit. Tailloir, tablette 

formant la partie supérieure du chapiteau d'une 

colonne. Antiq. Machine à calculer en usage chez 

les Romains. (V. BOULIER.) Système de lignes tra- 

• I

ABA — 2 — ABE 

cées sur un plan et permettant d'effectuer certains 

calculs numériques. Tahle à jouer, à lire. Dressoir. 

ABASOURDIR zour) Y. a. (l'ad. sourd). Assourdir, 

étourdir par un grand bruit : coup de tonnerre 

qui abasourdit. Fig. Consterner, hébéter. 

ABASOURDISSANT (zour-di-san),E adj. Qui est 

propre à abasourdir, à étourdir : bruit abasourdissant 

; nouvelle abasourdissante. 

ABASOURDISSEMENT (zour-di-se-man) n. m. 

Assourdissement. Fig. Stupeur. 

ABAT ou ARAS (ba) n. m. Averse soudaine : un 

grand abat d'eau. 

ABAT (fia) n. m. Action d'abattre, de tuer : l'abat 

des animaux. Ce qui est abattu. N. m. pi. Pieds, 

rognons, foie, etc., d'animaux abattus. 

ABATAGE n. m. Action d'abattre les arbres, de 

tuer les animaux, de détacher le minerai d'une galerie. 

Fig. et fam. Verte semonce. 

ABATARDIR v. a. (de bâtard). Altérer, faire dégénérer. 

Fig. : une longue servitude abâtardit le 

courage. S'abâtardir v. pr. Dégénérer. 

ABATARDISSEMENT (di-se-man) n. m. (de abâtardir). 

Dégénération. Altération, au prop. et au fig. : 

l'abâtardissement d'une race, de l'esprit. 

ABATÉE (té) n. f. Mouvement d'un navire, qui fait 

que la proue s'écarte de la ligne du vent. 

ABAT-FAIM (ba-fin) n. m. invar. Pièce de résistance 

qu'on sert d'abord pour apaiser, abattre la 

faim des convives. 

ABAT-FOIN (ba) n. m. invar. Ouverture dans le 

plancher d'un,grenier, au-dessus d'une écurie, d'une 

éiable, et par laquelle on jette le fourrage dans le 

râtelier. 

ABATIS (ti) n. m. Quantité de choses abattues, 

telles que bois, arbres, maisons ; ou tuées, telles que 

bêtes fauves, gibier. Tête, cou, ailerons, pattes de 

volaille. Pop. Bras, jambes; mains, pieds. 

ABAT-JOUR iba^ n. m. invar. Réflecteur qui rabat 

Abat-jour. 

la lumière des lampes. Fenêtre inclinée qui reçoit le 

jour d'en haut. Auvent élevé devant les magasins ou 

boutiques pour intercepter les rayons du soleil. Sorte 

de visière qui sert à préserver les 

yeux d'une lumière trop vive. 

ABAT-SON OU ABAT-SONS 

(ba.) n. m. Série de lames que l'on 

pose de biais dans les baies des 

clochers pour renvoyer le son ou 

les sons vers le sol. PI. des abatson 

ou abat-sons. 

AKATTABLE {ba-ta-ble) adj. 

Susceptible d'être abattu. 

ABATTANT (ba-tan)-a. m. Pièce 

de menuiserie,qui s'élève ous'abaisse 

à volonté : secrétaire à abattant. < i,..s ..,., 

ABATTEMENT (ba-te-man) il. 

m. (de abattre). Découragement, accablement, affaiblissement. 

ANT. Energie, courage. 

ABATTEUR (ba-teur) n.m.Celui qui abat : àbatteur 

d'arbres. Abatteur de besogne, qui en fait beaucoup. 

ABATTOIR (ba-toir) n. m. Etablissement dans lequel 

les bouchers sont tenus d'abattre et de préparer 

les animaux destinés à la consommation. 

ABATTRE (ba-tre) v. a. (de à, et battre.— Se conj. 

Comme battre). Mettre à bas, renverser, détruire, démolir 

: abattre un arbre. Tuer : abattre du gibier. 

Fig. Affaiblir : la fièvre abat. Décourager : le 

malheur abat- Abaisser : abattre l'orgueil. Faire 

cesser : la réflexion abattit sa colère. Accomplir avec 

rapidité : besogne abattue. S'atmttre v. pr. Tomber : 

les vieux chevaux s'abattent souvent. Se précipiter 

sur : Vépervier s'abat sur sa proie. Cesser, s'apaiser, 

diminuer : le vent s'abat."PRov. : Petite pluie abat 

grand v-ent (aupr.), quand il vient à pleuvoir, le vent 

s'apaise; [au fig.). souvent peu de chose suffit pour 

calmer une grande colère. ANT. Elever, relever. 

ABATTU '{ba-tu), E adj. Renversé, jeté à terre : 

arbres abattus. Fig. Découragé, affaibli. 

ABATTURE (ba^tu-re) n. f. Action d'abattre les 

fruits des arbres. N. f. pi. Foulures 

laissées par le cerf dans 

les broussailles : le cerf se reconnaît 

d ses abattures. 

A»AT-VENT(lia-van)n.m. 

invar. Petit auvent qui garantit 

de la pluie et du vent. Appareil'en 

terre o*en tôle, qu'on 

met sur les cheminées pour 

empêcher le vent d'y pénétrer et d'y refouler la fumée. 

ABAT-VOIX (ba-voi) n. m. invar. 

Couronnement d'une chaire à prêcher. 

ABBATIAL (a-ba-si-al) E, AUX, 

adj. Qui se rapporte à l'abbé, à Tabbesse, 

à Tabbaye : palais abbatial; 

église abbatiale ; droits abbatiaux. 

ABBAYE (abe-i) n. f. Monastère 

gouverné par un abbé ou uneabbesse. 

Bâtiments du monastère. PROV, : 

Pour un moine l'abbaye ne se 

perd pas, l'absence d'une personne ( 

ne doit pas faire abandonner une 

entreprise, un projet. V. Part. hist. 

ABBÉ (a-be') n. m. (du lat. abbas, 

père). Supérieur d'une abbaye. Ecclésiastique. 

ABBESSE (a-bè-se) n. f. Supérieure d'un monastère 

de religieuses ayant titre d'abbaye. 

A B C n. m. Petit livre contenant falphabet. Fig. 

Premiers éléments d'un art. d'une science : l'arithmétique 

est Ta b c des mathématiques. 

ABCÉDER. (de') v. n. (Se conj. comme accélérer.) 

Se tourner en abcès : tumeur qui abcède. 

ABCÈS (se) n. m. 'lat. abcessus). Amas de pus 

dans une cavité accidentelle ou naturelle du corps. 

ABD, mot arabe qui signifie serviteur et entre 

dans la composition de nombreux noms propres : 

Abd-el-Kader, Abd-el-Mélih, etc. 

ABDICABLE adj. Qui peut, qui doit être abdiqué 

-.fonctions abdicables. 

ABBICATAIRE (tê-rej n. et adj. Se dit d'une personne 

qui a abdiqué. 

ABDICATION (si-on) n. f. Action d'abdiquer. 

V. Part hist. 

ABDIQUER (ke) v. a. Renoncer volontairement 

ou de force à de hautes fonctions, et particulièrement 

à l'autorité souveraine : Dioclétien abdiqua 

l'empire. Renoncer à, abandonner : abdiquer toute 

dignité, ses biens. Absol. Renoncer au pouvoir. 

ABDOMEN (mèn) n- m. Partie du corps entre le 

thorax et le bassin et qui renferme les intestins. 

ABDOMINAL, E, AUX adj. Qui appartient, qui 

se rapporte à l'abdomen : la cavité abdominale est 

tapissée par le péritoine. 

ABDUCTEUR (duki n, et adj. m. Se dit de tout 

muscle qui produit le mouvement d'abduction : 

muscle abducteur ; l'abducteur de l'œil, du pouce. 

Tube abducteur, tube coudé employé pour conduire 

le dégagement d'un gaz vers le point où on le recueille. 

*• 

ABDUCTION (duk-si-on) n. f. Mouvement qui 

écarte un membre'du plan médian que l'on suppose 

diviser le corps en deux moitiés symétriques. 

ABÉCÉDAIRE (dè-re) adj. Qui concerne'l'alphabet 

: ordre abécédaire. N. m. Livre élémentaire 

de lecture. 

ABECQUER (bè-ké) v. a. (rad. bec). 

Donner la becquée : abecquer un oiseau. 

ABÉE ibë) n. f. (du vx fr. bée, auj. baie, 

ouverture). Ouverture par laquelle coule t 

Teau qui fait mouvoir un moulin. 

ABEILLAGE (hè, Il mil.) n. m. Dr. 

féod. Droit des seigneurs sur les abeilles 

et les ruches de leurs vassaux. 

ABEILLE (hè, 11-mil.) n. f. (lat. apicula). 

Insecte hyménoptère purte-aiguillon, 

produisant le miel et la cire : l'abeille est l'emblème 

de l'activité et du travail ; l'apiculture est l'art 

d'élever les abeilles. — Les abeilles ont un corps 

velu, d'un brun fauve, six pattes et quatre ailes, un 

aiguillon très acéré à l'extrémité de l'abdomen; leur 

bouche est munie d'une trompe qui leur sert à puiser

ABE '— 3 — ABO 

le suc des fleurs avec lequel elles fabriquent le miel 

qu'elles déposent dans les alvéoles de leurs rayons 

de cire. Une colonie (ou essaim), qu'à l'état domestique 

on élève dans une ruche, comprend une nn're 

ou reine), seule chargée de la ponte, des ouvrières 

(neutres) et des mâles (ou faux bourdons). 

ABEIULER (bè, il mil., e'),ÈRE adj. Relatif aux 

abeilles : industrie abeillère. N. m. Rucher. 

ABERRANT (bér-ra?i),E adj. Qui s'écarte, dévie. 

ARERRATION (bèr-ra-si-on) n. f. (lat. aberration 

Mouvement apparent des étoiles fixes. Optiq. Phénomène 

qui se produit dans les systèmes optiques 

ne donnant pas des images parfaitement nettes : 

aberration de la lumière. Fig. Trouble, égarement, 

erreur de jugement : aberration du goût; aberration 

des idées. 

ABERRER (bèr-ré) v. n. Se tromper. 

ABÊTIR v. a. Rendre stupide : la paresse d'esprit 

abêtit l'homme. V. n. et s'abêtir v. pr. Devenir stupide 

: cet enfant abêtit, s'abêtit de jour en jour, 

ABÊTISSEMENT {ti-se-man) n. m. Action d'abêtir. 

Etat de celui qui est abêti. 

ABHORRABLE bo-ra-ble) adj. Qui mérite d'être 

abhorré, 

ABHORRER (bo-ré) v. a. (lat. abhorreré). Avoir 

en horreur, détesier. exécrer. ANT. Aimer, chérir. 

ABIES (bi-èss; n. m. Nom scientifique du sapin. 

ABIÉTINÉES (né) n. f. pi. Tribu de conifères, 

comprenant des arbres résineux comme le pin, le 

sapin (abies), le mélèze, etc. S. une abiétinée. 

ABÎME n. m. (du gr. a priv., et bussos, fond). 

Profondeur sans limite. Fig. Tout ce qui est extrême 

: un abîme de misère. Impénétrable : le cœur 

de l'homme est un abîme. Etre sur le bord de ('abîme, 

être sur le point de se ruiner, de se perdre. 

ABÎMER (?né; v. a. Renverser, culbuter : Condé 

abîma l'infanterie espagnole à Rocroi. Gâter, endommager 

: la pluie abîme les chemins. S'abîmer v. pr, 

S'écrouler : la maiso7is'est abîmée dans les flammes. 

Fig. Se plonger : s'abîmer dans sa douleur, 

ÀB UNTESTAT (tès-ta) loc. prép. V. INTESTAT. 

ABIRRITANT (ai-ir-rttan), E adj. Qui est propre 

à diminuer l'irritation : remède abirritant. 

ABIRRITATION (ab-ir-ri-ta-si-on) n. f. En médecine, 

le contraire de l'irritation. 

ABIRR1TER (ab-ir-ri-té) v. a. Diminuer la sensibilité, 

l'irritation dans une partie du corps. 

ABJECT 'ab-jèki'), Eadj. (du lat. abjectus, jeté 

hors). Méprisable, bas, vil : homme abject; sentiments 

abjects. ANT. Elevé, noble. 

ABJECTION (ab-jèk-si-on) n. f. Abaissement, avilissement, 

bassesse, en parlant du caractère, des sentiments 

: vivre dans l'abjection n'est pas vivre. 

ABJURABLË adj.Qu'on peut, qu'on doit abjurer. 

ABJURATION (ra-si-onj n. f. (du lat. abjuratio, 

reniement). Renonciation solennelle à une religion : 

l'abjuration de Henri IV mit fin à la Ligue, Action 

de renoncer à une opinion, à une doctrine, etc. 

ABJURATOIRE adj. Qui concerne l'abjuration : 

acte, formule abjuratoire. 

ABJURER (ab-ju-ré) r. a. (lat. abjurare). Renoncer 

publiquement à une religion : Turenne 

abjura le calvinisme. Fig. Renoncer à une opinion, à 

une doctrine, etc. : abjurer Aristote, Descartes, etc. 

ABLATIF, IVE adj. Qui a le caractère, la valeur 

de l'ablatif : proposition ablative. N. m". Cas de la 

déclinaison sanscrite, latine, indiquant l'instrument, 

l'éloignemenî. l'origine, la matière. 

ABLATION (si-on) n. f. (lat. ablatio). Chir. Action 

de retrancher : Vablation d'une tumeur. 

ABLE n. m. Nom sons lequel on désigne tous les 

petits poissons d'eau douce à écailles argentées. — 

Les ables sont appelés poissons blancs; les espèces 

les plus communes sont : l'ablette, le meunier, le 

gardon, le rotengle, la vandoise, le chevesne. 

ABLÉGAT (ga) n. m. (préf. ab, et lat. legatus. envoyé). 

Vicaire d'un légat. Commissaire chargé par la 

cour pontificale de Rome d'une mission gracieuse, notamment 

de porter la barrette à un nouveau cardinal. 

ALLÉGATION (si-on) n. f. Dignité, fonction 

d'ablégat. 

ABLERET (ré) ou ABLIER (bli-è) n. m. Filet 

carré, dit aussi carrelet. 

ABLETTE n. f. Petit poisson commun dans les 

eaux douces et dont les écailles fournissent l'essence 

d'Orient,utilisée danslafabrication des perlesfausses. 

ABLUANT (Ôlu-an), E 

adj. Se dit des médicaments 

propres à enlever les 

matières putrides et visqueuses 

des ulcères. N.m. : 

un abluant. AI.JPIIP 

AMLUER (blu-e) v. a. iuueHe. 

(lat. abluere). Laver du parchemin ou du papier 

avec une préparation pour enlever des taches ou 

raviver l'écriture. 

ABLUTION isi-on) n. f. Chez les Orientaux, purification 

religieuse qui consiste à se laver le corps 

ou une partie du corps : Vablution est en usage dans 

tous tes cultes de l'Orient. Vin et eau que le prêtre 

verse sur ses doigts après la communion. Fam. 

Action de se laver : faire ses ablutions. 

ABNÉGATION (si-on) n.f. (lat.abnegatio,action de 

nier). Renoncement, sacrifice : faire abnégation de soi. 

ABOI n. m. (de aboyer). Cri du chien. N. m. pi. 

Dernières extrémités où le cerf est réduit. Fig. Situation 

désespérée : commerçant ruiné et aux abois. 

ABOIEMENT ou ABOlMENT (boî-mail) U. m. 

Cri du chien. Fig. Cris importuns, réitérés, fatigants. 

ABOLIR v. a. (lat. abolere). Supprimer, annuler, 

anéantir : abolir une loi ; la Constituante abolit les 

droits féodaux'. ANT. Conserver, maintenir. 

ABOLISSABLE (li-sa-ble) adj. Qui doit ou peut 

être aboli : coutume abolissable. 

ABOLISSEMENT (li-se~man) n. m. Action 

d'abolir ; suppression, anéantissement. 

ABOLITIF, IVE adj. Qui abolit : loi abolitive. 

ABOLITION (si-on) n. f. Annulation (en parlant 

des lois). Suppression : Louis XVI ordonna l'abolition 

de la torture ; la Convention vota l'abolition 

de la royauté. ANT. Conservation, maintien. 

ABOLITIONNISME (si-o-nis-me) n. m. Doctrine 

des partisans de l'abolition de l'esclavage. 

ABOLITIONNISTE (si-o-nis-te) adj. Qui se rapporte 

â l'abolitionnisme : système abolitionniste. 

N. Partisan de ce système. Adversaire des douanes. 

ABOMASUM (zonî) n. m. Quatrième estomac des 

ruminants, appelé plus communément CAILLETTE. 

ABOMINABLE adj. Qui excite l'aversion, l'horreur 

: crime abominable. Très mauvais, exécrable, 

détestable : goût, temps abominable. 

ABOMINABLEMENT iman) 

adv. D'une manière abominabl e. 

Fam. Fort mal : chanter abominablement. 

ABOMINATION (.si-on) n. f. 

Horreur : être en abomination aux 

gens de bien. Chose abominable : 

assister à des abominations. 

ABOMINER (né) v. a. Avoir en 

horreur, détester. 

ABONDAMMENT (da-raan) 

adv. Avec abondance. 

,..,;.,, ABONDANCE n.f. , Grande . ,,^ quan- . f.**jJ£ uorae (i abondance. n,i„„„„ 

tite • l'abondance des récoltes ?-ejouit 

le laboureur. Ressources considérables : vivre 

dans l'abondance. Fig. Richesse, tacilité d'élocution : 

parler avec abondance. En terme de collège, vin fortement 

coupé d'eau. D'abondance (parler), sans 

préparation. Corne d'abondance, corne remplie de 

fruits et de fleurs, qui symbolise l'abondance. PROV. : 

Abondance de biens ne nuit pas, on accepte 

encore, par mesure de prévoyance, une chose dont 

on a déjà une quantité suffisante. ANT. Disette. 

ABONDANT (dan), E adj. Qui abonde : récolte 

abondante. Fig. Riche en expressions, en tours de 

phrase : style abondant. _ 

ABONDER (dé) v. n. (lat. abundare). Etre, avoir ou 

produire en abondance : ta vigne abonde en France. 

Abonder dans le sens de quelqu'un, être de son avis. 

ABONNÉ (bô-né), E n. Qui a pris un abonnement. 

ABONNEMENT (bo-ne-mari) n. m. Convention ou 

marché à forfait pour un temps limité : prendre un 

abonnement à un journal, à un théâtre. 

ABONNER {bo-né) v. a. (de a, et bonne, pour 

borne). Prendre pour autrui un abonnement. S'abonner 

v. pr. Prendre un abonnement pour soi-même. 

ANT. Désabonner»

ABO — 4 — ABR 

ABONNIR ho-nir v. a, (de bon). Améliorer : 

abonnir un terrain. V. n. Devenir hon : le vin abonnit 

en bouteille. S'abonnir v. pr. Devenir meilleur : 

le via s'abonnit en vieillissant. 

ABONNISSEMENT (bo-ni-se-man) n. m. Le fait 

d'abonnir, de s'abonnir. (Vx.) 

ABORD Ibor) n. m. (de à, et bord). Action d'aborder 

: tenter? abord d'un port. Manière d'accueillir : 

Henri 1Y étaitd'un abord facile. Plur. Alentours: 

tes abords de Paris. D'abord, de premier abord, 

de prime abord, tout d'abord» loc. adv. Dès le 

premier instant. 

ABORDABLE adj. Accessible, qu'on peut aborder 

: les écueils rendent peu abordables les côtes du 

sud de l'Italie. Fig. Accueillant : Louuois était violent 

et peu abordable. ANT. inabordable. 

ABORDAGE n. m. Assaut donné à un vaisseau 

ennemi : Jean Bart s'illustra dans les combats d'abordage. 

Choc imprévu de deux bâtiments en mer : 

les vaisseaux portent des feux la nuit pour éviter 

les abordages. 

ABORDÉ, E adj. et n. Se dit du navire, de Tembarcation 

qui reçoit l'abordage. 

ABORDÉE n. f. Action d'aborder. A l'abordée, 

d'abordée, loc. adv. Tout d'abord. 

ABORDER (dé) v. n. Prendre terre : RoMnson 

aborda dans une île dAserte. V. a. Approcher, accoster 

: les Portugais abordèrent les premiers les côtes 

de l'Inde. Combattre un vaisseau bord à bord ; le 

heurter par accident. S'approcher de quelqu'un pour 

lui parler : je l'abordai avec confiance. Fig. Aborder 

une question, en venir à Ja traiter. S'aborder 

v. pr. S'approcher : les deux souverains s'abordèrent 

amicalement. 

ABORDEUR adj. m. Qui aborde : navire abordeur. 

ABORIGÈNE adj. et n. (préf. ab, et lat. origo, 

origine). Autochtone. Qui est originaire du pays 

qu'il habite ; plante aborigène. N. m. pi. Naturels 

d'un pays, par opposition à ceux qui sont venus s'y 

établir. ANT. Aubain, étranger, exotique. 

ABORNEMENT (man) n. m. Action d'aborner. 

ABORNER (né) v. a. Mettre des bornes à un champ. 

ABORTIF, IVE adj. Qui a avorté. (Vieilli.) Qui 

fait avorter : remède abortif. 

ABOT (bo) n. m. (de aboutir). Entrave qu'on attache 

au paturon des chevaux pour les retenir. 

ABOUCHEMENT {man) n. m. Action d'aboucher. 

Entrevue, conférence. 

ABOUCHER (che) v. a. (rad. bouche). Joindre bout 

à bout : aboucher deux tuyaux, deur tubes. Faire 

rencontrer deux ou plusieurspersonnespourqu'elles 

confèrent ensemble. S'aboucher v. pr. Se mettre 

en rapport : s'aboucher avec quelqu'un. 

ABOULIE Uî) n. f. (gr. a priv., et boul>', volonté). 

Absence de la volonté. Espèce de névrose où ce 

symptôme est dominant : personne atteinte d'aboulie. 

ABOULIQUE (ke) adj. et n. Atteint d'aboulie. 

ABOUNA n. m. Métropolitain de l'Eglise éthiopienne. 

ABOUT (bou) n. m. Pièce de charpente ou de menuiserie 

ajoutée à une autre. 

ABOUTAGE n. m. Action de réunir par un nœud 

les bouts de deux cordages. 

AiiOUTEMENT (man) n. m. Etat de deux choses 

aboutées. Action d'abouter. 

ABOUTER (té) v. a. Joindre bout ikbout. Abouter 

la vigne, la tailler jusqu'au bout. 

ABOUTIR v. n. (de a, et bout). Toucher par un 

bout : tous les rayons d'un cercle aboutissent au 

centre. Fig. Tendre à, avoir pour résultat : les désordres 

du règne de Louis XV aboutirent à la ruine 

de la monarchie. Conduire : la vie aboutit à la 

mort. Méd. Arriver à suppuration, en parlant d'un 

ABOUTISSANT (ti-sdn), E adj. Qui aboutit. 

N. m. pi. Ce qui joint, ce qui a rapport : les tenants 

et les aboutissants d'une terre, d'une affaire.. 

ABOUTISSEMENT [ti-se-man) n. m. Résultat. 

Méd. Commencement de suppuration : l'aboutissement 

d'un abcès. 

ABOYANT (boi-ian), E adj. Qui aboie : chiens 

aboyants; meute aboyante. 

ABOYER (boi-ié) v. n. (vx fr. bayer, avoir la bouche 

ouverte. — Change l'y en i devant un e muet : 

il aboie. Prend un y et un i de suite aux deux prem. 

pers. pi. de l'imp. de l'ind. et du prés, du subj. : nous 

aboyions, vous aboyiez ; que nous aboyions, que vous 

aboyiez). Japper, en parlant du chien. Fig. Crier 

après quelqu'un, le poursuivre avec importunité : 

cesses d'aboyer contre moi. 

ABOYEUR, EUSE (boi-ieur, eu-ze) adj. Qui 

aboie : N. m. Chasse. Chien qui aboie par peur devant 

les bêtes sauvages sans en approcher, Fig. et 

fam. Celui qui fatigue par ses cris, ses réclamations 

: quia des créanciers a des A B RA cAD AB RA 

aboyeura a ses trousses. Cneur „ _ . ^Vn . D _ 

à la porte d'un théâtre. •? t ?t 51 S* 

AHHACADABHA n. m. Mot ACADA 

cabalistique auquel les anciens GAD 

attribuaient une vertu magique . 

pour guérir certaines maladies. 

(Les lettres de ce mot devaient être écrites en triangle 

où il fût possible de le lire en tous sens.) 

ABRACADABRANT [bran), E adj. Fam. Très 

surprenant, extraordinaire, merveilleux, stupéfiant. 

ABRASIF (zif) adj. et n. m. Se dit dans l'industrie 

d'une matière usante (grès, émeri, etc.). 

ABRASION \zi-on) n. f. Action d'enlever par grattage 

: l'abrasion des os cariés. Ulcération superficielle 

qui fait tomber des parties de certains tissus. 

ABKAïAS (ksass)n. m. Pierre gravée qu'on portait 

en Orient, comme amulette, dès le ne siècle. 

ABRÉGÉ n. m. Réduction en petit. Ouvrage contenant 

le résumé d'un art, d'une science, etc. Résumé, 

précis, sommaire : un abrégé de géométrie. 

En abrégé loc. adv. En raccourci : c'est le monde 

en abrégé. Ecrire en abrégé, en employant des abréviations. 

ABRÈGEMENT (man) n. m. Action d'abréger. 

ABRÉGER (je') v. a. (Lat. abbreviare ; de brevis, 

court. — Prend un è ouvert devant une syllabe 

muette : il abrège; excepté au fut. et au cond.. où il 

conserve l'é fermé : j'abrégerai, nous abrégerions. 

Prend un e muet après le g devant a -et o : il 

abrégea, nous abrégeons). Rendre plus court : les 

excès abrègent la vie. ANT. Allonger, développer, 

augmenter. 

ABREUYAGE ou ABRECYEMENT (man) n. m. 

Action d'abreuver : l'abreuvage des chevaux. 

ABREUVER (vé) v. a. (préf. ab, et lat. bibere, 

boire). Paire boire. Imbiber, arroser : abreuver les 

terres. Fig. Remplir, accabler : abreuver quelqu'un 

d'outrages, de chagrins. S'abreuver v. pr. Boire. 

ABREUVOIR n. m. Lieu où Ton mène boire les 

bestiaux: les abreuvoirs doivent toujours être propres. 

ABRÉVLATEUR, TRlCE n. Celui, celle qui 

abrège les écrits d'un auteur : il faut du goût pour 

être bon abréviateur. 

ABRÉVIATIF, IVE adj. Qui désigne en abrégé : 

signes abréviatifs. 

ABRÉVIATION (si-on.) n. f. Action d'abréger. 

Retranchement de lettres pour écrire certains mots 

plus rapidement. (Y. le tableau de la page 5.) 

ABRÉVIATIVEMENT {man) adv. Sous forme 

abrégée ; par abréviation. 

ABRI n. m. Lieu où Ton peut se mettre à couvert 

de la pluie, du soleil, du danger, etc. : les premiers 

hommes cherchaient un abri dans 

les cavernes. Fig. Refuge, ce qui ^fo. 

préserve de quelque mal : la soli- (Ê^W\ 

tude est un abri contre les embar- JçSsSèsMa^ 

ras du monde. A l'abri de loc. /^^^m^t^^^^ 

prép. A couvert, en sûreté : le tra- '^^^^^^Ç^.^^ 

cail et l'économie mettent §È&. •'JÙi^ 

l'homme à l'abri de l'indigence. WÈÎÈÈÈÊ 

ABRICOT [ko) n. m. (du lat. Tf&r' } 

prœcox, précoce). Fruit à noyau Jf 

dont la chair et la peau tirent sur ^ 

le jaune et qui est produit par Abricot. 

l'abricotier : compote, confitures, 

marmelade d'abricots. Abricot-pêche, abricot qui se 

rapproche de la pêche. (PL abricots-pêches.) 

ABRICOTÉ, E adj. Qui tient de l'abricot : pomme 

abricotée. N. m. Tranche d'abricot confite. 

ABRICOTIER {ti-é) n. m. Arbre fruitier du genre 

prunier et de la famille des rosacées. (L'abricotier 

fleurit de bonne heure dans les jardins; ses fleurs, 

blanches, paraissent avant les feuilles,)

P 

A 

A. I. 

A. R. 

A. S. 

Bon. B°* 

B. P. F. 

Ch. ou Chap. 

C. 

Cie 

Cl ou Ctc 

C/C 

C. 0. 

Cte, Ctesê 

Cf. 

C. V. 

D. 

Del*, Pinxi, Set 

D" 

D? 

D. M. 

É. ou Mm. 

E. V. 

Esq. 

éc 

Etc. 

Exe. 

Ex. 

pco 

F. ou Fr. ou F.*. 

F», R°. V». 

G.-C. 

G. 0. 

H. P. ou H 3 

Id. oît Ibid. 

In-io, in-8o 

L. Q, 

Le R. P. 

Le S. P. 

Le S* 

LL.AA,,LL. ÉÉm. 

LL. MM. 

Mme ou Mad..MHe 

Me 

ABR — 5 — ABS 

ABRÉVIATIONS DIVERSES 

Altesse (prince). 

Altesse Impériale. 

Altesse Royale. 

Altesse Sérênissime. 

Baron, baronne. 

Bon pour francs. 

Chapitre. 

Commandeur. • • 

Compagnie. 

Compte. 

Compte courant. 

Compte ouvert. 

' Comte, comtesse. 

Conférez ( reportez-vous à... 

comparez). 

Cheval-vapeur. 

Don ou Dom. 

Delineavit, Pinxit, Sculpsit 

«dessiné, peint, gravé-par). 

Dito (ce qui a été dit). 

Docteur. 

Docteur médecin. 

Eminence. 

En ville. 

Esquire. 

Et (ee sont les lettres e, t, 

dans une ligature). 

Et cetera (et le reste). 

Excellence (ministre, ambassadeur). 

Exemple. 

Franco. 

Frère. 

Folio. Recto, Verso. 

Grand-croix. 

Grand officier. •» 

'< Horse-poiver : Cheval- vapeur. 

Idem ou ibidem ( le même, dans 

le même endroit). 

In-quarto (en quatre), in-octavo 

[en huit). 

Lege. quseso {lisez, je vous 

prie). 

Le Kévérend Père. 

Le Saint-Père (le pape), 

Le sieur -pour Monsieur, dans 

les actes judiciaires). 

Leurs Altesses, Leurs Éminences. 

Leurs Majestés êmpereur, impératrice 

; roi. reine). 

Madame. Mademoiselle. 

Maître (avocat, avoué, etc.). 

ABRITER (te) v. a. Mettre à l'abri. S'abriter 

T. nr. Se mettre à l'abri, chercher un refuge, 

ARRIVENT (van) n. m. Hutte de bivouac pour 

les sentinelles. Paillasson qui garantit les plantes. 

ABROGATIF, IVE adj. Quia pour objet d'abroger 

: loi abrogative. 

ABROGATION (si-on) n. f. (îat. abrogatio). Annulation 

d'une loi, d'un usage, etc. 

ABROGATOIRE adj.'Qui a pour but d abroger : 

clause abrogatoire. 

ABROGEABLE fja-ble) adj. Qui peut être abrogé. 

ABROGER (je) v. a. (Iat. abrogare.— Prend un e 

muet après le g devant a et o : il abrogea, nous 

abrogeons.) Annuler, abolir, en parlant d'une loi, 

d'un décret, etc. 

ABROUTI, E adj. Se dit des bois "dont les premières 

pousses ont été bre itées par le bétail. 

ABROUTISSEMENT {ti-se-man- n. m. Action de 

brouter les taillis. Etat des taillis abroutis. 

ABRUPT [brupf), E adj. (Iat. abruptus). Coupé 

droit, escarpé: rocher abrupt, Fig. Rude, peu poli, non 

dégrossi: style.caractère abrupt.Axr. Plat! aimable. 

ABRUPTEMENT {brup-îe-man) adv. D'une manière 

abrupte. 

ABRUTI, E adj. etn. Devenu brute, stupide. 

ABRUTIR v. a. Rendre stupide. hébété : l'ivrognerie 

abrutit l'homme. S'abrutir v. pr. Devenir stu- 

Çide ; le paresseux; s'abrwtït 

M. I. 

M. R. 

Md, Mde 

Mis, Mi^ 

M. ou MM. 

Me* 

M. ou Mi- 

Net ou Nt 

N.,E.,S.,OouW. 

N'a 

N. B. 

N- C. 

N.-D. 

N.-S. J.-C. 

No 

§ 

Pas s. 

P. C. N. 

P. D. 

P. P. 

P.-S. 

P. C. C. 

P. p. c. 

P. T. T. 

S. G. 

S. G.' 

S. H. 

S. H. 

S. OU St, Ste 

ss. 

S. M. 

S. F. 

S. g. d. g. 

S. S. 

S. S. 

7br3 Sbre, 9bre ' 

xhre 

S. v. p. 

S. A. I. et R. 

S. Ém. 

S. Exe. 

T. s. v. p. 

T. 3. F. 

V» OU Vve 

yte Vlesse 

V. 

W.-C. 

X. ou N. 

Majesté Impériale. 

Majesté Royale. 

Marchand. Marchande. 

Marquis, Marquise. 

Messieurs. 

Monseigneur. 

Monsieur. 

Négociant 

Nord, Est, Sud, Ouest. 

Nota. 

Nota bene {notes bien). 

Notable commerçant. 

Notre-Dame. 

Notre-Seigneur Jésus-Christ. 

Numéro. 

Paragraphe. 

Passim [en divers endroits). 

Abréviation pour certificat d'études 

physiques, chimiques, 

naturelles. 

Port dû. 

Port payé. 

Post-seriptum (après Vccriture). 

Pour copie conforme. 

Pour prendre congé. 

Postes,Télégraphes,Téléphones. 

Sa Grâce (duc). 

Sa Grandeur (évêque ou archevêque). 

Sa llautesse (sultan). 

Son Honneur (lord anglais). 

Saint, sainte. 

Saints. 

Sa Majesté (l'empereur, le roi). 

Sans frais. 

Sans garantie du gouverne - 

. ment. 

Sa Sainteté (le pape). 

Sa Seigneurie. 

Septembre, octobre, novembre. 

décembre. 

S'il vous plaît. 

Son Altesse Impériale et Royale 

(le prince). 

Son Eminence (le cardinal); 

Son Excellence (le ministre). 

Tournez, s'il vous plaît. 

Télégraphie sans fil. 

Veuve. 

Vicomte, Vicomtesse. 

Votre, 

Water-cl'oset. 

Anonyme, inconnu. 

ABRUTISSANT (ti-san), E adj. Qui abrutit. 

ABRUTISSEMENT {ti-se-man\ n. m. Etat d'une 

personne abrutie. Dégradation de l'intelligence. 

ABRUTISSEUR, EUSE (.ti-seur, eu-ze) adj. etn. 

Qui abrutit:jougabrutisseur;iurogîterieahruttsseuse. 

ABS préfixe.'V. A. 

ABSCISSE (ab-si-se) n.f. (du Iat.

ABS — 6 — ABU 

trait : son esprit est absent. N. : A T e dites pas de mal 

des absents. PROV. : Les absents ont toujours 

tort, on sacrifie toujours les intérêts de ceux qui ne 

sont pas là pour se défendre. ANT. Présent. 

ABSENTÉISME (san-té-is-me) n. m. Mode d'exploitation 

de la terre comportant, entre le propriétaire 

ahsent et le cultivateur, un intermédiaire (régisseur 

ou entrepreneur). 

ABSENTÉISTE [san-té-is-té) adj. et n. Qui pratique 

ou approuve l'absentéisme : doctrine absentéiste; 

rAngleterre est unpays d'absentêistes. 

ABSENTER (S 1 ) (sab-san-té) v. pr. S'éloigner momentanément. 

ABSIDAL, E, AUX adj. Qui tient à l'ahside : chapelle 

absidale. 

ABSIDE n. f. (du gr. apsis, idos, cercle, voûte). 

Extrémité d'une église, derrière le chœur. 

ABSIDIOLE n. f. Petite abside. Chapelle en hémicycle, 

construite autour de l'abside. 

ABSINTHE (te) n. f. (gr. apsinihion). Genre de 

composées amères et aromatiques. Liqueur alcoolique 

aromatisée avec cette plante : la consommation 

de l'absinthe est interdite en 

France depuis 1915. Fig. Douleur, 

amertume : la vie est mêlée de miel 

et d'absinthe. 

ABISINTHER (té) v. a. Mélanger 

d'absinthe : absinther une potion. 

ABSINTHINE {ti-ne) n. f. Principe 

amer de l'absinthe. 

ABSLNTUIQUE ( ti-ke)adj. Se dit 

d'un acide qu'on a découvert dans 

l'absinthe. Adj. et n. Se dit d'une 

personne atteinte d'absinthisme. 

ABSINTHISME (tis-me) n. m. 

Etat maladif causé par l'abus de 

l'absinthe. 

ABSOLU, E adj. (préf. ab, et lat. 

solutus, délié). Indépendant, souve 

rain : roi absolu. Sans restriction: 

vérité absolue'. Impérieux, qui ne 

souffre pas la contradiction : ton 

Absinthe. 

absolu. Alg. Valeur absolue, valeur d'une expression, 

abstraction faite de son signe. Gram. Proposition 

absolue, celle qui par elle-même énonce un sens 

complet. Log. Opposé de relatif : homme est un 

terme absolu, père est un terme relatif. L'absolu 

n. m. Ce qui existe indépendamment de toute condition. 

• ABSOLUITÉ n. f. Qualité de ce qui est absolu. 

ABSOLUMENT [man] adv. d'une manière absolue, 

sans restriction : Louis XIV régna absolument. 

Indispensablement : il faut absolument que vous 

parties. Gram. Mot employé absolument, sans complément, 

comme aimer, chanter. 

ABSOLUTION (si-on)n.f. (préf. ab, et lat. solutio, 

dégagement). Pardon, rémission. ANT. Condamna, 

tion. 

ABSOLUTISME (tis-me) n. m. Théorie ou pratique 

d'une autorité absolue. 

ABSOLUTISTE (tis-te) adj. Qui a rapport à l'absolutisme. 

N. Partisan de l'absolutisme. 

ABSOLUTOIRE adj. Qui absout: bref absolutoire. 

ABSORBABLE adj. Qui peut être absorbé. 

ABSORBANT (ban), E adj. Qui absorbe, qui boit : 

terres absorbantes. Fig. Qui occupe entièrement : 

travail absorbant. N. m. Substance qui a la propriété 

d'absorber : la ouate est un absorbant. Méd. 

Substance propre à absorber les gaz. les sécrétions. 

ABSORBERENT (man) n. m. Etat d'un esprit 

absorbé. 

ABSORBER (bè) v. a. (lat. absorbere). S'imbiber 

de, pomper : le sable absorbe l'eau. Neutraliser, faire 

disparaître : le noir absorbe la lumière. Boire, manger. 

Fig. Dissiper entièrement: le luxe absorbe les 

richesses. Occuper fortement : absorber l'attention. 

S'absorber v. pr. Etre absorbé. Fig. Se plonger, 

s'abîmer : s'absorber dans la méditation. 

ABSORPTION (ab-sorp-si-on) n. f. Action d'absorber 

: l'absorption des alcools est nuisible. 

ABSORPTIYITÉ (ab-sorp-ti) n. f. Propriété d'absorber 

les liquides ou les gaz. 

ABSOUDRE v. a. (préf. ah, et lat. solvere, dégager. 

— J'absous, tu absous^ il absoulj, nous absçlvons, 

vous absolvez, ils absolvent. J'absolvais, nous.absolvions. 

Passé simple manque. J'absoudrai, nous absoudrons. 

J'absoudrais, nous absoudrions. Absous, absolvons, 

absolvez. Que j'absolve, que nous absolvions. 

Imp. du subj. manque. Absolvant Absous, absoute.) 

Renvoyer sans la condamner une personne coupable 

d'un délit non prévu par la loi : absoudre un coupable, 

un accusé. Remettre les péchés au pénitent. 

Disculper, pardonner, excuser. ANT. Condamner. 

ABSOUTE n. f. Liturg. Absolution publique donnée 

au peuple le jeudi saint avant la messe. Prières 

dites autour du cercueil après l'office des morts. 

ABSTÈME (abs-t'e-me) adj. et n. (lat. abstemius). 

Qui ne boit pas de vin. Prêtre abstème, celui qui, dans 

la messe, est exempté de boire le vin du calice. 

ABSTENIR (S') [sabs-ie] v. pr. (préf. abs, et lat. 

teyiere, tenir. — Se conj. comme tenir.) S'empêcher de 

faire une chose, d'user d'une chose : dans le doute 

abstiens-toi. ANT. Participer, prendre part. 

ABSTENTION (abs-tan-si-on) n. f. Action de 

s'abstenir, de ne pas prendre part à un vote, etc. 

ABSTENTIONNISTE ou ABSTENTIONTSTE 

(abs-tan-ti-o-nis-fe) n. Qui s'abstient, qui veut qu'on 

s'abstienne de prendre part à un vote, à une discussion, 

etc. Adj. : doctrine abstentionniste. 

ABSTERGENT (abs-ter-jan), E adj. Se dit des 

médicaments propres à nettoyer les plaies. N. m: : 

un abstergent. 

ABSTERGER [abs-tèr-jê) v. a. (préf. abs, et lat. 

tergere, essuyer. — Prend un e muet après le g devant 

a et o : il abstergea, nous abstergeans.) Méd. 

Nettoyer une plaie. 

ABSTERSIF, IVE (abs-tèr) adj. Méd. Propre à 

nettoyer. Abstergent. (On dit mieux DÉTERSIF.) 

ABSTERSION (abs-iër) n. f. Action d'absterger. 

ABSTINENCE fabs-ti-nan-se) n- f. Action de s'abstenir, 

surtout en parlant d'aliments. Diète, jeûne. 

ABSTINENT [abs-ti-nan), E adj. Sobre dans le 

boire et le manger. 

ABSTRACTEUR (abs-trak) n. et adj. m. Celui qui 

abstrait. Abstracteur de quintessence, celui qui 

extrait ce qu'il y a de plus subtil dans une chose. 

ABSTRACTIF, IVE (abs-trak) adj. Qui sert à 

exprimer des idées abstraites : termes abstractifs. 

ABSTRACTION (abs-trak-si-on) n. f. Opération 

de l'esprit, par laquelle on considère isolément des 

choses inséparables dans la réalité. Résultat de 

L cette opération : les notions de nombre, de couleur 

~ sont des abstractions. Faire abstraction d'une chose, 

n'en pas tenir compte. PL Préoccupations : il est 

dans des abstractions continuelles. 

ABSTRACTIVITÉ (abs-trak) n. f. Faculté d'abstraire. 

ABSTRAIRE (abs-trè-re) v. a. (préf. abs, etlat. trahere, 

tirer. — Se conj. comme traire.) Faire abstraction. 

ABSTRAIT (abs-trè).E adj. Qui désigne une qualité, 

abstraction faite du sujet, comme blancheur, 

bonté. Qui opère sur des qualités pures et non sur 

des réalités : sciences abstraites. Difficile à comprendre 

: écrivain abstrait. Préoccupé : écrit abstrait. 

A rith. Nombre abstrait, dont la nature des unités 

n'est pas exprimée. L'abstrait n. m. Ce qui est abstrait 

: considérer l'abstrait et le concret. ANT. 

Concret. 

ABSTRAITEMENT (abs-trè-te-man) adv. D'une 

manière abstraite. 

ABSTRUS, E {abs-tru, u-ze) adj. (lat. abstrusus). 

Abstrait, obscur, difficile à comprendre : raisonnement 

abstrus. 

ABSURDE adj. (préf. ah, et lat. surdus, sourd). 

Contraire à la raison, au sens commun : raisonnement 

absurde. Stupide, insensé. L'absurde n. m. : 

tomber dans l'absurde. ANT. Sensé. 

ABSURDEMENT (man) adv. D'une manière 

absurde : parler, raisonner absurdement. 

ABSURDITÉ n. f. Etat de ce qui est absurde, 

contraire au bon sens. Chose absurde; stupidité. 

ABUS (bu) n. m. (préf. ab. et lat. usus, usage). 

Usage mauvais, excessif ou injuste: abus de sa force. 

Erreur : c'est un abus de croire... Abus d'autorité, 

acte d'un fonctionnaire qui outrepasse son droit. 

Abus de confiance, action d'abuser de la confiance 

de quelqu'un. PI. Pratiques injustes : la Révolution 

supprima les abus. Dr. Appel comme d'abus, recour?

ABU - 

contre les abus de pouvoir de l'autorité ecclésiastique 

dans ses rapports avec l'autorité civile, et vice versa. 

ABUSER (ze) v. a. Tromper, égarer : abîmer un 

esprit faible. V. n. User mal : abuser de son crédit. 

S'abuser v. pr. Se tromper : il s'abuse étrangement. 

ABUSEUR, EUSE \£rSnr, eu-ze) n. et adj. Celui, 

celle qui abuse. 

ABUSIF (zif), IYE adj. Contraire aux règles, aux 

lois, à la justice. Excessif: usage abusif. 

ABUSIVEMENT (si) adv. D'une manière abusive. 

ABUTER (te) v. a. (de à, et but. Tendre, viser à 

un but : abuter un emploi. V. n. Lancer le palet, la 

boule, etc., le plus près possible du but, pour jouer 

le premier. Joindre exactement (en parlant d'une 

pièce de bois). 

ABYSSAL [bissai), E, AUX adj. Dont la profondeur 

est ou paraît insondable. Qui concerne les 

abysses : la faune et la flore 

abyssales. 

ABYSSE [bise) n. m. (du gr. 

a priv., et bussos, fond). Grande 

profondeur sous-marine : les 

abysses dépassent 8 kilomètres. 

ABYSSINIEN, ENNE (bisi-ni-in. 

è-ne) ou ABYSSIN, E 

(bisin,i-ne) adj. etn. Del'Abyssinie. 

ACABIT [M] n. m. Qualité 

bonne ou mauvaise d'une chose : 

poire d'u?i bon acabit. Fig. et 

fam. Nature, caractère : homme 

d'un excellent acabit. 

ACACIA n. m. Arbre épineux 

de la famille des légumineuses, 

à fleurs odorantes disposées en 

grappes, et croissant dans les 

Acacia d'Arabie. 

régions chaudes : 1acacia de nos pays est le faux 

acacia ou robinier. # 

ACADÉMICIEN (si-in) n. m. Autrefois, en Grèce, 

sectateur de Platon, dont Técole se tenait dans les 

jardins d'Académus. Aujourd'hui, membre 

d'une académie. 

ACADÉMIE [mît n. f. Société de 

gens de lettres, de savants ou d'artistes 

: fonder une académie. Partie. 

( avec une maj uscule ) : l'A cadémie 

française. V. ACADÉMIE (Part. hist.). 

L'Académie de médecine, compagnie de 

médecins qui a son siège à Paris et qui 

ne fait pas partie de l'Institut. L'Académie 

de înusiçue ;à Paris), l'Opéra. 

Ecole de peinture, d'escrime, d'équitation. 

Division universitaire en France. 

— Il existe 17 académies (en comptant 

l'Algérie), dirigées chacune par un 

recteur assisté d'autant d'inspecteurs 

d'académie qu'il y a de départements Académicien 

dans sa circonscription : Aix, Alger, 

Besançon. Bordeaux, Caen. Clermont, Dijon, Grenoble" 

Lille, Lyon. Montpellier, Nancy, Paris, Poitiers, 

Rennes. Strasbourg, Toulouse sont les sièges 

des académies. 

ACADÉMIE [mi) n. f. Figure dessinée d'après un 

modèle nu. Ce modèle lui-même. 

ACADÉMIQUE adj. Propre à une académie: 

fauteuil, séance académique. Style âcadémique, où 

Tart se fait trop sentir, ; académique, préten- 

tieuse. Palmes académiques. 

V. PALME. 

ACABÉMÏ Q CEMENT 

[man\ adv. D'une manière 

académique : traiter un 

sujet académiquement. 

AC.ADÉMISTE [miste) 

n. Personne qui tient 

une académie. Elève 

d'une académie. 

ACAGNARD E R(gnar~ 

dé) v. a. Rendre fainéant. 

S'acagnarder v. p. S'habituer 

à une vie oisive. 

Acajou. 

ACAJOU n. m. Arbre 

d'Amérique, dont le bois est rougeàtre. très dur et 

susceptible d'acquérir un beau poli : l'acajou, très 

- ACC 

employé en êbénisterie, prend une teinte rouge foncé 

en vieillissant. 

ALCALEPHES n. m. pi. Zool. Ordre de cœlentérés, 

comprenant les méduses, etc. S, un acal'ephe. 

ACANTHACÉES (se) n. f. pi. Famille de plantes 

dicotylédones, dont l'acanthe est le type. S. une 

acan'thacée. 

ACANTHE n. f. (du gr. akantha, épine). Plante 

épineuse du Midi, à feuilles très larges, élégamment 

découpées, recourbées et d'un beau vert : les fleurs 

d'acanthe ont une odeur forte et peu 

agréable. Ornement d'architecture employé 

surtout sur les chapiteaux d'ordre 

corinthien, et qui imite cette plante : 

feuille d'acanthe. 

ACANTHIE (tî) n. f. Genre d'insectes, 

dont l'espèce la plus connue est la , 

punaise des lits. 

ACANTHOPTÉRYGIENS [ji-in) n. 

m. pi. Famille de poissons ayant la 

Acanthe. 

nageoire dorsale épineuse, comme la perche, le maquereau, 

etc. S. un acanthoptérygien. 

ACARIÂTRE adj. (de saint Acaire, qui guérissait 

les fousj. D'une humeur fâcheuse, criarde. ANT. 

Doux, sociable. 

ACARIÀTUETÉ n. f. Humeur acariâtre. 

ACARIENS (ri-in) ou ACARiDESn. m. pi. Ordre 

d'arachnides non articulés et souvent parasites (acarus 

ou sarcopte de la gale). S. unacarien ou acaride. 

ACARPE adj. (du gr. a priv., et karpos, fruit). Se 

dit d'une plante privée de fruit. 

ACARUS (russ) n. m. Genre type de Tordre des 

acariens. 

ACATALECTIQUE [lèk) adj. Se dit, en métrique 

ancienne, d'un vers auquel ne manque aucune 

syllabe. 

ACATALEPSIE (lèpsî) n. f. Dans la philosophie 

grecque, impossibilité d'arriver à la certitude. 

ACATÈNE adj. et n. f. (de a priv., et du lat. 

catena, chaîne). Sans chaîne: bicyclette acatène; 

une acatène. 

ACATHOLIQUE adj. Se dit des chrétiens qui repoussent 

l'autorité du pape et de l'Eglise romaine. 

ACAULE (kô-le) adj. (du gr. a priv., et kaulos, 

tige). Se dit d'une plante qui n'a pas de tige apparente, 

comme le pissenlit, le plantain, etc. 

ACCABLANT (a-ka-blan), E adj. Difficile à supporter, 

qui accable : poids accablant; chaleur accablante. 

Fig. : chagrin accablant. 

ACCABLEMENT [a-ka-b le-man) n. m. Prostration 

phvsique ou morale. Extrême abattement. 

ACCABLER (a-ka-blé) v. a. (du gr. a priv., et 

katabolè, catapulte). Faire succomber sous le poids. 

Fig. Surcharger : accabler de travail. Combler : 

accabler d'honneurs. 

ACCALMIE(a-kal-m{) ou plus rarem.ACCALMÉE 

ia-kal-mé) n. f. Mar. Calme momentané du vent et de 

la mer. Fig. Temps de repos momentané, après une 

période d'activité ou d'agitation. 

ACCAPAREMENT [a-ka, man) n. m. Action 

d'accaparer. — L'accaparement est puni comme un 

crime commercial ; il consiste à retirer de la circulation 

une forte quantité de marchandises de même 

espèce, afin d'en avoir le monopole et de pouvoir, 

sans concurrence, déterminer la hausse ou la baisse 

des pris. 

ACCAPARER (ré) v. a. (ital. accapparrare). 

Amasser une denrée quelconque en grande quantité 

pour en produire la rareté et la revendre fort cher. 

Fig. Prendre pour soi au détriment des autres. 

Accaparer quelqu'un, l'attirer _sans cesse près de soi. 

ACCAPAREUR, EUSE (a-ka, euze) n. Celui, celle 

qui accapare : accapareur de denrées, de faveurs. 

ACCASTILLAGE (a-kas-ti, Il mil.) n. m. Partie 

du vaisseau qui est hors de Teau. 

ACCASTILLER (a-kas-ti, Il mil., è) v. a. Garnir 

un navire de son accastillage. 

ACCÉDER (aksé-dé) v. n. (du lat. accedere, s'approcher. 

— Se conj. comme accélérer.) Avoir accès 

dans un lieu, arriver, parvenir. Adhérer, consentir, 

acquiescer. ANT. Rejeter, refuser. 

ACCELERANDO iaksé-lé) adv. Terme de musique 

italien, indiquant qu'il faut presser le mouvement 

d'un morceau.

ACC —8— ACC 

ACCÉLÉRATEUR, TRICE lak-sé) adj. Qui accélère, 

précipite : la force accélératrice. N. m. Mécanisme 

permettant d'accélérer là vitesse d'un moteur. 

ACCÉLÉRATION [ah-sé, si-on) n. f. Augmentation 

de vitesse qu'acquiert un corps en mouvement : 

accélération du pouls. Prompte exécution : accélération 

des travaux. ANT. Ralentissement. 

ACCÉLÉRER (ak-sé-lé-ré) v. a. (Prend un é ouvert 

devant une syllabe muette : j'accélère ; excepté 

au fut. et au cond., où il conserve Te fermé : j'accélérerai, 

nous accélérerions.) Hâter, presser, activer: 

accélérer le pas. ANT. Ralentir, modérer. 

ACCENSE (ak-san-se) ou ACENSE n. m. (lat. accensus). 

Chez les Romains, citoyen qui, d'après la 

constitutionde Servius Tullius. n'atteignait pas les 

cens de la dernière classe. Appariteur attaché à la 

personne des magistrats. 

ACCENSER (ak-san-se) ou ACENSER v. a. Dr. 

anc. Donner, prendre à cens une' propriété. 

ACCENT (aÂ:-san)n. m. (préf. ad, et lat. cantus, 

chant). Elévation ou abaissement de la voix sur 

certaines syllabes : accent oratoire. Prononciation 

particulière : accent gascon. Expression de la voix : 

accent plaintif. Signe qui se met sur une voyelle : 

il y a trois accents en français : l'accent aigu {"). 

qui se met sur la plupart des é fermés : bonté, café ; 

L'accent grave { * ), qui se met sur les è ouverts : père, 

mère, sur où (adv.), à (prép.), holà, déjà, etc.; et 

l'accent circonflexe ( * ), qui se met sur les voyelles 

longues : pâte, fête, gite, cote, flâte. Fig. Intensité 

de touche dans la peinture. 

ACCENTEUR (ak-san) n. m. Genre d'oiseaux passereaux, 

qui vivent surtout dans les montagnes. 

ACCENTUABLE {ak-san} adj. Qui peut être accentué 

: mot accentuable ; syllabe accentuable. 

ACCENTUATION (ak-san. si-on) n. f. Manière 

d'accentuer, de prononcer, en parlant ou en écrivant : 

accentuation vicieuse ; faute d'accentuation. 

ACCENTUER (ak-san-tu-e') v. a. Marquer d'un 

accent : accentuer les voyelles. Prononcer selon les 

règles de l'accent tonique : bien accentuer en parlant. 

Exprimer avec force : accentuer un passage. 

ACCEPTABILITÉ (ak-sèp) n. f. Qualité de ce qui 

est acceptable : l'acceptabilité d'une proposition. 

ACCEPTABLE ;ak-sèpj adj. Qui peut ou doit être 

accepté : offres acceptables. 

ACCEPTANT iak-sèp-tan), E n. et adj. Qui accepte, 

qui donne un consentement par lequel une 

convention devient valable. 

ACCEPTATION* iak-sép-(a-si-on) n. f. Action d'accepter, 

de recevoir : acceptation d'une donation. Promesse 

de payer : acceptation d'une lettre de change. 

ANT. Refus. 

ACCEPTER, (ak-sèp-té) v. a. (lat. acceptare). 

Agréer ce qui est offert : accepter un don. Se montrer 

prêt à : accepter la bataille. Accepter une lettre 

de change, s'engager à payer à l'échéance. ANT. 

Refuser. 

ACCEPTEUR, (ak-sèp) n. m. Celui qui s'engage à 

payer une lettre de change. (On dit plutôt TIRÉ.) 

ACCEPTION (ak-sèp-si-on) n. f. (lat. aceeptio). 

Egard, préférence. Action de faire entrer en ligne de 

compte la qualité d'une personne, d'une chose : 

rendre ta justice sans acception de personne. Grain. 

Sens dans lequel un mot est employé : acception 

propre; acception figurée. Ex.: la eha leur (acception 

propre) du feu; la chaleur (acception figurée) du 

discours. 

ACCÈS {ak~sê) n. m. (lat. accesms). Abord, entrée 

: la barre de l'Adour rend difficile l'accès du 

port de Bayonne. Fig. : l'accès de la vérité. Attaque 

d'un mal :' accès de fièvre. Mouvement intérieur et 

passager : accès de colère. 

ACCESSIBILITÉ {ak-sè-si) n. f. Facilité d'ar 

river à. 

ACCESSIBLE (ak-sè-si-bie) adj. Abordable, dont 

on peut approcher : les mers polaires ne sont ]>as 

accessibles ; prince accessible a tout le monde. Où 

Ton peut atteindre : emploi accessible. ANT. Inaccessible. 

ACCESSION [ah-sè-si-on) n. f. Action d'arriverà: 

accession au pouvoir. Action de s'ajouter à: accession 

de la Corse à la France. Action d'adhérer avec 

d'autres : accession d'unpuys à un traité. 

ACCESSIT (ak-sè-siV) n. m. (m. lat. qui signif. il 

s'est approché). Distinction accordée à ceux qui ont 

le plus approché du prix. PI. des accessits. 

ACCESSOIRE (ak-sè-soi-re) adj. Qui accompagne 

une chose principale : clause accessoire. N. m. : /'accessoire 

suit le principal. ANT. Essentiel, principal. 

ACCESSOIREMENT [ak - se - soi - re- man) adv. 

D'une manière accessoire. 

ACCIDENT [ak-si-dan) n. m. (du lat. accidens, qui 

arrive). Evénement fortuit, ordinairement fâcheux. 

Malheur, revers. Accident de terrain, mouvement 

du sol qui s'abaisse et s'élève irrégulièrement. Mus. 

Se dit des signes qui servent à altérer les notes : il 

y a trois accidents : le dièse, le bémol et le bécarre. 

Philos. Ce qui modifie passagèrement l'être. Par 

accident loc. adv. Par hasard: beaucoup de découvertes 

n'ont eu lieu que par accident. 

ACCIDENTALISER [ak-si-da, se) v. a. Rendre 

accidentel. Abandonner aux hasards de l'accident. 

ACCIDENTALITÉ {ak-si-dan} n. f. Etat, qualité 

de ce qui est accidentel. 

ACCIDENTÉ, E [ak-si-dan) adj. Varié dans ses 

aspects, mouvementé : terrain accidenté. Fig. Agité : 

vie accidentée. Inégal : st?/le accidenté. 

ACCIDENTEL, ELLE [ak-si-dan-tel, è-le) adj. 

Qui arrive par hasard', qui n'est pas prévu : mort 

accidentelle. Mus. Signe accidentel, dièse, bémol ou 

bécarre qui, n'étant pas à la clef, se trouve dans le 

cours du morceau. Lignes accidentelles. V. SUPPLÉ 

MENTAIRES. 

ACCIDENTELLEMENT (ak- si- dan - tè-le-man) 

adv. Par accident, par hasard : les Islandais découvrirent 

accidentellement l'Amérique du Nord. 

ACCIDENTER (ak-si-dan-të) v. a. Rendre un pays, 

un terrain inégal. Fig. : accidenter son style, lui 

donner une forme variée. 

ACCIPITHE (ak-si) n. m. (lat. accipiter). Nom 

collectif des oiseaux de proie. Syn. de RAPACE. 

ACCISE âk-si-se) n. f. Impôt indirect sur les objets 

de consommation, principalement en Angleterre. 

ACCLAMATEUR (a-kla) n. m. Celui quiacclame. 

ACCLAMATIF ia-kla-ma-tif), IVE adj. Qui est 

accompagné ou exprimé par des acclamations : vote 

acclamatif. 

ACCLAMATION (a-kla-ma-si-on) n. f. (lat. acclamatio). 

Cri de joie, d'admiration, d'enthousiasme 

d'une assemblée, d'une multitude: les rois francs 

étaient élevés sur le pavois aux acclamations de la 

foule. Par acclamation loc. adv. Tout d'une voix 

et sans recourir au scrutin : loi votée par acclamation. 

ANT. Huée. 

ACCLAMER (a-kla-mé) v. a. (préf. ad, et lat. clamare, 

crier). Saluer par des acclamations : acclamer 

un orateur. Nommer sans recourir au vote : on acclama 

Charlemagne empereur d'Occident. ANT. Huer* 

ACCLIMATABLE f a-kli) adj. Qui peut être acclimaté. 

ACCLIMATATION [a-kli, si-on) n. f. Action d'acclimater 

: jardin d'acclimatation. 

ACCLIMATEMENT [a-kli, man) n. m. Etat de 

ce qui est acclimaté. 

ACCLIMATER [a-kli-ma-te) v. a. Accoutumer 

à un nouveau climat : acclimater une plante. S'acclimater 

v.pr. S'habituer à vivre dans un lieu. Se dit 

aussi des choses : cet usage s'est acclimaté en France. 

ACCLIMATEUR(a-kli) n. m. Celui qui acclimate : 

Jean Nicot fut l'acclimateur du tabac en France. 

ACCOINÇON (a-koin) n. m. Partie de charpente 

ajoutée à uiï toit pour rendre sa pente régulière, 

ACCOINTANCE (a-koin) n. f. Rapport, fréquentation 

: accointance compromettante. 

ACCOINTER (S') [sa-koin-té] v. pr. Se lier intimement 

avec quelqu'un. 

ACCOISEMENT (a-koi-se-man) n. m. Apaisement 

: raccoisemmt des flots. (Vx.) 

ACCOLADE (a-ho) n. f. (rad. accoler). Embrassement 

: donner Vaccolade. Petit coup du \ 

plat d'une épée, donné sur l'épaule d'un che- / 

valier au moment de sa récpption. Trait de l 

plume pour réunir plusieurs articles en un seul. } 

ACCOLABER ia-ko-la-dè) v. a. Réunir par une 

accolade. S'accolader v. pr. Se donner mutuellement 

l'accolade. 

ACCOi.AGE [a-ho) n. m. Action de fixer les sarmenit; 

ou les rameaux à des espaliers.

ACC — 

ACCOLEMENT (a-ko-le-man) n. m. Action de 

joindre, de réunir. 

ACCOLER (a-ko-lé) v. a. (préf. ad, et iat. cnllum, 

cou). Jeter les bras autour du cou de quelqu'un pour 

l'embrasser. Paire figurer ensemble: accoler deux 

noms. Accoler la vigne, la lier à î'échalas. 

ACCOLURE (a-fco) n. f. Lien qui sert à fixer la 

vigne. Assemblage de bûches flottées. 

ACCOMBANT (ak-kon-ban), E adj. Se dit d'une 

partie de la plante qui est couchée sur une autre. 

ACCOMMODABLE {a-ko-mo) adj. Qui se peut accommoder 

: une querelle accommodable. 

ACCOMMODAGE [a-ko-mo) n. m. Apprêt des 

aliments. 

ACCOMMODANT (a-ko-mo-dan).E adj. Complaisant, 

traitable, d'un commerce facile : homme accommodant. 

ACCOMMODATEUR (a-ko-mo adj. m. Qui se rapporte 

à l'accommodation : muscles accommodateurs. 

ACCOMMODATION (a-ko-mo-da-si-on) n.f.Action 

d'accommoder: accommodation d'un local. Accommodation 

de l'œil, changement qui s'opère dans l'œil, 

surtout dans la courbure du cristallin, pour rendre 

la vision distincte à des distances différentes. 

ACCOMMODEMENT (a-ko-mo-de-man) n. m. Arrangement. 

Accord d'un différend : un mauvais 

accommodement vaut mieux qu'un bon procès. 

ACCOMMODER (a-ko-mo-dë) v. a. Rendre commode, 

propre à. Concilier : accommoder une affaire 

à l'amiable. Apprêter : accommoder de la viamie, du 

poisson. Convenir : cette maison m'accommode. S'accommoder 

v. pr. Etre content, satisfait : le philosophe 

s'accommode de tout. 

ACCOMPAGNATEUR, TRICE ( a-kon-pa-gna^ 

n. Qui accompagne avec la voix ou avec quelque instrument 

la partie principale d'un morceau de musique. 

ACCOMPAGNEMENT (a-kon -pa-gne-man) n. 

m. Action d'accompagner.' Accessoire destiné à 

compléter certaines choses ; cette chambre manque 

des accompagnements nécessaires. .Mus. Accord d'ins-' 

truments qui accompagnent la voix, une mélodie, etc. 

ACCOMPAGNER |a-kon-pa-gné) v. a. Aller de 

compagnie avec quelqu'un. Escorter : accompagner 

un convoi. S'ajouter à une chose de manière à la 

faire valoir. Mus. Soutenir le chant au moyen d'un 

accompagnement. 

ACCOMPLI, E 'a-kony adj. Achevé, révolu, réalisé 

: vœu accompli; vingt ans accomplis. Parfait 

dans son genre : mérite accompli. 

ACCOMPLIR (a-kon) v. a. (préf. ad. et lat. complere, 

remplir). Achever, remplir : accomplir un devoir. 

Exécuter, réaliser : accomplir un projet, 

ACCOMPLISSEMENT {a-kon-pli-se-man) n. m. 

Achèvement. Réalisation. 

ACCORAGE [a-ko) n. m. Action de placer des 

accores. 

ACCORD (a-kor) n. m. fde accorder). Conformité 

de sentiments, bonne intelligence. Harmonie : accord 

entre le geste et les paroles. Grain. Rapport des 

mots, concordance. Mus. Union 

de sons formant harmonie : 

accord parfait. D'accord loc. 

adv. J'y consens, j'en conviens. 

ANT. Désaccord. 

ACCOKDABLE (a-kor) adj. 

icord pariait. 

Qui peut être accordé : grâce accordable. Que l'on 

peut mettre d'accord : plaideurs accordables. 

ACCORDAGE (a-kor) ouACCORDEMENT(a-kûrde-man) 

n. m. Action daccorder 

un instrument à 

cordes : l'accordage d'un 

piano. 

A CCORD AILLE S (a-ko rda. 

Il mil.) n. f. pi. Fiançailles. 

(Ne s'empl. pas au 

sing. — On dit aussi AC 

CORDS.) 

ACCORDANT (a-kordan), 

E adj. Qui s'accorde 

bien. Mus. Consonant. 

ACCORDÉ, E {a-kor) 

n. Fiancé, fiancée. 

ACCORDÉON ! a-kor) Accordéon. 

n. m. Instrument de musique, composé de languettes 

de métal qui sont mises en vibration par un soufflet. 

— ACC 

ACCORDÉONISTE (a-kor, nis-'te) n. Personne 

qui joue de l'accordéon. 

ACCORDER (a-kor-de) v. a. (préf. ad. et lat. cor, 

cordis, cœur). Mettre d'accord : accorder deux adversaires. 

Concéder, octroyer : accorder du temps, 

une grâce. Consentir à admettre : accorder une proposition. 

Gram. Mettre les mots en concordance : 

on accorde le verbe avec son sujet. Mus. Mettre d'accord 

la voix avec un instrument, les cordes d'un 

instrument, les instruments entre eux, etc. S'accorder 

v. pr. Etre d'accord : deux 1 scélérats ne s'accordent 

que pour faire le mal. Grain. Etre en concordance 

: l'adjectif s'accorde avec le nom. ANT. 

Brouiller, ri'fnser. 

ACCORDEUR (a-ltor) n. m. Qui accorde les instruments 

de musique : accordeur de pianos. 

ACCORDOIR ;a-kor) n. m. Outil pour accorder 

les instruments de musique 

(pianos, orgues, etc.). 

ACCORE (a-ko-re) adj. 

(de Tangl. score). Se dit Accordoir. 

d'une côte coupée verticalement 

à la surface de la mer. N. m. Mar, Pièce 

de bois servant délai. 

ACCORER {a-ko-ré) v. a. Maintenir par des accores 

: accorer un navire. 

ACCORNÉ, E {a-kor) adj. Bios. Se dit des animaux 

représentés avec des cornes d'un émail particulier. 

ACCORT (a-kor), Eadj. (de TitaLaccorto, avisé}.Civil, 

complaisant, engageant -.femme douce et accorte. 

ACCORTEMENT (a-kor-te-man) adv. Adroitement, 

gracieusement. 

ACCORTISE ia-kor-ti-ze) n. f. Humeur accorte. 

ACCOSTABLÈ (a-kos-ta-ble) adj. Facile à aborder 

: bâtiment, plage accostable. 

ACCOSTAGE ia-kos-ta-je) n. m. Action d'accoster 

; par g7-os temps, les accostages sont difficiles. 

ACCOSTER {a-kos-té) v. a. (préf. ad, et lat. costa, 

côte). Aborder quelqu'un pour lui parler : Vitry 

accosta Concini et te tua d'un coup de pistolet. 

Mar. S'approcher aussi près que possible : accoster 

un vaisseau, une terre, un quai. 

ACCOTEMENT {a-ko-te-man) n. m. P. et eh. Espace 

compris entre la chaussée et le fossé, le ruisseau 

et la maison. 

ACCOTER (a-ko-té) v. a. Appuyer d'un côté. 

S'accoter v. pr. S'appuyer : s'accoter contre un mur. 

ACCOTOIR (a-ko) n."m. Appui pour s'accoter. 

ACCOUARDIR [a-kou) v. a. Rendre couard. S*accouardir 

v. pr. Devenir couard. 

ACCOUCHÉE (a-kou) n. f. Femme qui vient de 

mettre un enfant au monde. 

ACCOUCHEMENT (a-kou-che-man) n. m. Action 

d'accoucher. 

ACCOUCHER (a-kou-ché) v. n. Enfanter. Fig. Se 

dit des productions de l'esprit : accoucher d'un bon 

mot. V. a. Faire un accouchement : accoucher une 

femme. 

ACCOUCHEUR, EUSE (a-kou, eu-ze) n. Dont la 

profession est de faire des accouchements. Adj. : 

médecin accoucheur. 

ACCOUDEMENT (a-kou-de-man) n. m. Action de 

s'appuyer sur le coude. Rapprochement des fantassins 

qui. dans le rang, sont placés coude à coude. 

ACCOUDER (S') [sa-kou-dé) v. pr. S'appuyer du 

coude, sur le coude. Se placer coude à coude. 

ACCOUDOIR (a-kou) n. m. Appui pour s'accouder. 

ACCOUER (a-kou-ê) v. a. (préf. ad, et queue). Attacher 

des chevaux l'un à la queue de l'autre, de manière 

qu'ils marchent à la file. 

ACCOUPLE (a-kou-ple) n. f. Lien avec lequel on 

accouple les chiens de chasse. 

ACCOUPLEMENT (a-kou-ple-man) n. m. Action 

d'accoupler. Assemblage d'animaux par couple. 

ACCOUPLER (a-kou-plé)v. a. Joindre deux choses 

ensemble, mettre deux à deux : accoupler des bœufs. 

Unir charnellement. Grouper ensemble plusieurs 

générateurs d'électricité : accoupler des piles. Fig. : 

accoupler deux mots eontradi&toires. S'accoupler 

v. pr. Former un couple. S'unir pour la génération, 

en parlant des animaux. 

ACCOURCI ia-kour) n. m. Réduction d'un ouvrage 

: un accourci de la Vie des saints.

ACC — 10 — ÂCC 

ACCOURClE -a-kour-sî) n. f. Pop. Chemin plus 

court qu'un autre. 

AC'COURCIR .a-kour-sir) v. a. Rendre plus court, 

raccourcir. ANT. Allonger. 

ACCOURC'issEMENT (a-kour-si-se-man) n. m. 

Diminution de longueur, de durée. 

ACCOURIR ia-kou) v. n. (préf. ad, etlat. currere, 

courir. — Se conj. comme courir. Prend avoir ou 

' être, selon que Ton veut exprimer l'action ou l'état.) 

Venir à la hâte : à Marengo, Desaix accourut au 

bruit du canon. 

ACCOURSE (a-kour-se) n. f. Galerie extérieure 

par laquelle on communique dans les appartements. 

ACCOUTREMENT (a-kou-tre-man) n. m. Habillement 

bizarre, ridicule. 

ACCOUTRER (a-kou-tré) v. a. Habiller ridiculement. 

Chez le tireur d'or, serrer, polir le trou de 

la filière. S'accoutrer v. pr. S'habiller, se parer 

d'une manière grotesque. 

ACCOUTREUH, ELSE (a-kou, eu-zë) n. Chez le 

tireur d'or, personne qui resserre et polit le trou de 

la filière. 

ACCOUTUMANCE (a-kou) n. f. Habitude. 

ACCOUTUMÉ, E (a-kou) adj. Ordinaire, habituel. 

A l'accoutumée loc. adv. Comme à l'ordinaire. 

ACCOUTUMER (a-kou-tu-mé) v. a. Faire prendre 

une habitude : accoutumons les enfants au travail. 

V. n. Avoir coutume (seulem. aux temps composés) ; 

j'avais accoutumé d'aller, de faire. S'accoutumer 

v. pr. S'habituer. 

ACCOUVAGE (a-kou) n. m. Industrie qui consiste 

à faire éclore, en général au moyen de couveuses 

artificielles, les œufs des oiseaux de basse-cour. 

ACCOUVEH (a-kou-vé) v. a. Préparer un nid avec 

des œufs, pour qu'un oiseau couve : aecouver une 

poule. V. n. Couver : poule qui accouve. S'accouver 

v. pr, Commencer à couver : p ou les qui s'accouvent. 

ACCOUYEUR, Et'SE (a-kou, eu-ze) n. Personne 

qui pratique Taccouvage. 

ACCRÉDITER (a-kré-di-lé) v. a. Mettre en crédit, 

inspirer la confiance : sa loyauté l'a accrédité. Faire 

croire à : accréditer un bruit. Accréditer un ambassadeur, 

lui donner des lettres de créance. S'accréditer 

v. pr. Gagner en réputation, en crédit. Se 

propager : cette nouvelle s'accrédite. ANT. Discréditer. 

ACCRÉDITEUR (a-kré) n. m. Celui qui met ujas 

personne ou une chose en crédit. 

ACCRESCENT (a-krès-san), E adj. Se dit des 

parties de la fleur autres que l'ovaire, qui continuent 

à s'accroître après la fécondité jusqu'à la maturité. 

ACCROC! (a-kro) n. m. (de accrocher). Déchirure. 

Fig. Difficulté : il est survenu un accroc dans celte 

affaire. Tache : avoir un accroc à sa réputation. 

ACCROCHAGE (a-kro) n. m. Action d'accrocher. 

Résultat de cette action : l'accrochage d'un tableau. 

ACCROCHE-CŒUR (a-kro-che-keur) n.m. invar. 

Petite boucle de cheveux aplatie sur la tempe. 

ACCROCHEMENT (a-kro-che-man) n. m. Action 

d'accrocher, de s'accrocher : l'accro- , 

chement de deux voitures. /^\ 

ACCROCHE-PLAT (a-kro-che- / 

pla) n. m. invar. Support destiné à / 

accrocher à plat, sur les murs, des / 

porcelaines, des faïences, etc. i 

ACCROCHER (a-kro-ché) v. a. (de : 

à, et crochet). Suspendre à un crochet 

: accrocher un tableau. Retarder, 

an-êter, heurter : accrocher une 

voiture. Fig. : c'est une affaire accrochée. 

Obtenir par ruse : accrocher Accroche-plat 

une place. S'accrocher v. pr. Etre 

retenu par quelque chose : s'accrocher aux brandies. 

Importuner vivement : s'accrocher à quelqu'un. 

ANT. Décrocher. 

ACCROCHEUR [a-kro) n. m. Celui qui accroche. 

Fam. Qui obtient quelque chose par adresse. 

ACCROIRE [a-kroi-re] (faire) v. a. Faire croire 

ce qui n'est pas. En faire accroire à quelqu'un, lui 

en imposer. S'en faire accroire, présumer trop de 

soi-même. 

ACCROISSEMENT (a-kroi-se-man) n. m. Action 

de croître, de pousser : Vaccroissement d'une plante. 

Augmentation : accroissement de fortune. 

ACCROÎTRE (a-kroî-tre) v, a. (Se conj. comme 

croître, mais le part. pass. accru ne prend pas d'accent 

circonflexe.) Augmenter, rendre plus grand, au 

prop. et au fig. : accroître sa fortune. Tout accroît 

mes ennuis. Y. n. et S'accroître v. pr. Aller en 

augmentant : son bien accroît, s'accroît tous les 

jours. ANT. Amoindrir, diminuer. 

ACCROUPETONNER (S') [sa-krou-pe-to-nè] v. pr. 

S'accroupir. 

ACCROUPI, E (a-krou) adj. Assis sur ses talons. 

ACCROUPIR (S*) [sa~krou_ v. pr. (de à, et croupe). 

S'asseoir sur ses talons, se baisser : le chameau s'accroupit 

pour se laisser charger. 

ACCROUPISSEMENT (a-krou-pi-se-man) n. m. 

Position d'une personne ou d'un animal accroupis. 

ACCRU 'a km.n.m.Rejetonproduitpar les racines. 

ACCRUE [a-krâj n. f. Augmentation d'un terrain 

par la retraite des 

eaux, d'une forêt 

par l'extension de 

ses racines sur le 

terrain voisin. 

ACC'UBITUM 

\ak-ku-bi-tom — | 

mot lat.) ou AC- 

CUBITOIRE a 

ku) n. m. Sofa 

destiné à un convive, dans les festins romains. 

ACCUEIL (a-keu, 1 mil.) n. m. Réception, bonne 

ou mauvaise. Faire accueil, bien recevoir. 

ACCUEILLANT (a-keu, Il mil., an), E adj. Qui 

fait bon accueil. 

ACCUEILLIR \a-keu, Il mil.) v. a. (préf. ad. et 

cueillir. — Se conj. comme cueillir.} Recevoir quelqu'un 

bien ou mal. Agréer: accueillirune demande. 

AXT. RepouSser. 

ACCUL (a-kut'j n. m. Le fait d'être acculé. Lieu 

sans issue, impasse. 

ACCULEMENT [a-ku-le-man] n. m. Etat de ce qui 

est acculé. Action d'acculer. 

ACCILER [a-ku-lé) v. a. Pousser dans un endroit 

ou Ton ne puisse plus reculer. Fig. Meure dans l'impossibilité 

de répondre, d'agir : 

cet argument l'accula. V. n. En 

parlant d'un navire, pencher 

de manière que l'arrière baisse, 

S s acculer v. pr. S'adosser : il 

s'accula contre un mur. 

ACCUMULATEUR, TRICE 

a-ku\ adj. et n. Qui accumule : 

un accumulateur d'écus. N. m. 

Appareil électrique, emmagasinant 

l'énergie et capable, à un _,, 

moment donné, de restituer I : 

cette énergie sous forme de cou- I ' 

rant. — L'accumulateur A est fi; 

chargé à l'aide de piles B. Il *J 

suffit de relier les pôles positif 

et négatif P, N, par un fil conducteur, 

pour obtenir un cou 

Accumulateur. 

rant dans ce dernier, les piles ayant été détachées 

et une pesée étant faite sur le bouton 0. 

ACCUMULATION (a-ku, si-on) n. f. Entassement, 

amas, amoncellement : accumulation de richesses. 

ACCUMULER fa-ku-mu-le'; v. a. Entasser et 

mettre l'un sur l'autre. Amasser, amonceler, rassembler 

: accumuler des trésors, des preuves. ANT. 

Disperser, dépenser. 

ACCUSABLE (a-ku~za-ble) adj. Qui peut être 

accusé. 

ACCUSATEUR, TRICE (a-kit-za) n. et adj. Qui 

accuse quelqu'un. Accusateur public, magistrat 

qui, pendant la Révolution, était chargé du ministère 

public près d'un tribunal criminel : l'accusateur 

Fouquier-Tinville est resté célèbre. 

ACCUSATIF, IYE {a-ku-za) adj. Qui concerne 

l'accusatif: forme accusative. N. m. Cas des déclinaisons 

grecque, latine, etc., qui indique le complément 

direct. 

ACCUSATION (a-ku-za-si-on) n. f. Action de déférer 

en justice comme coupable ; de signaler comme 

répréhensible. Imputation, reproche. Acte d'accusation, 

exposé des faits imputés à un accusé par le 

ministère public. 

ACCUSATOIRE (a~ku-za) adj. Qui motive une 

accusation, qui s'y rapporte.

ACC — 11 — ACH 

ACCUSE (a-ku-zé), E n. Personne à qui Ton impute 

une infraction pénale. Plus spécialement, personne 

traduite, pour crime, devant la cour d'assises : acquitter 

un accusé. Accusé de réception, avis donné 

qu'on a reçu une chose. 

ACCUSER (a-ku-zé) v. a. (lat. accusare). Imputer 

une faute, un délit à quelqu'un : accuser de lâcheté. 

Révéler, avouer : accuser ses péchés, son âge. Servir 

d'indice : les apparences nous accusent. Fig. Indiquer 

: cette action accuse de la folie. B.-arts. Faire 

ressortir certaines parties du corps cachées sous ce 

qui les couvre : accuser les muscles sous la peau. 

Corn. Accuser réception, donner avis qu'on a reçu 

une chose. S'accuser v. pr. Se reconnaître, s'avouer 

coupable. ANT. Disculper, justifier, excuser. 

ACENSE, ACENSER. V. ACCENSE-, ACCENsER. 

ACÉPHALE adj. Caractérisé par l'acéphalie : les 

huîtres sont acéphales. (On dit aussi ACEPHALIEN, 

ENNE.) N. m. pi. V. LAMELLIBRANCHES. 

ACÉPHALIE (H) n. f. (du gr. a priv., et kephalê, 

tête;. Absence de tète. 

ACÉPRALOPODE adj. et n. m. (de acéphale, et 

du gr. pous, podos, pied). Se dit d'un monstre sans 

tête ni pieds. 

ACER AGE n. m. Action d'acérer un outil en y soudant 

de l'acier pour le rendre plus dur, plus résistant. 

ACÉRAIN, Erin.é-ne; adj. Qui tient de la nature 

de l'acier : fer acérain. 

ACERBE isèr-be) adj. lat.acerèus'.D'un goûtàpre : 

fruits acerbes. Fig. Sévère, mordant : langage acerbe. 

ACERBITÉ [sèr'j n. f. Apreté. Fig. Sévérité. 

ACERE (du gr. a priv., et keras, corne) adj. 

et n. m. Ehtom. Privé de cornes, de tentacules, 

d'antennes. 

ACÉRÉ, E adj. Qui est garni d'acier : outil acéré- 

Tranchant, aigu : lame acérée. Fig. Mordant, caustique 

: les traits acérés de la calomnie. 

ACÉRER {ré) v. a. (de acier.— Se conj. comme accélérer.) 

Souder de l'acier à du fer : acérer un sabre. 

Fig. Rendre piquant, mordant : acérer son style. 

ACÉRLNÉES (né) ou ACÉRACËES (ra-sé) n. f. pi/ 

Bot. Tribu de la famille des sapindacées, ayant pour 

type l'érable. S. une acérinée ou acéracée. 

ACÉRURE n. f. Morceau d'acier, destiné à être 

soudé à une pièce que Ton veut acérer. 

ACESCENSE (sès-san-se) n. f. Etat de ce qui est 

acescent : vin tournant à l'acescence. 

ACESCENT (sès-san), E adj. (lat. acescens). Qui 

commence à devenir acide : liqueur acescente. 

ACÉTABULE n. m. (du lat. acetabulum, vase'. 

A?iat. Cavité articulaire qui reçoit la tête d'un os. 

Zool. Excavation d'une coquille dans laquelle l'animal 

est fixé. Cavité où s'insère la patte de derrière 

des insectes. 

ACÉTAMXDE n. f. Corps obtenu par l'action de 

l'ammoniaque sur Téther acétique. 

ACÉTATE n. m. Chim. Sel dérivant de l'acide 

acétique : acétate de plomb, de cuivre, de fer. etc. 

ACÉTEUX, ElfSE (leû, eu-se) adj. Qui a le goût 

du vinaigre. 

ACÉTIFICATION (si-on) n. f. Action d'acétifîer. 

ACÉTIF1EK (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) 

Chim. Convertir' en vinaigre, en acide acétique : 

acétifier du vin. 

ACÉTIMÈTREou ACÉTOMÈTREn. m. Instrument 

pour apprécier le degré de concentration d'un 

vinaigre. 

ACÉTIMÉTRIE ou ACÉTOMÉTRIE [tri) n. f. 

Appréciation du degré de concentration du vinaigre. 

ACÉTIQUE adj. (du lat. aceturn, vinaigre). Se dit 

de l'acide (C*H*O a ) auquel le vinaigre doit sa saveur 

et des composés qui en dérivent. Fermentation acétique, 

fermentation qui donne naissance au vinaigre, 

à l'acide acétique. 

ACÉTOL n. m. Pharm. Vinaigre médical, préparé 

par distillation. Acétol normal, aldéhyde acétique 

ou vinaigre. 

ACÉTOMEL (mèl) n. m. Sirop de vinaigre miellé. 

ACÉTONE n. f. Liquide incolore, d'odeur éthérée, 

volatil, inflammable, qui se forme lorsqu'on distille 

un acétate. 

ACÉTOSELLE (zb-le) n. f. Nom vulgaire de 

Toxalide. 

ACÉTYLÈNE n. m. Gaz hydrocarboné (C*H S ), 

que Ton obtient en traitant le carbure de calcium 

par Teau. — L'acétylène donne une flamme blanche 

très éclairante, mais son emploi exige de grandes 

précautions : il peut, comme )e gaz, produire Tasphyxie 

; son mélauge avec l'air est détonant. Sa présence 

se décèle par une odeur d'ail. En mélange avec 

l'oxygène (chalumeau oxyacèty Unique), il est utilisé 

pour la soudure autogène et pour couper les métaux. 

ACILAINE (kè-ne) n. m. V. AKÈNE. 

ACHALANDAGE n. m. Action d'achalander. 

Clientèle d'un marchand. 

ACHALANDÉ, E adj. Qui a beaucoup de chalands, 

d'acheteurs ; boutique bien achalandée. 

ACHALANDEK (dé) v. a. (de ù, et chaland). Attirer, 

faire venir des clients : propreté et confort achalandent 

un hôtel. 

ACHARNÉ, E adj. Attaché furieusement à sa 

proie, à une chose quelconque : ennemi, joueur acharné. 

Qui dénote de l'acharnement : combat acharné. 

ACHARNEMENT (man) n. m. Animation furieuse 

; ardeur opiniâtre. Action de s'acharner. Fig. 

Animosité: acharnement de deux plaideurs. 

ACHARNER (né) v. a. (de à, et chair). Exciter, 

animer : acharner des chiens. Garnir de chair : 

adiarner le leurre. S'acharner v. pr. S'attacher avec 

passion : s'achaimerflu jeu. 

ACHAT (cha) n. m. Acquisition à pris d'argent ; 

emplette. ANT. Vente. 

ACHE n. f. (lat. apium). Genre de plantes ombellifères, 

comprenant plusieurs espèces, entre autres 

le céleri. 

ACHEMINEMENT (man) n. m. Marche en avant, 

progrès. Avancement par degrés vers un but. 

ACHEMINER (né) v. a. Diriger vers un lieu, vers 

un but. S'acheminer v. pr. Se diriger vers. 

ACHETABLE adj. Qui peut être acheté. 

ACHETER (té) v. a. (du lat. pop. accaptare. — 

Prend un è ouvert devant une syllabe muette : 

j'achète, il achètera.) Acquérir à prix d'argent. Fig. 

Obtenir au moyen d'autre chose : acheter de son 

sang. ANT. Vendre. 

ACHETEUR, EUSE (eu-ze) n. Celui, celle qui 

achète. ANT. Vendeur. 

ACHEULÉEN, ENNE (lé-in, è-ne) adj. Qui se 

rapporte aux restes préhistoriques trouvés à Saint- 

Acheul (Somme) : Vhomme aeheuléen. 

ACHEVAGEn. m. Action d'achever. Dernière façon 

donnée à un ouvrage : l'achevage d'une poterie, 

d'un moulage. 

ACHEVÉ, E adj. Accompli dans son genre : modèle 

achevé de toutes les vertus. 

ACHÈVEMENT (man) n. m. Action d'achever. 

Etat de ce qui est achevé : l'achèvement d'une 

maison. 

ACHEVER (ué) v. a. (lat. ad, et capuf, chef. 

— Prend un è ouvert devant une syllabe muette : 

j'achève, il achèvera.) Terminer, finir une chose 

commencée ; rendre complet : travail achevé. Consommer 

: cette aventure acheva sa ruine. Par ezt. 

Perdre complètement. Tuer, donner le coup de 

grâce. ANT. Commencer. 

ACniLLÉE (ki-lè) n. f. Genre de plantes composées 

radiées, qui comprend la mille-feuille. 

ACHOPPEMENT (cho-pe-man) n. m. Obstacle, 

choc. Pierre d'achoppement, embarras, difficulté 

imprévue. Occasion de faillir : les élèves paresseux 

sont des pierres d'achoppement pour les élèves 

studieux. 

ACHOPPER (cho-pê) v. n. Heurter du pied contre 

un obstacle. Fig. Echouer devant une difficulté. 

ACHROMATINE (kro) n. f. Substance du noyau 

des cellules, qui ne prend pas les réactifs colorants. 

ACHROMATIQUE (kro) adj. (du gr. a priv., et 

khrôma, couleur). Qui laisse passer la lumière sans 

la décomposer en ses sept couleurs fondamentales. 

A CHROMAT! s ATI ON [kro, za-si-on) n. f. Action 

d'achromatiser : l'achromatisation d'un objectif. 

ACHROMATiSEU (kro, zé) v. a. Rendre achromatique. 

ACHROMATISME (kro-ma~tis-me) n. m. Destruction 

des colorations accompagnant l'image d'un

AOH — 12 — ACQ 

objet fournie par un prisme ou une lentille. Propriété 

des lunettes ou des verres achromatiques. 

ACHROMATOPE (Aro) adj. et n. Qui est atteint 

d'aehromatopsie. 

ACHROMATOPSSE (kro, top-sî) n. f. Affection 

de l'œil, empêchant de distinguer les couleurs. 

ACICULAïRE [U-re) adj. Min. Qui cristallise en 

fines aiguilles. Bot. Qui se termine en pointe. 

ACIDE adj. (du lat. acidus, aigre). Qui a une saveur 

aigre : fruit acide. ANT. DOUX, sucré. N. m. 

Chim. Composé hydrogéné qui possède la propriété 

de faire passer au rouge la teinture bleue de tournesol,,et 

qui peut former des sels par substitution 

d'un métal à l'hydrogène entrant dans sa composition. 

ACIDIFÈRE adj. Qui produit des acides. 

ACIDIFIABLE adj. Qui peut être converti en 

acide ; le bore, la soude sont acidifiables. 

ACIDIFIANT [fi-an), E adj. Qui a la propriété 

de convertir en acide. N. m. : l'oxygène est le grand 

acidifiant. 

ACIDIFICATION (si-on) n. f. Action de convertir 

ou de se convertir en acide. 

ACIDIFIER ifi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) 

Convertir en acide : acidifier du vin. S"»cidiQer 

v. pr. Devenir acide. 

ACIDIMÈTRE n. m. Instrument à l'aide duquel 

on évalue le degré de concentration d'un acide. 

ACIDIMÉTRIE iirî) n. f. Appréciation du degré 

de concentration d'un acide. 

ACIDITÉ n. f. Saveur acide : l'acidité du verjus. 

ACIDULE ou ACIDULÉ,E adj. Légèrement acide. 

ACIDULER (lé) v. a. Rendre légèrement aigre, 

piquant, acide : aciduler une tisane. 

ACIER (si-é) n. m. (du lat. acies, pointe). Fer combiné 

avec une faible quantité de carbone et que Ton 

peut rendre très dur par la trempe. Poétiq. Arme : 

un homicide acier. Fig. Jarret d'acier, jarret vigoureux. 

Cœur d'acier, cœur dur. homme inébranlable. 

— L'acier est plus léger, plus malléable et plus dur 

que le fer ; son grain est plus fin. 

ACIÉRAGE n. m. Opération qui consiste à donner 

à différents métaux la dureté de l'acier. 

ACIÉRATION (si-on) n. f. Action d'aciérer. 

ACIÉRER (re) v. a. (Se conj. comme accélérer.) 

Convertir du fer en acier : le carbone aciere te fer+ 

Souder de l'acier sur du. fer. 

ACIÉREUX, EUSE (reu, eu-ze) adj. Qui se rapporte 

à l'acier, qui en a les qualités : fer. aciéreux. 

ACIÉRIE (H) n. f. Usine où l'on fabrique l'acier. 

ACINÉSEE (zî) ou ACINÈSE n. f. Paralysie. 

ACINUS inuss) ou ACINE n. m. Cul-de-sac d'un 

canal glandulaire ou pulmonaire. 

ACLINIQUE adj. Se dit d'un lieu où l'inclinaison 

de l'aiguille aimantée est nulle. 

ACNÉ (ak-né: n. f. Maladie de la peau, caractérisée 

par des pustules peu étendues. 

* ACOLOGIE (ji)n.f. (gr. akos, remède, et logos, discours). 

Traité des movens thérapeutiques en général. 

ACOLOGIQU'E adj. Qui concerne l'acologie. 

ACOLYTAT (ta) m m. Le plus élevé des quatre 

ordres mineurs, dans la religion catholique. 

ACOLYTE n. m. (gr. akolouthos. 

serviteur). Clerc 

chargé dans l'église des bas 

offices. Par ext. Aide subalterne 

; compagnon. 

ACOMPTE (a-con-te) n. 

m. Payement partiel à valoir 

sur le montant d'une dette : 

donner des acomptes. Adverbialem., 

s'écrit en deux 

mots : il a reçu cent francs 

à compte. 

ACON ou ACCON {a-kon) 

n. m. Chaland à fond plat, 

pour le chargement des navires 

de commerce. Petit 

bateau plat en usage dans 

les mouïières. 

ACONIT (nif) n. m. Plan 

Acnnit. 

te vénéneuse, de la famille des renonculacêeg, à 

haute tige, aux feuilles d'un vert sombre, aux fleurs 

d'un bleu foncé. 

ACONITEVE n. f. Alcaloïde que Ton extrait de la 

racine d'aconit et que Ton utilise en médecine : 

l'aconitine est un poison violent. 

À-CONTRE loc. adv. Abattre à-contre, s'abattre 

du côté contraire à celui qui était prévu : un navire 

qui abat à-contre. 

ACOQUINANT \hi-nan), E adj. Qui attache, 

retient par l'habitude ; le coin du feu est acoquinant, 

ACOQUINER (ki-né) v. a. Retenir par l'habitude 

: ses dîners m'avaient acoquiné. S'acoquiner 

v. pr. S'adonner, s'attacher trop. (Se prend souvent 

en. mauv. part.) 

ACORE n. m. Genre d'aroïdées d'Europe, d'Asie 

et d'Amérique, appelées lis des marais. 

ACOTYLÉDONE ou ACOTYLÉDONÉ, E adj. 

(du gr. a priv., et kotulè, cavité). Bot Se dit des 

plantes qui n'ont point de cotylédons, 

telles que les champignons, les fougères, 

etc. N. f. pi. Classe de plantes 

qui possèdent ce caractère. Syn. de 

CRYPTOGAMES. 

A-COUP (kou) n. m. Mouvement 

brusque, ou temps d'arrêt subit : procéder 

par à-coups. 

ACOUSTIQUE (kous-ti-ke) adj. 

• du gi\akoustikos. relatif au son).Physiq. 

Relatif à la perception des sons : 

nerf acoustique. Tuyau acoustique, 

long tuyau en caoutchouc, terminé l.Tuyauaeoitstià 

chaque extrémité par un embout que {-2. Embout ; 

muni d'un sifflet avertisseur, et qui 3. Cornet aooussert 

à porter le son à distance. Cor- tique. 

net acoustique, instrument qui renforce 

le son. à l'usage des sourds, N. f. Théorie des 

sons. Propagation du son dans un local. 

ACQUA-TOFFANA (a-kou-a-io-fa-na) n. f. (ital. 

acqua, eau. et Toffdna. n. de femme). Poison célèbre 

en Italie, au xvi« et au xvii^ siècle. (C'était sans 

doute une solution d'acide arsénieux.) 

ACQUÉREUR (a-ké) n. m. Qui acquiert : acheteur, 

ACQUÉRIR 'a-hë) v. a. (lat. acquirere. — J'acquiers, 

tu acquiers, il acquiert, nous acquérons, 

vous acquérez, ils acquièrent. J'acquérais, nous acquérions, 

âcquis, nous acquîmes. J'acquerrai, nous 

acquerrons. J'acquerrais, nous acquerrions. Acquiers, 

acquérons, acquérez. Que j'acquière, que tu 

acquiîres, qu'il acquière, que nous acquérions, que 

vous acquériez, qu'ils acquièrent. Que j'acquisse, que 

nous acquissions. Acquérant. Acquis, e.) Devenir 

possesseur par achat, par le travail, etc. : acquérir 

des talents, de la gloire. S'attacher: cet homme 

m'est tout acquis. ANT. Perdre, vendre. 

ACQUÊT (a-kê) n. m. Dr. Acquisition. Bien acquis 

à titre onéreux pendant la durée de l'association 

conjugale, par opposition aux propres, et qui tombe 

dans la communauté. 

ACQUÈTER 'a-kê-îé)v. a. Acquérir un immeuble. 

ACQUIESCEMENT [a-ki-ès-se-man) n. m. Adhésion, 

consentement : acquiescement aux volontés de 

quelqu'un. ANT. Refus, protestation contre. 

ACQUIESCER (a-ki-ès-sé) v. n. 'lat. acquiescere. 

— Prend une cédille sous le c devant a et o : il acquiesça, 

nous acquiesçons.) Consentir : acquiescer à 

un désir. ANT. S'opposer. 

ACQUIS, E [a-ki, ze) adj. Vitesse acquise, vitesse 

dont un corps est animé à un moment donné. 

ACQUIS (a-ki) n. m. Savoir, expérience : il a de 

V acquis. 

ACQUISITIF, IYE (a-ki-zi) adj. Qui a rapport à 

l'acquisition. Qui équivaut à une acquisition : prescription 

acquisitive. 

ACQUISITION (a-ki-2i-s£-on]n. f. Action d'acquérir. 

Chose acquise. Achat, emplette. ANT. Vente. 

ACQUISIYITÉ (a-ki-zï) n. f. Instinct qui porte 

l'homme à acquérir. 

ACQUIT (a-ki) n. m. Quittance, décharge : j'ai 

votre acquit, ainsi je ne vous dois rien. Dr. Acquittement 

: sentence d'acquit. Pour acquit, mots 

qu'on écrit au bas d'un billet, d'un compte, pour 

certifier qu'ils ont été payés. Par manière d'acquit 

loc. adv. Négligemment. Fig. Pour l'acquit de sa 

conscience, pour qu'elle n'en soit pas chargée. 

ACQUIT-X-CAUTION (a-ki-ta-k6-si-on) n. m. 

Pièce de régie, qui permet de faire circuler librement

ÂCQ - 3 

des marchandises soumises à l'impôt indirect et de 

ne payer cet impôt qu'après livraison. PL des acquits-à-caution. 

ACQLTTTABLE {a-ki-ta-ble)adj. Qui peut ou doit 

être acquitté : accusé aequittable ; dette acquittable, 

ACQUITTEMENT (a-ki-te-man) n. m. Action de 

payer ce qu'on doit. Renvoi d'un accusé reconnu non 

coupable. ANT. Condamnation. 

ACQUITTER {a-ki-té) v. a. (de à, et quitter). 

Payer ce qu'on doit : acquitter une dette. Constater 

le "payement de: acquitter un billet, une facture. 

Rendre quitte d'une obligation : acquitter quelqu'un 

d'une dette. Renvoyer absous : acquitter un accusé. 

S'acquitter v. pr. Payer une dette. Remplir ua devoir 

: s'acquitter d'une mission. 

ACRASIÉES izi-é) n. f. pi. Famille de champignons 

myxomycètes, qui vivent sur les excréments 

des animaux. S. une acrasiée. 

ACRATIE (si) n. f. Débilité, manque de forces. 

ACRE n. f.'fdu lat. ager, champ). Mesure agraire, 

usitée autrefois en France et valant environ 52 ares, 

mais variant d'un pays à un autre : aujourd'hui, en 

Angleterre, l'acre est de 40 ares et demi. 

ACRE adj. (lat. aeerï. Piquant, irritant au goût, 

à l'odorat : fruit acre. Fig. Mordant, revêche : caractère 

acre. ANT. Doux. 

ÂCREMENT [man) adv. D'une manière acre. 

ACHETÉ n. f. Qualité de ce qui est acre. Fig. : 

l'âcreté du Style. ANT. Douceur. 

ACRIBOLOGIE ijî] n. f. (gr. akribês, exact, et 

logos, discours.:. Précision dans l'emploi des termes. 

ACRIDIENS [di-in] n. m. pi. Famille d'insectes 

orthoptères sauteurs, renfermant les criquets. S. un 

acridien. 

ACRIMONIE (ni) n. f. 'lat. acrimonia). Acreté : 

l'acrimonie des humeurs. Fig. Ton mordant, maussaderie. 

aigreur -.quelle acrimonie dans ses paroles! 

ANT. Douceur. 

ACRIMONIEU SEMENT {ni-eu-ze-man) adv. Avec 

acrimonie. 

ACRLMONIECX, EUSE (ni-eû, eu-zé] adj. Qui a 

de l'acrimonie. 

ACROAMATIQUE ou ACROATIQUE adj. (du gr. 

akroama. aios, ce qu'on écoute). Se dit, dans les 

systèmes de philosophie grecque, des doctrines, plus 

secrètes et plus scientifiques, qui se transmettaient 

oralement, dans des entretiens intimes. 

ACROBATE n. (du gr. akros, haut, et batein, marcher',. 

Danseur, danseuse de corde. (Se dit aussi pour 

CLOWN, JONGLEUR, ÉQUILIBRISTE. HERCULE, etc.J. Eig. 

Quichercheàêblouirpar des procédés extraordinaires. 

ACROBATIE (si) n. f. Exercice de l'acrobate. 

ACROBATIQUE {ti-ke) adj. Qui a rapport à l'acrobatie 

: exercices acrobatiques. 

ACROBATISME {tis-me) n. m. Profession d'acrobate. 

ACROCARPE adj. (du gr. akron, sommet, et karpos, 

fruit). Se dit des mousses dont la capsule termine 

la tige ou les rameaux. 

ACROCÉPUALE adj. et n. (du gr. akron, pointe, 

et kephalè, tête). Se dit d'un homme ou d'une femme 

ayant le crâne haut, terminé en pointe. 

— ACT 

ACROM*iGALiE n. f. Maladie caractérisée par 

l'hypertrophie des extrémités (tête, mains, pieds). 

ÂCROMION n. m. Apophyse de l'épine de l'omoplate, 

ACRONYQUE adj. (gr. akros, extrême, et nux, 

nuit). Astron. Se dit quand un astre se lève au coucher 

du soleil, ou se couche à son lever. 

• ACROPOLE n. f. (gr. akros, élevé, et polis, ville). 

Partie la plus élevée des cités grecques. V. Part. hist. 

ACROSPERME {kros-pèr-me) n. m. Champignon 

qui croît sur le bois sec. 

ACROSPORE (kros-po-re) n.m. Champignon qui 

croît sur la feuille des graminées et les tue. 

ACROSTICHE (kros-li-che) n. m. (gr. akros, extrême, 

et stichos, vers). Poésie composée de telle 

sorte qu'en lisant dans le sens vertical la première 

lettre de chaque vers, on trouve le mot pris pour sujet. 

Voici un acrostiche fait sur Louis XIV par quelque 

solliciteur au gousset vide : 

r-ouis est un héros sans peur et sans reproche ; 

On désire le voir. Aussitôt qu'on l'approche, 

epi sentiment d'amour enflamme tous les cœurs. 

.-1 ne trouve chez nons que des adorateurs, 

won image est partout, excepté dans ma poche. 

— Adj. : des vers acrostiches. 

ACROSTOLE (kros-to-le) n. m. (gr. akros, extrême, 

et stolos, ornement). Partie élevée des extrémités des 

anciens navires. Ornements, sculptures de la proue. 

ACROTÈRE n. m. Archit. Socle disposé aux 

extrémités où au sommet d'un 

fronton et servant de support à 

divers ornements (statues, vue, 

etc.). 

ACTE n. m. (du lat. actum, 

chose faite). Action ; manifestation 

de la volonté : on connaît 

l'homme par ses actes. Pièce légale 

qui constate un fait : acte de 

?iâissance. Mouvement de l'âme 

vers Dieu : acte de foi. Division 

d'une pièce de théâtre : pièce en 

cinq actes. Prendre acte, faire 

consigner un fait. Faire acte de 

présence, se montrer un instant. 

Décision de l'autorité publique : 

acte d'amnistie; les actes du gouvernement. Acte d'accusation, 

exposition des faits imputés à un accusé. 

ACTEUR, TRICE n. Qui joue un rôle dans un 

événement. Artiste qui joue dans un théâtre. 

ACTIF, IVE adj. Qui agit : principe actif. Vif, 

laborieux : ouvrier actif. Citoyen actif, celui qui, 

sous le régime censitaire, a la jouissance et l'exercice 

du droit de vote. Energique : remède actif. Dettes 

actives, sommes dont on est créancier. Gram. Verbe 

actif, qui peut avoir un complément direct. Forme 

active, forme du verbe transitif ou intransitif, qui 

présente l'action faite par le sujet. N. m. Corn. Ce 

qu'on possède, par opposition à passif, ce qu'on, 

doit. ANT. Inactif. indolent; neutre; passif. 

ACTINAL, E, AUX adj. En forme de rayons. 

ACTINAUXISME (nôk-sis-me) n. m. (gr. aktis, 

inos, rayon, et auxein. accroî- _—= 

tre). Action des radiations , T~ 

lumineuses sur la croissance 

des végétaux. : 

ACTINIE (ni) n. f. Polype \ 

mou pourvu de tentaeules, dit : 

souvent ortie de mer ou anémone 

de mer. 

ACTINIQUE adj. (du gr. _ 

aktis, inos, rayon). Se dit des 

rayons lumineux qui peuvent 

exercer une action chimique, 

telle que la décomposition 

Acrotère. 

Actinie, 

d'un corps : les rayons actiniques sont plus généralement 

appelés rayons chimiques. 

ACTINISME (nis-me) n. m. Propriété que possèdent 

certains rayons lumineux d'être actiniques. 

ACTINIUM {ti'ni-om') n. m. Substance trouvée 

dans la pechblende et émettant des radiations comme 

le radium. 

ACTUNOGRAPHEn.m.Actïnomètreenregistreur. 

ACTINOMÈTRE n. m. Instrument pour mesurer • 

l'intensité des radiations et, plus particulièrement, 

des radiations solaires.

ACT — H — ADÉ 

ACTUNOMETRIE (tri) n. f. Mesure de l'intensité 

des radiations et, plus particulièrement, des radiations 

solaires.^ 

ACTINOMETRIQUE adj. Qui concerne l'actinométrie 

: méthode actinamêtrigue. 

ACTINOHYCOSE (kô-ze) n. f. (du gr. aktis, inos, 

rayon, et mukês, champignon). Maladie infectieuse 

commune à l'homme et aux animaux, causée par la 

présence dans les tissus de champignons dits actinomyces 

ou actinomycètes. 

ACTINOTROPISME (pis-me) n. m. (du gr. aktis, 

inos, rayon, et tropos, tour). Flexion des plantes vers 

les radiations lumineuses. 

ACTION (ak-si-on) n. f. Manifestation d'une énergie 

: belle action. Occupation, mouvement : on le voit 

toujours en action. Manière dont un corps agit sur 

un autre: action chimique; action d'un poison. Combat 

: intrépide dans l'action. Chaleur dans le débit ou 

le geste ; parler avec action; action oratoire. Gestes 

qui accompagnent la parole. Sujet d'un poème : 

action intéressanie. Marche d'une pièce de théâtre : 

action rapide. Poursuite en justice : action criminelle. 

Part dans une entreprise financière ou commerciale 

: acheter une, deux, trois actions de chemin 

de fer. Remerciement : action de grâces. 

ACTIONNA BLE [ak-si-o-na-ble) adj. Contre qui 

on peut intenter une action judiciaire. 

ACTIONNAIRE (ak-si-o-nè-re) n. Qui possède une 

ou plusieurs actions dans une entreprise financière 

ou commerciale. 

ACTIONNA IRE MENT (ak~si-o-nè-re-mari) adv. 

Au moyen d'actions industrielles. 

ACTIONNER (ak-si-o-né) v. a. Intenter une action 

en j ustice. Exciter, harceler. Produire un mouvement: 

cours d'eau qui actionne des scieries mécaniques. 

ACTIVANT [van\. E adj. Qui active. 

ACTIVATEON (si-on) n. f. Action de communiquer 

à un milieu des propriétés radio-active s. 

ACTIVEMENT \.man) adv. D'une manière active. 

Gram. Dans le sens actif : certains verbes neutres 

s'emploient activement : courir un danger ; dormir 

un sommeil. ANT. Nentralement. 

ACTIVER (ve)v. a. Presser, accélérer : activer les 

travaux. Donner de l'activité à : activer le feu. Pratiquer 

l'activai! on. 

ACTIVISME (uis-me)n. m. Doctrine séparatiste des 

flamingants de Belgique, à tendances germanophiles. 

ACTIVISTE adj. et n. Partisan de l'activisme. 

ACTIVITÉ n. f. Vertu d'agir : l'activité du feu. 

Promptitude : l'activité de l'esprit. Soldat, fonctionnaire 

en activité, qui sont actuellement en service. 

ÂNT. Nonchalance, mollesse. 

ACTUAIRE (è-re) n. m. (du lat. ac.tuarius, greffier). 

Spécialiste qui s'occupe de l'application des mathématiques 

aux assurances sur la vie et, en général, 

aux questions financières. Chez les Romains, scribe 

rédacteur de procès-verbaux, 

ACTUALISATION (za-si-on) n. f. Action d'actualiser. 

Résultat de cette action. 

ACTUALISER (zé) v. a. Rendre actuel. 

ACTUALISME (lis-me) n. m. Doctrine d'après 

laquelle les phénomènes géologiques du passé s'expliquent 

par les mêmes causes qui produisent les 

phénomènes actuels. 

ACTUALITÉ n. f. Etat de ce qui est actuel. Chose 

du moment : les journaux vivent d'actualités. 

ACTUEL, ELLE (èl, è-le)adj. (lat. actualis). Effectif: 

service actuel. Présent : les mœurs actuelles. 

Péché actuel, péché qui résulte d'un acte personnel, 

par opposition à péché originel. 

ACTUELLEMENT (ac'-tu-b-le-man) adv. Présentement 

; maintenant. 

ACUITÉ n. f. (du lat. acutus, aigu). Qualité de ce 

qui est aigu, pointu : Vacuité d'un clou. Fig. : l'acuité 

de la douleur ; l'acuité d un son. 

ACUL (a-ku) n. m. Fond des parcs à huîtres du côté 

de la mer. 

ACULE,E (du lat. aculeus, aiguillon) adj. Qui porte 

un aiguillon, comme l'abeille, la guêpe : insecte aculé. 

ACULÉIFORME adj. (lat. aculeus, aiguillon, et 

forme). Bot. Qui est en forme d'aiguillon. 

ACUMINÉ, E adj. (du lat. acumen, pointe). Bot. 

Se dit de tout organe (feuille, fruit) terminé en pointe: 

les feuilles du cornouiller mâle sont acuminées. 

ACUPONCTURE ou ACUPUNCTURE (ponk) n. f. 

(lat. acus, aiguille, et punctura, piqûre). Chir. Opération 

qui consiste à piquer une partie malade avec 

une aiguille très fine. 

ACUPRESSURE(prè-su-re)n.f.Compressiond'une 

artère àl'aided'uneaiguille.pourarrêter l'hémorragie. 

ACUTANGLE adj. Se dit d'un 

triangle dont les trois angles sont /\ 

aigus. / \ 

A (UT ANGULAIRE adj. Qui fait / V 

un angle aigu. / Y 

ACUTANGULÉ, E adj. Qui a des i- -^ 

angles aigus. Triangle 

ACUTESSE (tè-se) n. f. (du lat. acu- acutaïigle. 

tus, aigu). Etat de ce qui est aigu, pointu. 

AD prép. lat. qui signifie a, vers. pour, etc., et qui 

entre, soit sous cette forme, soit sous celle de ac, af, 

an. ap, ar, as, ai, comme préfixe dans un certain 

nombre de mots français : adversité, affinité, assaut. 

ADACTiONfdak-si-on) n. f. Action de contraindre. 

Assujettissement forcé. 

ADACTYLE (dak) adj. (du gr. a priv., et daktulos. 

doigt). Qui n'a pas de doigts : crustacé adactyle. 

ADAGE n. m. (lat. adagiuin). Proverbe, maxime. 

Ex. : fais ce que dois, advienne que pourra. 

ADAGIO iji-o) adv. ('mot ital.). Mus. Lentement, 

gravement, posément, N. m. L'air même : un adagio 

mélancolique. PI. des adagios. 

ADAMANTIN, E adj. Qui a la dureté et l'éclat 

du diamant. 

AD AMIQUE adj. Qui a rapport à Adam : race adamique. 

ADAMISME (mis-me) n. m. (de Adam). Doctrine 

de certains hérétiques qui paraissaient nus dans les 

assemblées, pour imiter l'état d'innocence où se 

trouvait Adam au moment de la création. 

ADAMITE ou ADAMIEN [mi-in) n. m. Membre 

d'une secte religieuse du 11 e siècle, qui défendait 

l'emploi des vêtements. V. ADAMISME. 

APA*PTABLE [dap) adj. Qui peut être adapté. 

ADAPTATION (dap-ta-si-on) n. f. Action d'adapter, 

d'approprier une chose à une autre. 

ADAPTER (dap-té) v. a. (préf. ad, et lat. aptare, 

ajuster). Appliquer ; ajuster : adapter un cadre. Fig. 

Transformer une œuvre littéraire pour un nouvel 

objet. Appliquer convenablement : adapter les moyens 

au but. S'adapter v. pr. Etre ajusté, convenir. 

ADDENDA(ad-din) n. m. invar, (mot lat.). Ce qu'on 

ajoute à un ouvrage pour le compléter. 

ADDITIF, IVE (ad-di) adj. Se dit d'une quantité 

affectée du signe -{-, ou considérée comme affectée 

du signe -f- et qui doit être ajoutée. 

ADDITION (ad-di si-on)n. f. (lat, additio; de addere. 

ajouter). Action d'ajouter; ce qu'on ajoute. Total 

d'une note de dépense dans un restaurant. Arith. 

Première des quatre opérations fondamentales de 

TarithmétiQue. — L'addition a pour but de grouper 

en un seul nombre toutes les unités contenues dans 

plusieurs autres. Le résultat s'appelle somme ou 

total. Le signe -f- [que Ton, prononce pluss] indique 

qu'il faut additionner. Ex.': 8 -f-4. ANT. Soustraction. 

ADDITIONNAJBLE [ad-di-si-o-na-ble] adj. Qui 

peut être additionné, ajouté : sommes additionnables. 

ADDITIONNEL, ELLE {ad-di-si-o-nèl, è-le) adj. 

Qui est ou doit être ajouté : article additionnel. Centimes 

additionnels, centimes qu'on ajoute au principal 

de l'impôt pour faire face à des besoins imprévus. 

ADDITIONNER [ad-di-si-o-né) v. a. Arith. Ajouter 

ensemble plusieurs nombres ou quantités. Additionner 

de sucre une liqueur, y ajouter du sucre. 

ANT. Soustraire, retrancher. 

ADDUCTEUR (ad-duk) n. et adj. m. Anat.Muscle 

rapprochant de Taxe du corps les parties auxquelles 

il est attaché. Hydraul. Tube ou canal souterrain 

amenant les eaux d'une source à un réservoir. 

ADDUCTIF, IVE (ad-duk) adj. Qui détermine 

l'action des muscles adducteurs. 

ADDUCTION (ad-duk-si-on) n. f. Anat. Action 

des muscles adducteurs. Hydraul. Action de dériver 

les eaux d'un lieu dans un autre. 

ADÉNITE n. f. (du gr. adèn, glande). Inflammation 

des glandes et particulièrement des ganglions 

lymphatiques.

ADE - 3 

ADÉNOÏDE adj. Qui a la forme du tissu glandulaire. 

Végétations adénoïdes, hypertrophie des glandes 

du larynx, qui gêne la respiration chez les enfants. 

ADÉNOME n. m. Tumeur bénigne, formée par le 

tissu des glandes. 

ADENT [dan) n. m. Entaille ou partie saillante 

exécutée sur des pièces de bois pour 

assurer leur assemblage. 

ADENTER [dan-té) v. a. Joindre 

avec des adents. 

ADEPTE (dè-p-té) n. (du lat. adeptus, 

qui a acquis). Partisan d'une doctrine, 

d'une secte, d'une coterie. Personne 

initiée aux secrets d'une science. 

ADÉQUAT (kou-a), E adj. (préf. ad, 

et lat. square, égaler). Entier, complet, 

d'une compréhension égale : avoir une 

idée adéquate d'une chose. Synonyme, 

équivalent : expressions adéquates. 

Adent. 

ADEXTRÉ(dèks-tré\ E adj. Bias. Se dit de toute 

pièce principale accompagnée, à droite, d'une pièce 

secondaire. ANT. Sénestré. 

ADHÉRENCE (dé-ran-se) n. f. Union intime d'un 

objet avec un autre, 

ADHÉRENT idé-ran), E adj. Fortement attaché : 

branche adhérente au tronc, N. m. Pig. Attaché à un 

parti, à une doctrine, etc. 

ADHÉRER (dé-ré) v. n. (préf. ad. et lat. hœrere] , 

s'attacher. — Se conj. comme acce'ierer'j. Tenir fortement 

à une chose: l'épiderme adhère à la peau. Fîg. 

Accéder, acquiescer entièrement:adhérerà unedccïrine.d 

une clause. ANT. Se détacher, refuser, rejeter. 

ADHÉSIF (dé-zifi, IYE adj. Qui marque l'adhésion 

: formule adhësive.Qui adhère, s'applique bien : 

emplâtre adhésif. 

ADHÉSION îdé-zi-on) n. f. Union, jonction: force 

d'adhésion. Fig. Consentement, approbation: donner, 

refuser son adhésion. 

ADHÉsiVEMENT (dé-si-ve-man) adv. D'une ma; 

nière adhésive, 

ADHÉSIYTTÉ {dé-zi) n. f. Faculté qui nous porte 

à nous rapprocher de nos semblables. Faculté de 

fixer fortement l'attention sur une idée. 

ADIABATIQUE adj. Se dit de substances qui 

s'opposent à la transmission de la chaleur, Se dit 

d'une transformation d'un corps, qui s'effectue sans 

que celui-ci cède de sa chaleur ou qu'il en reçoive 

du milieu ambiant : détente adiabatique d'un gaz. 

ADLABATIQUEMENT [ke-man] adv. D'une manière 

adiabatique. 

ADIABATISME {ti&-mé} n. m. (du gr. a priv., et 

diabainein, traverser). Etat d'un gaz qui ne communique 

ni ne reçoit aucune quantité de chaleur. 

ADIANTE n. m. Genre de fougères, vulgairement 

nommèescapillairesdeilontpellier.cheveuxde Venus. 

ADIEU (de à, et Dieu) loc. elliptique. Terme de 

civilité et d'amitié quand on se quitte. N.m. : des 

adieux touchants. 

ADIPEUX, EUSE (peu, eu-ze) adj. (du lat. adeps. 

ipis, graisse). Qui a les caractères de la graisse : 

tissu adipeux, 

ADIPOSE n.f. Maladie produite par excès de graisse 

: les exercices physiques garantissent de l'adipose. 

ADIPOSITÉ (po-zi) n. f. Surcharge graisseuse 

morbide. 

ADIRER (re)v. a (de à, et dire, comme dans : 

être à dire, manquer). Dr. Perdre, égarer : adirer les 

pièces d'un procès. 

ADITION [si-on] n. f. Dr. Adition d'hérédité, 

acceptation d'une succession. 

ADJACENCE (san-se) n. f. Propriété de ce qui se 

touche : l'adjacence de deux / 

ang les. / 

ADJACENT (san), E adj. / 

(préf. ad, et lat. jacere, •/ 

être situé). Qui se touche, / 

attenant, contigu : terres S-^s 

adjacentes. Angles adja Angles adjacents. 

cents, angles qui ont même 

sommet, un côté commun, et sont situés de part et 

d'autre de ce côté commun. 

ADJECTIF, IYE (jéfc) adj. (du lat. adjectivm, qui 

s'ajoute). Qui tient de l'adjectif : locution adjective. 

— AD M 

N. m. Mot que Ton joint au substantif pour le qualifier 

ou le déterminer : il y a l'adjectif qualificatif, 

l'adjectif possessif, l'adjectif démonstratif, etc. 

ADJECTIVEMENT'(jèk, man) adv. Comme adjectif 

: nom employé adjectivement. 

ADJOINDRE v. a. (préf. ad, et lat. jnngere, 

joindre. — Se conj. comme craindre). Associer une 

personne à une autre comme auxiliaire. 

ADJOINT (juin), E adj. et n. Aide : professeur 

•!•> a'-hii. \\. ni. Magistrat qui rempid-e le maire. 

ADJONCTION (jonk-si-on)n.f. Action d'adjoindre 

quelqu'un ou quelque chose : adjonction de deux jurés. 

ADJUDANT [dan] n. m. (du lat. adjuvare, aider). 

Officier ou sous-officier qui seconde les chefs : adjudant-major. 

En France, titulaire de l'emploi entre 

celui de sergent-major et d'adjudant-chef. Adjudant-chef, 

titulaire de l'emploi le plus éîevédes sousofficiers. 

ADJUDICATAIRE [tè-re] n. A qui une chose (fournitures, 

exploitation, etc.) est attribuée dans une 

adjudication publique, 

AD JUDICATEUR,TRlCEn.Personnequi adjuge. 

ADJUDSCATIF, IVE adj. Qui adjuge -.jugement 

adjudicatif ; sentence ad indicative. 

ADJUDICATION (si-on) n. f. Marché de travaux 

ou de fournitures, qui diffère du marché de gré à gré 

en ce qu'il est fait avec publicité et concurrence : 

l'adjudication se fait au rabais ou à la surenchère. 

ADJUGER (je) v. a. (préf. ad, etlat. judicare, 

juger. — Prend un e muet après le g devant a et o : 

il adjugea, nous adjugeons.) Attribuer en justice à 

Tune des parties unepropriété contestée. Donner des 

travaux par adjudication : adjuger une entreprise. 

Vendre par adjudication publique. Attribuer : adjuger 

un prix. 

ADJURATION (si-on) n. f. Action d'adjurer ; formule 

d'exorcisme. Prière instante, supplication. 

ADJURER [ré) v. a. (lat. adjurart). Commander 

au nom de Dieu. Supplier avec instance : je vous 

adjure de dire la vérité. 

ADJUTEUR n. m. Celui qui aide, auxiliaire. 

ADJUVANT (van). E adj. Se dit d'un médicament 

qui seconde l'action du médicament principal ; substance 

adjuvante. N. m. : un adjuvant. 

ADJUVAT (va) n. m. (mot lat. signif. il aide). 

Fonction d'aide en médecine, en chirurgie. 

ADMETTRE (mè-tre)T. a. (préf. ad., et lat. miltere, 

envoyer. — Se conj. comme mettre.) Recevoir, agréer : 

être admis dans une société. Reconnaître comme 

vrai : admettre un principe. Comporter : cette affaire 

n'admet aucun retard. Accueillir favorablement ; 

admettre une requête. ANT. Eliminer, exclure. 

ADMUSICX'LE n. m. Moyen auxiliaire. Dr. Circonstance 

qui ne forme pas preuve complète, mais 

contribue à faire preuve. 

ADMINISTRATEUR, TRICE (nis-îra) n. Qui 

régit, administre, dirige. 

ADMINISTRATIF; IYE (nis-fra) adj. Qui tient 

ou a rapport à l'administration : décision administrative. 

ADMINISTRATION [nis-tra-si-on) n. f. Action 

d'administrer, de diriger les affaires publiques ou 

privées, de régir des biens. Pouvoir administra! if. 

Science et art d'e gouverner un Etat. Ensemble 

des employés d'une branche particulière d'un service 

public : administration des postes. Administration 

.publique, ensemble des pouvoirs chargés de l'exécution 

des lois. Conseil d'administration, réunion 

de personnes chargées de faire observer les statuts 

d'une société dont elles font partie. 

ADMINISTRATIVE MENT [nis-tra, man) adv. 

Suivant les formes, les règlements administratifs. 

ADMINISTRÉ (nis-tré), E n. Qui est soumis à une 

administration : maire respecté de ses administrés. 

ADMINISTRER (nis-tré) v. a. (préf. ad, et lat. 

ministrare, servir). Gouverner, diriger : administrer 

un pays. Conférer : administrer les sacrements. 

Administrer quelqu'un, lui donner Textrême-onction. 

Faire prendre : administrer un vomitif. Appliquer 

: administrer des coups de canne.S'administrer 

v. pr. S'attribuer : s'administrer la meilleure part. 

ADMIRABLE adj. Digne d'admiration. 

ADMIRABLEMENT (man) adv. D'une manière 

admirable, parfaite, étonnante. 

ADMIRATEUR, TRtCE n. Qui admire.

ADM — 16 — ADV 

ADM1RATIE, IYE adj. Qui marque de la surprise, 

de l'admiration ; geste ad-miratif : exclamations 

admiratives. Pni.nl admiratif, point exclamatif, 

ADMIRATION (si-on) n. f. Action d'admirer. Sentiment 

qu'éprouve l'âme quand elle est frappée par 

les caractères du beau. ANT. Mépris, dédain. 

ADMIRAT1YEMENT ( m an) adv. D'une manière 

admirative. 

ADMIRER (ré) v. a. (préf. ad, et lat. mivari, regarder)- 

Considérer avec un étonnement mêlé de 

plaisir : admirerun tableau. Trouver étrange : j'admire 

ses 'prétentions. ANT. Dédaigner, mépriser. 

ADMISSIBILITÉ l'mi-si) n. f. Qualité de ce qui 

est admissible : candidat •porté sur la liste d'admissibilité. 

ANT. Inadmissibilité. 

ADMISSIBLE (mi-si-ble) adj. et n. Qui peut être 

admis. Qui, reçu dans un concours à la première 

épreuve, est jugé capable de subir la seconde : candidat 

admissible. Recevable, valable : cela n'est pas 

admissible. ANT. Inadmissible. 

ADMISSION (mi-si-on) n. f. Réception. Action 

d'admettre. Le fait d'être admis. 

ADMIXTION (miks-ti-on.• n. f. En pharmacie, action 

d'ajouter en mélangeant. _ 

ADMONESTATION (nès-ta-si-on) n. f. Réprimande, 

semonce. 

ADMONESTER (nès-té) v. a. (du lat. admonere, 

avertir). Faire une remontrance, une réprimande. 

AD3IONTTEUR, TRICE n. Personne qui avertit, 

qui réprimande. 

ADMONITION (si-on) n. f. Avertissement, réprimande. 

_ 

ADNÉ, E adj. (du lat. ad, auprès, et naius, né). Se 

dit de toute partie attachée à une autre et qui semble 

faire corps avec elle : anthères adnées. 

ADOLESCENCE [lès-san-se] n. f. (du lat. adolescere, 

croître). Age de la vie, qui suit l'enfance jusqu'à 

l'âge viril (de 34 à 23 ans). 

ADOLESCENT (lés-san), E n. et adj. Qui est dans 

l'adolescence : un adolescent; candeur adolescente. 

ADONC, ADONCQUES ou ADONQUES (donk) 

adv. Alors. (Vx.) 

ADONIDE ou ADONIS (niss) n. f. Genre de renonculacées 

vénéneuses d'Europe, à fleurs jaunes et 

rouges, .qui abondent dans les blés. 

ADONIEN (ni-eri) ou ADONIQUE adj. et n. m. Se 

dit des vers composés d'un dactyle et d'un spondée. 

ADONIS (niss) n. m. Jeune homme qui fait le beau • 

et qui prend un soin exagéré de sa parure. V." Part, 

hist. 

ADONISER (zé) v. a. Parer avec soin, avec recherche. 

S'adonîserv. pr. Se parer avec trop de soin. 

ADONNÉ (do-né), 13 adj. Appliqué, livré à: adonné 

aux plaisirs, au jeu. 

ADONNER (S*) [sa-do-né] v. pr. Se livrer entièrement 

aune chose : adonnons-nous au travail. 

ADOPTABLE adj. Qui peut ou doit être adopté. 

ADOPTANT (dop-tan), E n. Celui, celle qui adopte. 

ADOPTÉ, E n. Celui, celle qui est l'objet d'une 

adoption : l'adoptant et l'adopté. 

ADOPTER (dap-té) v. a. (préf. ad, et lat. optare, 

choisir). Prendre légalement pour fils ou pour fille : 

Auguste adopta Tibère. Embrasser, admettre : adopter 

le barreau, une opinion. Approuver, sanctionner : 

le Sénat adopte ou rejette les projets de loi votés par 

la Chambre des députés. 

ADOPTIF, IYE adj. Quiaétéadopté : fils adoptif. 

ADOPTION (dop-si-on) n. f. Action d'adopter. 

ADORABLE adj. Digne d'être adoré. 

ADORABLEMENT (man) adv. D'une manière 

adorable. 

ADORATEUR; TRICE n. Celui, celle qui adore. 

Qui aime avec exeès : les adorateurs du pouvoir. 

ADORATION [si-on) n. 1 Action d'adorer. Affection, 

amour extrême. 

ADORER (re) v. a. (lat. adorare). Rendre à Dieu 

le culte qui lui est dû. Aimer avec passion : adorer 

les arts. 

ADOS (dô) n. m. Terre extraite du sillon et relevée 

en talus. Terre rapportée en talus contre un 

mur pour la culture des primeurs. 

ADOSSÉ (dosé), E adj.Blas. Se dit de deux figures 

ou de deux objets placés dos à dos. 

ADOSSEMENT (do-se-man) n. m. Etat de ce qui 

est adossé : adossement d'une échoppe à une maison. 

ADOSSER (dosé) v. a. (de ados). Appuyer contre : 

adosser un bâtiment contre tin mur. S'adosser v. 

pr. Appuyer lé dos contre : s'adosser à la muraille. 

ADOUBEMENT (jnanjn. m. Action d'adouber. Vêtement 

d'étoffe ou de cuir renforcé de petites plaques 

métalliques, que portait autrefois l'homme de guerre. 

ADOUBER (be) v. a. (du germ. dubban, frapper). 

Revêtir d'une armure. Arranger. (Vs.) Mar. Syn. de 

RADOUBER. 

ADOUCI n. m. Première façon donnée aux glaces 

brutes et au cristal ébauché par la taille. 

ADOUCIR v. a. Rendre plus doux ce qui est 

amer, salé. Donner le poli à un métal. Fig. Rendre 

supportable, moins grossier : adoucir la peine, les 

mœurs. ANT. Aigrir, irriter. 

ADOUCISSAGE (si-sa-je) n. m. Action d'adoucir 

les métaux. Sorte de poli que l'on donne aux métaux. 

ADOUCISSANT (si-san). E adj. Qui adoucit, qui 

calme la souffrance. N. m. :' le lait est un adoucissant. 

ADOUCISSEMENT (si-se-man) n. m. Action d'adoucir. 

J r ig. Soulagement, amélioration, diminution 

de peine. 

ADOUCLSSEUR,EUSE Isi-seur, eu-ze) n. Ouvrier, 

ouvrière qui polit les glaces. 

ADRAGANT [ghan) adj. m. ou ADRAGANTÉ 

(ghan-te) adj. f. (corrupt. de tragacanthe). Se dit 

d'une gomme qui découle d'arbres du genre des 

astragales : la gomme adragant (ou mieux adraganté) 

vient de l'Asie Mineure. (On dit aussi GOMME D'ADRA- 

GANT.) 

ADRÉNALINE n. f. Substance vaso-constrictive, 

extraite des capsules surrénales. 

ADRESSE (drè-se) n. f. Dextérité du corps : 

adresse des mains. Finesse de l'esprit : dessein plein 

d'adresse. Suscription d'une lettre indiquant la demeure 

du destinataire : cette adresse est mal mise. 

Endroit où quelqu'un demeure : envoyer une lettre à 

son adresse. Expression des vœux d'une assemblée : 

présenter une adresse. ANT. Maladresse. 

ADRESSER (drè-sé) v. a. Envoyer directement : 

adresser un paquet. Adresser la parole à quelqu'un, 

lui parler. S'adresser .à quelqu'un) v. pr. Lui. adresser 

la parole, une requête. 

ADROIT ^droi). E adj. Qui a de l'adresse, delà 

dextérité. Fig. Rusé: adroit fripon. ANT. Maladroit. 

ADROITEMENT iman) adv. Avec adresse. 

ADSCKIT (ad-sm), E adj. Gram. Ecrit à côté : 

iota adscrit. 

ADSORPTION (sorp-si-on)n. f. Adhésion ou contraction 

d'un corps colloïdal dans les parties superficielles 

d'un corps solide. 

ADULATEUR, TRICE adj. et n. Qui flatte bassement. 

Flatteur, louangeur, flagorneur. 

ADULATION (si-on) n. f. Flatterie basse. 

ADULATOIRE adj. Qui tient de l'adulation. 

ADULER (lé) v. a. (du lat. adulari, caresser). Flatter 

bassement, avec servilité : aduler les grands. 

ADULTE adj. et n. (lat. aduitus ; de adolescere, 

croître). Parvenu à la période de la vie comprise 

entre l'adolescence et la vieillesse. 

ABULTÉRATEï'R n. m. Celui qui frelate, falsifie 

: adultêrateur de monnaies. 

ADULTÉRATION (si-on) n. f. Falsification : l'adultération 

d'une marchandise, d'un médicament, des 

monnaies. Fig. : l'adultération d'un texte. . 

ADULTÈRE adj. et n. (préf. ad, et lat. aller, un 

autre). Qui viole la foi conjugale : un adultère; une 

femme adultère. N. m. Violation de la foi conjugale. 

ADULTÉRER(re)v. a. (Seconj. comme accélérer.) 

Falsifier, altérer, au prop. et au fig. : adultérer «n 

remède, un texte. 

ADULTÉRIN, E adj. et n. Né de l'adultère; 

ADUXTÉRINITÉ n. f. Caractère de celui qui est 

adultérin : l'adultérinité d'un enfant. 

ADUSTE [dus-te) adj. (lat. adustus). Brûlé, hâlé 

par le soleil : teint aduste et bronzé. 

ABUSTION (dus-ti-oîi) n. f. Cautérisation par le 

feu. 

ADVENIR v. n. (préf. ad, et lat. ventre, venir. — 

Ce verbe n'est usité qu'aux 3** pers. et à Tinfin. : il 

advenait, il advint, etc.). Arriver par accident : quoi 

qu'il advienne. Advienne que pourra, loc. signifiant 

qu'on est prêt à subir toutes les conséquences d'une 

résolution : fais ce gue dois, advienne que pourra.

ADV — 17 — AFF 

ADVENTICE (van) adj. Qui vient accidentellement. 

Qui croit sans avoir ci eseuié :-plantes adventices. 

ADVENTIF, IVE (van) adj. Bot. Organe qui 

se développe dans un point où Ton ne trouve pas 

d'organe de la même nature : racines adventices ; 

bourgeons adventifs. (V. PLANTE.) Dr. anc. Biens 

adventifs, biens acquis par la femme depuis son 

mariage. 

ADVERBE (vèr-be) n. m. (préf. ad, et lat. vevbum. 

verbe). Gram. Mot invariable, qui modifie le verbe, 

l'adjectif on un autre adverbe. 

.ADVERBIAL, E, AUX (vèr) adj. Gram. Qui tient 

de l'adverbe : locution aaverbiale. (Ex. : à Venvi.) 

ADVERBIALEMENT (vèr, man) adv. D'une manière 

adverbiale : les adjectifs employés adverbialement 

restent invariables. 

ADVERBIALITE [vèr) n. f. Qualité de l'adverbe 

ou d'un mot pris comme adverbe. 

ADVERSAIRE (vèr~sè-re) n. m. (du lat. adversus. 

opposé). Celui qui estd'un parti opposé, d'une opinion 

contraire, et que Ton combat soit avec les armes, soit 

avec la parole. Compétiteur, concurrent, rival. ANT. 

Allié, partenaire, ««siliaire, défenseur. 

ADYERSATIF,lYE(vèr)adj. Grain. Conjonction 

adversative, qui marque opposition, comme mais, 

cependant, bien que, quoique, etc. 

ADVERSE (vèr-se) adj. Contraire. Partie adverse. 

contre qui Ton plaide. Fortune adverse, mauvaise 

chance. (Le masculin adrers est peu . 

ADVERSITÉ (vèr; n. f. Infortune, IfÊtsS 

ADYNAMIE [mi] n. f. Débilité, / S K \ 

ADYNAMIQI'E adj. Faible, abattu, jMnHTS 

sans force. ,/^ÉHBV\ 

AÈDE n. m. (du gr. aoidos, chantre). S\\ tejgg 1A 

Poète chanteur de l'époque primitive, J ^W f 

chez les Grecs : Orphée était un aède. ' * 

^GOSOMEfe-go-zo-me'.n.rn. Genre Êgosome. 

de coléoptères, 'renfermant de grands 

longicornes qvii vivent dans toutes sortes de bois. 

, A.E.I.O-U. V. Austriœ, etc. (V. Part. rose). 

AÉRAGE n. m. ou AÉRATION (si-on) n. f. Action 

d'aérer : conduit d'aèrage; l'aération assainit. 

AÉRÉ. E adj. Qui est au bon air : ?naison aérée. 

AÉRER (ré) v. a. (du gr. aèr, air. •— Se cornu comme 

accélérer.) Donner de l'air: aérer un atelier. 

AÉRICOLE adj. (du lat. aer, air, et colère, habiter). 

Se dit des plantes qui vivent tout entières dans 

l'air, comme certaines orchidées. 

AÉRIEN, ENNE (ri-in, è-ne) adj. Formé d'air ; de 

la nature de l'air : corps aérien. Qui se passe dans 

Tair : phénomène aérien. Qui vit ou croit dans l'air, 

par opposition à aquatique : plante aérienne. 

AÉRIENNEMENT (H-è-ne-man) adv. D'une manière 

aérienne. 

AÉRIFÈRE adj. Qui conduit Tair : tube aérifère. 

AÉRIFICATtON (si-on) n. f. Opération par laquelle 

on fait passer à l'état gazeux une matière solide 

ou liquide. Effet de cette opération. 

AÉRIFIER [pZ-é) v. a. (Se conj. comme prier.) 

Faire passer à l'état d'air, de gaz. 

AÉRiFORME adj. Qui a les propriétés physiques 

de l'air : fluide aériforme. 

AÉR1VORE adj. Qui vit d'air, qui se nourrit d'air. 

AÉR1SER (zé) v. a. Syn. de AÉRIFIER. 

AÉROBIE (bî) adj. Se dit d'êtres microscopiques 

vivant à Tair libre. N. m. : tin aérobie. 

AÉROBUS (buss) n. m. Avion pour passagers. 

AÉROCYSTE (sis-te) n. î. Vésicule gazeuse de la 

fronde des algues. 

AÉRODROME n. m. Endroit où l'on essaye ou 

lance les aérostats, aéroplanes, etc. 

AÉRODYNAMIQUE n. f. Syn. de PNEUMATIQUE. 

AÉROLITRE n. m. (gr. aèr, air, et lithos, pierre). 

Nom donné à des masses minérales tombant des profondeurs 

de l'espace céleste sur lasurface delà terre. 

— La chute des aérolithes est constamment accompagnée 

de phénomènes lumineux et quelquefois d'une 

détonation. Les aérolithes sont des débris planétaires 

qui circulent dans l'espace et qu'attire notre 

\ 

* globe lorsqu'ils passent suffisamment près de nous ; 

en traversant notre atmosphère, le frottement de 

Tair les échauffe et produit une fusion superficielle. 

Quelques-uns atteignent un poids considérable. 

AÉROLITHIQUE adj. Propre aux aérolithes. 

- AÉROLOGIE (ji) ou AÉROCRApIIIE (fi) n. f. 

Partie de la physique qui traite des propriétés de Tair. 

AÉROMANCIE (si) n. f. Art de deviner par le 

moyen des phénomènes aériens. 

AÉROMANCIEN, ENNE (si-in, è-ne) adj. Qui a 

rapport à l'aéromancîe. N. Personne qui pratique 

î'aéromancie. 

AÉROMÈTRE n. m. (gr. aer, air, et metron, mesure). 

Instrument qui sert à déterminerladensité ou 

la raréfaction de Tair. 

AÉROMÉTB.IE (tri) n. f. Science des propriétés 

physiques de l'air. 

AÉROMOTEUR n. m. Moteur actionné par l'air. 

AÉRONAUTE (nô-te) n. (gr. aèr, air, etnautés, navigateur). 

Personne qui parcourt les airs en aérostat. 

AÉRONAUTIQUE (nô) adj. Qui a rapport à Taérostation 

: observation aéronautique. N. f. Science de 

j l'aérostation. Art de fabriquer les aérostats. 

AÉRONEF (nèf) n. m. Appareil à Taidc duquel on 

I voyage dans les airs. 

AÉROPHAGIE (jî) n. f. Déglutition de Tair atmosphérique. 

AÉROPHOBE adj. et n. Qui redoute le contact 

de l'air : les aéropkobcs sont des névrosés. 

AÉROPHOIUE {M) n. f. Crainte maladive de 

Tair, symptômes de diverses affections nerveuses. 

AÉROPLANE n. m. Machine capable de se soutenir 

dans l'air, sans être plus légère que lui. en vertu 

de la pression du vent sur des surfaces inclinées ; les 

aéroplanes se distinguent en monoplans, biplans, etc. 

AÉROSCOPE {ros~ko-pe) n. m. (gr. aèr, air, et 

skopein, examiner). Instrument destiné à recueillir, 

pour les étudier, les poussières microscopiques en 

suspension dans l'air. 

AÉROSTAT (ros-ta) n. m. (gr. aèr, air, et statos, 

qui se tient). Appareil rempli d'un gaz plus léger 

que Tair et qui peut ainsi s'élever dans l'atmosphère. 

V. BALLON. 

AÉROSTATION [ros-ta-si-on) n. f. Art de construire 

et de diriger les aérostats. 

AÉROSTATIQUE (ros-ta) adj. Qui a rapport à 

l'aérostation. N.f. Théorie de l'équilibre de Tair et, 

plus particulièrement, théorie des aérostats. 

AÉROSTIER {ros-ti-é) OU AÉROSTATIER (rosta-ti-é) 

n. m. Celui qui dirige un aérostat. Soldat 

préposé à la manœuvre des aérostats militaires. 

AÉROTECBTNIQUE n. f. Science de la navigation 

aérienne. Adjectiv. Relatif à cette science. 

AÉROTHÉRAPIE (pî) n. f. Traitement des maladies 

par Tair. 

/ESCUXINÉESfès-hu-li-néloujESCULACÉESCsé) 

n. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, dont le 

marronnier est le type. S. une xseulinée ou msculacée. 

JETHUSE (è-tu-ze) n.f. Genre d'ombellifères, comprenant 

des herbes dont le type est la petite ciguë. 

AÉTITE n. f. Trioxyde de fer, vulgairement appelé 

pierre d'aigle. 

AFFABILITÉ (a-fa) n. f. Aménité, courtoisie, 

qualité des personnes douces et bienveillantes. 

AFFABLE (a-fa-ble) adj. (du lat. ad, à, et fari, 

parler). Qui a de de l'affabilité. Aimable, courtois. 

ANT. Bourru. 

AFFABLEMENT [a-fa-ble-man) adv. Avec affabilité. 

AFFABULATION {a-fa, si-on) n. f. Sens moral 

d'une fable. Arrangement des faits, constituant la 

trame d'un roman. 

AFFADIR (a-fa), v. a. Rendre fade. Causer du 

dégoût. Fig. Rendre froid, insipide : affadir une 

épigramme. 

AFFADISSANT (a-fa-di-san), E adj. Qui est propre 

à affadir. Insipide. Fig. Ennuyeux. 

AFFADISSEMENT [a~fa-di-se-man) n. m. Etat 

de ce qui devient fade : l'affadissement d'une sauce. 

Fi'/. : louer jusqu'à l'affadissement. 

AFFAIBLIR {a-fè) v. a. Rendre faible.

AFF 

AFFAIBLISSANT (a-fè-bli-san), E adj. Qui affaiblit 

: régime affaiblissant. ANT. Réconfortant, 

AFFAIBLISSEMENT (a-fè-bli-se-man) n. m. Diminution 

de force, d'activité, au pr. et au fig. 

AFFAINÉANTIR (S') [sa-fè] v. pr. Devenir mou, 

lâche. 

AFFAIRE (a-fè-re) n. f. (de à, et faire). Tout ce 

qui est l'objet d'une occupation. Transaction commerciale. 

Chose qui cause des embarras. Procès : mauvaise 

affaire. Combat : Va/faire a été chaude. Duel : 

affaire d'honneur.. Avoir affaire à quelqu'un, avoir 

besoin de lui parler. Avoir affaire avec quelqu'un, 

être en rapport avec lui. J'en fais mon affaire, je 

m'en charge. Il fait mon affaire, il me convient. Se 

tirer d'affaire, se procurer une position honorable, 

ou sortir d'un mauvais pas. PI. Intérêts de l'Etat ou 

des particuliers : les affaires vont mat. 

AFFAIRÉ {a-fè-ré), E adj. Qui a ou paraît avoir 

beaucoup d'affaires : avoir l'air affairé. 

AFFAIREMENT {a-fè-re-man) n. m. Etat d'une 

personne affairée. 

AFFAISSEMENT (a-fè-se-man) n. m. Etat de ce 

qui est affaissé. Accablement, abattement. 

AFFAISSER [a-fè-se) v. a. Abaisser en foulant : la 

pluie affaisse le sol. Fig. Accabler : être affaissé sous 

le poids des années. S'affaisser v. pr. Se courber, 

Etre accablé. 

AFF AIT AGE (a-fè- ta-je) OU AFF AITEMENT 

(a-fè-te-man) n. m. Action de dresser un oiseau de 

proie. Façonnage des cuirs à la tannerie. 

AFFAÎTER {a-fè-te) v. a. (lat. affectaré). Apprivoiser, 

en parlant d'un oiseau de proie. Façonner, 

en parlant des cuirs. 

AFFALER (a-fa-lé) v. a. (holl. afhahn). Faire 

descendre : affaler un cordage. S'affaler v. pr. S'approcher 

trop de la côte, en parlant d'un navire. 

Fam. Se laisser tomber. 

AFFAMÉ, E (a-fa) adj. Qui a faim : loup affamé. 

Fig. Avide : affamé de gloire. ANT. Rassasié. 

AFFAMER (a-fa-mé) v. a. (du lat. famés, faim). 

Faire souffrir de la faim ; priver de vivres : affamer 

une ville. ANT. Rassasier, gaver. 

AFFAMEUR, EUSE (a-fa, eu-ze) n. et adj. Celui, 

celle qui affame. 

AFFÉAGEMENT {a-fé, man) n. m. Action d'afféager. 

AFFÉAGER (a-fé-a-jé) v. a. (Prend un e muet 

après le g devant a et o : il afféagea, nous afféageons.) 

Aliéner une partie des terres nobles moyennant 

une redevance de l'acquéreur. 

AFFECTABLE (a-fèk) adj. Qui est susceptible de 

s'affecter. Qui peut être hypothéqué. 

AFFECTANT (a-fèk-tan), E adj. Qui affecte. 

AFFECTATION [a-fàk-ta-si-on) n. f. Destination, 

application : affectation d'une somme à une dépense. 

d'un édifice à un usage public. Manière d'être ou 

d'agir, qui n'est pas naturelle : parler avec affectation. 

ANT. Naturel. 

AFFECTÉ (a-fèk), E adj. Qui n'est pas naturel : 

modestie affectée. Outré, exagéré : louange affectée. 

AFFECTER (a-fèk-té) v. a. (lat. affectaré). Faire 

un usage fréquent de : affecter certains mots. Faire 

ostentation de feindre : affecter des dehors vertueux. 

Prendre une forme ; affecter une forme pyramidale. 

Destiner à un usage : affecter des fonds à une dépense. 

Toucher, émouvoir : son état m'affecte. S'affecter 

v. pr. Ressentir une impression pénible : 

l'égoïste voudrait ne s'affecter de rien, et tout l'affecte. 

AFFECTIBILITÉ [a-fèk) n. f. Etat d'une personne 

facilement affectable. 

AFFECTIF (a-fèk), IVE adj. Relatif aux affections 

de l'âme : phénomènes affectifs. Qui marque l'affection 

: geste affectif. Sensible : nature affective. 

AFFECTION (a-f èk-si-on) n. f. (lat. affectio). Attachement, 

amitié tendre : affection maternelle. Impression 

: les affections de l âme. Méd. Etat maladif : 

affection nerveuse. ANT. Antipathie, haine* 

AFFECTIONNÉ (a-fèksi-o-né), E adj. et n. Aimé, 

recherché : affectionné de tous. Attaché de cœur, 

dévoué : je suis votre affectionné. 

AFFECTIONNÉMENT (a-fèk-si-o-nè-man) adv. 

Avec affection. 

AFFECTIONNER (a-fèk-si-o-né) v.a. Aimer. ANT. 

Haïr, abhorrer, détester. 

18 — AFF 

AFFECTIVITE (a-fèk) n. f. Fonction générale, 

sous laquelle on range les phénomènes affectifs. 

AFFECTUEUSEMENT (a-fêk-tu-eu-ze-man) adv. 

D'une manière affectueuse. Tendrement. 

AFFECTUEUX, EUSE (a-fèk. tu-eû, eu-ze) adj. 

Plein d'affection. ANT. Haineux, malveillant. 

AFF'ECTUOSITE (a-fèk, zi-té) n.f. Qualité d'une 

personne affectueuse. 

AFFENAGE (a-fe-na-je) n. m. Action d'affener, de 

donner la pâture : Vaffenage des bestiaux. 

AFFENER la-fe-né) v. a. (préf. ad, et lat. fmnum, 

foin, r- Se conj. comme amener.) Pourvoir de fourrage 

les bestiaux. (On dit aussi AFFENAGE.) 

AFFENOIR (a-fe) n. m. Syn. de ABAT-FOIN. 

AFFÉRENT (a-fé-ran), E adj. Qui revient à chacun 

: portion, part afférente. Méd. Qui apporte un 

liquide à un organe : vaisseaux afférents. 

AFFERMABLE (a-fèr) adj. Qui peut être affermé. 

AFFERMAGE (a-fèr) n. m. Action d'affermer. 

AFFERMATAIRE (a-fèr-ma-tè-re) n. Personne 

qui prend à ferme. 

AFFERMATEUR, TRICE (a-fèr) n. Celui, celle 

qui donne à ferme. 

AFFERMER (a-fèr-mé) v. a. Donner ou prendre 

à ferme : affermer une propriété. 

AFFERMIR (a-fèr) v. a. Rendre ferme, consolider 

: la gelée affermit les chendns. Fig. : affermir le 

pouvoir. ANT. Affaiblir, ébranler. 

AFFERMISSEMENT (a-fer-mi-se-man) n. m. 

Action d'affermir. Etat de la chose affermie. 

AFFÉTÉ, E (a-fé) adj. (de affaîter). Plein d'affectation. 

AFFÉTERIE (a-fé-te-rî) n. f. Petites manières 

étudiées, recherchées : afféterie du langage. 

AFFICHABLE (a-fi) adj. Qui peut être affiché. 

AFFICHAGE (a-fi) n. m. Action d'afficher. 

AFFICHANT (a-fi-chan), E adj. Compromettant. 

AFFICHE 'a-fi-che) n. f. Avis placardé dans un 

lieu public. Fig. Indice moral : la vanité est l'affiche 

d$*la sottise. 

AFFICREMENT (a-fi, man) n. m. Syn. de AFFI 

CHAGE. 

AFFICHER (a-fi-ché) v. a. Poser une affiche. Fig. 

Rendre public : afficher sa honte. Montrer avec affectation 

: afficher des prétentions. S'afficher y. pr. Se 

l'aire remarquer. (Se prend en mauv. part.) 

AFFICHEUR {a-fi} n. m. Qui pose les affiches. 

AFFIDAVIT (vit i n. m. invar, [mot lat. signif. 

il affirma). Dans certains pays, déclaration sous 

serment faite devant une autorité, par exemple par 

le porteur étranger de certaines valeurs d'Etat, qui 

veut s'affranchir de l'impôt dont ces valeurs sont 

frappées dans leur pays d'origine : valeurs soumises 

à la formalité de l'affidavit. 

AFFIDÉ, E (a-/î}adj. A qui Ton se fie. N. Agent 

secret, espion : c'est un de ses affidés. 

AFFILAGE (a-fi) n. m. Action d'affiler un outil, 

un instrument tranchant. 

AFFILÉ, E (a-fi) adj. Aiguisé, tranchant. Fig. : 

avoir la langue bien affilée. D'affilée loc. adv. 

Sans s'arrêter, sans discontinuer. 

AFFILER (a-fi-lé) v. a. Aiguiser, donner le fil à 

un instrument tranchant : affiler un couteau. 

AFFILERIE [a-fi-le-rî) n. f. Lieu où l'on, affile les 

outils. 

AFFILEUR (a-fi)n. m. Celui qui affile les outils. 

AFFILIATION (a-fi, si-on) n. f. Association à une 

corporation, à une société secrète. 

AFFILIÉ, E ia-fii adj. et n. Qui est dans une affiliation. 

ANT. Intrus, profane. 

AFFILIER ia-fi-li-é) v. a. (préf. ad, et lat. filius, fils, 

— Se conj. comme prier.) Adopter, associer, en parlant 

d'une société. , - 

AFFILOIR (a-fi) am " r: --- --~---^W» 

n. m. Instrument qui 

sert à affiler. 

AFFINAGE (a-fi.) Affiloirs. 

OU AFFINEMENT 

(a-fi-ne-man) n. m. Action d'affiner. Purification des 

métaux : l'affinage de l'or. 

AFFINER (a-fi-né) v. a. Rendre plus pur, plus fin : 

affiner des métaux ; affiner le goût. 

AFFINERIE (a-fi-m-rî) n. f. Lieu où l'on affine 

les métaux. 

AFFINE UR (a-fi) n. m. Celui qui affine les métaux.

V. AVIATION, BA110N, HYDRAVION, ETC. 

AERONAUTIQUE

AFF — 20 — AFF 

AFFINITE {a-fi.) n. f. (Int. afflnitas). Parenté 

acquise par le mariage. (On dit plus couramment 

ALLIANCE.) Conformité, rapport, liaison : il y a de 

l'affinité entre la musïyue et la •peinture. Ckim. 

Tendance des corps à se combiner : le charbon a 

beaucoup d'affinité pour l'oxygène. ANT. Répulsion. 

AFFINOIK [a-fi) n. m. Instrument pour affiner le 

chanvre, le lin. 

AFÏ-TOUET (a-firkè) n. m. Instrument qui soutient 

l'aiguille à tricoter. PI. Ajustements de femme. 

AFFIRMATIF, IVE {a-fir) adj. Qui affirme : proposition 

affirmative. Affirmative n. f. Propositiun 

qui affirme : soutenir l'affirmative. ANT. Négatif. 

AFFIRMATION (a-fir-rna-si-on) n. f. Action d'affirmer. 

ANT. Négation. 

AFFIRMATIVEMENT (a-/ïr, mon) adv. D'une 

manière affirmative. ANT. Négativement. 

AFFIRMER ia-fir-mè) v. a. (lat. affirmare). Assurer, 

soutenir qu'une chose est vraie. ANT. Nier, 

démentir, 

AFFISTOLEMENT ou AFISTOLEMENT (man) 

n. m. Action d'affistoler. de s'affistoler. 

AFFISTOLER ou AFISTOLER v. a. Pop. Parer, 

endimancher. S'affistoler v. pr. Se parer. 

AFFIXE (a-fîk-se) n. m. (du lat. affixus, collé à). 

Particule qui se met au commencement ou à la fin 

des mots pour en modifier la signification : les 

af'fixes se divisent en préfixes et en suffixes. 

AFFLEURAGE {a-fleu) n. m. Action de délayer 

la pâte qui sert à la fabrication du papier. 

AFFLEUREMENT ia-fleu-re-man) n. m. Action 

d'affleurer. Résultat de cette action. 

AFFLEURER {a-fleu-ré) v. a. Mettre de niveau 

deux choses contiguës : affleurer les bords. V. n. Etre 

au niveau de. 

AFFLICTIF, IVE (a-flik) adj. Se dit des châtiments 

qui atteignent le corps lui-même : les peines 

affiiclives sont : la mort, les travaux forcés, la déportation, 

la détention, la réclusion. V. INFAMANT. 

AFFLICTION {a-flik-si-on) n. f. (lat. afflictio). Chagrin 

vif, peine de l'âme. ANT. Joie, ravissement. 

AFFLIGÉ, E [a-fa] adj. Qui est atteint de quelque 

mal : être affligé d'une bosse, d'un cancer. Qui 

éprouve de l'affliction. Par plaisant. : être affligé 

de vingt mille francs de rente. N. : consoler les 

afUiiji'S. ANT. Content, heureux, ravi. 

AFFLIGEANT (a-fti-jan), E adj. Qui afflige. 

AFFLIGER (a-fli-jé) v. a. (préf. ad, et lat. fligtre, 

frapper. — Prend un e muet après le g devant a et 

o : il affligea, nous affligeons.) Atteindre douloureusement 

: maux qui affligent le corps. Causer de l'affliction. 

Désoler : la peste affligea Marseille en 1730. 

ANT. Consoler, égayer, réjouir. 

AFFLOUAGÉ {a-flou) n. m. Action d'afflouer. 

AFFLOUER (d-flou-é)v.a. Remettre à flot un navire 

échoué. 

AFFLUENCE {a-flu-an-sé) n. f. Grand concours de 

personnes : afffuence de peuple. Abondance d'eaux, 

d'humeurs, etc. Fig. Grande abondance : affluence 

de biens. ANT. Iusuffiiitance, manque. 

AFFLUENT [a-flu-an), E adj. Se dit des cours d'eau 

qui se jettent dans un autre ou dans la mer. N. m. 

Chacun de ces cours d'eau: la Marne est un affluent de 

la Seine, qui est elle-même un affluent de la Manche. 

AFFLUER ia-flu-é) v. n. (préf. ad, et lat. fluere, 

couler). Couler vers, aboutir au même point : le sang 

afflue vers le cceur. Fig. Abonder, arriver en grand 

nombre : les étrangers affluent à Paris. 

AFFLUX [a-flu) n. m. Abondance plus grande des 

liquides dans une partie du corps ; l'afflux du sang. 

AFFOLANT (a-fo-lan), E adj. Qui affole. 

AFFOLÉ, E (a-fo) adj. et n. Se dit d'une personne 

rendue comme folle par la passion, la terreur, etc. 

AFFOLEMENT (a-fo-le-man) n. m. Etat d'une 

personne affolée. 

AFFOLER, (a-fo-lé) v. a. Troubler complètement la 

raison. Mar. Aiguille affolée, se dit de l'aiguille d'une 

boussole lorsqu'elle est dérangée de sa direction naturelle 

vers le nord, soit poar le voisinage du fer, soit 

par un violent orage, etc. ANT. Rassurer. 

AFFORAGE (a-fo) OU AFFEURAGE [a-feu) n. m. 

Droit payé au seigneur en échange du privilège de 

vendre certaines boissons dans toute la seigneurie. 

AFFORESTAGE (a-fo-rès-ta-je) h. m. Droit de 

prendre du bois dans une forêt. 

AFFORESTATïON (a-fo-rès-ta-si-on) n. f. Plantation 

de bois sur un terrain nu. 

AFFORESTER fa-fo-rès-té) v.a.Concéder le droit 

d'afforestage : afforester une commune dans tel bois, 

AFFOUAGE {a-fou-a-je) n. m. (préf. ad, et focus, 

foyer). Droit donné aux habitants d'une commune 

de prendre du bois dans les forêts de cette conv 

mune. — Les coupes a/fouagères sont déterminées 

par l'administration des forêts. Le partage a lieu 

par feu, ou par tête d'habitant. 

AFFOUAGEMENT [a-fou-a-je-man) n. m. Action 

d'affouager. 

AFFOUAGER (a-fou-a-jé) v. a. (Prend un e muet 

après le g devant a et o : il affouagea, nous affouageons.) 

Dresser la liste des habitants d'une commune 

qui ont droit à l'affouage. Déterminer les coupes 

d'une forêt, qui seront partagées en vertu du droit 

d'affouage. 

AFFOUAGER (a-fou-a-je), ÈRE adj. Qui fait partie 

d'un affouage : coupe affouagère. 

AFFOUAGISTE (a-fou-a-jis-le) n. Personne qui 

jouît du droit d'affouage. (On dit aussi AFFOUAGE, E.) 

AFFOUILLABLE {a-fou, Il mil.) adj. Susceptible 

de subir l'affouiilemént. 

AFFOUiLLEMENT (a-fou, Il mil., e-man) n. m. 

Dégradation causée par les eaux. 

AFFOUILLER (a-fou, Il mil., e") v. a. Creuser, dégrader, 

en parlant des eaux : l'eau affouille les berges. 

AFFOURAGEMENT ou AFFOURRAGE9KÉNT 

(a-fou-ra-je-man) n. m. Distribution de fourrage aux 

bestiaux. 

AFFOURAGER ou AFFOURRAGER {a-foura-jé) 

v. a. (Prend un e muet après le g devant a 

et o : il affouragea, nous affourageons.) Donner du 

fourrage aux bestiaux. (On dit aussi AFFOURER.) 

AFFOURCHE [a-four-che) n.f. Ensemble de l'ancre 

et du câble, servant à affourcher un bâtiment. 

AFFOURCHER (a-four-che)v. a. Mettre au mouil- 

•ÎSige en disposant en forme dé fourche les câbles de 

deux ancres : affourcher un vaisseau. 

AFFRAICHIE ( a-frù-chî) n. f. Mar. Augmentation 

dans l'intensité du vent. _ 

AFFRANCHE (a-fran-che) n. f. Pièce de bois qui 

soutient les ridelles aux quatre coins d'une voiture. 

AFFRANCHI» E(a-fran; adj. et n. Se dit d'un 

esclave rendu libre. V. ESCLAVAGE (Part hisi.). 

AFFRANCHIR {a-fran) v. a, (rad. franc). Rendre 

la liberté à un esclave. Exempter d'une charge : 

affranchir une propriété. Payer d'avance le port d'une 

lettre, d'un envoi. Délivrer : affranchir de ta tyrannie, 

de la misère, de la crainte, ANT. Asservir. 

AFFRANCHISSABLE (a-fran-chi-sa-ble) adj. Qui 

peut, qui doit être affranchi. 

AFFRANCHISSEMENT ia-fran-chi-se-man) n. m. 

Action d'affranchir : l'affranchissement des esclaves. 

Acquittement préalable des frais de port : l'affranchissement 

d'une lettre. — Les papiers d'affaires ou 

de commerce, les imprimés et les échantillons non 

' affranchis sont taxés comme lettres ordinaires. L'affranchissement 

est obligatoire pour les lettres chargées, 

les valeurs cotées et les articles d'argent. 

AFFRANCHISSEUR [a-fran-chi-seur] n. m. Celui 

qui affranchit. 

AFFRE ia-fre) n. f. Sentiment d'angoisse : les 

affres de la mort. (Ne s'emploie guère qu au pluriel.) 

AFFRÈTEMENT (a-frè-te-man) n. m. (rad. fret). 

Louage d'un navire pour un temps déterminé. 

AFFRÉTER [a-fri-tè) v- a. (Se conj. comme accélérer.) 

Prendre un navire en louage. 

AFFRÉTEUR (a-fre') n. m. Celui qui loue un navire, 

par opposition au fréteur qui le donne à loyer. 

AFFREUSEMENT (a-freu-ze-man) adv. D'une 

manière affreuse. 

AFFREUX, EUSE {a-freû. eu-se) adj. (rad. affre). 

Qui cause de l'effroi : spectacle affreux. Repoussant, 

très laid et très méchant : homme affreux. 

AFFRIANDER {a-fri-an-dé) v. a. Rendre friand. 

Attirer par les douceurs : l'appât affriande les poissons. 

Fig. : le gain l'a affriande. 

AFFRICRER (a-fri-ché) v. a. Laisser un terrain 

en friche. 

AFFRIOLANT (a-fri-o-lan), E adj. Très appétissant. 

AFFRIOLER [a-fri-o-lé) v. a. Attirer, allécher par 

un appât et, au fig., par quelque chose de séduisant.

AFF — 21 — AGG 

AFFRONT (a-fron) n. m. (préf. ad, etlat. frons, Us, 

front). Injure/insulte, outrage, faits publiquement. 

Déshonneur, honte : ce garçon fait ai front àsa famille. 

AFFRONTABLE (a-fron) adj. Qui peut, qui doit 

être affronté. (Peu us.) 

AFFRONTÉ, E [a-fron) adj. Bias, Se dit de deux 

animaux, de deux tètes qui se regardent : de deux 

objets opposés de front, de tranchant ou de pointe. 

AFFRONTEMENT (a-fron-te-man) n. m. Action 

d affronter. 

AFFRONTER (a-fron-té) v. a. Mettre de niveau et 

bout à bout : affronter deux panneaux. Fig. Attaquer 

avec intrépidité, braver : affronter l'ennemi, la, mort. 

AFFRONTERÏE {a-fron, ri) n. f. Action d'affronter. 

AFFRONTEUR, EUSE (a-fron, eu-ze, n. Impudent, 

trompeur. 

AFFRUITER [a-fru-i-té) v. n. Porter, produire 

des fruits. V. a. Pourvoir d'arbres à fruits : affruiter 

un terrain. S'affruiter v. pr. Donner des fruits. 

AFFUBLEMENT(a-fu-ble-?nan;n. m. Habillement 

bizarre, ridicule, de mauvais goût. 

AFFUBLER {a-fu-hlè; v. a. (du bas lat. afftbulare, 

agrafer). Habiller d'une manière bizarre. S'affubler 

v. pr. Se vêtir d'une façon ridicule. 

AFFUSION (a-fu-zi-on) n. f. Arrosement, aspersion. 

AFFuT(a-fi*)n.m. Support d'un canon. (V. CANON.) 

Chasse. Endroit où l'on se poste pour attendre le 

gibier. Fig. Etre à l'affàt, épier l'occasion, guetter. 

AFFÛTAGE (a-fù) n. m. Action d'affûter, d'aiguiser. 

AFFUTER [a-fâ-té) v. a. Aiguiser des outils : 

meule à affûter. Mettre un canon sur l'affût. 

.AFFUTEUR {a-fît; n. m. Celui qui aiguise les ' 

outils. Chasseur à l'affût. 

AFFUTIAU (a-fu-ti-ô) n. m. Brimborion, afflquet. 

AFGHAN, E adj. et n. De l'Afghanistan. 

AFIN QUE ou DE loc. conj. ou prép., qui marque 

l'intention, le but. 

AFISTOLER V. a. V. AFF1ST0LER. 

À FORTIORI (Si-O). V. FORTIORI (À;. 

AFRICAIN, E (kin, è-ne) adj. etn. De l'Afrique. 

AFRICANISME [nis-me) n.m. Amour de l'Afrique. 

Locution propre aux écrivains latins nés en Afrique. 

AGA [gha< ou AGHA n. m. Nom donné, en Turquie, 

aux officiers à partir du grade de ma]* et à 

certains fonctionnaires civils. 

AGAÇANT (san:. E adj. Qui agace, qui impatiente 

: émit agaçant. Qui provoque : mine agaçante. 

AGACE ou AGASSE n. f. Nom familier de la pie. 

AGACEMENT (man'i n.. m. Sensation irritante 

produite sur l'oreille, les dents, etc. : agacement des 

dents. Fig. Irritation : agacement des nerfs. 

AGACER : sé) v. a. (Prend une oédille sous le c 

devant a et o : il agaça, nous agaçons.) Causer de 

l'agacement : l'oseille agace les dents. Fig. Exciter, 

provoquer, irriter : agacer un chien. 

AGACERIE ri) n.'f. Regards, paroles, petites manières 

pour attirer l'attention. 

AGAILLARDIR ,'gha. 11 mil. ; v.a.Rendre plus gai. 

AGALACTIE (Si) ou AGALAXIE (ksf) n. f. Absence 

de lait dans les mamelles 

au moment de la lactation. r";;^ 

AGAMEadj. (dugr. apriv. ^^»j^M 

et gamos. mariage.) Se dit des jÉËSp 'Wm-'-J— 

plantes dépourvues d'étami— ^Hj WB$J& : ? 

nés et de pistils. (Tels les ^HwWHB&l^^^ 

AGAMI n. m. Oiseau tenant ^^^^W^^^^M^ 

des gallinacés et des échas- fjl^pga^!^^^^^siers. 

— L'agami, originaire '&P : ^$s&xï!y : ~ 

de l'Amérique du Sud, est de -«-'F — 

la taille d'une poule, mais plus Agami, 

haut monté ; son plumage est 

noir et gris, avec des reflets bleus, verts, dorés sur 

la poitrine. 11 vole lourdement ; dans une basse-cour, 

il joue, auprès des volailles, le rôle d'un chien de 

berger, l On l'appelle aussi OISEAU-TROMPETTE.) 

AGAPE n. f, (dugr. agapé", affection). V. Part hist. 

AGAR-AGAR n. m. Sorte de glu extraite d'une 

algue mariné des Indes, employée pour apprêter certaines 

étoffes ou (sous le nom de gélose; pour cultiver 

des colonies microbiennes. 

AGARIC {rik) n. m. Ancien nom de genre, encore 

employé vulgairement pour désigner divers champignons 

comestibles, tels que les champignons de couche, 

les chanterelles, etc. 

AGARICINE n. f. Alcaloïde extrait des agarics. 

AGARICINÉES (ne) n. f. pi. (de agaric)'. Famille 

de champignons liyméiioiïivcétes.'S. une agaricinêe. 

AGASSE {gha-se) n. f. V. AGACE. 

AGASSIN (gha-siu) n. m. Bourgeon le plus bas 

d'une branche de vigne et qui ne donne pas de fruits. 

AGATE n. f. (lat. achates). Variété de quartz calcédoine, 

de couleurs vives et variées : bille d'agate. 

AGAVE ou AGAVE n. m. Bot. Genre d'amaryllydées 

d'Amérique, qui fournit des fibres textiles. 

AGE n. m. (germ. haga). Pièce de bois ou timon 

auquel se lient le soc et tout le système de la charrue. 

ÂGE n. m. (lat. «tas). Durée ordinaire de la vie. 

Temps écoulé depuis la naissance : cacher son âge. 

Chacune des différentes parties de la vie : l'éducation 

eit de tous les âges. Vieillesse : être sur l'âgé. Nombre 

d'années requis par la loi pour certains actes. Age 

héroïque, époque que l'on assigne à l'existence des 

héros de l'antiquité : Hercule, Thésée, etc. Le moyen 

âge, temps qui s'est écoulé de 395 à 14B3. Les quatre 

âges, division adoptée par les anciens dans l'histoire 

du genre humain : l'âge d'or est le temps pendant 

lequel un printemps perpétuel régna sur la terre et 

pendant lequel aussi les hommes gardèrent des mœurs 

douces et pures; l'âge d'argent marque l'époque où 

les hommes commencèrent à déchoir de leur innocence 

; le mal domine dans l'âge d'airain, et l'âge de 

fer est signalé par le débordement de tous les excès 

et de tous les crimes. Ages de la pierre taillée, de la, 

pierre -polie, des métaux, époques où lus outils de 

l'homme furent en pierre taillée, polie, en métal. 

Les physiologistes divisent la vie de l'homme en 

quatre âges :1° l'enfance jusqu'à 12 ou 14-ans ; 2» l'adolescence 

ou jeunesse, jusqu'à 20 ou 22 ans; S

AGG — 

AGGLOMÉRATION (a-gle, si-on) n. f. Action 

d'agglomérer les personnes ou les choses. Etat de ce 

qui est aggloméré. 

AGGLOMÉRÉ [a-glo] n. m. Comhustible formé 

par l'agglomération du poussier de houille, de 

coke, etc., avec du brai. 

AGGLOMÉRER (a-glo-mé-ré) v. a. (préf. ad, et 

lat. glomus, eris, peloton. —- Se conj. comme accetérer.) 

Amonceler, entasser, réunir en masse, assembler. 

ANT. Désagréger, disse miner. 

AGGLUTINANT (a-glu-ti-nan). E adj. Mêd. De 

nature à réunir, à coller : substance agglutinante. 

(On dit aussi dans ce sens AGGLUTINÂT IF, IVE.) N. 

m. : un agglutinant. Linguist. Langues agglutinantes 

ou agglomérantes, celles où les radicaux 

s'agglomèrent, sans se fondre complètement, pour 

former des composés exprimant différentes relations 

: te japonais est une langue agglutinante. 

AGGLUTINATIF, IYE (a-glu) adj. Qui recolle 

les chairs : emplâtre agglutinatif. N. m. : un agglutinatif. 

AGGLUTINATION (a-glu. si-on) n. f. Action d'agglutiner, 

de s'agglutiner. Réunion de parties accidentellement 

divisées. 

AGGLUTINÉ (a-glu). E adj. Rejoint, recollé. 

AGGLUTINER {a-g lu-ti-né) v. a, (préf. ad, et lat. 

glutinum, colle). Rejoindre, réunir en collant. S'agglutiner 

v. pr. Se recoller: les lèvres d'une plaie 

s'agglutinent. 

AGGRAVANT (a-gra-van), E adj. Qui rend plus 

grave : circonstances aggravantes. ANT. Atténuant. 

AGGRAVATION (a-ora-va-si-oîi) n. f. Augmentation 

: aggravation de peine. (On dit quelque!". AGGRA- 

VEMENT.) ANT. Atténuation. 

AGGRAVE (a-gra-ue) n. f. Anathème prononcé 

contre celui que l'excommunication n'avait pas 

amené à soumission et qui le privait de tout usage 

de la société religieuse. 

AGGRAVÉE (a-gra) n. f. Lésion de la patte des 1l 

chiens qui ont couru sur des graviers. 

AGGRAVER (a-gra-vé) v. a. (préf. ad, et lat. gravis, 

lourd). Rendre plus grave : aggraver ses torts. 

Augmenter : aggraver les impôts. ANT. Atténuer, 

diminuer. 

AGILE adj. (lat. agilis). Léger, dispos, souple. 

ANT. Lourd* 

AGILEMENT (mon) adv. Avec agilité.. 

AGILITÉ n. f. (de agile). Légèreté, souplesse. 

AGIO n. m. (de l'Haï, aggio, mis en sus). Différence 

entre la valeur nominale et la valeur réelle des 

monnaies. Bénéfice qui résulte de l'échange des valeurs. 

Spéculation sur le cours des effets publics. 

AGIOTAGE n. m. Trafic sur les effets publics. 

AGIOTEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui fait l'agiotage. 

AGIR v. n. (du lat. agere, faire). Faire quelque 

chose : pour connaître les hommes, il faut les voir 

agir. Produire effet : le feu agit sur les métaux. Se 

comporter : agir en homme d'honneur. Poursuivre 

en justice : agir civilement. Impers. Il s'agit, il est 

question. 

AGISSANT (i-san), E adj. Qui agit. Qui produit 

de l'agitation. Qui a de l'activité. 

AGSSSEMENT (f i-se-man) n.m. Façon d'agir, conduite 

: la police surveille les agissements des coquins. 

AGITANT (îan), E adj. Qui produit de 1 agitation 

: paralysie agitante. 

AGITATEUR n. m. Qui agite les masses populaires. 

Chim. Petite baguette de verre qui sert à 

remuer les réactifs dans les vases. Appareil qui 

sert à remuer les masses liquides. 

AGITATION (si-on) n. f. Mouvement prolongé et 

irrégulier : agitation de la mer. Fig. Inquiétude de 

l'âme. Trouble : Vagitation des esprits. 

AGITER (té) v. a. (lat. agitare). Ebranler, secouer 

en divers sens : agiter un liquide. Fig. Troubler : 

les passions l'agitent. Exciter : agiter le peuple. 

Discuter: agiter une question. 

AGLVPHE adj. (du gr. a priv., et gluphê, sillon). 

Se dit des dents de reptiles, qui ne sont ni cannelées 

ni tubulées. N. m. Reptile qui possède ce caractère. 

AGNAT (agh-na) n. m. Chez les Romains, se disait 

de ceux qui, descendant d'une même souche masculine, 

composaient la famille légale. V. COGNÂT. 

AGNATION {agh-na-si-on} n. f. (de agnat). Parenté 

civile, chez les Romains 

; — AGR 

AGNATiQUE (agh-na) adj. Qui se rapporte aux: 

agnats : ligne agnatique. ' ~ 

AGNEAU (a-gnô) n. m. (lat. agnus). Petit de la 

brebis. Fig. Personne d'humeur 

douce. L'agneau sans tache, 

Jésus-Christ. 

AGNEL (a-gnèl) ou AiGNEL 

fé-gnèl) n. m. Ancienne monnaie 

d'or du temps de saint Louis à 

Charles VII. et dont l'effigie était 

un agneau. (Valeur variable.) 

AGNELAGE ou AGNÈLE- 

MENT (a-gnè-le-man) n. m. 

Epoque où une brebis met 

bas. Cette action même. 

Agneau. 

AGNELÉE n. f. La portée d'une brebis. 

AGNELER fle) v, a. (Prend un è ouvert devant 

une syllabe muette : elle agnèle, elle agnèlera.) Mettre 

bas, en parlant de la brebis. 

AGNELET (lé) n. m. Petit agneau. 

AGNELiN n. m. Peau mégissée d'agneau, à laquelle 

on a laissé la laine. 

AGNELINE adj. f. Se dit d'une laine courte, 

soyeuse et frisée, première tonte de l'agneau. 

AGNELLE {a-gnè:le) n. f. Fém. de agneau. 

AGNOSTICISME (agh-nos-ti-sis-me) n. m. (du gra 

priv., et gnôsis, connaissance). Doctrine qui déclare 

l'absolu inaccessible à l'esprit humain. 

AGNOSTIQUE iagh-nos-ti~ke) adj. Relatif à l'agnosticisme. 

N. Partisan de l'agnosticisme. 

AGNUS-CASTUS {agh-7ius-kas-tuss) n. m. Arbrisseau 

vulgairement appelé faux poivrier ou 

arbre au poivre, qui croît dans la région méditerranéenne. 

AGNUS DEI(agà-nus-dé-i) n. m. (mot lat. signif. 

Agneau de Dieu). Cire bénite par le pape, portant 

l'image d'un agneau. Prière de la messe, qui commence 

par ces mots : on en est à /'Agnus Dei. 

» AGONIE (nî) n. f. (du gr. agônia. combat). Dernière 

lutte contre la mort. Fig. Souffrances morales : 

notre vie n'est qu'une agonie. Fin prochaine : 

l'agonie d'un règne. 

AGONIR v. a. (du vx franc, ahonnir). Accabler. 

(Est presque toujours suivi des mots injures, sottises 

-. agonir quelqu'un d'injures.) — Ne pas dire 

agoniser. 

AGONISANT {zan}. E adj. Qui est à l'agonie : 

personne agonisante.N. m.: prier pour les agonisants. 

AGONISER (ze) v. n. Etre à l'agonie. 

AGONISTIQUE (nis-ti-ke) adj. (du gr. agonistês, 

lutteur). Qui concerne l'art des athlètes : jeux àgonistiques. 

N. f. Partie de la gymnastique, relative 

aux luttes d'athlètes, chez les Grecs. 

AGONOTRÈTE n. m. (gr. agônothétes). Président 

des jeux publics, chez les G-recs, 

AGORA n. f. (mot gr.). Principale place publique, 

dans les villes de la Grèce ancienne. 

AGORAPHOBE adj. et n. Qui est atteint d'agoraphobie. 

AGORAPHOBIE (M) n. f. (de agora, et du gr. 

phobos, crainte). Vertige que certaines personnes 

éprouvent quand elles ont à traverser 

une place, une rue. 

AGOUTI n. m. Mammifère 

rongeur, de la taille d'un lièvre, 

et qui est originaire d'Amérique 

et d'Ocèanie. 

AGRAFAGE n. m. Action 

d'agrafer. 

AGRAFE n. f. Crochet'de 

métal qui s'engage dans un 

anneau appelé porte et sert à 

Agouti. 

joindre les bords opposés d'un vêtement, Archit. 

Crampon de fer qui unit les pierres entre elles. Ornement 

de sculpture, placé à la tête 

des arcs. 

AGRAFER (fé) v. a. Attacher ,. .—= 

avec une agrafe : agrafer un cor- (fà^s^y 

sage. ANT. Dégrafer. 

N "^ Afn-afp 

AGRAINER (grè-nê) v. a. Ré- ^S"" c - 

pandre du grain pour le gibier ou des oiseaux 

d'élevage. 

AGRAIRE (grè-re) adj. (lat. agrarius; de ager, 

champ). Qui a rapport aux terres : mesure agraire ;

AGR . — 23 — ABU 

Vare est Vunité de mesure pour les swfaces agraires. 

Lois agraires, v. AGRAIRES [lois). [Part, hùt.] 

AGRANDIR v. a. Rendre plus grand : agrandir 

une maison. Faire paraître plus grand : ce vêtement 

vous agrandit. Fig. Elever, ennoblir : la lecture 

agrandit l'âme. ANT. Rapetisser, amoindrir. 

AGRANDISSEMENT (di-se-man) n-. m. Accroissement, 

augmentation. ANT. Amoindrissement, 

réduction. 

AGRANDISSEUR [diseur] n. m. Appareil employé 

en photographie pour les agrandissements. (On 

dit aussi AMPLIFICATEUR.) 

AGRANDITIF, IVE adj. Mot qui sert à donner 

plus d'étendue à une expression. N. m. : un 

agranditif. 

AGRAPH1E tfV'n. f. fdu gr. a priv., eigraphein, 

écrire). Impossibilité d'écrire, quoique le malade 

entende, comprenne et lise. 

AGRAPPER (gra-pé) v. a. Syn. de AGRIPPER. 

AGRARIANISME 'nis-me) n. m. Système de ceux 

qui préconisent l'aerariat. 

AGRARIAT (ri : a) n. m. Partage des terres entre 

ceux qui cultivent le sol. 

AGRARIEN (ri-in: ou AGRAIRIEN, ENNE 

{grè-ri-in, è-ne) adj. Qui concerne la loi agraire. N. 

Partisan des lois agraires. N. m. pi. En Allemagne, 

parti des grands propriétaires fonciers protectionnistes. 

, 

AGREABLE adj. Qui plaît. Avoir pour agréable. 

trouver bon.-N. m. Ce qui est agréable : préférer 

l'utile à l'agréable. ANT. Désagréable, fâcheux, 

déplaisant, blessant. 

AGRÉABLEMENT 'man) adv. D'une manière 

agréable. ANT. Désagréablement. 

AGRÉÉ n. m. Homme de loi admis par un tribunal 

de commerce pour représenter les parties 

devant lui. — Les agréés ne sont pas des officiers 

ministériels comme les avoués : on est libre de ne 

pas se servir de leur ministère. Quoique sans existence 

légale, les cabinets d'agréés se cèdent comme, 

les charges d'avoués, avec l'agrément du tribunal. 

AGRÉER v. a. (rad- gré:. Recevoir favorablement, 

approuver. V. n. Plaire : cela ne m'agrée pas. ANT. 

Récuser, refuser, rejeter. 

AGRÉÉUR n. m. Celui dont la profession est 

d'agréer les navires. 

AGRÉGAT (gha) n. m. Assemblage de partie^qui 

adhèrent entre elles. * 

AGRÉGATIF, IVE adj. Qui joint, qui réunit. 

AGRÉGATION si-on) n. f. Admission dans un 

corps. Titre d'agrégé: agrégation des sciences, des 

lettres. Phys. Assemblage de parties homogènes formant 

un tout. 

AGRÉGÉ, E n. Personne qui. après un concours, 

est déclarée apte à professer dans un lycée, une faculté 

: agrégé d'histoire, de philosophie, de droit. 

AGRÉGER (je) v. a. (lat. aggregarc, réunir ; 

du préf. ad, et de grex. gregis. troupeau. — Se conj. 

comme abréger.) Admettre dans un corps. Phys, 

Réunir dans un tout des parties sans liaison naturelle. 

AGRÉMENT [man] n. m. Approbation, consentement 

: obtenir l'agrément de sa famille pour... 

Qualité par laquelle on plaît: livre plein d agrément. 

Plaisir : l'agrément de la société. Arts d'agrément, 

la musique, la peinture, la danse, Téquitation. 

l'escrime, etc. PI. Ornements du discours, du 

chant, de la toilette. ANT. Désapprobation, refus, 

désagrément. 

AGRÉMENTER (man-té) v. a. Relever par des 

agréments, orner : habit agrémenté de broderies. 

AGRÈS [gré) n. m. pi. (de a, et gréer). Ce qui sert 

à la manœuvre d'un navire (voiles, cordages, etc.}. 

Par anal. ; les agrès d'un aérostat. Appareils de 

gymnase. 

AGRESSEUR ''gré-seur) n. m. Auteur d'une agression. 

ANT. Provoqué. 

AGRESSIF (grè-sif), IVE adj. Qui a un caractère 

d'agression : mesure agressive. 

AGRESSION (grè-si-on) n. f. (lat. aggressio ; de 

aggredi, attaquer'. Attaque non provoquée, 

AGRESSIVEMENT (gre-sî-ve-man) adv. D'une 

manière agressive. 

AGRESSIVITÉ (grè-si) n. f. Qualité d'une personne, 

d'une chose agressive. 

AGRESTE [grès-te) adj. Rustique : site agreste. 

Rude : mœurs agrestes. ANT. Urbain, cultive. 

AGRESTEMENT (grès-te-man) adv. D'une façon 

agreste. 

AGRICOLE(adj. (lat. agrico la, laboureur ; deager, 

agri, champ, et colère, cultiver). Adonné à l'agriculture 

: peuple agricole. Quia rapport àTagricuTture : 

industrie agricole. 

AGRICULTEUR n. m. (même ètymol. qu'à l'art, 

précèd.'i. Celui qui cultive la terre. 

AGRiciLTLRAL, E, AUX adj. Qui a rapport à 

l'agriculture. 

AGRICULTURE n. f. Culture du sol, travail et 

soins qu'on lui donne pour le faire produire.—Tout 

ce qui concerne les encouragements à l'agriculture, 

.les écoles d'agriculture, les eaux et forêts, les haras) 

dépend du ministère de l'agriculture, qu'assistent 

des conseils spéciaux. V. ÉCOLE NATIONALE D'AGRI- 

CULTURF.. (Part, hist.) 

AGRIFFER (gri-fé) v. a. Prendre avec les griffes : 

agriffer un fromage. S'agriffer v. pr. S'attacher 

avec les griffes : te chat s'agriffe aux rideaux. 

AGR1LUS {luss) ou AGRILE n. m. Insecte coléoptèrepentamèré, 

de petite taille, d'un vert bronzé, 

qu'on trouve dans les arbres. 

AGRlON n. m. Insecte orthoptère, à corps fin et 

allongé, vulgairement appelé demoiselle, et qu'on 

trouve volant au bord des eaux. 

AGR1PAUME \pô-me) n. f. Syn. de LÉONURE. 

AGRIPPER 'yri-pe! v. a. Saisir avidement. 

AGRIPPEUR, EUSE (gri-peur, eu-ze) n. Fam. 

Celui, celle qui saisit avec avidité. 

AGROLOGIE n. (du gr. agros, champ, et logos, 

discours;. Science qui a pour but la connaissance 

des terres cultivables. 

AGRONOME n. m. (du gr. agros, champ, et nomos, 

loi). Celui qui est versé dans la théorie de 

l'agriculture. Ingénieur-agronome, titre conféré aux 

élèves diplômés de l'Institut national agronomique. 

(PI. des ingénieurs-agronomes.) 

AGRONOMIE :?niin. f. Théorie de l'agriculture. 

AGRONOMIQUE adj. Qui a rapport à l'agronomie 

: l'institut agronomique. 

AGROSTIDE (grosti-de) n. f. Genre de graminées, 

qui poussent dans les prés et dont quelques 

espèces sont appréciées comme fourrage. 

AGROTiS [tiss) ou AGROTIDE n. f. Genre de 

noctuelles, dont la chenille est nuisible aux betteraves. 

AGROU'PEMENT (man) n. m. Action d'agrouper. 

Etat de ce qui est agroupé. 

AGROUpER (pé) v. a. Disposer, réunir en groupe. 

S'agrouper v. pr. Se mettre en groupe. 

AGUERRIR (ghé-rir) v. a. Accoutumer à la 

guerre, à une chose pénible : la nécessité aguerrit 

souvent un poltron. S'aguerrir v. pr. : il faut s'aguerrir 

à la fatigue. 

AGUEURISSEMENT (ghè-ri-seman)n.m. Action 

d'aguerrir. Qualité de celui, de ce qui est aguerri. 

AGUETS ighè) n. m. pî. (de à guet, en guettant). 

Surveillance attentive. Etre, se tenir aux aguets, 

épier. 

AGUICHER (ghi-ché) v. a. Pop. Attirer par un 

manège d'agaceries. 

AH \â) 1 interj. qui sert à marquer la joie : ah! 

quel plaisir ! ; la douleur : ah / vous me faites mai !; 

l'admiration : ah.' que c'est beau ! ; la commisération 

: ah ! que je vous plains ! ; l'impatience : ah / 

guevous êtes lent! etc. 

AHAN n. m. (onomatopée). Effort pénible. Cri de 

fatigue. (Vx.) 

AH.ANER (né) v.n. Supporter une grande fatigue. 

Faire entendre le cri de ahan en travaillant. 

AHEURTÉ, E adj. Qui a heurté contre. Fig. Buté 

à : être heurté par un préjugé. 

AUEURTEMENT \man) n. m. Obstination extrême. 

AHEURTER(S') (sa-eur-té) v. pr. S'attacher opiniâtrement 

à quelque chose. Echouer, se briser. 

AHI interj. V. AÏE. 

AHURI, E adj. (de à, et hure). Qui a perdu la tète. 

Stupéfait, trouble, étourdi. N. : un ahuri, une ahurie. 

AHURIR v. a. Troubler, faire perdre la tête.

AIIU — U — . AIG 

AHURISSEMENT iri-se-man) n. m. Etai. d'une 

personne ahurie. Etonnement, stupéfaction. 

AÏ -a-i) n. m. Zool. Nom vulgaire des mammifères 

-du.genre bradype: on n&mrne l''àï paresseux à cause 

de la lenteur de ses mouvements. (V. BRADYPE.) Méd. 

Inflammation des synoviales du poignet. 

AICHE, ÈCHE ou ESCHE (è-chei n. f. (iat. esca). 

Appât que les pêcheurs accrochent à l'hameçon de 

leurs lignes. 

AIDE (è-de) n. f. Secours, assistance. N. m. et f. 

Personne qui aide. Aide de camp, officier d'ordonnance 

attaché à la personne d'un souverain, d'un 

général. N. f. pi. Impôts, subsides, levées dedeniers 

qui se faisaient sur le peuple pour aider à soutenir 

les dépenses de TEtat, sous l'ancienne monarchie. 

Cour des aides, Cour souveraine qui jugeait les 

affaires concernant ces subsides. 

AIDEAU lè-do) n. m. Morceau de bois passé dans 

les ridelles d'une charrette pour soutenir les charges. 

AIDE-MAÇON n. m. Ouvrier qui serties maçons. 

PI. des aides-maçons. 

AIDE-MAJOR n. m. Médecin militaire â un ou 

deux galons; PI. des aides-uiajors. 

AIDER (è-dé) v. a.(Iat. adjuvare). Seconder, assister 

: aider ses amis ; aider quelqu'un de sa bourse. 

V. n. Prêter son concours en prenant soi-même une 

partie de la peine : aider à quelqu'un, à une entreprise. 

S'aider v. pr. Se servir : s'aider des deux 

mains. Aide-loi, le ciel t'aidera, donne-toi du mal 

si tu veux réussir. ANT. Nuire, gêner. 

AÏE ou AHi (.a-i) interj. Qui exprime une douleur 

physique : ai'e / je me suis fait mal. 

AÏEUL fa-i-eui-. E n. (du lat.acus, grand-père). Le 

grand-père, la' grand'mère. PI. des aïeuls, aïeules. 

N. m. pi. tes aïeux, 

les ancêtres. 

ASGLE [è-gle) n. 

m. (Iat. aquila). Un 

des plus forts et le 

plus courageux des 

oiseaux de proie : 

l'aigle place son 

aire sur les rochers 

escarpés. Pupitre 

d'église, surmonté 

d'une figure d'aigle. 

. Fig. Esprit supérieur 

: l'aigle de 

Meaux (Bossuet). 

Yeux, regards d'aigle, 

yeux très perçants 

. Insigne et 

décoration figurant 

un aigle : l'aigle 

noir de Prusse. 

Aigle et aïgions. 

Grand aigle, format de papier (envir, 0», 75 sur 

1«,06). N.' f. Femelle de l'oiseau de proie. Etendard, 

drapeau : les aigles romaines. Figure héraldique : 

une aigle couronnée. 

AIGLEFIN (è), ÉGLEFIN

— 25 AGRICULTURE

AÏG - 26 — AIR 

AIGUILLER (é-ghu-i, II mil., e) v. a. Disposer 

les aiguilles des rails pour qu'un train, un tramway, 

etc., change de voie : aiguiller un wagon. 

AIGUILLER.SE (è-ghu-i, Umil., e-rî) n. f. Fabrique, 

commerce d'aiguilles. 

AIGUILLETAGE (è-ghu-i, Il mil.) n. m. Action 

d'aiguilleter. Etat de ce qui est aiguilleté. 

AIGU1LLETER (è-ghu-i, Il mil., e-tè) V. a. 

(Prend deux i devant un e muet : f aiguillette, il aiguiUettera.) 

Attacher des aiguillettes : aiguilleier 

son pourpoint. Aiguilleier des lacets, les ferrer. 

Mar. Lier par un cordage. 

AIGUILLETIER (è-ghui, Il mil., e-ti-é) OU AI- 

GU1LLETTIER (è-ghui. Il mil., è-tï-e), ERE n. 

Personne qui fait des aiguillettes et qui les ferre. 

AIGUILLETTE (è-ghu-i. Il mil., è-te) n. f. Cordon 

ferré par les deux bouts. Mar. Cordage. Ornement 

militaire : aiguillettes de gendarme. Fig. Morceau de 

chair coupé mince et en long: aiguillettes de canard. 

AIGUILLEUR (è-ghu-i, 11 mil.) n. m. Celui qui 

manœuvre les aiguilles sur une voie ferrée. 

AiGUiLLiER (è-ghu-i, Il mil., é) n. m. Etui à 

aiguilles. 

AIGUILLON (è-ghu-i, Il mil.) n. m. Long bâton 

muni d'une pointe de fer, pour piquer les hœufs. 

Dard des abeilles, des guêpes. Production dure et 

pointue de certaines plantes (syn. ÉPINE). Fig. Tout 

ce qui excite : la gloire est un puissant aiguillon. 

AIGUILLONNANT (è-ghui, H mil., o-nan), Eadj. 

Qui aiguillonne, excite : curiosité aiguillonnante. 

AIGUILLONNEMENT (è-ghu-i, If mil., o-ne-maïi) 

n. m. Action d'aiguillonner. Son résultat. 

AIGUILLONNER (è-ghu-i, Il mil., o-nè) v. a. Piquer 

avec l'aiguillon. Fig. Exciter, stimuler, encourager 

: aiguillonner un enfant -paresseux. 

AIGUILLONNIËR ini-é) n. m. Coléoptère qui 

s'attaque aux céréales et notamment au blé. 

AIGUILLOT (è-ghu-i, Il mil., o) n. m. Mamelon 

de gonds fixés sur le gouvernail d'un navire. 

AIGUISABLE (è-ghu-i-za-ble) adj. Qui peut être 

aiguisé. 

AIGUISAGE (è-ghuA-za-je) ou AIGUISEMENT 

iè-ghu-i-ze-mari) n. m. Action d'aiguiser une arme, 

un outil : Taiguisage d'un rasoir. 

AIGUISER (è-gku-i-zé) v. a. Rendre aigu, tranchant. 

Fig. Aiguiser l'appétit, l'exciter. 

AEGUl'SERlE (è-ghu-i-ze-rî) n. f. Lieu où Ton 

polit etaiguise les armes, les outils. 

AIGUISEUR, EUSE (è-ghu izcur, 

eu-ze) n. Celui, celle dont le 

métier est d'aiguiser. 

AIGUISOIR (è-ghu-i-zoir) n- m. 

Outil à aiguiser. 

AIL (a, imll.) n.m. (lat allium). 

Oignon d'une odeur très forte. PI. 

des aulx. (En botanique, on dit 

cependant la famille des ails.) 

AILANTE (è) n. m. Genre de 

simaroubées asiatiques, renfermant des arbres vulgairement 

appelés vernis du Japon : l'allante a une 

odeur forte et peu agréable. 

AILE (e'-le) n. f. (lat. ala). Membre des oiseaux et 

de quelques insectes, qui leur sert à voler. Par ext. 

4 ^ 

1 L - ~ - 

Ailes: 1. De pigeon : 2. De papillon; 3. De libellule ; 

4. De cigale. 

Ailes d"un moulin, ses châssis garnis de toiles. Ailes 

(Tun bâtiment, ses côtés. Ailes d'une année, ses 

flancs. Fig. Protection, surveillance : se réfugiersouè 

l'aile de sa mère. Loc. PROV. : Voler de ses propre» 

ailes, se passer d'autrui. Battre de l'aile, être embarrassé, 

mal à Taise. Rogner les ailes à quel" 

qu'un, lui retrancher de son autorité, de son revenu. 

Tirer une plume de l'aile à quelqu'un, lui attraper 

quelque chose, lui extorquer de l'argent. A tired'aile. 

V. TIRE-D'AILE. 

AILE (è-le). n. f. V. AI.E. 

AILÉ (è-lé), E adj. Qui a des ailes : insecte ailé. 

AILERON (è) n. m. Extrémité de l'aile. Se dit 

des nageoires de quelques poissons : les ailerons du 

requin, de la carpe. Nom de petits ais qui garnissent 

les roues des moulins à eau. 

AILETTE .è-tè-fe) n. f. Petite aile. Armur. Se dit 

des petits tenons encastrés dans les projectiles 

allongés, et saillants à la surface : torpille à ailettes. 

AILLADE (a, Il mil.} n. f. Sauce à l'ail. 

AILLEURS (a, Il mil., eur) adv. (lat. aliorsum). 

En un autre lieu. D'ailleurs loc. adv. D'un autre 

lieu. De plus ; du reste. Pour une autre cause. 

AILLOLI [a. Il mil.' n. m. Coulis d'ail finement 

piîé avec de l'huile d'olive. 

AILLOLISER (a, Il mil., o-li'Zè) v. a. Mêler de 

l'ail à un mets : ailtoliser une sauce. 

AIMABLE (è)adj, Digne d'être aimé. Dénature à 

plaire. Substantiv. : faire l'aimable. ANT. Hargneux. 

AIMABLEMENT (è, mari) adv. Avec amabilité. 

AIMANT (è-mari) n. m. (contract, du gr. adarnas. 

diamant). Oxyde de fer qui attire le fer et quelques 

autres métaux. Barreau aimanté, aiguille aimantée. 

Aimant naturel, celui que Ton trouve tout 

formé dans la nature : les Grecs trouvaient 

les aimants naturels dans certaines contrées 

d'Asie Mineure et de Macédoine. Aimant 

artificiel, celui qui a été fabriqué : les m^ 

aimants artificiels ne paraissent pas avoir 77 

étê^konnus en Europe avant le xn^ siècle. Aimaut - 

Fig. Attrait: ta douleur est un aimant pour les cœurs. 

— Lesaimants servent à la construction des boussoles 

et des machines électro-magnétiques ; ils servent 

encore à reconnaître la présence du fer dans 

les minerais ; la médecine les utilise dans divers 

usages : pour l'extraction des paillettes de fer, pour 

les névralgies. 

• AIMANT (è-mari). E adj. Porté à aimer : caractère 

aimant, âme aimante. 

AIMANTATION (è. si-ori) n. f. Action d'aimanter. 

AIMANTER (è-man-té) v. a. Communiquer à un 

corps la propriété de l'aimant : aimanter l'aiguille 

d'une boussole ; aiguille aimantée. 

ALMANTIN, E (è) adj. Qui appartient, qui se rapporte 

à l'aimant : vertu aimantine. 

AIMER (è-mé) v. a. (lat. amare). Avoir de 

l'amour, de l'affection, de l'attachement, du goût, du 

penchant pour quelqu'un ou quelque chose : aimet 

sa mère ; aimer la musique. ANT. Haïr, détester. 

AÏN (a-î'ji') n. m. Mot arabe qui signifie source, fontaine, 

et qui entre dans le nom de plusieurs localités. 

AINE (è-ne) n. f. Baguette à laquelle on enfile par 

la tête les harengs à fumer. Bande de peau qui garnit 

la tète,.les plis d'un soufflet d'orgue. 

AINE (è-ne) n. f. (lat. iîiguen). Partie du corps 

entre le haut de la cuisse et le bas-ventre. Pli de 

flexion de la cuisse sur Tabdomen. 

AÎNÉ (è-né;, E adj. et n. (du vx fr. ains, avant, 

et né). Né le premier. Plus âgé qu'un autre : il est 

mon aîné. 

AÎNESSE iè-nê-se) n. f. Priorité d'âge entre frères 

et sœurs. Droit d'aînesse, droit qu'avait l'aîné de 

prendre dans la succession des parents plus que les 

autres enfants : la Constituante abolit en France le 

droit d'aînesse. 

AINSI (in) adv. (dulat. in sic,de cette manière). De 

cette façon. Con;j. De même, donc. Ainsi que loc. 

conj. De la manière que, comme. Ainsi s oit-il loc. 

adv. Mots qui terminent ordinairement les prières 

de l'Eglise et qui, par ext., servent à demander 

l'accomplissement de ce que l'on souhaite. 

AIR (ér) n. m. (gr. a

AIR — 

un élément simple, mais un mélange de plusieurs 

gaz, dont les deux principaux sont l'oxygène et 

Tazote. L'air contient environ 21 parties d'oxygène 

pour 79 parties d'azote ; il renferme en outre de 

l'argon (environ 1/iOQë), du gaz carbonique, de la vapeur 

d'eau et des traces d'un certain nombre d'autres 

gaz (néon, krypton, xénon, hélium, etc.). Enfin, il 

tient en suspension une multitude de poussières microscopiques, 

parmi lesquelles se trouvent des germes 

organisés [microbes), qui, rencontrant un milieu 

propice, peuvent s'y développer et produire des fermentations 

et des putréfactions. Certains de ces 

microbes, en pénétrant dans nos poumons, peuvent 

développer de terribles maladies. L'air est indispensable 

a la vie des animaux et des plantes ; il entretient 

la combustion et la respiration ; il est le véhicule 

du son ; enfin, l'industrie l'utilise comme force 

motrice dans une foule de circonstances, entre 

autres dans la navigation à voiles et pour les moulins 

à vent. V. ATMOSPHÈRE. 

Galilée, puis son disciple Torricelli. établirent que 

l'air est pesant ; un litre d'air pur à 0° et sous la 

pression ordinaire pèse i £ r , 293. Cette pression exercée 

par l'air est appelée pressioJi atmosphérique. 

C'est à cette pression atmosphérique qu'est due 

l'ascension de l'eau dans les pompes, et non, comme 

l'on disait autrefois, à T •< horreur de la nature pour 

le vide ». 

AIR [èr) n. m. (du précéd.). Manière, façon : parler 

d'un air convenable. Expression des traits : 

avoir l'air fier. Ressemblance: il a de votre air. 

Avoir l'air, paraître. Prendre des airs, affecter des 

manières au-dessus de son état. L'air et la chanson, 

l'apparence et la réalité. 

AIR (èr) n. m, (de air, fluide'. Suite de notes 

composant un chant : chaque peuple a ses airs 

nationaux. 

AIRAGE (è) n. m. Angle que fait la voile d'une 

aile de moulin avec le plan de circulation de celle-ci. 

Galerie pour appel d'air, dans les mines. 

AIRAIN lè-rin) n. m. (làt. œramen). Alliage de 

différents métaux, dont le cuivre forme la base. Fig. 

Cœur d'airain, cœur dur et impitoyable. Se prend, 

dans le style poétique, pour le canon, une cloche : 

l'airain tonne; les sons lugubres de l'airain. Âge d'airain* 

V. ÂGE. 

AIRE (è-re) n. f. pat. area). Lieu ou Ton bat le 

grain, Géom. Mesure d'une surface limitée*: aire 

d'un triangle, d'un -plancher, d'un champ. Nidês 

oiseaux de proie : faire de l'aigle. Mar. Direction • 

du vent : il y a trente-deux aires de vent. 

AIRÉE (è-re) n. f. Quantité de gerbes qu'on met 

en une fois sur Taire : airée de blé, de seigle. 

AIRELLE -è-rè-le) n. f. Genre d'arbrisseaux 

(vaeciniêes), à baies acides et rafraîchissantes, qui 

portent le même nom : l'airelle myrtille se trouve 

dans les lieux montueux. frais et boisés. 

AIRI'RE (ê) n. f. Extrémité d'une veine métallifère 

ou de houille. 

AIS (é) n. m. (lat. axis). Planche de bois : les ais 

d'une cloison. 

AISANCE (è-zan-se) n. f. Facilité qui se montre 

dans les actions, les manières, le langage. Fortune 

suffisante : vivre dans laisance. Lieux, cabinets 

d'aisances, lieux destinés aux besoins naturels. 

ANT. Gène. 

AISCEAU (è-sô) n. m. Syn. de AISSETTE. 

AISE (è-zei n. f. Contentement, joie, état agréable. 

A l'aise, à son aise loc. adv. Sans peine, sans se 

gêner. îroniq. A voire aise, ne vous gênez pas. PL 

Commodités de îa vie : aimer ses aises. 

AISE (è-ze) adj. Content, joyeux. 

AISÉ (è-se"), E adj. Facile : la critique est aUée 

et ïart est difficile. Qui a quelque fortune : c'est un 

homme aisé. ANT, Difficile, malaisé, gêné. 

AISÉMENT (è-zê-man) adv. Facilement, avec aisance. 

Sans privations : vivre aisément. 

AISSEAU (è-sd) n. m. Planche mince qui sei't à 

couvrir les constructions légères. 

AISSELIÈRE (è-se) n. f. Syn. de AISSETTE. 

AISSELLE (é-sè-le) n.f. (lat. axilia). Cavité qui se 

trouve au-dessous delà jonction des bras avec l'épaule. 

AISSETTE (è-sé-ïej n. f. Petite hache recourbée, 

dont se servent les tonneliers pour tailler les douves. 

(On dit aussi AISÇEAU, AISSEAU, AISSELIÈRE.) 

. — ALA 

AÎTRES (è-ire) n. m. pi. Autre orthographe d« 

ÊTRES. 

AJOiNTER(te')v.a.(rad. joint). Joindreboutàhout. 

I AJONC (j'on) n. m. Genre de légumineuses papilionacées, 

qui renferme des arbustes épineux à fleurs 

jaune d'or et qui croît dans les endroits arides. 

AJOUPA n. m. Hutte de sauvages, de nègres. 

AJOUR n. m. Ce qui esta jour, dans une sculpture. 

AJOURÉ, E adj. Se dit de ce qui est percé à jour. 

AJOURER (réj v. a. Pratiquer des jours dans : 

ajourer une balustrade. 

AJOURNÉ adj. et n. m. Se dit d'un conscrit renvoyé 

à l'examen du conseil de revision de l'année 

suivante, d'un candidat renvoyé à une autre session. 

AJOURNEMENT (mon) n. m. Remise d'une affaire 

à un autre jour. Assignation à comparaître à 

jour fixe devant un tribunal, donnée par huissier. 

AJOURNER (né) v. a. Renvoyer à un autre jour : 

ajourner une cause. 

AJOUTABLE adj. Qui peut, qui doit être ajouté. 

AJOUTAGE n. m. Chose ajoutée à une autre. 

AJOUTÉ n. m. Addition que Ton fait à un écrit. 

AJOUTER (te') v. a. (du lat. ad, à, et juxta, auprès). 

Joindre, augmenter : la modestie ajoute au 

mérite. Ajouter foi. croire. ANT. Retrancher* 

AJUSTAGE (jus-ta-je) n. m. Action de donner 

aux monnaies le poids légal. Action de fixer dans la 

place qu'elles doivent occuper les différentes pièces 

d'une machine, d'un instrument. 

AJUSTEMENT (jus-te-man) n. m. Action d'ajuster. 

Parure : être recherché dans son ajustement. 

AJUSTER (jus-té) v. a. Rendre juste : ajuster 

une mesure, une balance. Adapter : ajuster un couvercle 

à une boîte. Mettre en état de fonctionner : 

ajuster une machine. Viser : ajuster un lièvre. Habiller, 

parer. 

AJUSTEUR ijus-teur) n. m. Ouvrier qui ajuste. 

AJUSTOIR 'jus-toir) n. m. Petite balance qui sert 

à mettre les monnaies au poids voulu. 

A JUSTURE jus-tu-re) n. f. Concavité ménagée au 

fer à cheval, pour qu'il s'adapte facilement au pied. 

AJUT (jù) ou AJUST (jû) n. m. Nœud particulier, 

servant aux marins pour joindre deux cordages. (On 

dît aussi NŒUD-DE-VACHE,) 

AJUTAGE n. m. Petit tuyau soudé à l'extrémité 

d'un tube d'écoulement pour en régulariser le débit. 

(On dit quelquef. AJUTOIR.) 

AKÈNE ou ACHAINE (kè-ne) n. m. Bot Fruit 

sec, dont le péricarpe n'est pas soudé avec la graine. 

ALABANDINE n. f. Variété de grenat d'un rouge 

foncé. Sulfure de manganèse naturel, qui doit son 

nom à la ville àWlabanda, dans la Carie (Asie 

Mineure), où on le rencontre. 

ALABASTRITE (bas-tri-te) n. f. Variété de gypse, 

très blanche, qui se trouve en Toscane et est employée 

à faire des vases, des statuettes, etc. 

ALACRITÉ n. f. (du lat. alacris, vif). Enjouement, 

gaieté d'humeur. 

ALAISE (ié-ze), ALÈSE ou ALÈZE n. f. Lien 

de jonc. Drap plié, placé sous le corps d'un malade. 

Planche ajoutée à une autre. 

ALAMBIC (lan-bik) n. m. (ar. al, le, et ambic, 

vase à distillation). Appareil pour distiller. Fig. 

Passer à l'alambic, examiner avec soin.— L'alambic 

se compose d'unç marmite appelée çy,çurbtie dans

ALA — 28 - ALC 

laquelle on place les matières à distiller, d'un couvercle 

ou chapiteau qui recouvre la cueurbite, reçoit 

les vapeurs et les dirige par un tuyau incliné 

dans le réfrigérant. Là, ces vapeurs se refroidissent 

en passant par un tube à spirale appelé serpentin, 

qui plonge dans l'eau froide, et elles reviennent à 

l'état liquide. 

ALAMBiQUAGE (lan-bi-ka-je) n. m. Raffinement, 

subtilité excessive. 

ALAMBXQUÉ (lan-bi-ké), E adj. Raffiné, compliqué 

: Voiture a souvent le style alambiqué. 

ALAMBIQLER (lan-bi-ké) v. a. Distiller à l'alambic. 

Fig. Rendre trop subtil : alambiquer son style. 

ALAMBIQUEUR, EUSE [îan-bi-keur, eu-ze) n. 

Personne dont le style, la parole sont raffinés, compassés. 

ALANDIER (di-é) n. m. Bouche, foyer placé à la 

base de certains fours spéciaux : four à alandiers. 

ALANGUIR (ghir) v. a. Rendre languissant. S*alanguir 

v. pr. Perdre de sa force. 

ALANGUISSEMENT (ghi-se-man) a. m. Etat de 

langueur. 

ALAPiN n. m. Teinture qui sert dans l'impression 

de l'indienne. Adjectiv. : teinture alapin. 

ALARGUER [ghé) v. n. Gagner le large. 

ALARMANT (mari), E adj. Qui alarme : nouvelle 

alarmante. 

ALARME n. f. (de l'ital. all'arme, aux armes !). 

Cri, appel aux armes : sonner l'alarme. Frayeur : 

jeter l'alarme dans les cœurs. PI. Inquiétudes : cesses 

vos alarmes. 

ALARMER (me) v. a. Donner l'alarme. Causer 

de l'inquiétude, de la frayeur. S'alarmer v. pr. 

S'inquiéter, s'effrayer. ANT. Rassurer, enhardir. 

ALARMISTE (mis-te) adj. et n. Qui répand l'alarme. 

ALATERNE (tèr-ne) n. m. Bot. Espèce de nerprun 

d'Europe, toujours vert, à fruits purgatifs. 

ALBANAIS, E (ne, è-seï adj. et n. De l'Albanie. 

ALBARELLE {rè-le) n. f. Champignon comestible 

du genre bolet, croissant sur le châtaignier, le peuplier, 

et très commun en Italie. 

ALBATRE n, m. (gr, alabastron). Espèce de 

marbre blanc transparent, 

tendre et susceptible d'un 

beau poli. FJg. Blancheur 

extrême : cou d'albâtre. 

ALBÂTRIER (fri-é) 

n. m. Ouvrier, négociant 

en albâtre. 

ALBATROS (tross) n. 

m.Genre d'oiseaux palmipèdes 

des mers australes. 

ALRERGE {bèr-je) n. 

Albatros. 

f. Sorte de pêche, d'abricot, à chair blanche, aigrelette 

et qui adhère au noyau. 

ALBERGIER (bèr-ji-ë) n. m. Arbre qui donne 

l'alberge. 

ALBIDE adj. (lat. albus). Blanchâtre. 

ALBINISME (nis-me) n. m. (du lat. albus. blanc). 

Anomalie congénitale de la peau, consistant dans la 

diminution ou même l'absence complète de la matière 

colorante de la peau et du système pileux, qui 

sont d'un blanc mat et blafard, tandis que les yeux 

sont rougeâtres. 

ALBINOS (noss) n. et adj. Qui est affecté d'albinisme. 

ALBITE n. f. Silicate naturel d'alumine et de 

soude. 

ALUUGINE, E adj. (du lat. albus. blanc). Méd. 

Se dit des humeurs,membranes et tissus très blancs. 

ALBUGINEUX,EUSE (neû.eu-se) adj.Blanchâtre. 

ALBUGO n. m. ou ALBUGINE n. f. Méd. Tache 

blanche qui se forme dans le tissu de la cornée. 

ALBUM (bom') n. m. Registre destiné à recevoir 

des vers, des dessins, etc. Recueil de musique. 

Sorte de livre où des carrés, des ovales sont découpés, 

pour qu'on y glisse des photographies, etc. PI. des 

albums. 

ALBUMEN (mèri) n. m. Blanc d'œuf. Partie de la 

graine entourant l'embryon. 

ALBUMINE n. f. Substance un peu salée, très 

répandue dans la nature et qui, en particulier, 

forme la presque totalité du blanc d'œuf et du 

sérum du sang. 

ALBUMINE, E adj. Qui contient de l'albumine 

ou de l'albumen. 

ALBUMINEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. Qui contient 

de l'albumine. 

ALBUMiNOÏDE (no-i) adj. et n. m. (de albumine, 

et du gr.' eidos, aspect). Qui ressemble à. l'albumine, 

ou qui en a les caractères. 

ALBUMINOSE (nô-ze) n. f. Produit obtenu par 

l'action des alcalis sur l'albumine. 

ALBUMINURIE (ri) n. f. Maladie caractérisée par 

la présence d'albumine dans les urines. 

ALBUMINURIQUE adj. Qui a rapport à l'albuminurie. 

N. Personne atteinte d'albuminurie. 

ALCADE n. m. (ai-, al, le, et kadi, juge), Nom 

donné, en Espagne, à certains juges ou magistrats 

municipaux. 

ALCAÏQUE (ka-i-ké) adj. et n. Se dit d'une sorte 

de vers grec et latin (hendécasyllabe ïambique) et 

d'une strophe où il figure. 

ALCALESCENCE [lès-san-se) n. f. Etat des substances 

dans lesquelles il s'est formé spontanément 

de l'ammoniaque, qui est un alcali. 

ALCALESCENT (lèssaiï}. E adj. Qui prend les 

propriétés alcalines : les corps contenant de Vasote 

peuvent devenir alcalescents.' 

ALCALI n. m. far. ai, le. et kali, plante marine 

dont on extrait la soude). Chim. Substance dont les 

propriétés chimiques sont analogues à celles de la 

soude et de la potasse. Alcali volatil, ammoniaque. 

ALCALIFIANT./ï-an). E adj. Qui fait naître une 

manifestation alcaline : principe alcalifiant. 

ALCALIMÈTRE n. m. Appareil à l'aide duquel 

on détermine le degré de pureté des alcalis. 

ALCALIMÉTRIE \trî) n. f. (de alcali, et du gr. 

metron, mesure). Partie de la chimie qui traite des 

procédés à employer pour le dosage des alcalis. 

ALCALIN, E adj. Qui se rapporte aux alcalis : sarmttr 

alcaline. N. m. Médicament qui renferme un 

al cal j. 

ALCALINITE n. f. Etat alcalin. 

ALCALISATION ou ALCALIN IS AT ION (za-siori) 

n. f. Action d'alcaliser. 

ALCALISER ou ALCALUNISEU {zè) v. a. Donner 

à une substance des propriétés alcalines. 

ALCALOÏDE (lo-i-de) n. m. Substance organique 

rappelant les alcalis par ses propriétés. 

ALCAR.AZAS (zass) n. m. Vase de 

terre poreux en forme de carafe, dans 

lequel les boissons se rafraîchissent 

par évapôraiion. 

ALCÉE (se) n. f. (du gr. alkça. 

mauve). Genre demalvacées, qui renferme 

la rose trémière. 

ALCHIMIE (mî) n. f. Art de la 

transmutation des métaux. — Cette 

science s'est vainement occupée de 

rechercher la pierre philosophale et 

la panacée ; mais elle a donné nais 

sance à la chimie. On lui doit la découverte 

de la poudre, du phosphore, etc. 

Alcarazas. 

ALCHIMIQUE adj. Qui a rapport à l'alchimie. 

ALCHIMISTE (mis-te; n. m. Qui s'occupait d'alchimie. 

ALCOOL [kol ou ko-ol) n. m. (ar. al, le, et cohol, 

chose subtile). Liquide obtenu par la distillation du 

vin et d'autres liqueurs fermentées, et appelé aussi 

e$prit-de-vin. (Il bout à 78° et ne peut être solidifié 

qu'à — 130c.) 

ALCOOLASE n. f. Diastase existant dans les jus 

sucrés. 

ALCOOLAT [ko-la ou ko-o-la) n. m. Médicament 

qui résulte de la distillation de l'alcool sur une substance 

aromatique : l'eau de mélisse est un alcoolat. 

ALCOOLATURE (ko-la ou ko-o-la) n. f. Produit 

obtenu par macération d'une plante dans l'alcool. 

ALt'oOLÉ n. m. Mélange d'une substance médicamenteuse 

à l'alcool : Veau-de-vie camphrés est un 

alcoolè. 

ALCOOLIFICATION (ko-li ou ko-o-li, sleon) n.f. 

Transformation d'une substance en alcool par suite 

de fermentation, 

ALCOOLIQUE (ko-li-ke ou Ico-o-U-ke) adj. Qui 

contient de Tesprit-de-vin : liqueur alcoolique. N. 

m. Liqueur alcoolique. N. Personne atteinte d'alcoolisme.

ALG — ; — ALG 

ALCOOLISABLE iko ou ko-o-li-zable) adj. Qui 

peut être converti en alcool : le sucre est alcoolisable. 

ALCOOLISATION [ko ou ka-o-li-za-si-on) n. f. 

Production ou addition de l'alcool dans les liquides. 

ALCOOLISER (ko ou ko-o-li-zé) v. a. Produite 

l'alcoolisation. Ajouter de l'alcool à un autre liquide 

: alcooliser du vin ; liqueur alcoolisée. Rendre 

quelqu'un alcoolique. 

ALCOOLISME (ko ou ko-o-lis-me) n. m. Maladie 

produite par l'abus des liqueurs alcooliques. 

ALCOOMÈTRE ou ALCOOLOMETRE [ko ou 

ko-o) n. m. (de alcool, et du gr, metron, mesure;. 

Aréomètre pour mesurer la richesse en alcool 

des esprits et eaux-de-vie. 

ALCOOMÉTRIE ou ALCOOLOMÉTRIE 

[ko ou ko-o, trî) n. f. Ensemble des procédés 

employés pour la détermination de la richesse 

en alcool des liqueurs spiritueuses. 

ALCÔVE n. f. (de l'esp. alcoba, chambre à 

coucher). Enfoncement dans une chambre 

pour recevoir un ou plusieurs lits. Fig. Intimité 

conjugale. 

ALCYON [si-an) n. m. Oiseau fabuleux. 

(L'alcyon passait pour ne faire son nid que sur 

une mer calme, et il était regardé comme 

oiseau d'heureux présage.' Genre de polypiers, 

ALCYONIEN. ENNE .ni-in, è-ne\ adj. Qui 

se rapporte à l'alcyon. Jours alcyoniens, les 

sept jours qui précèdent et les sept jours qui 

suivent le solstice d'hiver, pendant lesquels 

on dit que l'alcyon fait son nid et que la mer AIcooest 

calme. mètre. 

ALDÉE (de) n. f. Village dépendant des 

possessions européennes d'Afrique, du Brésil et des 

Indes, et habité par des autochtones. 

ALDÉHYDE [dé-i-de- n. f. Liquide volatil, qui se 

produit lorsqu'on oxyde un alcool ou qu'on réduit 

un acide. 

ALDEHMAN îdèr-man) n. m. Magistrat municipal, 

en Angleterre et aux Etats-Unis. PI. des aldermen. 

ALE (èr ou AILE (èr; n. f. (mot angl.). Bière 

anglaise légère, fabriquée avec du malt peu torréfié. 

ALÉA (lat. aléa) n. m. Chance, hasard. 

ALÉATOIRE adj. (rad. alea}. Qui repose sur un 

événement incertain,qui est soumis aux chances du hasard 

: le bénéfice que l'on demande au jeu est toujours 

aléatoire; le pari est un contrat aléatoire. 

ALÉATOIREMENT (man) adv. D'une 

manière aléatoire. 

ALÊNE n. f. Poinçon avec lequel les 

cordonniers, selliers, etc., percent le cuir. 

ALÉNIER (ni-e)n.m. Fabricant, marchand 

d'alênes. 

ALÉNOIS (noi) adj. m. (pour orlenois, 

Orléanais). Se dit du cresson des jardins, 

qui sert à relever le goût des salades : 

cresson alénois. 

ALENTIR (lan) v. a. Syn. vieilli de 

RALENTIR. 

ALENTISSEMENT ja-lan-ti-$e~man) Alênes, 

n. m. Syn. vieilli de RALENTISSEMENT. 

ALENTOUR (lan) adv. Aux environs. (Ne dites 

pas alentour de la table, mais autour de la table.) 

ALENTOURS (lan-tour) n. m. pi. Lieux circonyoisins 

: les alentours d'une ville. Fig. : les alentours 

de la vérité. 

ALÉP1NE n. f. (de Alep). Etoffe de soie et de 

/aine, 

ALÉRION n. m. Blas. Aiglon avec les ailes étendues 

et sans bec ni pattes. (On dit aussi AÏGLETTE n. f.) 

ALÉRION n. m. Aéroplane léger. 

ALÉRON ou ALEIRON (le) n. m. Tringle de 

bois au moyen de laquelle on hausse et on relève les 

lices d'un métier à tisser. 

ALERTE (lèr-fe) adj. Vigilant ; vif. N. f. Alarme : 

l'alerte a été vive. Interj. Debout, garde à vous ! 

ALERTER (lêr-té) v. a. Donner Talerte. l'alarme ; 

avertir qu'il y a danger : alerter des trouves. 

ALÉSAGE [za-je) n. m. Action d'aléser. Diamètre 

intérieur d'un cylindre. 

ALÈSE OU ALÈZE n, f. V. JU.ÀISE. 

ALÉSÉ (se), E adj. Blas. Se dit des pièces dont 

les extrémités ne touchent pas les bords de l'écu : 

croix; alésée. (On écrit aussi ALAISE et AI.ÉZÉ.) 

ALÉSER (jsë) v. a. (Se conj. comme accélérer.) 

Polir l'intérieur d'un tube, d'un trou. Blas. Diminuer 

de longueur, en parlant des pièces honorables. 

ALÉSOIR (zoir) n.m.Outil ou machine pour aléser. 

ALKSTER(ièsté) 

ou ALESTIR 

(lès-tir) v. a. Alléger, 

dégager : Alésoir. 

alestcrun navire. 

ALÉSURE (zu-re) n. f. Ensemble des débris détachés 

d'une pièce métallique par l'alésoir. 

AL ECRITE n. i'. Genre d'euphorbiacées, dont une 

espèce, le bancoulier des Moluques, donne la noix 

de bancoul à propriétés purgatives. 

ALEURONE n. f. Corpuscule azoté, qui se trouve 

chez les plantes, dans les cellules de l'embryon et 

des graines. 

ALEVIN n. m. (du lat. allevare, élever). Menu 

poisson qui sert à peupler les étangs. 

ALEVINAGE n. m. Art de propager l'alevin. Fretin. 

Action d'aleviner un étang. 

ALEVINER (né) v. a. Jeter de l'alevin dans un 

étang, un vivier. 

ALEYINIER (ni-é) n. m. ou ALEVINIEUE n. f. 

Etang où Ton met de l'alevin. 

.ALEXANDRIN, E U'ek-san) adj. D'Alexandrie 

d'Egypte : -poésie ahxandrïne. 

ALEXANDRIN, E (lèk-san) adj. Se dit du vers 

français de douze syllabes (employé au xnie s. dans 

le Roman d'Alexandre). N. m. Ce vers lui-mème.Ex.: 

On a sou-vent besoin d'un plus pe-tit que soi. 

(LA FONT.) 

ALEXIPHARMAQUE (lék-st) adj. Se disait autrefois 

des remèdes que l'on croyait propres à 

détruire l'action du poison ou des principes 

morbiftques. N. m. : un alexipharmaque. 

ALEYITÈRE (lèk-si) adj. Se disait 

autrefois des médicaments employés 

pour prévenir les effets d'un poison. 

N. m. : un alexitère. 

A LE 7. AN. E adj. et n. Se dit d'un 

cheval dont la robe est d'un rouge 

jaunâtre et les crins de la même couleur 

que le poil.. 

ALFA n. m. Graminèe agrostidée 

d'Algérie, dont on fait du papier, des 

tapis, des chaussures, etc. 

ALFANGE n. f. Cimeterre mauresque. 

ALFÉNIDE n. m. Composition mé- Alfa, 

tallique blanche, due (1850) au chimiste 

Halphen : l'alfénide est du maillechort argenté, 

qui sert surtout à fabriquer les couverts de table. 

ALGALIE ilî) n. f. Ohir. Sonde creuse. 

ALGANON n. ni. Chaîne qu'on mettait au cou des 

galériens qui avaient la permission de circuler hors 

du bagne. 

ALGARADE n. f. Sortie, insulte brusque et 

bruyante contre quelqu'un. 

ALGAHOTH {rot') n. m. Oxychlorure d'antimoine 

précipité, émétique et purgatif. 

ALGA7ELLE (zè-le) n. f. Variété d'antilope africaine 

blanche, que Ton trouve surtout en Egypte. 

ALGÈBRE n. f. [ar. al djebr>. Science du calcul 

des grandeurs représentées par des lettres. Livre 

qui traite de cette science. — L'algèbre, qui a pour 

but d'abréger et de généraliser la solution des questions 

relatives aux quantités, fut introduite en Europe, 

vers 950, par les Arabes, qui en avaient puisé 

la connaissance dans les livres grecs et surtout dans 

Diophante d'Alexandrie, l'auteur du plus ancien 

traité d'algèbre connu (ive s.). La connaissance de 

l'algèbre a été longtemps le patrimoine exclusif des 

savants. Veut-on, encore aujourd'hui, parler d'une 

chose difficile, inconnue à quelqu'un, on dit : C'est 

de l'algèbre, pour lui. 

ALGÉBRIQUE adj. Qui tient à l'algèbre : formule, 

équation algébrique. 

ALGÉBRIQUEMENT (man) adv. Suivant les 

règles de l'algèbre*

ALG . — 30 — ALL 

ALGÉBRISTE (bris-te) n. Qui connaît l'algèbre, 

3'enseigne. Qui fait des opérations d'algèbre. 

ALGERIEN, ENNE (ri-in, è-ne) adj. et n. D'Algérie 

: troupes algériennes. 

ALGIDEadj. (lat. algidus). Se dit des affections 

caractérisées par des sensations de froid : fièvre 

algide. 

ALGIDITÉ n. f. Etat de ce qui est algide. 

ALGORITHME [rit'-me) a.:m. Procédé de calcul, 

forme de la génération des nombres, 

ALGUAS6IL (gou-a) n. m. (de Yax.alwazir), Agent 

de police, en Espagne. 

ALGUE (al-gne) n. f. Plante qui vit à la surface 

ou au fond des eaux douces ou salées. 

ALIBI n. m. (mot lat. signif. ailleurs). Ahsence 

d'un lieu, prouvée par la présence dans un autre : un 

alibi innocente un accusé. PI. des alibis. 

ALlBlFORAlN (rin) n. m. Propos sans rapport 

avec la chose dont il est question. 

ALIBILE adj. (lat. alibilis). Propre à la nutrition. 

ALUBILITÉ n. f. Qualité d'une substance alibile. 

ALIBORON n. m. Ane. Fig. Homme ignorant. 

ÀLIROUFIER (fi-é) n. m. Nom vulgaire du styrax 

qui fournit le baume styrax. 

ALlCANTE n. m. Vin liquoreux, que produit le 

territoire d'Alîcante : un verre d'alicante. Cépage 

français (syn. GRENACHE). 

ALIDADE n. f. (ar. al idad). Règle de bois ou de 

métal mobile autour d'un de ses points, et dont Tune 

1, Alidade à lunette; 2. Alidade à pkmules, 

des extrémités se meut sur un cadran divisé. —Les 

alidades servent à mesurer les angles ; les visées se 

font à l'aide de pinnules ou d'une lunette. 

ALIÉNABILITÉ n. f. Qualité de ce qui est aliénable. 

ALIÉNABLE adj. Dr. Qui peut être aliéné. 

ALIÊNATAIRE (tè-ré) n. Personne en faveur de 

qui on aliène une propriété, une rente, etc. 

ALIÉNATEUR, TRICE n. Personne qui aliène. 

ALIÉNATION (si-on) n. f. Action d'aliéner. Fig. 

Folie : aliénation d'esprit ; aliénation mentale. 

ALIÉNÉ, E adj. etn. Fou, folle: maison d'aliénés. 

ALIÉNER (ne') v. a. (du lat. alienare, rendre autre. 

— Se conj. comme accélérer.) Vendre, transférer à 

un autre la propriété d'une chose. Rendre hostile : 

aliéner les esprits. Troubler ; aliéner la raison. ANT. 

Conserver, garder* 

ALIÉNISME [nis-me) n. m. Partie de la science 

médicale qui s'occupe des maladies mentales. 

ALIÉNISTE (nis-te) n. et adj. m. Médecin qui 

soigne spécialement les aliénés. 

AHFÈRE adj. (lat. ala, aile, et ferre, porter). Se 

dit des insectes pourvus d'ailes. Tronc alifère, les 

deux segments postérieurs des insectes. 

ALIEORME adj. Qui a la forme d'une aile. 

ALIGNÉE (gnéi n. f. Etat de ce qui est aligné : 

une alignée d'arbres. 

ALIGNEMENT (man) n. m. Action d'aligner. 

Situation de plusieurs objets sur une ligne droite. 

Ligne qui détermine la largeur d'une rue, d'une allée, 

etc. Servitude d'alignement, obligation pour les 

propriétaires de ne pas dépasser cette ligne. 

ALIGNER (gné) v. a. Ranger sur une ligne droite. 

Soigner jusqu'à l'affectation : aligner ses phrases. 

S'aligner v. pr. Se mettre sur l'alignement. Fam. Se 

mettre en face d'un autre pour se battre. 

ALIGNOIR n. m. Instrument ayant la forme d'un 

coin et servant à fendre les blocs d'ardoise. 

ALIGOTÉ n. m. Cépage à fruits blancs de Bourgogne. 

ALIMENT (man) n. m. (du lat. alere, nourrir). 

Nourriture : le pain est le premier des aliments, Fig. 

Ce qui sert à développer les facultés intellectuelles 

ou morales : les sciences sont l'aliment de l'esprit. 

ALIMENTAIRE (man-tè-ré) adj. Propre à servir 

d'aliment : plante alimentaire. Servant à procurer la 

subsistance, l'entretien : pension alimentaire. Provision 

alimentaire, somme accordée pour vivre à Tune 

des parties en attendant le jugement d'une affaire. 

Pâtes alimentaires, vermicelle, macaroni, tapioca, semoule, 

etc. Fourneau alimentaire, établissement philanthropique 

qui délivre à bon marché des aliments. 

ALIMENTATEUR, TRICE [man] adj. Qui alimente, 

qui nourrit : substance alimentatrice. 

ALIMENTATION [man-ta-si-on) n. f. Action de 

se nourrir. Approvisionnement : l'alimentation d'un 

marché. 

ALïMENTATIYITÉ (man) n. f. Phrénol. Instinct 

qui porte les individus à rechercher les aliments, 

ce qui conduit à la gourmandise et à l'ivrognerie. 

ALIMENTER [man-té] v. a. (de aliment). Nourrir 

: alimenter une famille. Fig. : l'étude alimente 

l'esprit Approvisionner: la province alimente Paris. 

ALIMENTEUX, EUSE (man-teû, eu-.=e) adj. Nutritif. 

(Vx.) 

ALINÉA n. m. (du lat. ad lineam, à la ligne). 

Ligne dont le premier mot est rentré. Passage commençant 

par cette ligne jusqu'à une autre de même 

disposition. PI. des alinéas. 

ALINÉAIRE (è.-re) adj. Qui marque l'alinéa. 

ALIOS (i3ss; n. m. Gresgrossier.de couleur brune, 

des Landes et du Médoc. 

ALIQUANTE (kan-te) adj. f. Math. Qui n'est pas 

exactement contenu un certain nombre de fois dans 

un tout : deux est une partie alignante de neuf. 

ALIQUOTE (ko-te) adj. f. Math. Qui est contenu 

un nombre exactde fois dans un tout : le nombre trois 

est une partie aliquote de douze. X.f. : une aliquate. 

. ALDSE [li-ze] ou ALIZE n. f. Fruit rouge de l'alisier, 

aigrelet, et d'un goût agréable. 

ALISIER (zi-é) ou ALIZIER izi-è) n. m. Genre 

d'arSres. de la famille des rosacées, à fleurs blanches 

ou roses : le bois d'alisier est bon pour l'ébénisterie. 

ALISMACÉES ilis-ma-sé) n. f. pi. Famille de plantes 

monocotylédones, comprenant des herbes ayant 

pour type 1 alisme. S. une alismacée. 

ALISME lis-me) n. m. Genre de plantes, dont 

l'espèce la plus commune est le plantain d'eau. 

ALITEMENT (man) n. m. Séjour au lit. Mise au lit. 

ALITER'té; v. a. Forcer à garder le lit. S'aliter 

v. pr. Garder le lit par maladie. 

ALITURGIQUE (apriv.. et liturgique) adj. Se dit 

des jours qui n'ont pas d'office particulier. 

ALIZARI n. m. Racine de garance. 

ALIZARINE n. f. Matière colorante, extraite de 

la racine de garance. 

ALIZÉ ou ALISE (ze'Jadj. etn. m. Se dit des vents 

réguliers qui soufflent entre les tropiques dans la 

direction de l'ouest. 

ALKÉKEN'GE (kan-je) n. f. Plante de la famille 

des solanacées, vulgairement le coqueret. V. PHYSALIS. 

ALKËHMÉS ikèr-mèss) n. m. Liqueur agréable, 

mais excitante, qui tire son nom du kermès animal 

employé pour la colorer en rouge. 

ALLAISE (a-lè-ze) n. f. Dépôt de sable qui se trouve 

dans le lit des rivières après une crue. 

ALLAITEMENT (a-lè-te-man) n. m. Action d'allaiter 

: rien ne vaut l'allaitement maternel. 

ALLAITER (a-lè-tê) v. a. Nourrir de son lait. 

ALLANTOÏDE (a-lan) n. f. Annexe embryonnaire 

du fœtus, ayant la forme d'un long boyau. 

ALLANT -'a-lan), E, adj. (de aller). Qui va. qui 

vient, qui aime le mouvement : une femme fort 

a liante. N. m. pi. Qui vont : les allants et tes venants. 

Sing. Entrain : avoir de l'allant. 

ALLÉCHANT (al-H-chan), E adj. Attrayant, séduisant 

: proposition alléchante. 

ALï.ÈCBiEMENT (al-lè-che~man) n. m. Action 

d'allécher. 

ALLÉCHER (al-lé-che) v.a. (lat.allicere. — Se conj. 

comme accélérer.) Attirer .par Tappât du plaisir. 

ALLÉE (a-lé) n. f. Passage étroit. Chemin bordé 

d'arbres. Allées et venues, courses réitérées. 

ALLÉGATION (al-lé-gha-si-on) n. f. Action d'alléguer. 

Ce qui est allégué : une allégation fausse.

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ALLEGE (al-lè-je) n. f. Embarcation servant au 

chargement ou au déchargement des navires. Petit 

mur d'appui sous la baie d'une fenêtre. 

ALLÉGEAGE ial-lè-ja-je) n. m. Action d'alléger. 

ALLÉGEANCE (al-lé-jan-se) n. f. Adoucissement. 

Serinent d'allégeance, serment de fidélité prêté au 

roi. en Angleterre. 

ALLÉGEMENT (al-U-j e-man) n. m. DiminujJon_ 

de poids, de charge : l'allégement d'unnavire. Ffg. :" 

l'allégement de l'impôt. 

ALLÉGER [al-lé-jé) y. a. (Se conj. comme abréger.) 

Rendre moins lourd : alléger un fardeau. Fig. : 

alléger les impôts, le 

chagrin. Rendre moins 

chargé : alléger une 

voiture, les contribuables- 

ANT. Alourdir. 

ALLÉGIR (al-lé) V. 

a. Diminuer le volume ; 

allégir une pièce de 

bois. 

ALLÉGORIE {allè-gho-rî) 

n. f. (lat, 

aîïegoria). Fiction qui 

présente un objet à 

l'esprit, de manière à 

éveiller la pensée d'un 

autre objet : en cachant 

la Vérité au fond 

d'un puits, le.; poètes 

Allégorie (la Mort). 

ont fait une allégorie. Peinture ou sculpture représentant 

une idée abstraite : un squelette armé dune 

faux est une allégorie de la mort. 

ALLÉGORIQUE (al-lé) adj. Qui appartient à 

l'allégorie. 

ALLÉGORIQUEMENT (al-le, ke-man) adv. Par 

allégorie. 

ALLÉGORISATION (al-le, za-si-on) n. ^Représentation 

allégorique. 

ALLÉGORISER (al-lé, se) v. a. Donner un sens 

allégorique. 

ALLÉGORlSEUR(al-le',3eur)n.m.Quivoitpartout 

désallégories.Quiexpliqueleschosesallégoriquement. 

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ALLEGORISTE (al-lé-gho-ris-te) n. m. Celui qui 

explique un texte, un auteur dans un sens allégorique. 

ALLEGRE (al-lè-gré) adj. (lat. alacer). Gai, dispos, 

vif, agile. 

ALLÈGREMENT [al-U-gre-man) adv. D'une manière 

allègre. 

ALLÉGRESSE (al-lé-gré-se) n. f. Grande joie. 

ALLÉGRETTO (al-le'-grè-to) adv. et n. m. (mot 

itaî;. 3lus. Diminutif de allégro, moins vite que l'allégro. 

PI. des allégrettos. 

ALLÉGRO [al-lé) adv. (mot ital.). Mus. Vivement 

et gaiement. N. m. : jouer un allégro. PL des allégros. 

ALLÉGUER (al-lé-ghé) v. a. (lat. allegare. —• Se 

conj. comme accélérer.) Mettre en avant, prétexter: 

alléguer des raisons. 

ALLÉLUIA (al-lé-lu-ia) n. m. Mot hébreu qui signifie 

louez Dieu et qui marque l'allégresse. Entonner 

l'alléluia, louer quelqu'un outre mesure. PI. 

des alléluias. 

ALLÉLUIA (al-lé-lu-ia) n. m. Plante qui fleurit 

vers Pâques (d'où son nom) et dont les feuilles ont 

un goût aigrelet. PI. des alléluias. 

ALLEMAND [a-le-man), E adj. etn. D'Allemagne. 

N. m. La langue allemande ; parler l'allemand. 

ALLEMANDE (a-le) n. f. Danse vive et gaie, à 

deux ou â trois temps. Air sur lequel on l'exécute. 

Cuis. Sauce blonde. 

ALLER \a-lé) v. n. (Je vais, tu vas. il va, nous allons, 

vous allez, ils vont. J'allais. J'allai. Je suis allé. 

J irai. J'irais. Va, allons,allez. Que faille, guenous 

allions, que vous alliez, qu'ils aillent. Que j'allasse. 

Allant. Allé, e). Se mouvoir, setransporter d'un lieu 

dans un autre : aller au pas. Conduire : ce chemin va 

à Paris. Marcher ; ce cheval va bien. Avancer : ce 

travail ne va pas. Prospérer : le commerce va. S'élever 

: cette montagne va jusqu'aux nues. S'ajuster: 

cet habit vous va bien. Etre sur le point de : nous 

allons -partir. Se porter : comment allez-vous ? Aller 

aux voix, voter. Se laisser aller, s'abandonner. Impers. 

Il y va de. il s'agit de. S'en aller v. pr. Se 

retirer. Mourir : ce malade s'en va. — Ne dites pas : 

jeme suis en allé, je m'étais en allé, mais je m'en 

suis allé, etc. Ecrivez : va-t'en, et non va-t-en. On

ALL — 32 — ALM 

remplace quelquefois je suis allé, j'étais allé par j'ai 

été, j'avais été, etc. ; mais, alors, on l'ait entendre que 

l'aller a été suivi du retour. On ne doit pas dire je 

fus pour j'allai. A l'impératif, on dit : vas-y pour va-y. 

ALLER (a-lé) n. m- Action d'aller : l'aller et le 

retour. 

ALLEU (a-leu) n. m. (ane, allem. allod). Féod. 

Propriété héréditaire et exempte de toute redevance, 

par opposition' au fief, qui était grevé de certains 

services. (Il n'est guère usité que dans la locution 

franc-alleu. (V. ce mot.) V. FÉODALITÉ [Part. hist.). 

ALLEUTIER (a-leu-ti-é) n. in. Propriétaire d'un 

alleu, par opposition au détenteur d'un bénéfice ou fief. 

ALLIABLE (a-li) adj. Qui peut être allié : plaisir 

alliahle au devoir. 

ALLIACÉ (a-li), E adj. Qui tient de l'ail : goût 

alliacé. 

ALLIAGE: (a-li-a-je) n. m. Combinaison de métaux 

par la fusion : les monnayeurs doivent faire l'alliage 

selon les lois et les règlements. Fig. Mélange impur : 

alliage de bien et de mal. Arith. Règle d'alliage on 

règle de mélange, opération qui consiste à déterminer, 

par exemple, le prix d'un mélange quand on 

connaît le prix et la quantité des éléments qui le 

composent. 

ALLIAIRE (a-li-è-re) n. f. Nom vulgaire d'une 

plante crucifère à fleurs blanches, qui croit dans les 

lieux ombragés et rocailleux et qui doit son nom à 

l'odeur d'ail qu'elle répand 

ALLIANCE (a-li) n. f. Mariage; parenté qui en 

résulte. Anneau de mariage. Ligue, coalition, confédération 

entre Etats ou souverains : traité d'alliance. 

(V. Part, hist.) Fig. Union, mélange de plusieurs 

choses : alliance de la prudence et du courage. 

Alliance de mots, rapprochement de mots formant 

une expression remarquable. Ex. : 

Il ne VOIT que la NUIT, n'ENTEND que le SILENCE. (DELILLE.) 

ALLIÉ (a-li-é), E n. Personne unie à d'autres par 

parenté, par mariage. Peuple confédéré, ligué. Les 

Alliés. V. Part, hist 

ALLIEMENT (a-lî-man) n. m. Nœud que l'on fait 

à la corde d'une grue pour enlever un fardeau. 

AILIER [a-li-é) v. a. (préf. ad et lat. ligare, lier. 

— Seconj. comme prier.) Mêler, combiner: allier 

l'or avec l'argent. Fig. : allier la force à la prudence. 

S'allier v. pr. S'unir par mariage. Se liguer. 

ALLIER (a-li-é) ouHALLiER;hasp.)n.m. Sorte 

de filet à prendre 

les oiseaux, 

surtout les cailles, 

les perdrix. 

ALLIGATOR 

(al-li)n.m.Crocodiled'Amérique, 

qui atteint -jusqu'à^ 

mètres 

de long. 

ALL ITÉRA. 

TION(al-li,si- 

on) n. f. Répétition, volontaire ou involontaire, des 

mêmes lettres, des mêmes syllabes. Ex. : 

Non, il n'est rien que Nanine n'honore. (VOLT.) 

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (RAC.) 

ALLORROGE ( al-lo ) n. m. Homme grossier. 

Vx). V. Part hist. 

Alligator. 

ALLOCATION (at-lo-ka-si-on) n, f. Action d'allouer, 

d'accorder une somme pour 

crédit, indemnité, etc. 

ALLOCUTION {al-lo-kusi-on) 

n. f. (préf. ad, et lat. loqui, parler). 

Harangue de peu d'étendue, 

ILLODSAL, E, AUX (al-lo) 

adj. Tenu en franc-alleu : biens 

alïodiaux. N. m. : un allodial. 

ALLODIALITÉ (alelo) n. f. 

Qualité d'une terre tenue en francalleu. 

.ALLONGE (a-lon-je) n. f. Pièce 

pour allonger. Crochet de fer pour Allonges. 

suspendre des quartiers de viande. 

ALLONGÉ, E {a-lon) ad}. Rendu plus long. Mine, 

figure allongée, qui exprime la déconvenue. . 

ALLONGEMENT (a-lon-je-man) n. m Augmentation 

de longueur. 

ALLONGER (a-lon-jé) v. a. (Prend un e muet 

après le g devant a et o -.j'allongeai, nous allongeons.) 

Rendre plus long. Etendre : allonger le bras. Porter : 

allonger un coup d'épèe. ANT. Abréger, raccourcir. 

ALLOBfYME (al-lo) adj. (gr. alto*, autre, et onuma, 

nom). Publié sous le nom d'un autre : livre allonyme. 

N. Celui qui publie son livre sous le nom d'un 

autre. 

ALLOPATHE (al-lo) ou ALLOPATHISTE {allo-pa-tis-te) 

n. et adj. Médecin qui traite par l'allopathie. 

ANT. Homéopathe, homéopatbiste. 

ALLOPATHIE (a l-lo-pa-tî) n. f. (gr. allos, autre, 

et pathos, maladie . Nom donné àla médecine usuelle 

qui consiste à attaquer la maladie par des moyens 

contraires à sa nature. ANT. Homéopathie. 

ALLOPATiiiQUE (al-lo-ya-ti-ke) adj. Qui a rapport 

à l'allopathie. ANT, Homéopathique. 

ALLOPATHIQUEMENT (at-lo-pa-ti-ke-man) adv. 

D'après la méthode allopathique. 

ALLOTROPIE (al-lo. pî) n. f. (gr. allos, autre, 

et tropos, manière d'être). Propriété que possèdent 

certains Gorps de pouvoir affecter plusieurs états correspondant 

à des propriétés différentes : le phosphore 

et le soufre sont des corps capables d'allotropie. 

ALLOTROPIQUE val-ioj adj. Qui résulte de l'allotropie. 

ALLOUABLE (a-lou) adj. Qui peut être alloué. 

ALLOiER (a-lou-é) v. a. Décréter : allouer un 

crédit. Accorder : allouer une indemnité. 

ALLUCHON (al-lu) n. m. Dent de bois ou de fonte, 

qu'on adapte à certaines roues. 

ALLUMAGE (a-lu) n. m. Action d'allumer. 

ALLUME-FEU (a-lu-me) n. m. invar. Petite bûche 

ou matière quelconque très combustible, destinée à 

allumer le feu. 

ALLUMELLE (a-lu-mè-le) n. f. Fourneau de charbon 

de bois. 

*'.«ALLUMER {a-lu-mê) v. a. (préf. ad, et lat. lumen, 

lumière). Mettre le feu : allumer une bougie. Fig. 

Exciter : allumer la guerre, la colère. ANT. Eteindre. 

ALLUMETTE ia-lu-mè-te) n. f. Brin de bois ou 

de chanvre soufré qu'on enflamme. Allumette chimique, 

allumette dont Textrémité a été trempée 

dans une pâte formée de phosphore ou de diverses 

compositions chimiques, de façon que cette extrémité 

prenne feu par frottement. Allumette-bougie, 

celle dans laquelle on a substitué aux bûchettes de 

bois une mèche de coton trempée préalablement dans 

un bain de stéarine et de gomme fondues ensemble. 

(PI. des allumettes-bougies.i —EnFrance. TEtata le 

monopole de la fabrication et de la vente des allumettes. 

ALLUMETTIER (a-lu-mé-ti-é), ÈRE n. Personne 

qui fabrique bu vend des allumettes. 

ALLUMEUR, EUSE (a-iu, eu-ze) n. Personne 

chargée d'allumer les réverbères, les becs de gaz, etc. 

ALLUMIÈRE (a-lu) n. f. Fabrique d'allumettes. 

Boîte aux allumettes. 

ALLUMOiR {a-la) n. m. Appareil servant à allumer 

: les allumoirs des bureaux de tabac. 

ALLURE [a-lu-re) n. f. Façon de marcher. Fig. 

Manière de se conduire : son allure n'est pas franche. 

ALLUSiF (al-lu-zif), IYE adj. Qui contient une 

allusion : phrase allusive. 

ALLUSION (al-lu-zi-on) n. f. (préf. ad, et lat. ludere. 

jouer). Mot, phrase, qui fait penser à une personne, 

à une ehose, etc., sans qu'on en parle. 

ALLUVIAL, E, AUX ial-lu) OU ALLUVIEN, 

ENNE ial-lu-vi-in, è-ne) adj. Produit paralluvion : 

terrains alluviaux. 

ALLUVlON(al-iu)n.f. (préf. ad, et lat, luere, laver). 

Dépôt argileux ou sableux que les eaux appor 

tent ou laissent en se retirant : la majeure partie de 

la Hollande est formée d'alluvions marines. 

ALLUVIONNAIRE (al-lu-vi-o-nè-re) adj. Produit 

par 1 alluvion : sol alluvionnaire. 

ALLUVIONNEMENT (al-lu-vi-o-ne-man) n. m* 

Déplacement, par les eaux, de matériaux d'alluviun' 

Formation d'alluvions. 

ALMAGESTE (jès-te) n. m. Nom donné à-des recueils 

d'observations astronomiques, dont VAlmageste 

de Ptolémée est le type. 

ALM AMY n. m. Chef, dans le Soudan occidental. 

ALMANACH (na) n. m. Calendrier avec indications 

astronomiques, météorologiques, etc. Fai-

AL M — 33 — ALT 

:eur d'almanachs, faiseur de pronostics. Gh aimanœh 

de l'an passé, une chose qui n'a plus d'intérêt 

ALMÉE (méjn. f. (de l'ai', almet, 

savant). Danseuse égyptienne, 

dont ies danses sont mêlées 

de chants. 

ALMICANTARAT {ra) «• m. 

Cercle imaginé sur ia sphère, parallèle 

à l'horizon. (On dit aussi 

CERCLE OU PARALLELE DE HAU 

TEUR.) < 

ALOÈS (éss) n. m. (gr. aloè). 

Genre de plantes liliacées, à 

feuilles épaisses, dont on extrait 

une résine amèrc et purgative. 

Cette résine elle-même. 

ALOÉTIQUE adj. Qui con 

tient de l'aloès. 

ALOln. m.;de aloyer).Titre légal 

de l'or et de l'argent: monnaie 

Aloès. 

d'aloi. Fig. Bonne ou mauvaise qualité d'une chose : 

marchandises de bon aloi; noblesse de niaiivais aioi. 

ALOPÉCIE (si) n. f.[gr.alôpekia:. Chute ou absence 

totale ou partielle des cheveux, des sourcils, etc. 

ALORS (lor) adv. En ce temps-là. En ce cas-là • 

alors, n'en parlons plus. Jusqu'Alors loc. adv. Jusqu'à 

ce moment-là. Alors que loc. conj. Quand bien 

même : alors que vous 

seriez malade.. Lorsque 

: alors que vous -^sS^f 

étiez ifialade. '^kfe 

A3,OSE: '-':-Z-: :.. :'. *- 

Poissonde mer,famille • w^ ^§V Alo: 

des clupéidés, qui ne 

se reproduit que dans l'eau douce : l'alose, dont la 

chair est très estimée, 

atteint un mètre de long. 

ALOUATE n. m. Espèce 

de sapajou d'Amérique, 

vulgairement singe hurleur. 

ALOUETTE (è-le) n. f. 

(lat. alauda). Petit oiseau 

(passereau conirostre} des 

champs, à plumage gris, 

marqué de taches foncées : l'alouette ne perche pa. 

sur tes arbres. PROV. : Attendre 

que les alouettes tombent 

toutes rôties, compter 

tout obtenir sans se donner 

de peine. 

ALOURDIR v. a. Rendre 

lourd : l'âge alourdit le pas. 

ANT. Alléger, décharger. 

ALOURDISSEMENT (dise-man) 

n. m. Etat de celui 

ou de ce qui est alourdi : 

Valourdissement des sens. 

ALOYAGE [loi-ia-je) n. m. 

Alouette. 

Alpaca. 

Action d'aloyer. Résultat de cette action : 

l'aloyage d'un lingot. 

ALOYAU (loi-io) n. m. Pièce de bœuf coupée 

le long des reins : aloyau rôti, braisé. 

ALOYER (loi-ié) v. a. (autre forme de 

allier. — Se conj. comme aboyer.) Donner à 

Tor et à l'argent ialoi ou le titre légal. 

ALPACAou ALPAGA n. m. Ruminant du 

genre lama, qui vit dans l'Amérique du Sud. 

Étoffe de laine, faite avt-e le poil de Taïpaca. 

ALPAGE n.m .Pâturage de hautes altitudes. 

ALPENSTOCM. pén'-stock n.m.'del'allem. 

A/pen, Alpes, et stock, bâton*. Long bâton 

ferré, pour excursions dans la montagne. 

ALPESTRE (pès-trei adj. .Dés Alpes, qui 

l'essemble aux Alpes : site alpestre. 

ALPHA (fa) n. m. Première lettre de 

l'alphabet grec. Fig. : l'alpha et l'oméga, le 

commencement et latin. 

ALPHABET (bè) n. m. (gr. alpha, et beta). 

Réunion de toutes les lettres d'une langue. 

Petit livre qui contient l'alphabet et le 

ALT — 34 — AMA 

ALTERNAT a VE (ter) ri. f. (de alterner). Succession 

de choses qui reviennent tour à tour : l'alternative 

des saisons. Fig. Choix: ;'e vous laissel'alternative. 

ALTERNATIVEMENT (ter, man) adv. L'un après 

l'autre. 

ALTERNE (tèr-ne) adj. Gêom. Se dit, lorsque deux 

droites parallèles sont coupées par une troisième, 

des angles placés de côtés difFérents 

de la sécante. Angles / 

alternes internes, angles situés e/° , 

en dedans des deux parallèles &~7A 

d'un côté différent de la sécante, / 

comme les deux angles A ou les 

deux angles B. Angles alternes 

externes, angles situés en dehors 

des deux parallèles d'un 

côté différent de la sécante, 

Ds c 

Angles alternes. 

tels les deux angles C et les deux angles D. (Les 

angles alternes internes sont égaux entre eux, les 

angles alternes externes le sont aussi.) Bot. Feuilles, 

fleurs alternes, disposées de chaque côté de la tige, 

mais non en face les unes des autres. 

ALTERNER (tèr-nê; v. n. Se succéder avec plus 

ou moins de régularité ; les saisons alternent. V. a. 

Agric. Varier la culture : alterner les semences. 

ALTESSE (îé-se)n. f. (ital. altezza). Titre d'honneur 

donné aux princes et aux princesses. Personnequi 

porte ce titre : recevoir une altesse. 

ALTfi.EA (té-a) n. m. Nom scientifique de la guimauve. 

ALTIER (ti-é), ERE adj. (dulat. altus, élevé). Orgueilleux, 

fier, hautain : Louvois 

était dur et altier. Fig. : des monts 

ailiers. ANT. Affuble modeste. 

ALTIÈREMENT (man) adv. 

(de altier). Avec hauteur. 

ALTIMETRE n. m. Appareil 

pour mesurer l'altitude. 

ALTISE (ti-ze) n. i. Insecte 

coléoptère phytophage sauteur, qui s'attaque aux 

plantes potagères et à la vigne. 

ALTISSIME (îi-si-me) adj. (lat. altissimus). Très 

haut, très puissant. 

ALTITUDE n. f. (lat. altitudo, hauteur). Elévation 

verticale d'un lieu au-dessus du niveau de la mer. 

ALTO n. m. Autrefois, nom de la plus grave des 

voix de femme. (On dit auj. CONTRALTO.) Partie 

chantée par ces voix dans un chœur. 

Grand violon tenant le milieu entre 

le violon et le violoncelle. Instrument 

de cuivre à vent et à pistons, 

intermédiaire entre le bugle et le 

baryton. PI. des altos. 

ALTRUISME (is-7ne)n.m. (dulat. 

alter, autre). Amour d'autrui. ANT. 

Egoïsme. 

ALTRUISTE (is-te) adj. et n. Qui 

a rapport à l'altruisme, qui le professe. 

ANT. Egoïste. 

ALUCITE n. f. Genre d'insectes 

lépidoptères, sorte de teigne qui 

attaque les grains. 

ALUDE n. f. Techil. V. ALUTE. 

ALUDEL (dèl) n. m. Ane. chim-. 

Assemblage de pièces de poterie qui s'emboîtent 

pour former un tuyau. 

ALUMELLE [mè-le) n. f. (de a, et lamelle). 

Lame de couteau, d'épée. Lame d'acier pour planer 

le bois. 

ALUMINAGE n. m. Dépôt d'aulmine sur une 

étoffe. 

ALUMïNAIRE (nè-re) adj. Qui contient de l'alun. 

ALUMINATE n. m. Terme générique sous le 

quel on désigne les corps composés dans lesquels 

l'alumine joue le rôle d'acide : aluminate de potassium. 

ALUMINE n. f. Chim. Oxyde métallique dérivant 

de l'aluminium et qui, diversement coloré par d'autres 

oxydes métalliques, constitue un certain nombre 

de pierres précieuses [rubis, saphir, etc.). 

ALUMINERIE (ri) n. f. Lieu où Ton fabrique 

l'aluminium, ou encore lieu où on le vend. 

ALUMINEUX, EUSE (neû, cu-zs) adj. Qui a les 

propriétés de l'alumine, qui contient de l'alumine : 

eau alumineuse. 

ALUMINIUM (om 1 ) n. m. Métal (Al) blanc, léger, 

solide, qui a l'éclat de l'argent. (11 fond à 650° ; sa 

densité est 2.56. On l'emploie en orfèvrerie, on en 

fait des ustensiles de cuisine, etc.) 

ALUMNAT [loni'-na) n.m. (dulat. alumnus,disciple). 

Noviciat, dans certaines congrégations. 

ALUN n.m. (lat. alumen}. Sulfate double d'alumine 

et de potasse. Sel analogue : alun de chrome. (L'alun 

a une saveur astringente ; il sert à fixer les teintures 

sur les étoffes et à clarifier les eaux, à conserver 

les peaux, les clichés photographiques.) 

ALUNAGE n. m. Action d'aluner les étoffes sur 

lesquelles on veut fixer les couleurs. Action d'im 

prégner d'alun un cliché photographique. 

ALUNATION (si-on) n. f. Formation de l'alun. 

ALUNER (né) v. a. Imprégner de dissolution 

d'alun. 

ALUNERIE (rî) n. f. Fabrique d'alun. 

ALUNEUX,EUSE (neû, eu-ze) adj. Qui contient 

de Talun. 

ALUNIER [ni-é) n. m. Fabricant d'alun. 

ALUNIÈRE n. f. Mine. fàTmque d'alun. 

ALUNIFÈRE adj. !de alun, et du lat. ferre, porter). 

Qui contient de Talun : schiste aluniférè. 

.ALUNITE n. f. Minerai qui contient de l'alumine 

et du sulfate d'aluminium et de poiassitim. 

ALUTACÉ, E adj. (du lat. alufa, ( 

cuir). Bist. nat. Qui est chagriné ou 

coloré comme le cuir. 

ALUTE ou ALUDE n. f. (du lat. 

aluta, cuir). Basane molle et colorée > 

qui sert à la reliure. 

ALVÉOLAiHE(lê-re)adj.Quiappartient 

aux alvéoles. 

ALVÉOLE n. m. (du lat. alveolus, 

Alvéoles. 

petite augej. Cellule d'abeille. Anat. Cavité où la dent 

est enchâssée. (Quelques-uns font ce mot féminin.) 

ALVÉOLÉ, E adj. Qui est composé d'alvéoles. 

ALVIN, E adj. (du lat. aivus, ventre). Qui a rapport 

au bas-ventre. Flux alvin. diarrhée. 

ALYSSE"(it-se)ou ALYSSON (li-son) n. m. Bot. 

Genre de crucifères, dites souvent corbeille d'or. 

AMABILITÉ n. f. Caractère d'une personne aimable. 

Affabilité, douceur. ANT. Brutalité, ru* 

I 

AMA 

AMANDE n. f. (lat. amygdalà). '. 

dier : amande douce, amère. Toute 

dans un noyau. PROV. : Pour 

avoir l'amande, il faut casser 

le noyau, il faut se donner 

de la peine pour retirer du fruit 

de quelque chose. 

AMANDE, E adj. Qui contient 

un suc extrait de l'amande 

: lait amande. N. m. Emulsion 

d'amande. - ' 

AMANDIER (di-é) n. m. 

Genre d'arbres de la famille des 

rosacées, qui porte des amandes 

: l'amandier, originaire 

d'Asie, fut importé en France 

en 1548. 

AMANITE n. f. Genre de 

champignons hyménomycètes, 

qui croissent dans les bois et 

renferment des espèces cornes-^ 

tibles (oronge, amanite rougeâtre, etc.), et d'autres 

très vénéneuses {fausse oronge, amanite citrine, etc.). 

V. CHAMPIGNON. 

AMANT (man), E n. Personne qui a de l'amour 

pour une personne d'un autre sexe. Qui est passionné 

pour une chose : amant de la gloire, de la liberté. 

AMARANTACÉES (se) n. f. pi. Famille déplantes 

qui a pour type le genre amarante. 

S. une amaranîacée. 

AMARANTE n. f. (du gr. flffîflrantos. 

qui ne se flétrit pas). Herbe 

annuelle, qui donne en automne 

une fleur d'un rouge de pourpre 

velouté.— Se prend adjectiv., mais 

reste invariable : des étoffes amarante. 

AMAREILLEUR n. m. Ouvrier 

qui soigne les parcs à huîtres. 

AMARINAGE n . m . Action 

d'amariner un navire. _ 

AMARINER (ne) v. a. Envoyer 

des hommes pour remplacer l'équi 

Amarante. 

page d'un bâtiment pris sur l'ennemi. Habituer un 

équipage à la mer : amariner les matelots. S*amarincr 

v. pr. S'habituer à la mer. 

.AMARRAGE (ma-ra-je) n. m. Mar. Action d'amarrer. 

Position de ce qui est 

amarré : quitter l'amarrage. 

ANT. Démarrage. 

AMARRE (ma-re) n. f. 

Câble pour amarrer. 

AMARRER (ma-ré) v. a. 

(du holl. maaren, attacher). 

Fixer. Mar. Retenir au moyen 

d'une amarre : amarrer un 

bâtiment. AXT. Démarrer. 

AMARYLLIDACÉES [ril- 

U, se) ou AMARÏTI LIBEES 

(ril-li-dé) n. f. pi. Famille de 

plantes qui a pour type le 

genre amaryllis. S. une amaryllidiicêe 

ou amaryllidée. . 

AMARYLLIS (ril-liss n. f. Amaryllis. 

Plante bulbeuse, à grandes et belles fleurs d'odeur 

suave, qui est cultivée dans les jardins. 

AMAS (ma) n. m. (dé amasser). Accumulation, 

monceau, tas : amas de pierres. 

• AMASSEMENT (jna-se-ma?t) n.m. Action d'amasser. 

(Vx.) 

AMASSER (ma-sé) v. a. (de à, et?ndsse). Réunir, 

accumuler, entasser plusieurs choses ensemble. Thésauriser 

: la vieillesse 

aime à amasser. ANT. 

Dépenser, dîsper - 

ser, éparpiller. 

AMASSETTEfma- 

Amassettes. 

sè-te) n. f. Petit couteau 

à lame flexible pour amasser ou mélanger les 

couleurs broyées. 

AMASSEUR, EUSE (ma-sewr, eu-ze) n. Qui 

amasse, thésaurise. 

AMATELOTAGE n. m. Action d'amateloter. 

AMATELOTER (té) v. a. Mar. Associer les matelots 

deux à deux pour le service. (Vx.) 

— AMB 

AMATEUR n. et adj. m. (du lat. amare. aimer). Qui 

a du goût, du penchant pour quelque chose : amateur 

de tableaux. Fig. Qui s'adonne à la poésie, aux 

beaux-arts, etc., sans en 

faire profession:tableau 

d'amateur, 

AMATURv. a. Rendre 

mats Tor, l'argent. 

AMAUROSE (mo-rôs.e) 

n. f. (du gr. amaurôsis, 

obscurcissement ). 

Cécitéplusoumoinscomplète. 

causée par l'atrophie 

du nerf optique, la 

syphilis, etc. Vulgairement 

GOUTTE SEREINE. 

AMAZONE n. f. (du 

gr.a priv.,et mazos,ma 

melle '. Femme d'un courage 

mâle et guerrier. 

Amazone. 

(Y. AMAZONES [Part, histl). Femme qui monte à 

cheval, qui est à cheval : saluer une amazone. Longue 

jupe que les femmes portent pour monter à 

cheval. 

AMBAGES (an-ba-je) n. f. pi. (mot lat. signif. detours). 

Circuit de paroles embarrassées, équivoques. 

Parler sans ambages, parler sans 

détours. 

AMBASSADE (an-ba-sa-de) n. f. 

(du lat. ambactus, valet qui fait les 

commissions). Fonctions d'ambassadeur. 

Hôtel de l'ambassadeur. 

Fig. et fa)?i. Message entre particuliers 

: chargez-vous de Vambassade. 

AMBASSADEUR (an-ba-sa) 

n. m. Représentant d'un Etat près 

une puissance étrangère. Fig. et \ 

fam. Toute personne chargée d'un 

message. 

AMBASSADRICE (an-6a-sa) 

n. f. Femme d'ambassadeur. Fig. 

Femme chargée d'un message. 

AMBE (an-be) n. m. (du lat. 

ambo, deux). Deux numéros pris 

ou sortis ensemble à la loterie. Au loto, deux numéros, 

sortis et placés sur la même ligne horizontale. 

AMBESAS (an-be-sass) n. m. Jeu. V. BESET. 

AMBIANCE 'an-bi) n. f. Ce qui environne, qui 

constitue un milieu matériel, intellectuel ou moral. 

AMBIANT (an-bi-an), E adj. Qui entoure, enveloppe 

: tes réchauds vicient l'air arabiant 

AMBIDEXTRE (an-bi-dèks-tre) adj. et n. (lat. 

ambo. deux, et dextra, main droite). Qui se sert également 

bien des drux mains.— On a dit qu'il fallait 

attribuer à l'éducation plutôt qu'à la nature la particularité 

d'une main plus -adroite, plus dextre que 

l'autre. Ainsi, tous les hommes naîtraient ambidextres. 

Cependant, on trouve peu d'ambidextres, 

même chez les sauvages. 

AMBIGU (an) n. m. Repas froid, où Ton sert à la 

fois tous les mets et le dessert. Ambigu comique, 

pièce de théâtre où étaient mêlés plusieurs genres. 

AMBIGU (an-bi-ghu), Ë adj. (du lat. ambiguus, 

équivoque). Dont le sens est incertain : réponse 

ambiguë. Qui participe de deux natures différentes: 

caractère ambigu- ANT. Clair, net, précis. 

AMBIGUÏTÉ (an, ghu-i-té) n. f. Défaut de ce qui 

est équivoque, à double sens; il faut parler sans 

ambiguïté. ANT. Clarté, netteté, précision. 

AMBIGUMENT (an, man) adv. D'une manière 

ambiguë. ANT. Clairement, nettement. 

AMBITÉ, E (an) adj. Se dit du verre qui a perdu 

sa transparence. 

AMBITIEUSEMENT (am-bi-si-eû-ze-man) adv. 

Avec ambition. 

AMBITIEUX, EUSE (a?i-bi-si-eâ,eu-ze) n. et adj. 

Qui a ou qui annonce de l'ambition : homme, projet 

ambitieux. Fig. Style ambitieux, trop recherché. 

ANT. Simple, modeste, humble. 

AMBITION" .(an-bi-si-on) n. f. (du lat. ambire 

rechercher ardemment). Désir immodéré de gloire 

de fortune, etc. Se prend aussi en bonne part 

ambition louable.

AMB — 36 — AMB 

AMBITIONNER (an-bi-si-o-né) v. a. (de ambition 

, Rechercher avec ardeur. 

AMBLE (an-hie)n. m.^dulat. ambulare, aller). Allure 

d'un quadrupède qui se déplace en levant en 

même temps les deux jambes du même côté : l'ours, 

la girafe, le chameau et certains chevaux vont l'amble. 

AMBLER (an-blé) v. n. Aller l'amble. 

AMBLËUR, EUSE (an, eu-ze) adj. Qui va l'amble 

: jument ambleuse. 

AMBLYOPIE (an, pi) n. f. Affaiblissement de la 

vue: Vamblyopie est le premier degré de lamaurose. 

AMBLYRHYNQUE (an) n. m. Genre de reptiles 

sauriens iguanidés d'Amérique. 

AMBLYSTOME (an-bli-sto-me)- n. m. Genre de 

batraciens urodèles, ayant pour type l'axolotl. 

AMBON (au) n. m. Archit. Tribune, chaire placée 

dans la nef des basiliques primitives. V. JURÉ. 

AMBRE (a?i-bre) n. m. (ar. anber). Substance résineuse 

et aromatique qui a la consistance de la cire : 

•parfumé d'ambre. Fig. Fin comme l'ambre, adroit, 

pénétrant. Ambre gris, concrétion intestinale des 

cachalots, de couleur cendrée, tenace et flexible, qui 

exhale une odeur analogue à celle du musc. Ambre 

jaune, résine fossile, dure, cassante, demi-opaque 

ou presque transparente, d'une couleur variant du 

jaune pâle au rouge hyacinthe. (On l'appelle encore 

succix.) — L'ambre jaune (en gr. êlektron) a donné 

son i.om à Vélectricité parce que, frotté, il attire 

les corps légers. 

.AMBRÉ, E (a'n) adj. Qui a le parfum de l'ambre 

gris : eau de toilette ambrée. Qui a la couleur dorée 

de l'ambre jaune : un teint ambré. 

AMBRÉINE (an) n. f. Nom d'une certaine matière 

qui contient l'ambre gris. 

AMBRER (an-bré) v. a. Parfumer d'ambre gris. 

AMBRETTE(an-brè-te)n.f. Graine d'une ketmie 

appelée abel-mosch, qui exhale une odeur de musc* 

AMBROISIE (an-broi-zi) n. f. (du gr. a priv., et, 

brotos, morteD. Substance délicieuse dont se nourrissaient 

les dieux de l'Olympe. Fig. Mets exquis.— 

L'ambroisie rendait immortels ceux qui eu goûtaient. 

Elle était, disent les anciens, neuf fois 

plus douce que le miel; mais ils ne sont pas d'accord 

sur cette fiction : le plus grand nombre en font 

un aliment solide et l'opposent au nectar, qui était 

un breuvage. 

AMBROSIAQUE (an-bro-zi-a-ke) adj. Qui a un 

parfum d'ambroisie. 

AMBROSIEN, ENNE (an-bro-zi-in, è-ne) adj. Qui 

concerne le rit attribué à saint Ambroise : chant 

ambrosien. Bibliothèque ambrosienne. V. AMBRO- 

SIEMNE (Part. hist.}. 

AMBULACRE (an) n. m. (lat. ambulacrum). Région 

du corps des échinodermea d'où sortent les tentacules 

locomoteurs. Lieuplanté d'arbres en rangées 

régulières. 

AMBULANCE (an) n. f. (du lat. ambulare, marcher). 

Etat de ce qui est ambulant. Emploi d'un 

Ambulance militaire. 

commis des contributions indirectes, dont l'office est 

de parcourir sans cessî le même district. Hôpital 

mobile qui suit une armée. Etablissement provisoire 

où Ton donne des soins médicaux. 

AMBULANCIER (an, si-é), ERE n. Personne attachée 

au service d'une ambulance. 

AMBULANT (an-bu-lan'•, E adj. Qui va d'un lieu à 

un autre : 'marchand ambulant. Receveur, contrôleur 

ambulant, qui visite plusieurs localités. N. et adj. 

Post. Qui transporte les correspondances sur les 

voies ferrées et en opère le tri d'un bout à l'autre de 

la route ; les ambulants ; les bureaux ambulants. 

AMBULATION (an.si-on)n. f. (du lat. ambulare, 

marcher). Action de marcher, de se promener. 

AMBULATOIRE (an) adj.Dr. Quin'a pas de siège 

.fixe : le parlement était ambulatoire. 

AMBUSXION(an-bus-ti-on)n.f. (dulàt.amhustus, 

brûlé autour). Cautérisation chirurgicale. 

AME n. f. (du lat. anima, souffle, vie). Principe de 

la. vie. Qualités morales, bonnes ou mauvaises : 

âme noble, abjecte. Conscience, pensée intime : les 

yeux sont le miroir de l'âme. Habitant : ville de 

20.000 âmes. Agent- moteur principal : cet homme 

était l'âme du complot; la discipline est l'âme d'une 

armée. Somme sans âme, qui ne sent rien. Chanter 

avec âme, avec expression, sentiment. Rendre l'âme, 

expirer. Par ext. Petit morceau de bois qui, placé 

dans l'intérieur d'un instrument à cordes, sert à 

soutenir la table et à mettre en communication de 

vibration toutes les parties de l'instrument : l'âme 

d'un violon. Vide intérieur d'une bouche à feu. 

AMÉLIORABLE adj. Qui peut, qui doit être amélioré 

: terrain améliorable. 

AMÉLIORANT (ran), E adj. Qui améliore. 

AMÉLIORATEUR, TRICE adj. Qui a la propriété 

d'améliorer. (On dit aussi AMÊLIORATIF, IVE.) 

AMÉLIORATION (si-on) n.f. Progrès vers le bien. 

AMÉLIORER (re) v. a. Rendre meilleur. AM. 

Détériorer, gâter. 

AMES;mèiî') n. m.Mot hébreu qui signifie ai?isi 

soit-il. Dans le langage ordinaire, dire, répondre 

amen, consentir à une chose. PI. des amen. 

AMÉNAGEMENT (man-, n. m. Action d'aménager. 

Résultat de cette action, 

AMÉNAGER (je) v. a. (Prend une muet après 

le g devant a et o : il aménagea, nous aménageons.) 

Disposer avec ordre : aménager une maison. Régler 

. les coupes.d'une forêt. 

AMENDABLE {man) adj. Qui est susceptible d'amélioration 

: terres amendables. 

AMENDE 'man-de) n. f. Peine pécuniaire : payer 

une amende. Amende honorable, peine infamante 

qui consistait dans l'aveu public d une faute, d'un 

crime : la Constituante abolit l'amende honorable 

en 1791. Fam. Faire amende honorable, avouer 

ses torts, demander pardon. 

AMENDEMENT [man-de-man) n. m. Changement 

en mieux. Modification apportée à un projet ou à 

une proposition de loi en discussion. Engrais, substance 

(chaux, marne, argile, etc.) qu'on mélange à 

la terre pour la rendre plus favorable à la végétation. 

AMENDER (man-dé) v.a. (du lat. emendare, corriger). 

Rendre meilleur, plus fertile. Modifier : amender 

un projet de loi. S'amender v. pr. Se corriger. 

AMÈNE adj. fiât, am&nus). Doux: un caractère 

amène. Se dit d'an lieu qui a un aspect agréable. 

AMENER (né) v. a. (Prend un è ouvert devant 

une syllabe muette -.j'amène.) Conduire en menant. 

'Fig.Introduire : amener une mode. Préparer avec art : 

amener un incident. Occasionner : la guerre amène 

bien des maux. Mar. Amener les voiles, les~mettre 

bas. Amener son pavillon, ses couleurs, se rendre. 

AMÉNITÉ n. f. (rad. amène). Douceur, affabilité, 

amabilité. ANT. Aigreur, maussaderie. - 

AMENTACÉES (min-ta se) n. f. pl.Famille de dii 

eotylédones à fleurs en chatons (amentum) [orme, 

'• bouleau, saule, chêne, noyer, etc.]. S. une amentaeee. 

AMENTIFÈRE (min) adj. (duïat. amentum, cha.t.on, 

et ferre, porter}. Hist nat. Qui porte des espèces 

de chatons. 

AMENTIEORME (min) adj. Hist. nat Qui a la 

forme d'un chaton. 

AMENUISER (zé) v. a. Rendre plus menu, plus 

mince. 

AMER (mèr'), ÈRE adj. (lat. amarus). Qui a une 

saveur rude et désagréable. L'onde arnère, la mer. 

Fig. : douleur amère. Triste, douloureux : souvenir 

amer. Irritant : raillerie amère. Dur: reproches 

amers. N. m. Ce qui est amer : prendre des amers ; 

l'alocs est un amer. Vésicule du fiel de quelques animaux 

: un amer de bœuf. ANT. Sucré, suave. 

AMER (mer) n. m. (de à, et mer). Mar. Se dit de 

tout objet fixe et remarquable (tour, balise, etc.) 

servant à indiquer aux navigateurs la route à suivre. 

AMÈREMENT (man) adv. Avec amertume-

AMÉ - 37 — AMN 

AMÉRICAIN, E ikin, è-ne) adj. et n. D'Amérique. 

AMERICAINE [kè-ne) n. f. Espèce de phaéton 

ou de char à bancs à quatre roues, dont les deux 

sièges, l'un avec capote, sont interchangeables. 

AMÉRICANISER (ze) v. a. Donner le caractère 

américain . S'américaniser 

v. pi*. Prendre ies 

mœurs américaines. 

AM É R IC A NIS M E 

(ms-me)'n. m. Manière 

d'être de3 Américains. 

Admiration outrée des 

mœurs américaines. 

Science, étude des antiquités 

américaines. 

AMERTUME (mèr) n. 

f. Saveur amère . Fig . 

Affliction : les amertumes Américaine. 

de la vie. Aigreur : critiquer 

avec amertume. ANT. Aménité, donceur. 

AMÉTHYSTE tis te) n. f. (du gr. amethusios, qui 

n'est pas ivre). Pierre précieuse de couleur violette, 

composée chimiquement d'une variété de quariz : 

les anciens attribuaient à l'améthyste la propriété 

de préserver de l'ivresse 'd'où son nom). 

AMÉTROPE adj. Qui est atteint d'amêtropie. 

AMÉTROPïE ipî) n. f. (du gr. a priv., metron, 

mesure, et ôps, œil). Vision anormale par réfraction 

imvopie et hypermétropie). 

AMEUBLEMENT [mon) n. m. Ensemble de meubles 

garnissant un appartement, etc. 

AMEUBLIR v. a. Dr. Convertir en biens meubles. 

Faire entrer ses immeubles dans la communauté. 

Agric. Rendre une terre plus meuble, plus légère. 

AMEUBLISSEMENT (bli-se-jnan) n. m. Action ' 

d'ameublir. 

AMEULONNER (!o-ne" : v. a. Mettre en meules le 

foin, la paille du les céréales moissonnées. 

AMEBTEMENT man) n. m. Action d'ameuter. 

AMEUTER [té) v. a. Assembler des chiens courants 

pour la chasse, ou les jeunes chiens avec les 

vieux pour les dresser. Soulever, attrouper : ameuter 

le oeuple. ANT. Apaiser. 

A.111. E n. lat. amicus). Avec qui on est lié d'uni? 

affection réciproque. Fig. Partisan : ami de la vérité. ' 

Adj. Propice, favorable : voix amie; rivage ami ; 

vents amis. ANT. Ennemi. 

AMIABLE adj. Affectueux, gracieux : accueil, 

amiable. (Vx.) Qui a lieu par la voie de la concilia fc 

tiou : partage amiable. A l'amiable loc. adv. De 

gré à gré. amicalement: vendre à l'amiable. 

AMLABLEMENT [man': adv. D'une manière 

amiable. 

AMIANTE n.m. (,dugt\ amianîos. incorruptible'. 

Minéral filamenteux qui résiste puissamment à l'action 

du feu. — Les anciens regardaient l'amiante 

comme une espèce de Un incombustible : ils le cardaient, 

le filaient et en faisaient des serviettes, etc.. 

que l'on jetait au feu quand elles étaient sales et 

qui en sortaient plus blanches que si on les eût lavées. 

C'est dans une toile d'amiante qu'iis brûlaient les 

corps des personnages dont ils voulaient conserver 

les cendres séparées de celles du bûcher. Entre autres 

applications, on s'en sert, aujourd'hui, enmécanique, 

pour garnir les joints qui sont destinés à être 

portés à une température élevée. 

AMlANTiN, E adj. Fait d'amiante : rideau 

amiantin. 

AMIBE n. f. Protozoaire microscopique des eaux 

douces et salées, se mouvant à i'aide de pseudopodes. 

AMICAL, E, AUX adj. Inspiré par l'amitié : conseils 

amicaux. ANT. Hostile. 

AMICALEMENT {mon) adv. D'une manière 

amicale. 

AMICT 'mi) n. m. (lat. amictus). Linge bénit 

qui couvre le cou et les épaules du prêtre à la 

messe. 

AMIDE n. f. Chim. Classe de composés qui diffèrent 

des sels ammoniacaux par l'absence des éléments 

de l'eau : J.-B. Dumas découvrit- la première 

amide en 1830. 

AMIDOL n. m. Chlorhydrate de diamidophénol 

employé en photographie comme réducteur. 

AMIDON n. f. (gr. amidon). Fécule que Ton rc 

tire le plus souvent des graines de céréales. (Délayée 

dans l'eau, elle sert à faire de l'empois.) 

AMIDONNAGE (je) n. m. Action d'amidonner. 

AMIDONNER (do-né) v, a. Enduire d'amidon. 

AMIDONNERIE (do-ne-rî) n. f. Usine où l'on fabrique 

de Famidon. 

AMIDONNTER [do-ni-è), ÈRE n. Personne qui 

fait, vend de l'amidon. Adj. et n. Se ditd'une variété 

de bié analogue à Tépeautre. 

AMINCIR v. a. Rendre plus mince : le corset 

amincit la taille. ANT. Epaissir. 

AMINCISSEMENT (si-sema?i) 

m m. Action d'amincir. ANT. 

Epaississe ment. 

AMSRAL n. m. (de l'ar. amir, 

chef;. Officier du grade le plus 

élevé dans la marine de l'Etat. 

Amiral, ou adjectiv, Vaisseau 

amiral, monté par un amiral. 

AMIRAL AT (la) n. m. Dignité 

d'amiral. _ 

AMIRALE n. f. Femme d'un 

amiral. 

AMIRAUTÉ (rô) n. f. Dignité 

de grand amiral : parvenir à 

Varairauté. Tribunal maritime : 

les juges de l'amirauté. Adminis 

Amiral. 

tration supérieure de la marine de TEtat : le conseil 

d'amirauté. 

AMissiBiLiTÉ (wii-sï) n. f. Dr. Qualité de ce 

qui est amissible. 

AMlSsiBLE (mi-si-ble) adj. (deamission). Dr. Qui 

peut être perdu. AXT. Inamissible. 

AMISSION (rai-si-on^n. f. (lat. amissio). Dr,Perte. 

AMITIÉ n. f. (lat. amicitia). Attachement mutuel. 

Plaisir, bon office : faites~moi l'amitié de... PI. Caresses, 

paroles obligeantes : il m a fait mille amitiés. 

ANT. Inimitié, haine, aversion. 

AMMAN ,'a-man) n. m. Chef de village, dans certaines 

parties de là Suisse. 

AMMOCÈTE (ariï-mo) n. f. Nom vulgaire de la 

larve de la lamproie. (On dit aussi I.AMPRILLON.) 

AMMODYTE (am'-mo) n. m. Genre de poissons 

de mer de petite taille, qui vivent enfoncés dans le 

sable (équille. lançon). 

AMMONIAC (am'-mo-ni-ak). AQUEadj. Gaz ammoniac, 

formé d'azote et d'hydrogène combinés 

. A7A1*;.Sel aîamûîtiac,chlorhydrate d'ammoniaque ou 

chlorure d'ammonium. Gomme ammouiaqite, ômme 

résine, produite par le dorème ammoniac (Afrique'. 

AMMONIACAL, E, AUX (am'-mo) adj. Chim.Qui 

confient de l'ammoniaque : dissolution ammoniacale; 

odeur ammoniacale ; sel ammoniacal. 

AMMONTACÉ, E (am'-mo) adj. Qui contient de 

l'ammoniaque. 

AMMONIAQUE : . am'-mo-ni-a-ke) n. f. Dissolution 

du ga/. ammoniac dans Teau. vulgairement appelée 

alcali volatil. Le gaz ammoniac luimême. 

(Quelques-uns font ce mot 

masc.) — L'ammoniaque coupée d'eau 

sert à dégraisser les étoffes. Pure, 

elle cautérise les piqûres, les morsures. 

AMMONITE (am'-mo) n. f. Genre 

de coquilles fossiles, vulgairement 

appelées autrefois cornes d'Amman. Ammoaite 

AMMONIUM ,am'-'mo-?ii-om')n.m. 

Métal hypothétique, qui existerait dans les 1 sels 

ammoniacaux. 

AMMONIURE (am'-mo) n. m. Corps formé par 

la combinaison de quelque oxyde avec l'ammoniaque. 

AMMOPHILE (am'-mo) n. m. Insecte hyménoptère 

porte-aiguillon, qui vit dans les lieux sablonneux 

et se nourrit de chenilles. 

AMNÉSIE {am'-né-zî) n. f. (du gr. a priv., et 

mnrsis.mémoire .Diminution ou perte de la mémoire. 

AMNICOLE [am'-nl] adj. (du lat. amnis, fleuve, et 

colère, habiter). Hist. nat. Qui vit, qui croît sur le 

bord des eaux : plante amnicole. 

AMNIOS (am-ni-oss) ou AMNION n. m. (gr. 

amnion). La plus interne des membranes qui enveloppent 

le fœtus, chez les mammifères, les oiseaux 

et les reptiles.

AMN — 33 — AMP 

AMNIOTIQUE [am?ni~o-ti-ke) adj. Qui appartient 

à Tamnios : liquide amniotique. 

AMNISTIABLE (am'-nis-tï) adj. Qui peut, qui 

doit être amnistié : prisonniers amnistiables. 

AMNISTIE (am'-nis-tï} n. f. (du gr. amnèstia, oubli). 

Pardon général. Acte du pouvoir législatif qui 

efface un fait punissable, arrête les poursuites, anéantit 

les condamnations. fLa grâce accordée par ie cher 

de l'Etat supprime l'exécution de la peine, mais laisse 

subsister les effets de la condamnation ; l'amnistie 

anéantit et la punition et le fait qui en est la cause.) 

AMNISTIÉ (ani'-nis-ti-é), E n. Personne qui a été 

l'objet d'une amnistie. 

AMNISTIER (am'-nis-ti-é) v. a. (Se conj. comme 

•prier.) Accorder une amnistie. Par ext Pardonner. 

AMODIATAIRE (tè-re) n. Qui prend une terre 

à ferme. 

AMODIATEUR, TRICE n. Qui cède une terre 

par amodiation. 

AMODIATION {si-on) n. f. Action d'amodier. 

AMODIER (di-è) v. a. (préf. ad, et lat. modium, 

boisseau.—Se conj. comme prier.) Affermer une terre 

moyennant une redevance en denrées ou en argent. 

AMOINDRIR v. a. Rendre moindre, diminuer : 

la mahidie amoindrit les forces. S'amoindrir v. pr. 

Devenir moindre. ANT. Agrandir, accroître. 

AMOINDRISSEMENT (dri-se-man) n. m. Diminution, 

ANT. Accroissement, grandissement. 

AMOLLIR (mo-llrj v. a. Rendre mou : le feu 

amollit la cire. Fig. Rendre efféminé, affaiblir : le 

repos amollit. ANT. Durcir. 

AMOLLISSANT (mo-li-san), E adj. Qui amollit : 

plaisirs amollissants ; la paresse est amollissante. 

AMOLLISSEMENT [mo-li-se-man) n. m. Action 

d'amollir. ANT. Durcissement. 

AMOME n. m. Genre de plantes monocotylédones 

africaines, dont les graines sont connues sous le 

nom de maniguelie, graines de paradis. 

AMONCELER (le) v. a. (Prend'deux 1 devant une 

syllabe muette : il amoncelle, nous amon&ellerons.) 

Accumuler, entasser: les vents amoncellent le sable. 

ANT. Disperser, éparpiller, disséminer. 

AMONCELLEMENT (sè-le-man) n. m. Action 

d'amonceler. ANT. Eparpillement, dispersion. 

AMONT (mon) n. m. (préf. ad, et lat. nions, mentis, 

montagne). Côté d'où descend un cours d'eau. 

En amont de loc. prép. Au-dessus de : Orléans est 

en amont de Blois. ANT. Aval. 

AMORAL, E, AUX adj. (du gr. a priv., et de 

moral). Qui n'a pas la notion des prescriptions 

morales. (Ne pas confondre avec immoral.) 

AMORÇAGE n. m. Action d'amorcer. 

AMORCE n. f. (préf. ad, et lat. inorsus, action de 

mordre). Appât ; ce qui attire. Poudre qu'on mettait 

dans le bassinet d'une arme à feu pour enflammer 

la charge. Fig. Tout ce qui attire en flattant : les 

amorces du plaisir. _ 

AMORCER (se) v. a. (Prend une cédille sous 

le c devant a et o : il amorça, nous amorçons.) Garnir 

d'une amorce. Jeter de l'amorce sur un point déterminé 

d'un cours d'eau pour y attirer le poiss n. 

Fig. Attirer par des choses qui flattent : amorcer 

par la louange. 

AMORCEUR, EUSE (eu-ze) n. Personne qui 

amorce, au pr. et au fig. 

AMORÇOIR n. m. Outil, sorte de tarière pour 

commencer un trou dans le bois. Pêch. Ustensile à 

l'aide duquel on amorce. 

AMORDANCER (se) v. a. Syn. de MORDANCER. 

AMOROSO adv. 'mot ital.). Mus. D'une manière 

tendre : chanter amoroso. 

AMORPHE adj. (du gr.a priv., et morphê. forme" 1 . 

Se dit des substances qui n'ont point de forme régulière 

et déterminée : l'état amorphe du phosphore. 

AMORPHIE (fi) n. f. (de amorphe). .Difformité. 

Absence de forme. 

AMORTIR v. a. (rad. mort). Rendre moins violent 

: ojnartir un coup. Affaiblir : l'âge amortit les 

passions. Am.ortir une rente, l'éteindre en en payant 

le capital. Amortir les viandes, les rendre plus tendres. 

ANT. Attiser, aviver. 

•AMORTISSABLE (ti-sa-ble) adj. Qui peut être 

amorti : renie amortissable. 

AMORTISSEMENT (ti-se-man) n.m. Extinction 

graduelle d'une rente, d'une dette, etc. Caisse 

d'amortissement, caisse dont les fonds sont-destinés 

à l'extinction graduelle de la dette publique. Archit. 

Toute œuvre qui finit le comble d'un bâtiment. 

AMORTISSEUR (liseur) n. m. Dispositif qui 

permet d'amortir les trépidations d'un moteur, les 

chocs, les sons, etc. 

AMOUILLANTE (11 mil.) adj.f. Se dit des vaches 

qui vont vêler ou qui viennent de vêler. 

AMOUR n. m. (lat. amor ; de amare, aimer). Sentiment 

par lequel le cœur se porte vers ce qui lui 

plaît fortem nt et en désire la possession : amour 

de la patrie, de la vertu. Penchant dicté par les lois 

de la nature : amour maternel, filial. Passion : 

amour des arts.— Amour est masculin au singulier 

et féminin au pluriel : un amour insensé ; des 

amours insensées. Il reste masculin au pluriel (mais 

prend une majuscule), lorsqu'il désigne'les différentes 

formes de Cupidon.fils de Vénus, ou les tableaux, 

les statues représentant ce dieu ; sculpter de petits 

Amours. AXT. Aversion, horreur. 

AMOURACHER chë: v. a. Inspirer un amour peu 

justifié, une folle passion. S'amouracher v.pr. S'éprendre 

d'une folle passion. 

AMOURETTE (ré-te) n. f. Amour passager. Moelle 

épinière du mouton et du veau, dont on fait des garnitures 

dans la préparation de certains mets. Bot. 

Nom vulgaire du muguet et de quelques plantes des 

champs. Bois d'amourette. V. MIMOSA. 

AMOUREUSEMENT (se-man) adv. Avec amour. 

AMOUREUX, EUSE (reû, eu-ze) adj. Qui aime 

avec amour, avec passion. N. Amant, amante. 

AMOUR-PROPRE n. m. Respect de soi-même, 

sentiment qu'on a de sa dignité, de sa propre valeur. 

PI. des amours-propres. 

AMOVIBILITÉ n. f. Etat de ce qui est amovible. 

ANT. Iiiuaiiovihilité. 

AMOVIBLE adj. (du lat. amovere, déplacer). Qci 

peut être changé de place ou destitué, en parlant de 

fonctionnaires. Qui peut être déplacé : roue amovible. 

ANT. Inamovible. 

AMPÉLIDÉES (an. de) n. f. pi. (du gr. ampelos, 

vigne). Famille de plantes, dont le type est la vigne. 

S. une ampélidée. 

AMPÉLOGRAPHE n. m. Ecrivain qui s'occupe 

d'amp élo graphie. 

AMPÉLOGRAPHIE (an, fî) n. f. (du gr. ampelos, 

vigne, et graphein, décrirej. Description de la vigne. 

Etude de la vigne et de ses caractères. 

AMPÈRE (an) n. m. (de Ampère n. pr.). Phys. 

Unité pratique d'intensité des courants électriques. 

(Abrév, A.) 

AMPÈRE-HEURE n. m. Unité électrique de 

quantité. (C'est la quantité d'électricité qui traverse 

un conducteur en une heure, quand l'intensité du 

courant est de un ampère.) PI. des ampères-heures. 

AMPÈREMÈTRE [an] n. m. Galvanomètre destiné 

à mesurer l'intensité d'un courant électrique. 

AMPHIBIE (an-fi-bî- adj. (gr. amphi. doublement, 

et bios, viej. Qui peut vivre dans l'air et dans Teau 

grenouille, crocodile, etc.). N. m. : un amphibie. 

AIUPUSBIENS (an-fi-bi-in) n. m. pi. Syn. BATRA 

CIENS. 

AMPHIBOLE (an-ft n. f. Miner. Silicate double 

de chaux et magnésie, coloré par des oxydes et que 

l'on trouve dans un grand nombre de roches (dites 

amidiiboliques). 

AMPHIBOLOGIE (an, jî) n. f. (du gr. amphibolos. 

ambigu, et logos, discours). Construction vicieuse qui 

fait qu'une phrase présente deux ou plusieurs sens 

différents : je porte des bonbons à mes enfants qui 

sont dans la poche de mon habit. 

AMPHIBOLOGIQUE (an) adj. A double sens : 

oracle amphibologique. 

AMPHIBOLOGIQUEMENT (an, ke-man) adv. 

D'une manière amphibologique. 

AMPHIBHAQUE (an) n. m. Pied formé d'une longue 

entre deux brèves, dans la poésie grecque et latine. 

AMPHICTYON (an-fik-si-on) n. m. Membre de 

Tamphiclvonie. 

ASIPHICTYONTDE (an-fik-si-o) adj. Se disait des 

villes grecques ayant droit d'envoyer un représentant 

au conseil des amphictvons. 

A5IPHICTYON2E 'an-fik-si-o-ni) n. f. Droit 

qu'avaient certaines villes de la Grèce d'envoyer un

AMP - 39 - AMY 

député au conseil des amphictyons. Ce conseil luimême. 

V. Part hist. 

AMPlllCTA'ONaQUE (an-fik-si-o) adj. Qui a rapport 

aux amphictyons. 

AMPHlGAME (an) adj. (du gr. amphi, doublement, 

et gamos, mariage). Qui a les deux sex.es. 

AMPHIGASTRE (an-fi-ghas-tre) n. m. Bot. Appendice 

foliacé de certaines hépatiques. 

AMPHIGÈNE (an) adj. Bot Se dit des plantes 

qui poussent en tous sens pendant la germination 

(algues, champignons, lichens). Chim. Corps qui 

donne avec les bases des composés basiques ou acides. 

AMPHIGOURI (an) n. m. Langage ou écrit 

obscur, embrouillé, inintelligible. 

AMPHIGOURIQUE (an) adj. Obscur : style amphigourique. 

AMPHIGOURIQUEMENT (an, ke-man) adv. 

D'une manière amphigourique. 

AMPHIOXUS (an, ksuss) n. m. Animal marin 

pisciforme, qui représente le premier échelon des 

vertébrés et qui se trouve 

sur les côtes sablor.- ££^v : ——•neuses 

de France. 

.{MPHIPODE an)n. Àmplnoxus. 

. Crustacé caractérisé 

par deux sortes de pattes qui lui servent à sauter et 

à nager. (II habile les eaux douces et salées. 

AMPHIPTÉRE [an] n. m. Blas. Serpent ou dragon 

ailé, qu'on voit dans nombre d'armoiries. 

AMPHISARQUE an-fi-zar-ke) n. m. Fruit indéhiscent 

sec à Texiérieur. pulpeux à l'intérieur. 

AMPHISBÈXE (an-fis-bè-ns) n. m. (du gr. amphis, 

des deux côfés, et bainein, marcher). Reptile 

saurophidien. qui rampe dans les fourmilières africaines 

et américaines. Bias. Serpent dont la queue 

est terminée par une seconde tête. 

AMPIIISCIEN ian-fîs-si-in) n. m. (gr. amphi. des 

deux côtés, et skia, ombre). Habitant de la zone 

torride, qui, par cette raison, projette son ombre 

en un temps de Tannée vers le midi et en l'autre 

vers le nord. 

AMPHITIIÈÂTRAL, E, AUX (an) adj. Quia rap 

port à l'amphithéâtre. 

AMPHITHÉÂTRE (an) n. m. (gr. amphi, autour, 

et iheatron. théâtre'. Partie d'un théâtre en face 

delà scène. Lieu garni de gradins, où un professeur 

Amphithéâtre, (Vue et coupe du Colisée de Roms.) 

fait son cours. Chez les Romains, vaste enceinte 

ronde ou ovale, avec des .gradins, pour les fêtes 

publiques. Terrain en amphitMâtre, qui va 

en s'êlevant graduellement. Amphithéâtre 

anatomique. salle de dissection. 

AMPHITRYON [an) n. m. (de Amphitryon 

n. pr.). Celui chez qui l'on dîne. V. 

Part hist. 

AMPHORE fan' n.f. (lai. araphora)xYa.sQ 

antique, de forme ovoïde et à deux anses. 

AMPLE (an-ple) adj. (lat. amplus). Large. 

Fig. Au delà de la mesure commune : ample 

repas; ample récit. ANT. Etroit, resserré. 

AMPLECTIF, ïVE (an-plèk) adj. (du lat. 

amplecti, embras'ser). Bot. Se dit des organes 

qui en embrassent d'autres d'une façon 

complète, comme les feuilles dans la préfohation. 

AMPLEMENT fan, mon) adv. D'une manière 

ample. ANT. Etroitement, petitement. 

AMPLEUR (an) n. f. Qualité de ce qui est ample, 

large. Fig. Abondance, élévation, en parlant du langage, 

du style, des idées. 

AMPLEXïCAULE (an-pUk-si-kù-h) adj. Bot Se 

dit des feuilles, pédoncules, pétioles, stipules, etc. 

lorsqu'ils embrassent la tige. 

AMPLIATEUR (an) n. m. Qui fait une ampliation. 

AMPLIATIF, IVE (an) adj. (de ampliation). Qui 

augmente, qui ajoute. Dr. Se dit du duplicatum 

authentique d'un acte. 

AMPLIATION (an, si-on) n.f. Action de rendre 

plus ample. Dilatation, augmentation. Dr. Double 

d'un acte. 

AMPLIFIANT (an-pli-fi-an), E adj. Qui grossit 

les objets : verre amplifiant. 

AMPLIFICATEUR, TRICE (an) adj. Qui amplifie, 

exagère. N. m. Phot. Syn. de AGRANDISSEUR. 

AMPLIF1CATIF, IYE (an) adj. Qui sert àagrandir, 

à grossir : le télescopa est ampliflcatif. 

AMPLlFlCATlON(an, si-on) n. f. Développement 

d'un sujet donné. Grossissement du volume apparent 

des objets. Fig. Exagération. ANT. Réduction. 

AMPLIFIER (an-pli-fi-é)v. a. (du lat. amplifie are, 

étendre, augmenter." — Se conj. comme prier.) 

Etendre par le discours. Exagérer. ANT. Abréger, 

réduire. 

AMPLISSIME (an-pli-si-me'\ adj. (lat. ampjissi- 

?nus). Très considérable. Autrefois, titre honorifique 

du recteur de l'Université do Paris. 

AMPLITUDE (an) n. f. Degré d'ampleur. Amplitude 

du jet, corde de la trajectoire d'un projectile. 

Grandeur angulaire : l'amplitude des oscillations 

du pendule. 

AMPOULE (an) n. f. (du lat. ampulta. 

sorte de vase). Petite tumeur constituée par 

une accumulation de sérosité sous l'épidémie. 

Ne pas se faire d'ampoules aux 

mains, travailler mollement. Anat. Dila- Ampoule, 

tation. renflement d'un conduit. Petite fiole 

renflée, terminée en pointe, qu'on ferme à la lampe 

d'émailleur après introduction du liquide. Petite 

fiole renflée, en général. Vase de ve^re, qui renferme 

le conducteur d'une lampe électrique. Sainte 

ampoule. V. Part, hîst, 

AMPOULÉ, E [an) adj. Boursouflé, emphatique : 

style, discours ampoulé. ANT. Naturel, simple. 

AMPUTATION (an, si-on) n. f. Action d'amputer. 

AMPUTÉ, E (an) adj. etn. Qui a subi une amputation. 

AMPUTER (an-pu-té) v. a. (du lat. amputare. couper). 

Chir. Enlever, à l'aide d'instruments tranchants, 

un membre, un organe, etc. 

AMULETTE (mu-le-te) n.f. (lat. amuletum; de 

amoliri, écarter). Objet que Ton porte sur soi par 

superstition et auquel on attribue un effet préservatif. 

AMUNITIONNEMENT (si-o-ne-man) n. m. Action 

d'amunitionner. Son résultat. 

AMUNTTIONNER (si-o-né) v. a. Pourvoir des 

munitions nécessaires : amunitionner une citadelle. 

AMURE n. f. Mar. Coin d'une basse-voile fixé du 

côté d'où vient le vent. Cordage qui fixe ce coin. 

Changer d'amibes, virer de bord. 

AMURER (ré) v. a. Raidir l'amure d'une voile. 

Tendre l'amure d'une voile du côté d'où vient le vent : 

amurer à tribord, à bâbord. 

AMUSABLE -za-ble) adj. Qui peut être amusé. 

AMUSANT (zan). E adj. Qui amuse : récit amusant. 

ANT. Ennuyeux 

AMUSEMENT (ze-man) n. m. Action d'amuser, 

de s'amuser. Ce qui amuse, distrait. ANT, Ennui. 

AMUSER (zé) v. a. (de à, et muser). Divertir: 

amuser les enfants. Récréer : aîuuser l'esprit. Abuser, 

tromper en préoccupant : aynuser l'ennemi. Duper, 

repaitre de vaines espérances : amuser par des promesses 

.S'amuser v .pr. Se divertir; perdre son temps: 

s'amuser en route. ART. Emimycr, contrarier* 

AMUSETTE (zè-te) n. f. Petit amusement. Petite 

bagatelle qui amuse. Jouet. 

AMUSEUR, EUSE (zeur, eu-ze) n. Qui amuse, qui 

diveriit. 

AMUSOIRE (zoi-re) n. f. Moyen d'amuser. 

(Peu us.) 

AMYC'I'IQUE adj. Se dit des topiques corrosifs : 

onguent aviyr-tique. N. m. : un amyetique. 

AMYGDALE n. f. (du gr. amwjda/e, amande). 

Anat. Glande en forme d'amande, située de chaque 

côté de la gorge : tes amygdales sont spongieuses. 

V. BOUCHE.

ÂMY — 40 — ANA 

AMYGDALEES (le) n. f. pi. Famille de plantes, 

dont lé type est. V amandier. S. une amygdatée. 

AMYGDALIN, E adj. Dans lequel il entre des 

amandes : sirop amygdalin. 

AMYGDALITE n. f. Inflammation des amygdales, 

appelée aussi angine, esquinancie. 

AMYGDALOÏDE [lo-i-de) adj. Se dit de roches 

qui contiennent de petits corps blancs en forme 

d'amande. N. f. : une amygdaloîde. 

AMYLACÉ, E adj. De la nature de l'amidon. 

AMYLE n. m. (du gr. amuion, amidon). Chim. 

Radical qui entre dans la constitution des composés 

amyliques. 

AMYLÈNE n. m. Corps composé, liquide à la 

température ordinaire, à odeur éthérée, que Ton 

obtient en décomposant l'alcool amylique. 

AMYLIQUE adj. m. Se dit d'un alcool qui se produit 

dans la fermentation de la fécule de pomme de 

terre et de ses dérivés : l'alcool amylique est utilisé 

dans l'extraction de la 'paraffine des goudrons 

de houille. 

AMYLOBACTER (bak-tér) n.'m. Microbe anaérobie 

très répandu, qui agit sur les matières sucrées, 

grasses, etc., et donne de l'acide butyrique. 

AMYLOÏDE (lo-l-de) adj. (du gr. amuion, amidon, 

et eidos, forme). Se dit d'une substance, en apparence 

amylacée, qui se rapproche des albuminoïdes 

et qui infiltre divers organes, tels que le foie, la rate, 

le rein, à la suite de certaines maladies. 

AMYLOMYCES (séss) n. m. Espèce de mucor, 

qui transforme l'amidon en sucre et joue un rôle 

important dans la fabrication de l'alcool de grain. 

AMYLOSE (ld-se) n. f. Maladie dans laquelle les 

organes sont infiltrés de substance amyloïde. (On 

dit aussi MALADIE AMYLOÏDE.) 

AN n. m... (lat. annus). Année. (V. ee mot.) Le jour 

de Van, le 1 er janvier. Bon an, mal an» compensation 

faite des bonnes et des mauvaises années. PI. 

Vieillesse, temps : l'outrage des ans. 

ANA n. m. Recueil de bons mots. PI. des ana. 

ANABAPTISME {ba-tis-më) n. m. Doctrine des 

anabaptistes. 

ANABAPTISTE (ba-tis-te) n. et adj. (gr ana, de 

nouveau, et baptizein, plonger dans l'eau). Membre 

d'une secte politique et religieuse du xvi e siècle : 

un anabaptiste ; doctrine anabaptiste. — Les anabaptistes, 

issus du protestantisme, rejetaient.le baptême 

des enfants comme inefficace et soumettaient 

h un second baptême ceux qui embrassaient leurs 

doctrines. Ils eurent pour chefs Thomas Munzer. 

Jean de Leyde, choisirent Munster comme centre de 

leur action et furent en butte aux supplices et aux 

persécutions. Leurs sectateurs, appelés baptistes, se 

trouvent encore en Angleterre et en Amérique. 

ANACARDE n. m. Fruit de l'anacardier. 

ANACARDIER (di-é) n. m. Bot. Genre de térébinthacées. 

(L'espèce type américaine fournit l'anacarde 

ou noix d'acajou, dont l'amande est comestible 

et dont le péricarpe donne une huile caustique.. 

ANACHORÈTE [ko) n. m. (du gr. ana, à l'écart, 

et khÔrein, se retirer). Religieux qui vit seul dans la 

solitude. Celui qui mène une vie très retirée. 

ANACHORÉTISME {ko-ré-tis-me) n. m. Existence 

d'anachorète. Amour pour la vie d'anachorète. 

ANACHRONIQUE (kro; adj. Entaché d'anachronisme. 

ANACHRONISME Ihro-nis-me) n. m. (dugr. ana, 

en arrière, et khrorvos, temps:. Faute contre la chronologie. 

Erreur dans la date des événements. Chose non 

conforme aux mœurs d'une époque. 

ANACOLUTHE n. f. Gramm. Ellipse par laquelle 

on omet dans une phrase le corrélatif d'un mot ex-' 

primé : qui dort dîne, pour celui qui dort dîne. 

Tour de phrase où la construction grammaticale 

change brusquement : 

Et, pleures du vieillard, il grava sur leur marbre... 

Ce que je viens de raconter, (LA FÛKT.) 

ANACONDA n. m. V. EUNECTE. 

ANACOSTE [kos-te) n. f. Etoffe dont la chaîne et 

la trame sont en laine et à double croisure. 

ANACRÉONTIQUE adj. Léger, gracieux, bachique, 

dans le goût des odes du poète Anacréon : vers 

anacrôontiques. 

ANACREONTISME (tis-me) n. m. Imitation de la 

poésie anacréontique. 

ANACROUSE (krou-se)' n. f. (gr. ana, avant, et 

krousis, action de frapper). Mus. Notes initiales d'un 

rythme, qui précèdent la première barre de mesure 

et mènent au premier temps fort. 

ANADYOMÈNEadj.;dugr. anaduomai,y émerge). 

Surnom donné à Vénus, sortie de l'écume de la mer. 

ANAÉROBIE (bi) adj.(gr. a?i,sans, afr, air, et bios, 

vie). Se dit d'organismes microscopiques pouvant 

vivre dans un milieu privé d'air, d'oxygène. 

ANT. Aérobie. 

ANAGLYPHE ou ANAGLYPTE n. m. (gr. anagluphos). 

Ouvrage ciselé ou sculpté en relief. 

ANAGNOSTE ighnos-te) n. m. A Rome, esclave 

chargé de lire à haute voix pendant le repas, le bain. 

ANAGOGIE (Jî) n. f. (gr. ana, en haut, et agàgos, 

qui conduit). Interprétation des Ecritures, par laquelle 

on s'élève du sens littéral au sens mystique. 

ANAGOGIQUE adj. Qui tient de Tanagogie. 

ANAGOGISTE (jis te) n. m. Celui qui s'occupe de 

Tanagogie, de l'interprétation des saintes Ecritures. 

ANAGRAMMATIQUE (ffram'-jjw) adj. Qui tient 

de l'anagramme. 

ANAGRAMMATIQ UEMENT {grani 1 - ma - ti-kemari) 

adv. D'une manière anagrammatique. 

ANAGRAMME (gra-me) n.f. (du gr.ana. marquant 

renversement, et gramma, lettre). Mot formé par la 

transposition des lettres d'un autre mot; l'anagramme 

du mol gare est rage, celle de signe est singe. 

ANAGYRE n. m. Genre de légumineuses papilionacèes, 

dont le type est un arbrisseau européen dit 

bois puant, à cause de son odeur. 

ANAL, E, AUX adj. Qui a rapport à l'anus. 

ANALECTES (lêk-le) n. m. pi. (du gr. analektos, 

recueilli). Morceaux choisis d'un ou de plusieurs auteurs. 

- A-N.ALEPSIE (lèp-st n. f. (gr. anahpsis). Retour 

des forces après une maladie. Convalescence. 

.ANALEPTIQUE (lep) adj. Qui a les propriétés de 

l'analepsie. N. m. : un analeptique. 

ANALGÉSIE fsîj ou ANALGIE fjt) n. f. (gr. an, 

sans, et algos, douleur;. Perte de la sensibilité à la 

douleur. 

ANALGESINE n. f. Pharm. Syn. de ANTIPYRINE. 

ANALGÉSIQUE ou ANALGIQUE adj. et n. Qui 

produit l'analgésie. N. Insensible à la douleur. 

ANALLANTOÏDIEN. ENNE a-nal-lan-to-i-di-in, 

è-në; adj. Se dit des poissons, des amphibiens qui 

sont dépourvus d'allantoïde. 

ANALOGIE ji. n.f. (du gr. analogie, rapport:.Rapport, 

ressemblance, similitude partielle d'une chose 

avec une autre : la langue italienne a beaucoup 

d'analogie avec la langue latine. Par analogie, 

d après les rapports qui existent entre les choses : 

juger, raisonner par analogie. ANT. Différence. 

ANALOGIQUE adj. Qui tient de l'analogie. 

ANALOGIQUEMENT [ke-man) adv. D'une manière 

analogique. 

ANALOG'ISME (jis-më; n. m. Raisonnement par 

voie d'analogie. 

ANALOGUE lo-ghe) adj. Qui ade l'analogie, delà 

ressemblance avec antre chose. ANT. Dissemblable. 

ANALYSABLE [za-ble) adj. Qu'on peut analyser. 

ANALYSE (li-se) n.f. (du gr. a?ialusis. décomposition). 

Décomposition d'un corps en ses principes 

constituants : analyse de l'eau, de l'air, etc. Résumé, 

compte rendu d'un texte, d'un livre, d'un discours. 

Philos- Méthode qui va du composé au 

simple. Grain. Décomposition du discours en ses 

éléments significatifs et étude des rapports que ces 

éléments ont entre eux : on dislingue trois sortes 

d'analyse : l'analyse du mot, l'analyse de la proposition 

et l'analyse de la phrase. Math. Analyse 

mathématique, algèbre pure ou toute .autre partie 

de la science : géométrie, mécanique, etc, soumise 

aux calculs algébriques. Analyse transcendante, 

analyse infinité si m aie, le calcul différentiel ou 

intégrai. ANT. Synthèse. 

ANALYSER (zê) v. a. Faire une analyste ; décomposer 

un tout en ses parties. ANT. Synthétiser. 

ANALYSTE (lis-te) n. m. Qui est versé dans l'analyse, 

surtout l'analyse mathématique. 

ANALYTIQUE adj. Qui procède par voie d'analyse 

: méthode analytique, par opposition hméthode

ANA - 

synthétique. Laogaén aualytitjiie»,celles qui expriment 

par des mots et des signes distincts les diverses 

idées et les rapports qui les lient. Géométrie 

analytique, application de l'algèbre à la géométrie. 

ANALYTIQIEMENT (ke-juan) adv. D'une manière 

analytique. 

ANAMNESTIQUE (nam'-nès-ti-ke) adj. (gr. ana, 

en arrière, et mimnèskem, faire souvenir). Se disait 

des remèdes que l'on croyait propres à rendre la mémoire. 

N. m. : un anamnestique. 

ANAMNlÉ(nam'-ni-e'),Eadj.(du gr. anpriv., et de 

OHimos). Se dit des animaux qui n'ont pas d'amnios. 

ANAMORPHOSE {fô-ze} n. f. Image grotesque, 

difforme, quand elle est observée d'un certain point. 

ANANAS {na-na) n. m. Plante de la famille des 

broméliacées, originaire d'Amérique, et qui fournit 

un fruit délicieux. Fruit de l'ananas : 

ananas au kirsch. 

ANAPESTE •pés-fe'; n. m. Pied de vers 

grec ou latin, composé de deux brèves 

et d'une longue. Adj. : pied anapeste. 

ANAPESTIQUE [pès-ii-ke] adj. Se dit 

des vers grecs et latins composés d'anapestes. 

ANAPROREn.f.igr.anaphara'i. Répétition 

qui consiste à recommencer par le 

même mot divers membres d'une phrase. 

ANAPHYLAXIE n. f. Augmentation 

de la sensibilité d'un organisme à un poison 

ou à une albumine, sous Tinduence 

Ananas. 

d'une réinjection de ce poison ou de cette albumine. 

ANAPLASTIE iplas-tî) ANAPLASIE (zî) n. f. 

(gr. anaplasis-. Opération chirurgicale qui consiste 

à restaurer des parties détruites au moyen d'autres 

parties empruntées au même individu. 

ANARCHIE (cM] n. f. gr. an priv., et arche. 

commandement'-. Système politique et social où l'individu 

se développe librement, émancipé de toute 

tutelle gouvernementale. Etat d'un peuple qui n'a 

plus de chef, où le pouvoir gouvernemental est entravé 

ou suspendu. Désordre, confusion. 

ANARCHIQUE adj. Qni tient de l'anarchie. 

ANARCHIQUEMENT -.ke-mayi) adv. D'une manière 

an arctique. 

ANARCHISEU zé v. a. Exciter à l'anarchie. 

ANARClllSME [chis-me, n. m. Opinion, théorie 

des anarchistes. 

ANARCHISTE [chis-te) n. Partisan de l'anarchie. 

Adj. : doctrines anarchiste*. 

. ANAS(nassin.m.Nomscientifiquedu genre canard.» 

ANASARQUE ^zar-ke n.m. fdugr. ana, au travers, 

et sarx, sarkos, chair). Méd. Infiltration de sérosité 

dans le tissu cellulaire. Syn. de I.EUCOPHLEGMASIE. 

ANASTIGMATE nas-tigh-ma-té) ou ANASTIG 

MATIQUE inas-tigh-ma) adj. Qui est dépourvu 

d'a.>tigmatisme : objectif anastigmate. (En parlant 

d'un objectif, on dit aussi ANASTIGMAT adj. m., et, 

substaniiv., un ANASTIGMAT.) 

ANASTOMOSE nas-to-mâ-ze) n. f. fgr. anastomôsis). 

Anat. Abouchement de deux vaisseaux l'un dans 

l'autre. Filet de communication entre deux nerfs. 

ANASTOMOSER (S 1 ) 'sa-nas-to-md-ze] v. pr. Se 

joindre par les bouts en formant une anastomose. 

ANASTOMOTIQUE (nas-to) adj. Qui tient de 

l'anastomose. 

ANASTROPHE [nas-tro-fe) n. f. Renversement de 

l'ordre naturel des mots. Ex. : ?»e voict,poHr voici moi. 

ANATHÉMATIQUE adj. Qui est offert en expiation 

pour combattre les effets d'un anathème. 

ANATHÉMATlSATION(sa-si-o?iin.f,Actiond'anathématiser. 

Formule employée pour anathématiser. 

ANATH^MATISER (zé) v. a. Frapper d'anathème, 

excommunier. Par ext. Désapprouver, blâmer 

avec force. 

ANATHÈME n, m. (gr. anathèma). Excommunication. 

Blâme solennel, malédiction. N. Personne frappée 

de cette malédiction. Adjectiv. : bulle d'anathème. 

ANATIBÉS n. m. pi. Famille d'oiseaux palmipèdes, 

dont le canard est le type. S. un anatidè. 

ANATIFE n. m. Genre de crustacés cirripèdes, 

dont on trouve souvent d'immenses quantités fixées 

sur les bois flottants en mer. 

ANATOCISHE (sîs-me) n. m. (gr. ana, de nouveau, 

et tokos, intérêt), Capitalisation des intérêts 

d'une somme prêtée. 

- ANC 

ANATOMIE (mi) n. f. (fir. ana. à travers, et tom

AND — 42 — ANG 

ANDABATE n. m. Gladiateur dont la tête était 

couverte d'un casque fermé et qui combattait à 

l'aveugle. 

ANDAlN (din) n. m. (de lïtal. andare, marcher). 

Herbe qu'un faucheur peut abattre à chaque pas 

qu'il fait. 

ANDALOU, SE (lou-ze) adj. et n. De l'Andalousie. 

ANDANTÉ ou ANDANTE (dan-te)adv. Mus. Modérément. 

N. m. Air d'un mouvement modéré. PI. des 

andantés ou andantes. 

ANDANTINO adv. Mus. D'un mouvement plus 

animé que Tandante. N. m. Morceau joué dans ce 

mouvement. PI. des andantinos. 

ANDOUILLE (dou, II ndl.) n. f. (lat. inductile). 

Boyau de porc rempli soit de tripes, d'intestins ou 

de'chair du même animal : andouille fumée ; andouille 

truffée. 

ANDOUILLER (dou, Il mil., é) n. m. Petite corne 

qui vient avec l'âge au bois du cerf, du daim et du 

chevreuil. 

ANDOUILLETTE .'dou, Il mil., è-le) n. f. Petite andouille 

: les andovillettes ole Tro]ies sont renommées. 

ANDRINOPLE n. f. (de la ville d'Andrinople;. 

Etoffe de coton bon marché, généralement rouge. 

ANDROCÉE (se) n. f. (gr. anèr, andros, homme, 

et oihia, maison). Bot. Ensemble des organes mâles 

d'une fleur. , 

ANDROGENTE (ni) n. f. (gr. aner, andros, homme, 

et qenesis, génération). Ce qui concerne la reproduction 

de l'homme. Succession des mâles aux mâles. 

ANDROGYNE n.m.et adj.(gr.anér,a-ndros,homme, 

et gunê, femme). Qui tient d s deux sexes. Bot. Se dit 

des végétaux qui réunissent à la t'ois des fleurs mâles 

et des fleura femelles, comme le noyer, le noisetier. 

ANDROÏDE (dro-i-de) n. m. (gr. anèr, andros, 

homme, et eidos, aspect). Automate à figure humaine. 

ANDROLATRE n. .Qui pratique l'androlàtrie, 

ANDROLATRIE (tri) n. f. (gr. anêr1 andros, 

homme, et ïatreia, culte). Culte divin rendu à un 

homme. 

ANDROPHOBIE (M) n. f. (gr. anèr, andros. homme, 

et -photos, crainte}. Aversion, haine des hommes. 

ANDROPOGON n. m. Genre de graminées. V. VÉ 

TIVER. 

A.NE n. m. (lat. asinus). Mammifère solipède domestique, 

plus petit que le cheval et à longues 

oreilles. Fig. Homme ignorant ou entêté. Sorte 

d'étau. En dos d'âne, présentant 

une arête médiane 

et deuxversantsopposés. 

Pont aux tmes, difficulté 

qui n'arrête que les 

ignorants. PKOV.: Faire 

Pane pour avoir du 

son, faire l'idiot pour attraper 

des dupes. Coup 

de pieddel'âne,insulte 

qu'adresse un homme 

lâche ou faible à celui 

dont il n'a plus à redou 

ter la force et le oouvoir. 

ANÉANTIR. v. a. (de 

à, et néant). Détruire en 

Ane. 

tièrement, abolir, exterminer. Par ext. Rendre stupéfait, 

confondu. Exténuer de fatigue : l'insomnie 

anéantit- 

ANÉANTISSEMENT (ti-se-man) n. m. Action 

d'anéantir. Par ext. Abattement, accablement, prostration. 

ANECDOTE (nèk) n. f. (du gr. anekdotos, non 

publié). Petit fait historique. Historiette. Petit récit 

piquant. 

ANECDOTIER (nèk-do-ti-é), ERE n. Celui, celle 

qui recueille ou raconte des anecdotes. 

ANECDOTIQUE nèk adj. Qui tient de l'anecdote. 

ANECDOTISER in-'k. zé) v. a. Conter à tout 

propos des anecdotes. Recueillir des anecdotes. 

ÂNÉE (né) n. f. Charge d'un âne. 

ANEL (nèl) n. m. Anneau de fer destiné à maintenir 

rapprochées les deux branches d'une tenaille 

de forgeron, quand elle a saisi un ohjet. 

ANÉMIE (mi) n. f. (gr. an priv.,et haima, sang). 

Appauvrissement du sang : l'insuffisance de nourriture., 

une habitation mal aérée causent l'anémie. 

ANÉMIER hni-e) v. a. (Se conj. comme prier.) 

Causer, déterminer l'anémie. 

ANÉMIQUE adj. Qui est causé par l'anémie. 

ANÉSSOGRAPHE n. m. c'gr. anemos, vent, et graphein, 

écrire).Appareil enregistreur qui indique d'une 

façon continue certains caractères du vent, comme 

la direction, la vitesse, etc. 

ANÉMOMÈTRE n. m. (gr. anemos, vent, et metron. 

mesure). Phys. Instrument qui sert à mesurer 

la vitesse et la force du vent. 

ANÉMOMÉTRiE (tri) n. f. (rad. anémomètre). 

Mesure de la vitesse et de la force du vent. 

ANÉMONE n. f. Bot. Genre de renonculacées, à 

fleurs de couleurs variées et éclatantes. A)iémo?ie de 

mer, nom donné à Tactinie. 

ANÉMOPHILIE (tim.f. 

Mode de pollinisation des 

plantes par 1 intermédiaire 

du vent. 

ANÉMOSCOPE ( niosko-pe) 

n. m. (gr. anemos, 

vent.etskopein, examiner). 

f Instrument qui sert à faire 

j connaître la direction du 

vent. 

ANÉMOTROPE n. m. Anémone. 

I (gr. anemos, vent, et tropos, 

tour ). Moteur fonctionnant à l'aide du vent. 

ANENCÉPHALE (nan) adj. et n. Affecté d'anencéphalie. 

ANENCÉPHALIE (nan, 11), n. f. (gr. an priv., 

et kephalè, tète). Monstruosité caractérisée par l'absence 

de cerveau. 

ÂNER1E (rî) n. f. (rad. âne). Grande ignorance. 

Fam. Faute grossière. 

ANÉROÏDE (ro-i-de) adj. (gr. a priv., et nêro.s, 

mouillé';.Se dit d'un baromètre particulier : baromètre 

arénolde. (V. BAROMÈTRE.) N. m. : ianéroïde de Vidi. 

ÂNESSE ,nè-se) n. f. Femelle de l'âne. 

ANESTïîÉSSE i'nès-té-zi) n. f. (gr. an priv., et ais~ 

thésis, sensibilité). Privation plus ou moins complète 

de la faculté de sentir : l'emploi du chloroforme 

produit l'anesthésie. 

ANËSTHÉSIER inès-té-zi-é') v. a. Endormir avec 

un anesthésique. Suspendre la sensibilité à la douleur. 

ANESTHÉSIQUE mès-té-zi-ke) adj. Se dit des substances 

qui, comme le chloroforme, Télher, etc.,produisent 

l'anesthésie. N. m. : un anesthésique. 

ANETH ou ANET [net) n. m. Bot. Syn. de FENOUIL- 

ANÉYRISMAL (vris-mal), E, AUX adj. Qui tient 

de l'anévrisme : tumeur anèvrismale. 

ANÉYRïSMATIQUE (vris-ma) adj. Qui ressemble 

à un anévrisme. 

ANÉVRISME (t-ris-me) n. m. (du gr. aneurusma, 

dilatation). Tumeur formée par du sang et communiquant 

avec une artère : la rupture d'un anévrisme 

entraîne la mort. 

ANÉYR5SMÉ (rris-mé), E adj. Qui est atteint 

danévrisme. 

ANFRACTUEUS, EUSE (frak-tu-eû, eu-ze) adj. 

Plein de détours, d'inégalités : chemin anfractueucc. 

ANT. Uni. 

ANFRACTUOSITÉ (frak, zi-tê) n.f. (lat. anfractus). 

Inégalité, détour, enfoncement: les anfractuosités 

d un rocher. 

ANGE n.m. (du g'r. aggelos, messager ; lat. angélus). 

Créature purement spirituelle. Fig. Personne très 

douce. Comme un ange, très bien. Etre aux anges, 

dans le ravissement. ANT. Diable, démon. — Les 

anges sont ainsi appelés parce que Dieu, d'après la 

tradition religieuse, les a souvent employés pour 

porter ses ordres et manifester ses volontés. On les 

divise généralement en trois hiérarchies, distribuées 

en trois chœurs : 1 séraphins, chérubins, trônes ; 

2 dominations, vertus, puissances; 3" principautés, 

archanges,anges. Onappelle mauvaisanges ou anges 

des ténèbres ceux que Dieu a précipités dans l'abîme 

après leur révolte ; les autres sont les bons anges ou 

anges de lumière, Ange gardien, celui qui est 

attaché à la personne de chaque chrétien. 

Plusieurs bons anges sont cités dans les Ecritures 

: Michel, qui terrassa Lucifer; Raphaël, qui

AN G - 

Conduisit le jeune Tobie ; Gabriel, qui vint annoncer 

à Marie l'incarnation du Verbe. Parmi les mauvais 

anges : Satan, Belzébuth, etc. 

ANGE n. m. Poisson de mer du genre squatine. 

Ancienne monnaie d'or de France. 

ANGELET i té) ou ANGELOT (lo) u. m. Petit ange. 

ANGÉLICAL, E, AUX adj. Syn. de ANGÉLIQUE. 

(Vx.) r 

ANGELIQUE adj. Qui est de la nature de 1 ange : 

vertu angélique. ANT . 

Diabolique. 

ANGÉLIQUE n.f. Bot. 

Plante ombellifere fort 

odorante.dont on confitla 

tige : bâton d'angélique. 

ANGÉLIQUEMENT 

{ke-man) adv. D'une manière 

angélique. Comme 

les anges. 

ANGÉLISER(sé) v. a. 

Assimiler à l'ange, aux 

anges. 

ANGELOT (lo) n. m. 

Ancienne monnaie d'or 

de France, représentant 

Angélique 

un ange terrassant le dragon. (On disait aussi ÀNGEL.) 

Fromage fabriqué dans le pays d'Auge, en Normandie. 

V. ANGEI.ET. 

ANGÉLUS {luss) n. m. (du lat. angélus, ange;. 

Prière commençant par ce mot et qui se fait le matin, 

à midi et le soir, en l'honneur de l'Incarnation. Sonnerie 

de cloche qui indique l'heure de cette prière : 

Louis XI introduisit l'usage de sonner l'angélus. 

ANGEVIN, E adj. et n. D'Angers ou de l'Anjou. 

N. m. Dialecte de l'Anjou : s'exprimer en angevin. 

ANGINE n.f. (dulat. angeve. suffoquer). Inflammation 

de la gorge. Angine couenneuse. V. DIPHTÉRIE. 

Angine de poitrine, douleur angoissante de la ré 

gion précordiale. d'origine neuro-cardiaque. 

ANGINEUX, EUSE [neû, eu-ze) adj. Qui 

port à l'angine : affection anguleuse. 

rap- 

ANGIOGRAPHIE (fi) n. f. (gr. aggeion, vaisseau, 

et graphein, décrire), Description des vaisseaux de 

l'homme et des animaux. 

ANGIOLOGlE (ji) n, f. (gr. aggeion, vaisseau, 

et logos, discours). Partie de Tanatomie qui traite 

des organes de la circulation. (On dit aussi ANGIO 

GRAPHIE.) 

ANGIOSPERMES [os-pèr-me) n.f.pl.(gr. aggeion; 

vaisseau, et sperma, graine). Plantes qui ont la grain* 

enveloppée par une cavité'close, un péricarpe. (L'opposé 

est GYMXOSPEE.MES.) S. une angiosperme. 

ANGLAIS, E (ghlè, ê-se) adj. et n. D'Angleterre. 

N. m. La langue anglaise : parler l'anglais. N. f. 

Sorte de danse très vive. Sorte d'écriture penchée 

à droite, A l'anglaise loc. adv. A la manière des 

Anglais. Sans prendre congé. N. f. pi. Boucles de 

cheveux longues et tournées en spirale : porter des 

anglaises. 

ANGLAISAGE (ghlè-za-je) n. m. Action d'anglaiser. 

ANGLAISER (ghlè-zé) v. a. Enlever à un cheval 

les muscles abaisseurs dé la queue, pour qu'elle se 

tienne dans une position horizontale. 

ANGLE n. m. (lat. angulus). Coin, encoignure. 

Angle rectiligne, portion de plan comprise entre 

deux droites , 

qui se rencontrent 

et sont ! 

limitées à leur 

point d'intersection 

: il y a '• 

trois sortes Angle droit. Angle aigu. Angle obtus. 

d'ang les : l'angle 

aigu, l'angle droit, l'angle obtus. Angle dièdre, 

espace compris entre deux plans qui se coupent et 

sont limités à leur droite d'intersection. 

ANGLET {ghlè) n. m. Petite cavité à angle droit, 

qui sépare les bossages ou pierres de refend. 

ANGLEUX, EUSE (ghleil, eu-ze) adj. Sedit surtout 

des fruits (comme les noix) dont la chair est enchâssée 

dans des angles, des coins. 

ANGLICAN, E adj'. Qui a rapport à l'anglicanisme : 

clergé anglican. N. Qui professe cette religion. 

— ANG 

ANGLICANISME [nis-me] n.m.Religion de l'Etat, 

tn Angleterre. V. Part. hist. 

ANGLICISER (si-sé) v. a. Donner un air, un accent 

anglais : angliciser ses manières, un mot. S'angliciser 

v. pr. Prendre le ton, les mœurs, les manières 

des Anglais. 

ANGLICISME (sîS-m.e) n. m. Locution propre à la 

langue anglaise et transportée dans une autre langue. 

ANGLO-ARABE adj. et n. Se dit d'un cheval qui 

tient de TanglaiB tt de l'arabe. 

ANGLOMANE n. et adj. (de anglo pour anglais, 

et 7?ianie'i. Imitateur outré des usages anglais. 

ANGLOMANIE {ni) n.f. (deanglômane). Manie 

d'imiter les Anglais, 

ANGLO-NORMAND {man), E adj. et n. Se dit 

d'un cheval qui tient de l'anglais et du normand. 

ANGLOPHILE n. et adj. (â.e anglo pour anglais, 

et du gr. philos, ami). Partisan des Anglais. 

ANGLOPHOBE n. et adj. (de angio, pour anglais. 

et du gr. phobos, aversion). Qui a de l'aversion 

pour les Anglais. 

ANGLOPHOBIE (M) n. f. (de anglophobe^ Aversion 

pour les Anglais. 

ANGLO-SAXON, ONNE 'sale-son, o-ne) adj. et n. 

Qui se rapporte aux Anglo-Saxons. 

ANGOISSANT, E adj. Qui cause de l'angoisse. 

ANGOISSE (ghoi-se) n. f. (dulat. angustia, resserrement). 

Douleur morale, inquiétude profonde : 

vivre dans l'angoisse. Poire d'angoisse, poire très 

âpre. Fig. Instrument de torture, qui servait 

à bâillonner. 

A 

ANCOISSER {ghoi-sé} v. a. Causer de l'angoisse. 

ANGON n. m. (mot franc). Arme d'hast et 

de jetmuniede deux 

crocs, en usage chez 

les Francs. 

ANGORA n. et 

adj. Chat.lapin,chèvre,originairesd'Angora 

et qui se distinguent 

par leurpoil 

long et soyeux : un 

angora; un chat, des 

chèvres angoras. 

ANGROIS [groi) 

n. m. Petit coin de """ „. . . 

fer que" Ton enfonce Cheyre an S ora - An 8 on - 

à travers l'œil du marteau dans le bois, afin d'affermir 

le manche. 

ANGUIFORME [ghi) adj. (du lat. anguis, serpent, 

et de forme). Qui a la forme 

d'un serpent. 

A N G U I L L A D E [ghi, Il 

mil. n. f. Coup cinglé avec 

une peau d'anguille, un mouchoir 

tortillé, etc. 

ANGUILLE {ghi. Il mll.)n. 

f. (du lat. anguilla, petit ser 

pent). Poisson d'eau douce, 

de la famille des murénidés, 

Anguille. 

à peau visqueuse, très glissante, dont la forme rappelle 

celle du serpent, et qui est recherché pour la 

délicatesse de sa chair. Anguille de mer, 

le congre. Mar. Pièce de bois sur laquelle 

s'appuie le navire qu'on va lancer. Nœud 

d'anguille, sorte de nœud coulant. Loc. 

PROV. : Il y a anguille sous roche, il 

se trame quelque intrigue. 

ANGUILLÈRE [ghi, U mil., è-re) z. £. 

Vivier à anguilles. 

ANGUILLULE [ghi, Il mil.) n. f. 

Genre de très petits vers qui vivent dans 

la terre, ou sont parasites de l'homme, 

de divers animaux et des plantes {nielle 

des graminées). — On en trouve également dans le 

vinaigre et la colle de farine aigrie. 

ANGULAIRE (le-re)adj. (du lat. angulus, angle). 

Qui a un ou plusieurs angles : corps angulaire. 

Pierre angulaire, pierre fondamentale qui fait 

l'angle d'un bâtiment. Fig. Base, fondement d'une 

chose. Distance angulaire de deux étoiles, angle 

formé par les rayons visuels joignant l'œil de Tobs'ervateur 

aux deux étoiles. 

ANGULAVREMENT (ïé-re-man) adv. Kn angle.

ANG — 44 — ANN 

ANGULE, E adj. Qui est pourvu d'angles. 

ANGULEUX, EUSE (leù, eu-ze) adj. Qui a, qui 

présente des angles. Par ëxt. Visage anguleux, visage 

dont les traits ont une saillie'excessive. 

ANGUSTICLAYE fghus-ti) n. m. Bande étroite 

de pourpre, qui bordait la tunique des chevaliers 

romains. Cette tunique elle-même. ANT. Laticlave. 

ANGISTII OLIE, E fghus-ti) adj. (du lat. angustus, 

étroit, et folîum, feuille). Qui a des feuilles très 

étroites. 

ANGUSTURE (ghus-tu-re) ou ANGOSTURE n. f. 

Ecorce d'un arbuste américain, de la famiile des 

diosmées, usitée contre la fièvre et la dysenterie. 

ANHÉLATION (a-îie'-la-si-on) n. f. Respiration 

fréquente et oppressée. Essoufflement. 

ANRELER (a-né-lé) v. n. (lat. anhelare. — Se conj. 

comme accélérer.) Respirer péniblement. Chez les 

verriers, entretenir le feu. 

ANHÉLEUX, EUSE (a-nê-leû, eu-ze) adj. Se dit 

d'une respiration pénible, ou de quelqu'un qui respire 

avec-peine. 

AN*nui ia-nu-i) adv. Aujourd'hui. (Vx mot.) 

ANHYDRE {a-ni-drt) adj. (gr. an priv., et hudôr, 

eau). Chim, Qui ne contient pas d'eau : sel anhydre. 

ANHYDRIDE (a-ni) n. m. Corps qui peut donner 

naissance à un acide en se combinant avec Teau : 

anhydride sulfurique. 

ANHYDRITE :'a-ni)n. f. Sulfate de chaux anhydre 

plus dur que le gvpse. 

ANICROCHE n. f. Fam. Petit obstacle, ennui, 

embarras : affaire pleine d'anicroches. 

ANIER (ni-é), ÈRE-n. Qui conduit des ânes. 

ANILINE n. f. (du portug. anil, indigo), Liquide 

incolore ou légèrement coloré en brun, que l'on a 

découvert en distillant l'indigo (anil ou anir) et 

que Ton tire aujourd'hui de la houille en réduisant 

la nitrobenzine. — L'aniline est la principale matière 

première employée dans l'industrie des matières 

colorantes ; on en tire des couleurs nombreuses 

et variées. 

ANTLLE (Il mil.) n. f. Pièce en fer scellée dans 

T (Billard de la menle courante d'un moulin à farine. 

ANTMADVEHSION (vèr) n. f. (du lat. anima, 

âme, ad, contre, et vertere, tourner). Réprimande, 

- objurgation. Censure sévère. Haine persévérante. 

ANT. Bienveillance, sympathie. 

ANIMAL n. m. {mot lat. ; de anima, principe de 

vie). Etre organisé et doué de mouvement et de s'ensibilité. 

Fig. Personne stupide et grossière. 

ANIMAL, E, AUX adj. Qui appartient à l'animal : 

fonctions animales. 

ANIMALCULE n. m. Animal très petit en général, 

visible seulement au microscope. 

ANIMALESQUE (lès-ke) adj. Qui tient de Tanimal. 

ANIMALIER (li-é) n. m. Peintre ou sculpteur 

d'animaux. Adj. : sculpteur animalier. 

ANIMALISATION (za-si-on) n. f. Transformation 

des aliments en la propre substance de l'animal. 

ANIMALISER ( zé) v. a. Convertir une substance 

en celle de Tanimal, comme dans la digestion. Fig. 

Se rabaisser à l'état de Tanimal. S'animaliser v. pr. 

Acquérir les qualités des substances animales. 

ANIMALITÉ n. f. Ce qui constitue Tanimal. 

ANIMATEUR, TRICE adj. et n. Qui anime. 

ANIMATION (si-on) n. f. Vivacité, mouvement. 

ANIMÉ, E adj. Doué de vie : créature animée. 

Plein d'animation. ANT, Inanimé. 

ANIMER (me) v. a. (du lat. anima, âme). Donner la 

vie : l'âme anime le corps. Fig. Exciter, encourager : 

animer des soldats au combat. Donner de la force, de 

la vigueur : animer son style. ANT. Engourdir. 

ANEMIQUE adj. (du lat. dnima, âme). Qui a rapport 

à l'âme : passions animiques. 

ANIMISME (mis-mé) n. m. Système dans lequel 

l'âme est la cause première des faits vitaux, aussi 

bien que des faits intellectuels : Slahl créa l'animisme. 

ANIMISTE (mis-te\ adj. Qui se rapporte à l'animisme: 

doctrine animiste. N. Partisan de l'animisme. 

ANIMOSITÉ (zi-té) n. f. Haine, désir de nuire : 

avoir de l'animositè contre quelqu'un. Emportement 

dans une discussion, un débat. ANT. Bienveillance, 

cordialité. 

ANIS (ni) n. m. (gr. anison). Plante ombellifère 

odorante. Sorte de dragée faite avec sa graine. 

| ANïSER (zé) v. a. Aromatiser avec de Tanis : 

î aniser un gâteau, une liqueur. 

ANTSETTE (zè-te) n. ï. Liqueur spiritueuse, faite 

| avec de l'anis : Vanisette est digestive. 

ANISO&TÉMONE (zos-té) adj. Bot Se dit des 

\ fleurs chez lesquelles le nombre des étamines est 

: différent des pétales. 

ANKYLOSE (lù-ze) n. f. (du gr. agkulosis, courbure). 

Privation du mouvement des articulations. 

ANK.YLOSÉ {lô-z-é}, E adj. Atteint d'ankylose. 

ANKYLOSËR (lù-ze') v. a. Déterminer une ankylose 

: l'immobilité anlcylose les membres. S'ankyloser 

v. pr. Devenir ankylosé : son genou s'ankijtose. 

ANNAL (an'-nal), E, AUX adj. Qui ne dure qu'un 

an : location annale.

ANN — 45 — ANS 

ANNEXER {ari-nèh-sé) v. a. Joindre, attacher : 

Louis XI annexa la Bourgogne à ses Etats (1482). 

ANNEXION [ari-nèk-si-ori) n. f. Action d'annexer. 

ANNE SIONISME ou ANNEXIONNISME [artnèk-si-o-îiis-mé) 

n. m.Théorie qui préconise l'annexion 

des petits Etats aux grands Etats voisins. 

ANNEXIONNISTE ou ANNEXIONNISTE (arinèk-si-û-nis-te)n. 

et adj. Partisan de l'annexion. 

ANNTniLÂBLE {an'-ni-i) adj. Qui peut s'annihiler. 

ANNIHILATION (an'-ni-i~la-si-on) n. f. Action 

d'annihiler. Anéantissement. 

ANNIHILER iari-ni-i~lê) v. a. (préf. ad, et lat. 

nihil, rien). Réduire à rien, anéantir : annihiler un 

acte. ANT. Consolider, maintenir. 

ANNIVERSAIRE (a-ni-vèr-se-re adj. Hat. annus, 

année, et versus, tourné). Qui rappelle le souvenir 

d'un événement arrivé à pareil jour, une ou plusieurs 

années auparavant. N. m. Cérémonie commémorative 

: fêter l'anniversaire d'une naissance, 

d'une victoire. 

ANNONAIRE 'an'-no-nè-re) adj. fde annone). Qui 

a rapport à la récolte du blé. à l'approvisionnement. 

ANNONCE (a-rtou-se) n. f. (subst. verb. de annoncer). 

Avis verbal, écrit ou imprimé, donné au public : 

faire l'annonce d'une vente. 

ANNONCER [a-non-sé) v. a. ;;préf. ad, et lat. nimtiare. 

annoncer. — Prend une cédille sous le c devant 

a et o : il annonça, nous annonçons.) Faire 

savoir, publier : annoncer une vente. Dire à haute 

voix le nom des visiteurs qui entrent dans un salon. 

Manifester, proclamer : mille progrès annoncent le 

triomphe de la science. Prédire, présager : annoncer 

une éclipse. Prêcher : annoncer l'évangile. 

ANNONCEUR [a-non] n. m. Celui qui annonce. 

ANNONCIABE {a-non} n. f. Religieuse de Tordre 

de ce nom. V. ANXONCIADE (Part. hist.). 

ANNONCIATION [a-non, si-on) n. f. Message de 

l'ange Gabriel à la Vierge pour lui annoncer le mystère 

de l'Incarnation. Jour où l'Eglise célèbre ce 

mystère (25 mars). 

ANNONCIER ia-non-si-é) n. m. Celui qui est 

chargé, des annonces dans les journaux. 

* ANNONE (an'-no-ne) n. f. (lat. annona). Autrefois, 

à Rome, approvisionnement de vivres pour 

un an. 

ANNOTATEUR (an'-no) n. et adj. m. Qui annote. 

ANNOTAT»', IVE (on-nq) adj. Qui sert d'annotation. 

ANNOTATION (ari-no-tasi-on) n. f. Note faite 

sur un texte pour Téclaircir, l'expliquer. 

ANNOTER (an'-no-té) v. a. Faire des remarque?explicatives, 

des notes sur un auteur : Voltaire annota 

Corneille. 

ANNUAIRE {an-nu~è-re) n. m. Recueil annuel, 

contenant le résumé des événements de l'année précédente 

et des renseignements statistiques, administratifs, 

etc., pour l'année. Sorte d'almanach 

indiquant l'état et le mouvement du personnel de 

certaines professions : annuaire militaire. 

ANNUALITÉ ian'-nu) n. f. Qualité de ce qui est 

annuel : l'annualité de l'impôt. 

ANNUEL, ELLE an'-nu-èl, è-le) adj. Qui dure un 

an : fonctions annuelles. Qui revient chaque année : 

revenu annuel. Plantes annuelles, qui meurent tous 

les ans, comme les graminées. 

ANNUELLEMENT {an-nu-è-le-man) adv. Par an, 

chaque année. 

ANNurTAiRE(an'-3m-ï-tè-re)adj. Qui est acquitté 

par annuité. 

ANNUITÉ (an'-nu) n. f. Mode de payement dans 

lequel le débiteur s'acquitte envers le créancier, en 

lui versant chaque année une somme composée, parlie 

des intérêts, partie d'une fraction du capital. 

ANNULABÏLITÉ (an'-nu) n. f. Disposition d'un 

acte qui le rend annulable. 

ANNULABLE [an'-nu) adj.Qui peut, qui doit être 

annulé. 

ANNULAIRE [an'-nu-lè-re) adj.ï'lat. annularius; 

de annulus. anneau). Qui a la forme d'un anneau : 

éclipse annulaire. N. m. Le quatrième doigt de la 

main, où se met ordinairement l'anneau. 

ANNULATIF, IVE ian'-nu) adj. Qui annule. 

ANNULATION (an'-nu-la-st-on) n.f. Action de rendre 

nul. ANT. Conservation, validation,maintien. 

ANNULEMENT {art-nu-le-man) n. m. Mar. Signal 

qui annule le signal précédent. 

ANNULER (an'-nu-lé) v. a. Rendre, déclarer nul : 

annuler un acte. ANT. Conserver, maintenir. 

ANOBLI, E adj. et n. Qui a reçu des lettres de 

noblesse. 

ANOBLIR v. a. Admettre dans la noblesse : Napoléon 

I er anoblit ses lieutenants. V. ENNOBLIR. 

ANOBLISSEMENT (hli-se-man) n. m. Action 

d'anoblir. 

ANODE n. f. Nom donné à l'électrode positive 

d'une pile. Surface métallique placée à l'électrode 

positive de la pile, dans la galvanoplastie. 

ANODIN, E adj. (du gr. an priv., et odunê, douleur). 

3Jéd. Qui apaise la douleur : remède anodin. 

Doux, inoffensif, insignifiant : critique anodine. 

N. m. : un anodin. (L'opium, le pavot, la cigué, la 

jusquiame, etc., sont des anodins.) ANT. Violent. 

ANODONTE n. m. Genre de mollusques lamellibranches 

à grande coquille, qui vivent dans les 

eaux douces et tempérées des deux mondes. 

ANODONTIE [ti] n. f. Absence de dents. 

ANOLIS (liss) n. m. Genre de sauriens pleurodontes, 

américains et asiatiques, comprenant des 

animaux très agiles qui vivent sur les arbres. 

ANOMAL, E, AUX adj. (gr. anomales"]. Irréguîier, 

exceptionnel: constitution anomale. ANT. Normal, 

régulier. 

ANOMALE n. m. Coléoptère lamellicorne, nuisible 

à la vigne. 

ANOMALIE (lî) n. f. (de anomal). Irrégularité, 

défaut de logique. ANT. Régularité. 

ANOMALISTIQUE [lis-ti-ke) adj. Qui a rapport à 

l'anomalie. Année anoniali«tique, temps que met 

une planète à revenir d'un point de son orbite au 

même point. 

ÂNOS n. m. Le petit d'un âne. 

ANONACÉES (se) ou ANONEES (né) n. f. pi. Famille 

de dicotylédones, comprenant des arbres et des 

arbrisseaux des pays chauds, qui ont pour type le 

genre anone. S. une anonacée ou anonêe. 

ANONE n. f. Genre d'anonacées, dont l'espèce type 

produit la pomme cannelle. 

ÀNONNEMENT [no-ne-man) n. m. Action d'ànonner. 

d'hésiter en lisant ou en parlant. 

ÀAONNER (no-nè) v. n. (de âne). Lire, parler avec 

peine et en hésitant. 

ÀNONNEUR, EÏSE [no-neur, eu-ze) n. et adj. Qui 

ânonne, hésite, balbutieen lisant, en parlant. 

ANONYMAT (ma) n. m. Etat de ce qui est anonyme. 

ANONYME adj. (du gr. an priv., et onuma. nom). 

Qui est sans nom d'auteur : écrit anonyme. Société 

anonyme, qui n'est désignée que par le b'ut de 

l'entreprise. N. Qui ne fait pas connaître son nom : 

un anonyme. N. m. Caractère de ce qui est anonyme. 

Garder l'anonyme, ne pas se déclarer l'auteur. 

"ANONYMEMENT (man) adv. En gardant Tanonvmat. 

"ANONYMIE (mi)n.f. Syn.de ANONYMAT. (Peu us.) 

ANOPHÈLE n. m. Genre d'insectes diptères, 

comprenant .des moustiques dont la piqûre propage 

les fièvres paludéennes. 

ANOPLOTHÉRiuM iri-om") n.m. Ruminant fossile 

artiodactyle de Téocène. 

ANORDIR v.n. (rad. nord). Se dit du vent, quand 

il tourne au nord : le vent anordit. 

ANOREXIE (rèk-sf) n. f. Perte de l'appétit. 

ANORMAL, E, AUX adj. (du gr. a priv., et de 

normal). Contraire aux règles. Irrégulier, anomal. 

ANT. Normal, régulier. 

ANORMALEMENT (man) adv. D'une façon anormale. 

ANT. Normalement, régulièrement. 

ANOSMIE (noSrmî) n. f. (du gr. an priv., et osmê, 

odeuri. Diminution ou perte de Todorat. 

ANOURE adj. (du gr. an priv., et oura. queue). 

Se dit des animaux dépourvus de queue. N. m. pi. 

Ordre de batraciens, comprenant les grenouilles, 

crapauds, etc. S. un anoure. 

ANOXÉMIE (nok-sé-mî) n. f. (du gr. an priv., 

oxus, aigu, et haima, sang). Défaut d'oxygénation 

du sang : l'anoxémie existe chez les habitants des 

hautes montagnes. 

ANSE n. f. (lat. ansa). Partie courbée en arc. par 

laquelle ou pend un vase, un panier. Géogr. Très

ANS ANT 

petit golfe. Gêom. Anse de panier, courbe que Ton 

obtient au moyen d'arcs de cercle raccordés. MA 

NIÈRE SIMPLE DE LA TRACER : diviser la droite AB en 

3 parties égales. 

Elever du milieu O 

une perpendiculaire. 

Des points C, D 

comme centres, et 

avec un rayon égal à 

AC, décrire un arc 

de cercle qui coupe / \ o 

cette perpendicu- a 

laire (au point I). 

Mener les droites 

ICM et IDN. Du 

point I comme centre 

et avec IE pour 

rayon, tracer l'arc 

EF. Enfin, des 

,i. 

points C et D comme centres et avec AC. DB pour 

rayons, tracer les arcs AE, BF. La courbe AEFB 

est l'anse de panier. 

ANSE n. f. et ANSEATIQUE adj. V. HANSE et 

HANSE A TIQUE. 

ANSER(sêr')n.m. (m. lat.). Oie sauvage, bernache. 

ANSÉRINE n. f. Bot Nom vulgaire du chénopode, 

de l'arroche. 

ANSETTE isè-te) n. f. Bout de corde terminé en 

forme d'anneau. Réchaud muni d'une petite anse. 

ANSIÈRE n. f. Filet de pêche spécial, que Ton 

tend dans les anses ou petites baies. 

ANSPECT (ans-pèk') n. m. (angl. handspike). Levier 

pour manœuvrer les pièces d'artillerie sur mer. 

ANSPESSADE (ans-pe-sa-de) n. m. (de Tital. 

lancïa spezzata, lance brisée). Soldat d'élite, sorte 

de bas officier dans l'infanterie française (xvi e et 

XVII e S.). 

ANT, ANTE, ANTI (prép. lat. anîe, avant, ou gr. 

anti, contre). Préfixes qui entrent dans un grand 

nombre de mots composés pour exprimer 'une idée 

d'opposition, d'antériorité, de procession, etc. 

ANTAGONIQUE adj. Contraire, en opposition, en 

lutte : les Etats les plus antagoniques sont les Etats 

ANTAGONISME (nis-me) n. m. (préf. ant, etgr. 

agânizomai, je lutte). Etat de rivalité, de lutte. 

ANTAGONISTE [nis-te) adj. et n. Adversaire, 

ennemi. Qu agit dans un sens opposé : muscles antagonistes. 

ANT. Ami, partisan, congénère. 

ANTALGIQUE adj. (préf. ant, et gr. algos, douleur). 

Propre à calmer la douleur. Anodin. N. m. : 

un antalgique. 

ANTAN n. m. (lat. ante annum, Tannée d'avant). 

Le temps passé. Usité surtout dans cette sorte de 

proverbe littéraire de Villon : 

Mais où sont les neiges d' fi antan o? 

c'est-à-dire les neiges, et, au fig., les choses d'autrefois 

: je m'en soucie comme des neiges d'autan. 

ANTANACLASE ikta-se] n. f. Répétition d'un mot 

pris dans des sens différents. Ex. : Le cœur a ses raisous 

que la raison ne connaît pas. (PASCAL.) 

ANTARCTIQUE (tark) adj. (préf. ant, et gr. ark~ 

tikos, du nord). Du sud, austral: pôle antarctique. 

ANT. Arctique, septentrional. 

ANTE n. f. (lat. anta). Pièce de bois placée 

parallèlement au bras de l'aile d'un moulin à vent, 

pour en augmenter la résistance. N. f. pi. Pilastres 

carrés placés de chaque côté des jambages des portes, 

ou saillant sur la face des murs. 

ANTE n. f. (du lat. hasta, lance). Manche adapté 

au pinceau à laver. 

ANTÉ préf. V. ANT. 

ANTÉBOIS ou ANTIBOIS (bûi) n. m. Baguette 

posée sur le plancher d'une chambre, à une certaine 

distance des murs, pour empêcher la détérioration 

de ceux ci par le frottement des meubles. 

ANTÉCÉDEMMENT {da-man) adv. Avant, antérieurement. 

ANT. Postérieurement. 

ANTÉCÉDENCE (dan-se) n. f. Etat de ce qui est 

antécédent. (Peu us.) 

ANTÉCÉDENT (dan), E adj. (du lat. antecedere, 

précéder). Qui précède : faits antécédents. N. m. 

Gram. Mot qui précède et auquel se rapporte le pronom 

relatif. Log. et math. Premier terme d'un rap 

port. N. m. pi. Faits qui appartiennent à la vie j 

de quelqu'un : avoir de bons, de mauvais antécédents. 

ANT. Conséquent, subséquent. 

ANTÉCESSEUR (sè-seur) n. m. Autref. professeur 

de droit dans une université. 

ANTÉCHRIST (krisf) n. m. Imposteur qui, suivant 

l'Apocalypse, doit venir quelque temps avant 

la fin du monde pour remplir la terre de crimes et 

' d'impiété, et enfin être vaincu par le Christ lui-même. 

PI. des antéchris(s. 

ANTÉDILUVIEN. ENNE (vi-in, è-ne) adj. (du 

pref. anté, et du lat. diluviura, déluge). Qui a précédé 

le déluge : animal antédiluvien. ANT. Postdiluvien. 

ANTÉFIXE n. f. (lat. aniefixa). Ornement, souvent 

en terre cuite, placé sur un 

toit, une frise- / 

ANTENAIS. AISE (ne, è-ze) ou ( 

ANTENOis, OISE [noi, oi-ze) adj. ' 

et n. Se dit des agneaux, pou- l 

lains, etc., qui ont plus d'un an et f 

moins de deux ans. ( ^^ 

.ANTENNE (le-ne) n. f. Mar. Lon- x " • 

gue vergue qui soutient les voiles. Types d'antennes. 

Nom des cornes mobiles que plusieurs 

insectes (hanneton, papillon, abeille, etc.) et 

crustacés (écrevisse, langouste, crevette) portent sur 

la tète. Long conducteur électrique, employé dans la 

télégraphie sans fil. 

ANTÉNUPTIAL, E, AUX [nup-sî] adj. Antérieur 

au mariage. 

ANTÉOCCUPATION (o-ku-pa-si-on) n. f. Figure 

de rhétorique qui consiste à aller au-devant d'une 

objection pour la détruire immédiatement ; anticipation, 

prolepse. 

ANTÉPÉNULTIÈME adj. et n. f. Qui précède la 

pénultième, T avant-dernière : li est la syllabe anté- 

' pénultième du mot re-ïi-gi-on. 

ANTÉPHÉLIQUE adj. (gr. anti, contre, et ephêlis, 

tache de rousseur). Qui fait disparaître les taches 

de rousseur : lait antéphélique. 

ANTÉRIEUR, E adj.(lat. anterior). Qui est avant, 

par rapport au temps ou au lieu. ANT. Postérieur. 

ANTÉRIEUREMENT (man) adv. Avant, auparavant, 

précédemment. ANT. Postérieurement, ulté 

rieurement. 

ANTÉRIORITÉ n. 

ANT. Postériorité. 

ANTERNON (ter) n. m. Chaussée praticable aux 

voitures, tracée à travers les marais salants. 

ANTÉROS (ross) n. m. Pierre précieuse, qui ressemble 

au jaspe. 

ANTHELMINTBIQUE Itèl) adj. (préf. ant, et gr. 

helmins, inthos, ver). Se dit des remèdes propres à 

détruire les vers intestinaux. Vermifuge. 

N. m. : un anthelminthique. 

ANTHÉMIS (miss) n. m. Genre 

de composées, comprenant des herbes 

aromatiques des régions tem 

pérées et qui ont pour type la 

camomille. 

ANTHÈRE n. f. (du gr. anthê- 

. Priorité de temps, de date. 

d'anthères. 

ros, fleuri). Bot. Petit sac situé à la partie supérieure 

de l'étamine et qui renferme le pollen. 

ANTHÉREDIE (dî) n. f. Bot. Cellule où se trouvent 

les anthérozoïdes. 

ANTHÉROZOÏDE (zo-i-de) n. m. (de anthère, et 

du gr. zôun, animal, et eidos, aspect). Petit corps 

en tire-bouchon, qui est Télément fécondateur mâle 

des cryptogames. 

ANTHÈSE (tè-se) n. f. (du gr. anthèsis, floraison). 

Bot. Epanouissement de la fleur qui donne issue au 

pollen. 

ANTHOLOGIE (jî) n. f. (gr. anthos, fleur, et legein, 

choisir). Recueil de morceaux choisis dans 

les œuvres des poètes, des prosateurs, des musiciens. 

ANTHONOME n. m. Genre d'insectes coléoptères 

rynchophores, des régions tempérées, renfermant 

de petits charançons qui attaquent les pommiers, 

les pêchers, etc. 

ANTHOZOAIRES (zo-è-re) n. m. pi. Syn. de co- 

RALLIAIRES ou POLYJIERS. S. un anthozoaire.

ANT — 47 - ANT 

ANTHRACÈNE n. m. ou ANTIIRACINE n. f. 

Corps composé (C'H 10 ), extrait du goudron de 

houille. 

ANTHRACITE n, m. Charbon fossile, nommé 

aussi houille sèche,, qui brûle avec difficulté et ne 

donne qu'une flamme courte, sans odeur ni fumée. 

ANTHRACNOSE(knd-3e)n,f. Maladie parasitaire 

de la vigne, produite par un champignon, et qu'on 

nomme vulgairement rouille noire, carie, charbon. 

ANT HRACOT HÈRE n. m. Ongulé arliodactylc 

fossile de i'éocène. 

ANTHRAQUINONE (/«) n. m. Composé dérivé 

de Tanthracène et qui sert à préparer l'alizarine. 

ANTHRAX, (traies) n. m. (mot gr. signif. charbon). 

Tumeur inflammatoire du tissu cellulaire, plus grosse 

que le furoncle. 

ANTHRÈNE n. m. Genre de coléoptères peniamères, 

comprenant de petits dermestidés dont les larves 

détruisent les étoffes et les collections zoologiques. 

ANTHROPOÏDE adj. [gr. anthrôpos, homme, et 

eidos, forme). Se dit des singes qui ressemblent le 

plus à l'homme. N. m. : un anthropoïde. 

ANTHROPOLOGIE (j'f) n. f. (gp. anthrôpos. 

homme, et lo

ANT — 4S — ANT 

ANTIÏIEMO3ÎROSÎ>AL, E, AUXadj. Boa contre 

les hémorroïdes. 

ANTIWUMAIN, E {min, è-ne) adj. Contraire aux 

lois, aux sentiments de l'humanité. 

ANTIHYGIÉNIQUE adj. Contraire à Thvgiène. 

ANTIJUIF, JUIVE adj. et n. Syn. de ANTISÉ-MITI-:. 

ANTILAITEUX, EUSE (lè-teû, eu-ze) adj. Qui 

fait passer le lait : un régime, débilitant et antilaiteux. 

ANTILÉGAL, E, AUX adj. Contraire aux lois. 

ANTILIBÉRAL, E, AUX adj. Qui est contraire à 

la liberté civile et politique. 

ANTILIBËRALISME (lis-me) n. m. Doctrine, 

politique antilibérale. 

ANTILOGIE (jî) n. f. Contradiction d'idées. 

ANT1LOGIQUÉ adj. Contraire à la logique. 

ANTILOPE n. f. Genre de mammifères rumi 

nants cavicornes, des pays 

chauds, très légers à la 

course : la gazelle est une 

antilope. 

ANTILOPINÉS (ne) n. 

m. pi. Groupe de ruminants 

cavicornes.comprenant les 

antilopes, les chamois, etc. 

S. : un antilopiné. 

ANTIMÉPHITIQUE 

adj. Propre à neutraliser 

les miasmes. N. m. : un 

antimêphitique. 

ANTISSIGKAINEUX, 

Antilope. 

EUSE igrê-neù. eu-ze) adj. Qui est employé contre la 

migraine : crayon antimiqraineux. 

ANTIMILITAHLSMÉ (ris->ne) n. m. Sentiment, 

doctrine contraire à l'esprit militaire. 

ANTIMILITARISTE (ris-£e; adj. et n. Qui est 

partisan de l'antimilitarisme. 

ANT1MIXISTÉRIEL, ELLE '[nis-té-ri-èl. è-te) 

adj. et n. Opposé au ministère et à sa politique. 

ANTIMOINE n. m. Métal (Sb) d'un blanc bleuâtre, 

cassant, qui n'est ni ductible ni malléable, dont 

la densité est (5,8 environ, et qui fond vers 440°. Son 

principal minerai est la stibine. On l'utilise surtout 

dans certains alliages, entre autres celui dont on 

l'ait les caractères d'imprimerie. 

ANTlMONARCRïQUE adj. Opposé à la monarchie. 

ANTIMONARCIIBSTE (chis-te) adj. et n. Oppo'sé 

au gouvernement monarchique. 

ANTI3!ONlAL,E, AUX adj. Relatif à l'antimoine. 

ANTIMONIATE n. m. Sel de l'acide antimonique. 

ANTIMONIE, E adj. Qui contient de l'antimoine, 

ANTIMON'IURE n. m. Combinaison de Tantimoine 

avec un autre métal. 

AN TIN ATI ON AL, E. AUX (si-o) adj. Opposé au 

caractère, à l'intérêt national. 

ANTINÉPHRÉTIQUE adj. Se dit des médicaments 

employés contre les douleurs de reins et la 

lithiase rénale. 

ANTINÉYRALGIQUE adj. Qui guérit les névralgies 

: fumigation antinévralgique. 

ANTINOMIE [mî) n. f. (préf. anti, et gr. nomos, 

loi?. Contradiction entre deux lois, deux principes 

de philosophie. 

ANTINOMIQUE adj. Qui forme antinomie. 

ANTIPAPE n. m. Pape irrégulièrement élu et 

non reconnu par l'Eglise. On en compte trentecinq. 

ANTIPARLEMENTAIRE [man-te-re) adj. Qui 

est contraire aux usages parlementaires : expression 

antiparlementaire.' N. et adj. Adversaire des assemblées 

délibérantes : un antiparlementaire ; un 

publiciste antiparlementaire. 

ANTIPATHIE [pa-tî) n. f, (préf. anti, et gr. pathos, 

passion). Aversion instinctive, répugnance naturelle. 

ANT. Sympathie. 

ANTIPATHIQUE adj. Contraire, qui répugne 

instinctivement. Opposé. ANT. Sympathique. 

ANTIPATRIOTE n. Personne qui a des sentiments 

contraires au patriotisme. 

ANTI PATRIOTIQUE adj. Contraire au patriotisme. 

(Se dit des actes, des sentiments, etc., mais 

non des personnes.) 

ANTIPERIOlUQUEadj. Qui prévient tes accès 

d'une maladie périodique. 

ANTIPÉRISTALTIQUE (ris-tal) adj. (préf. 

anti, et gr. peris-taUein, contracter). Se dit des 

contractions de l'œsophage et de l'intestin qui se 

font de bas en haut. 

ANTIPÉRISTASE (ris-ta-ze) n. f. Dans lancîenne 

physique, action de deux qualités contraires, 

dont l'une rend l'autre plus puissante. 

ANTIPESTEUX, EUSE ipés-leU, eu-ze) adj. Se dit 

d'un remède employé contre,la peste. 

ANTIPHERNAL, E, AUX (fer) adj. Se dit des 

biens donnés par le mari à la femme dans le contrat 

de mariage. 

ANTIPHILOSOPHIQUE izo-fi-kc) adj. Contraire 

à la saine philosophie. 

ANTIPHLOGISTIQUE ijis-îi-ke) adj. Bon contre 

les inflammations : la saignée est antiphlogistique. 

ANTIPHONAIRE [nè-re) ou ANTIPHONIEH 

(ni-é) n. m. (du lat. antiphona, antienne). Livre 

d'église, contenant les diverses parties de l'office 

notées en plain-chant. 

ANTIPHRASE (fra-zej n. f. Hhét. Figure qui consiste 

à employer un mot dans un sens contraire à. sa 

véritable signification. (C'est par antiphrase que 

Ion a surnommé Philopator 'qui aime son père] 

celui.des Ptoiémées qui fit périr son père. ; ) 

ANTIPODE n. m. (préf. anti, et gr. pous,podos, 

pied). Lieu de la terre diamétralement opposé à un 

autre lieu. Habitant de 

ce lieu. Fig. Tout à fait 

contraire : votre raisonnement 

est Vantipod'i 

du bon sen*. —• 

Nos antipodes ont leurs 

pieds opposés aux nôtres. 

La Nouvelle-Zélande 

est à peu près l'antipode 

de la France.Quand 

il est midi pour l'un de; 

antipodes, il est minuit 

pour l'autre. L'antiquité 

et le moyen âge ne 

croyaient pas aux antipodes, 

parce qu'on ne 

Antipodes. 

connut que plus tard le phénomène de l'attraction 

terrestre ; aussi Colomb ne parvint-il qu'avec peine 

à faire approuver ses projets de voyage. 

ANTIPOÉTIQIE adj. Contraire à la poésie. 

ANTIPROGRESSISTE (grè-sis-te) n. et adj. Contraire 

aux idées de progrès. 

ANTIPROHIBITIONNISTE (si-o-nis-te) n. et 

adj. Opposé a la prohibition. 

ANTIPROTECTIONNISTE (Wcsi-a-nis-te) n. et 

adj. Opposé au système protecteur. 

ANTIPSORIQUE adj. préf. anti, et gr. psôra, 

galel. Syn. de ANTIGALEUX. 

ANTIPUTRIDE adj. Propre à empêcher la putréfaction 

. 

ANTIPYRETIQUE adj. Syn . de FÉBRIFUGE. 

V. ANTISEPTIQUE. 

ANTIPYRINE n. f. Poudre blanche, un peu 

amère, alcaline, dérivée du goudron de houille, employée 

comme fébrifuge et analgésique. 

ANTIQUAILLE {ka, Il mil.) n. f. Chose antique 

et surannée. 

ANTIQUAIRE (kè-re) n. m. Celui qui étudie les 

objets anciens. Celui qui les recueille et les vend. 

ANTIQUE adj. (lat, antiquus). Très ancien : vase 

antique. De mode passée : habit antique. Qui a les 

qualités des choses de même genre que chez les anciens 

: simplicité antique. N.m. L'ensemble des productions 

artistiques qui nous restent des anciens : 

copier l'antique. N. f. Ouvrage d'art produit par les 

anciens : une belle antique. ANT, Moderne, contemporain, 

sienf* 

ANTIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière 

antique. Anciennement, 

ANTIQUITÉ (la) n. f- Ancienneté reculée. Lesanciens 

; l'antiquité ne connaissait pas. la vapeur. Statue, 

médaille, monument antique : tes antiquités de 

Borne sont célèbres. ANT. Nouveauté, postérité. 

ANTIRABIQUE adj. (prêt anti, et Jat, rabies, 

rage). Se dit d'un remède employé contre la rage.

ANT — 49 — APA 

ANTIRA'5'iON.ALlSME (M-o-nadis-me) n. m. 

Doctrine opposée au rationalisme. 

ANTIRÉGLEMENTAIRE {nian-fe-rt>) adj. Contraire 

an règlement. 

ANTIRELIGIEUX, EUSE (ji-eû, eu-ze) adj. Contraire 

à ïa religion, hostile aux opinions religieuses. 

ANTIRÉPUBLICAIN', E (kin, è-ne) adj. et n. 

Op]iosé à la république et aux républicains. 

ANTIRÉPUBLICANISME 'nis-me) n. m. Système 

opposé aux doctrines républicaines, 

ANTIRÉVOLUTIONNAIRE (si-o-në-re) .adj. et n. 

Opposé à la révolution. Syn. de CONTRE-B.PVOL:UTION- 

NAIRE. 

ANTIROUILLE (rou, II mil.) n. f. Substance destinée 

à préserver de la rouille, à l'enlever. 

ANTISCIEN, ENNE (ti-si-in, è-?ïe'.adj. etn. (préf. 

aïiti, et gr. skia, ombre). Se dit des peuples qui habitent 

sous le même méridien, mais de chaque côlé 

et à égale distance de Téquateur, et dont à midi les 

ombres sont opposées. 

ANTISCORBITIQUE (tis-kor) adj. Propre à guérir 

le scorbut,. 

ANTISCROFULEUX, EUSE iskro-fu-leà, eu-ze) 

adj. Propre à guérir les scrofules : les toniques sont 

antiscrofuleux. 

ANTISÉMITE n. Partisan de l'antisémitisme. 

ANTISÉMITIQUE adj. Qui est contraire, qui est 

hostile aux sémi'.es, aux juifs. 

ANTISÉMITÎSSïE (tis-me)n. m. Doctrine de ceux 

qui sont opposés à l'influence des juifs. 

ANTISEPSIE sèp-si) n. f. Ensemble de méthodes 

thérapeutiques qui détruisent les microbes. 

ANTISEPTIQUE (sèp-ti-ke) adj. Se dit des agents 

propres à arrêter la pullulation microbienne, qui 

préviennent ou arment la putréfaction. (Les principaux 

sont : le sublimé corrosif, le biodure de mercure, 

le nitrate d'argent, le permanganate de potasse, 

le Ghlure. le chlorure de zinc, ie borax, le 

sel marin, le chloroforme, le phénol, le menthol, lefurniol. 

etc.' 

ANTISOCEABLE adj. Qui ne peut ou ne sait pas 

vivre en sodété. 

ANTISOCIAL, E. AUX adj. Contraire à l'organisation 

de la société. 

ANTISOCIALISTE (lis-te) n. et adj. Adversaire 

du socialisme, de ses partisans ou de ses théories. 

ANTISPASMODIQUE (spos-mo) adj. Se dit des 

remèdes que 1 on emploie contre les spasmes. 

ANTISPIRITUALISME [spi, lis-me) n." m. "Doctrine 

opposée au spiritualisme. 

ANTISPIRITUALISTE (spi, lis-te) n. et adj. 

Adversaire du spiritualisme. 

ANTISPORTIF, lYE adj. Qui est opposé au 

sport ; contraire aux règles d'un sport. 

ANTISTROPHE 'tis-iro-fé': n. f. Seconde stanee 

de la poésie lyrique chantée par les chœurs sur le 

théâtre grec. (La première se nommait strophe.) 

ANTITÉTANIQUE adj. Qui est employé contre le 

tétanos ou les convulsions. 

ANTITHERMIQUE adj. Se dit des médicaments 

qui abaissent la température. 

ANTITHÈSE (tè-ze n. f. (du gr. antithêsis, opposition). 

Figure de rhétorique par laquelle, dans la 

même période, on oppose des pensées, des mots : 

la nature est grande dans les petites choses. 

ANTITHÉTIQUE adj. Rempli d'antithèses : le 

style de Fléchier est antithétique. - 

"ANTITOXINE (tok-si-ne) n. f, Substance qui détruit 

ou annihile les toxines. 

ANTITUBERCULEUX, EUSE (bèr-ku-leû, eU-ze) 

adj. Propre à combattre la tuberculose. 

ANTIVÉNÉNEUX, EUSE. (neà, eu-.ze)adj. Se dit 

des substances propres à combattre les poisons. 

ANTIVERMINEUX, EUSE (vèr-jni-neit, eu-ze) 

adj. Se dit des remèdes contre les vers. 

ÀNTIVIYISECTION (sèk-si-on) n. f. Doctrine op- 

' posée à la vivisection. 

ANTOIT (toi) n. m. Instrument de fer recourbé et 

pointu, dont se servent les charpentiers de navires 

pour rapprocher et fixer les pièces de bois. 

ANTONOMASE (ma-se) n. f. (préf. mit, et gr. (murod, 

nom). Figure de rhétorique par laquelle an emploie 

un nom propre pour un nom commun pu une 

péri-phrase, .et réciproquement, comme Aristarque 

pour critique; Vapôtre des gentils pour saint Paul. 

ANTONYME n. m. (préf. ant, et gr. onuma, nom). 

Contraire; mot qui a un sens opposé à celui d'un 

autre : laideur et beanté sont des antonymes. ANT. 

Synonyme. 

ANTONYMIE (mf) n. f. (de antonyme). Opposition 

de noms ou de mots'ayant un sens contraire: 

u?i honnête fripon. ANT. Synonymie. 

ANTRE n. m. (Lit. antrum). Caverne, tanière. 

Retraite des bêtes féroces. Fîg. Lieu où Ton court un 

risque : l'antre de la chicane. Loc. PRQV. : L'autre 

dn lion, lieu dangereux, d'où il est très difficile de 

sortir. 

ANTRISTION (trus-ti-on) n. m. Franc placé sous 

la protection du roi, et qui faisait partie de sa trustis 

(de sa foi}^ le suivait à là guerre, < te. 

ANUST&R (S" 1 ) sa-mi-i-té] v. pr. Se laisser surprendre 

par la nuit : il est dangereux de s'anuiter 

dans les montagnes. 

ANURIE 'ri'ou ANURÈSE {rè-ze) n. f. Diminution, 

suppression de l'élimination urinaire. 

ANUS (a-nuss) n. m. Orifice du rectum. 

ANXIÉTÉ (an-ksi) n. f. (lat. anxietas). Angoisse, 

inquiétude, tourment d'esprit : viure 

dans l'anxiété. 

ANXIEUSEMENT (un-ksi-eit-seman- 

adv. Avec anxiété. 

ANXIEUX. EUSE (ksi-eU.eu-se) adj. 

Soucieux, inquiet. 

AORISTE > a-ô-ris-te) n. m. (du gr. 

aorletos, indéterminé). Temps de ia 

conjugaison grecque qui indique une 

action passée. 

AORTE {a-or-te) n. f. (du gr. aorte, 

veine). Artère qui naît de la base du 

ventricule gauche du cœur et qui est le tronc commun 

des artères portant le sang rouge dans toutes 

les parties du corps. 

AORTBQUE [a-or- adj. Qui a rapport à Taorte. 

AOHTITE (a-or) n. f. Inflammation de l'artère 

aorte. 

AOUT [ou) n. m. (lat. av.gustus). Huitième mois 

de Tannée. Moisson : faire l'août. 

AOÛT AGE ia-ou) n.m. Travaux rustiques qui ont 

lieu en août. Moisson, 

AOUTAT ia-ou-ta) n. m. Insecte. V. TROMBIDION 

AGITÉ. E («-ou; adj. Mûri par la chaïeurd'août : 

frtài§ aoûtés. 

AOUTEMENT {a-ou-te-man) n. m. Effet d'une 

température favorable à la maturation des fruits. 

AOÛTER (a-ou-te) v. a. Rendre mûr. S'aoûter 

v. pr. Devenir mûr : Fruits qui s'aoùtent; 

AOl'TEïiOS (ou) n. m. Journalier loué pour le 

temps de la moisson. 

APACHE n. m. Nom donné, à Paris, aux bandits 

qui commettent des agressions nocturnes. 

APAISEMENT (pè-ze-man) n. m. Action d'apaiser. 

Etat de ce qui est apaisé. ANT. Excitation. 

APAISER (pè-zé.) v, a. Adoucir, calmer ; apaiser 

la coFre. S'ayaiscry. pr. Se calmer, ANT. Exciter- 

APALACRINE n.f. Genre de houx qui croùdans 

les monts Apalaches (Amérique du Nord) et dont 

les feuilles ont des propriétés vomitives. 

APANAGE n. m. (du lat. apanagiurn, revenu 

annuel; de panis, pain). Portion du domaine que les 

souverains assignaient parfois à leurs fils puinés, à 

leurs frères, mais qui devait en général r-'venfr à 

la couronne après la mort de ceux-ci. Fig. Lot. Ce 

qui est propre à une personne : les infirmité-; sonl 

l'apanage, de la vieillesse. 

APANAGER (je) v. a. (Prend un e muet anrès le g 

devant a et o : il apanagea, nous apanageons.) Donner 

un apanage. 

APANAGISTE (,/is-te) n. etadj. Qui a un apanage. 

APANON n. m/Morceau de fer aplati, qui attache 

au train la flèche d'une voiture. 

APAPELARDIR (S') v. pr. Devenir papelard. 

APARTÉ n. m. (du lat, aparté, à part). Ce qu'un 

acteur dit à part soi sur la scène. Réflexion, entretien 

faits à l'écart. PL des apartés. 

APATHIE (tl) n. f. (gr. a priv., et pathos, passion). 

Insensibilité, indolence, mollesse, nonchalance. ANT. 

Vivacité.

APA — 50 — APO 

APATHIQUE adj. et n. Insensible à tout, indolent. 

ANT. Vif, enthousiaste. 

APATïllQUEMENT(ke-man)adv. D'une manière 

apathique : vivre apatltiquement. 

APATITE n. f. Phosphate de chaux naturel. 

APEPSIE [pèp-sî) n. f. (gr. a priv., et pepsis, cuisson). 

Défaut de digestion ; mauvaise digestion. 

APERCEPTlBia.lTÉ ipér-sèp) n. f. Philos. Qualité 

de .ce qui est aperceptiblé. {Inus.au sens physique. | 

APERCEPTIBLE (pèr-sèp)adj. Philos. Qui peut 

être perçu. 

APERCEPTIF, IYE (pèr-sèp) adj. Philos. Qui a 

la faculté d'apereeption. 

APERCEPTION i.pèr-sèp-s i-ott)n. f. Philos. Intuition, 

faculté ou action de saisir immédiatement par 

la conscience une idée, une vérité. 

APERCEPTIYITÉ (pêr-sép) n. f. Philos. Faculté 

d'apereeption. 

APERCEVABLE (pèr) adj. Qu'on peut apercevoir. 

.APERCEYANCE [pèr) n. f. Faculté d'apercevoir. 

Perspicacité, pénétration. (Vx.) 

APERCEVOIR (pèr) v. a. Voir subitement. Découvrir, 

voir à une certaine distance. S'apercevoir 

v. pr. Remarquer : ils se sont aperçus que... 

APERÇU (pèr) n. m. Première vue d'un objet. Exposé 

sommaire d'une affairé. Appréciation, jugement. 

APÉRISPERMÉ, E (ris-pèr) adj. Se dit d'une 

graine dépourvue de périsperme. 

APÉRITIF, IYE adj. (du iat. aperire, ouvrir). Qui 

ouvre les pores aux liquides de l'organisme, comme 

le chiendent, la chicorée, certaines eaux minérales, 

etc. Qui ouvre l'appétit. N. : un apéritif. 

APERTEMENT (pèr-te-mari' adv. (du lat. aperlus, 

ouvert). D'une manière ouverte* 

APERTISE (për-ti-se) n. f Acte d'adresse. (Vx.) 

APÉTALE adj. {a priv., et pétale). Qui n'a pas 

de pétales : la fleur du noisetier,, du saule, est 

apétale. 

APÉTALIE(li)n.f. (rad. apétale). Classe de plantes, 

dont, les fleurs ne possèdent pas de pétales. 

APETiSSEMEST (ti-se-man) n. m. Diminution. 

(Vx.) 

APETïSSER (pe-ti-sê) v. a. Rendre plus petit. 

S'apetisser v. pr. Devenir plus petit. 

X PEU PRÈS loc. adv. Environ. N. m. Approximation 

: ne vous contentez pas des àpeu près. 

APEURÉ. E adj. V. ÉPEURK. 

APEX (pèksj n. m. invar, (mot lat.). Chez les Romains, 

bonnet des flamines. Auj. Sommet du casque 

auquel s'attache la crinière. Astron. Point de la 

sphère céleste, vers lequel s'avance le soleil avec son 

cortège de planètes. 

APHANIPTÈRES n. m. pi. (du gr. apkanês, 

caché, et pteron, aile). Insectes diptères, tels que 

les puces, qui n'ont pas d'ailes. S. un aphanipt'eie. 

APHASIE (si) n. f. (du gr. a priv., et phasis, parole). 

Perle de la parole. 

APHASIQUE (si-ke) n. Qui est atteint d'aphasie. 

APHÉLIE (lî)n. m. (gr. apo, loin de, et hèlios, soleil). 

Ast. Point de l'orbite d'une planète qui est le 

plus éloigné du soleil. AXT. Périhélie. 

APHÉRÈSE (r'e-ze) n. f. (du gr. aphairein, enlever). 

(Tram. Retranchement d'une syllabe au commencement 

d'un mot : las ! pour hélas ; lors, pour alors. 

APHÉSIE (zî) ou APHÉSIS (siss; n. f. Amélioration 

des symptômes d'une maladie. Relâchement, 

des forces musculaires. 

APHIDlENS (di-in) n. m. pi. Famille d'insectes 

hémiptères, ayant pour type les pucerons. S. un aphidien. 

APHLOGISTIQUE (jis-ti-ke) adj. (gr. a priv., et 

phlogos, flamme). Qui ne peut s'enflammer : amiante 

aphlogistique. 

APHONE adj. (gr. a priv., et phônê, voix). Qui n'a 

pas de voix, de son. 

APHONIE (nî) n. f. (rad. aphone). Extinction de 

voix. 

• APHORISME [ris-me) n. m. (du gr. aphorismos, 

définition). Maxime énoncée en peu de mots ; tel 

père, tel fil*. 

APHORISTIQUE (vU-ti-ke) adj. Qui tient de 

l'aphorisme : style aphorlstique. 

APHRODISIAQUE [zi-a-tœ) adj. Se dit de cer 

taines substances excitantes, telles que le phosphore, 

la cantharide, etc. N. m. : un aphrodisiaque. 

APHTE [df-te) n. m. (gr. aphlhê). Petite ulcération 

qui vient dans la bouche. 

APHTEUX, EUSE (af-teû, eu-ze) adj. Caractérisé 

par la présence d'aphtes : angine aphteuse. Fièvre 

aphteuse, fièvre épidémique des bestiaux. 

APiiYXLE ifi-le) adj. (gr. a priv., et phvllon, 

feuille). Se dit des plantes dont la tige est dépourvue 

de feuilles, comme la cuscute, la véronique. 

API n. m. [de Appius, Romain qui, par la greffe, 

obtint cette variété de pommes). Sorte de petite 

pomme rouge et blanche, ferme et sucrée : un api, 

des apis; une pomme d'api. 

APIAIRES (è-re) n. m. pi. Tribu d'insectes hyménoptères, 

comprenant les abeilles. S. un apiaire. 

APICOLE adj. lat. apis, abeille, et colère, cultiver). 

Qui concerne l'élève des abeilles: exploitation apicole. 

APICULTEUR n. m. Qui pratique l'apiculture. 

APICULTURE n. f. (lat. apis, abeille, et cultura, 

culture). Art d'élever les abeilles ou de tirer profit 

de leurs produits.—En France, l'apiculture est surtout 

développée dans le Gâtinais, la Beauce, les environs 

de Reims et de Caen, la Bretagne, la Gascogne, 

le Narbcnnais, la Provence, la Savoie, etc. 

APIOL n. m. Principe actif des graines du persil, 

utilisé comme fébrifuge, emménagogue, etc. 

APION n. m. Coléoptère rynchophore, petit charançon 

qui vit sur les légumineuses. 

APIQUAGE (ka-je) n. m. Action d'apiquer. 

APIQUEK (kti) v. a. Incliner les vergues de haut 

en bas. 

APITOIEMENT {toi-man} n. m. Action de s'apitoyer. 

APITOYERItoi-i-é) v. a. (Se conj. comme aboyer.) 

Exciter la pitié. S'apitoyer v. pr. Compatir : il faut 

s'apitoyer sur le sort des malheureux. 

APIVOKE adj. et n. (lat. apis, abeille, etvorare, 

dévorer). Qui mange, qui détruit les abeilles. 

APLAIGNER plè-gné) ou APLANER v. n. Coucher 

dans le même sens les brins de laine du drap, 

APLAIGNEUR, EUSE [plè-gneur, eu-ze) n. et 

adj. Qui aplaigne les draps. (On dit aussi APLANEUR 

OU APLANISSEUR.) 

APLANAT \na) n. et adj. m. Objectif photographique, 

composé de deux systèmes optiques identiques, 

formés chacun d'un ménisque convergent en 

nint léger etd'un ménisque divergent en flint lourd. 

APLANER iné}v. a. (rad. plane). Polir un morceau 

de bois a l'aide de la plane. 

APLANÉTïQUE adj. fgr. a priv,, et plané, aberration). 

Se dit d'une surface telle que tous les 

rayons lumineux issus d'un même point vont se rencontrer 

au même foyer. 

APLANEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui ap]ane îe bois. 

APLANIR v. a. Rendre uni : aplanir un chemin. 

Fig- Faire disparaître : aplanir les difficultés. 

ÂPLANISSEMENT {ni-se-man) n. m. Action d'aplanir 

: l'apiaiizssemmt d'une rouie. 

APLANSSSEUR, EtsE (ni-seur, eu-.se) n. Personne 

qui aplanit. 

APLÂT.'pla; n. m. Teinte plate. 

APLATIR v. a. Rendre plat. S'aplatir v. pr. Devenir 

plat. Fig. S'abaisser. 

APLATISSEMENT (ti-se-man) n. m. Action d'aplatir. 

Etat de ce qui est aplati. Fig. Abaissement. 

APLATBSSEUR [ti-seur) n. m. Celui qui aplatit. 

APLATISSOIR {ti-SOir) n. m. Ou APLATIS- 

SOIRE (ti-soi-re) n. f. Sorte de marteau, de laminoir 

pour aplatir des métaux. 

APLOMB (jilon) n. m. Direction perpendiculaire au 

plan de l'horizon. Équilibre. Fig. Assurance : avoir de 

l'aplomb. D'aplomb loc. adv. Perpendiculairement. 

Solidement, en équilibre : être d'aplomb. N. m. pi. 

Disposition et direction des jambes d'un cheval par 

rapport au sol : les aplombs d'un cheval. V. CHEVAL. 

APOCALYPSE. (V. Part, hist.) 

APOCALYPTIQUE adj. Obscur, trop allégorique 

: style apocalyptique. 

APOCOPE n. f. (gr. apo, hors de, et hoptein, couper). 

Gram. Ellipse d'une lettre à. la fin d'un mot : 

les poètes écrivent quelquefois, par apocope, je »oi, 

pour je vois; encor, pour encore, etc. Chir. Fracture 

dans laquelle une partie de l'os a été enlevée. 

APOCOPÉj E adj. Qui a subi une apocope.

APO — 51 — APP 

APOCRISIAIRE 'zi-è-re) n. m. (du gr, apokrisis, 

réponse). Dans l'empire byzantin, officier chargé de 

porter les réponses de l'empereur. 

APOCRYPHE adi. (du gr. apokruphos, caché). 

Non authentique : histoire apocryphe. N. m. : un 

apocryphe. 

APOCVN ou APOCIN (sîn) n. m. Genre d'apocynacées, 

comprenant des plantes à propriétés vomitives 

et purgatives. 

APOCYNACÉES(sé)0U APOCYNÉES ne')n.f. pi. 

Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le 

genre apocyn. S. une apocynacée ou apocynée. 

APODE adj. 'gr. a priv., etpous, podos, pied). Qui 

n'a pas de pied^ de pattes : larve apode. 

APODICTIQUE (dih) adj..(du gr. apodeiknumi, je 

démontre). Se dit d'une proposition démontrée et 

incontestable. 

APODIE {di} n. f. (rad. apode). Absence de pieds. 

APODOÊfdd-zejn. f. Proposition principale; placée 

après une proposition conditionnelle appelée protase 

: si vous voulez (protase), il partira (apodose). 

APOGÉE (je) n. m. (gr. apo, loin de, et ge, terre). 

Pointde l'orbite d'un astre où il se trouve à sa plus 

grande distance de la terre, par opposition à PÉRI 

GÉE. Fig. Le plus haut degré d'élévation : être à 

l'apogée de sa fortune, de sa gloire. ANT. Périgée. 

APOGRAPHE (du gr. apo, loin de, et graphein, 

écrire) adj. Se dit de la copie d'un écrit original. 

N. m. : un apographe. (Son opposé est AUTOGRAPHE.) 

APOLOGÉTIQUE adj. Qui contient une apologie 

: discours apologétique. N. f. Apologétique chrétienne, 

partie de la théologie qui a pour but de défendre 

la religion chrétienne contre les attaques. - 

APOLOGIE Ijî) n. f. (gr. apologia). Discours écrit 

pour justifier une personne, une chose . faire l'apologie 

de quelqu'un. ANT. Blâme, dénigrement. 

APOLOGIQUE adj. Syn. de APOLOGÉTIQUE. 

APOLOGISTE (jis-te",. n. Qui fait l'apologie de 

quelqu'un, de quelque chose. Docteur qui défend la 

foi chrétienne : Platon a été l'apologiste de Socrate. 

APOLOGUE (lo-ghe) n. m. (gr. apo, sur, et logos. 

discours:. Sorte de fable présentant une vérité morale. 

APOMORPHINE n. f. Corps blanc, de saveur 

amère. dérivé delà morphine parperte d'eau: t'apo 

morphine est vomitive et purgative. 

APONEVROSE ' vrô-ze) n. f. Membrane blanche 

résistante, qui enveloppe les muscles et sert à les 

fixer aux os. 

APONÉYROTIQUE adj. Qui concerne l'aponévrose 

: membrane aponévrotique- 

APOPHTEGME [ftègh-me)n.m.(gr. apophthegma, 

sentence). Parole, sentence mémorable de quelque 

personnage illustre : les apophtegmes des sept sages. 

APOPHYSE ifi-ze) n. f. (du gr. apo, hors de, et 

phusis, croissance-. Eminence qui s élève sur un os 

et fait corps avec lui. 

APOPLECTIQUE iplèk) adj.. Qui appartient à l'apoplexie 

: symptômes' apoplectiques. N. et adj. Prédisposé 

à l'apoplexie : un apoplectique, femme apoplectique. 

APOPLEXIE (plèk-si) n. f. (gr. apo, sur. et piessein, 

frapper). Maladie caractérisée par une hémorragie 

cérébrale qui suspend brusquement le sentiment 

et le mouvement, sans que la respiration et la circulation 

soient suspendues. Apoplexie foudroyante, 

celle qui frappe subitement de mort. Epanchement 

de sang au poumon ou dans un autre organe : apoplexie 

rénale. 

APOSTASIE [pos-ta-zî] n. f. (du gr. apostasia. 

abandon). Abandon public d'une religion pour une 

autre. Se dit surtout du christianisme ; Tapostasie de 

l'empereur Julien et de Henri Vîll. Fig. Désertion 

d'un parti. 

APOSTASiER (pos-ta-zi-é) v. n. (Se conj. comme 

priei\) Renoncer à sa religion, à ses vœux, à son 

parti. 

APOSTAT (pos-ta) adj. Qui a apostasie : moine 

apostat. N. m. un apostat. (Le fém. apostate est peu 

usité.) 

APOSTEME (pos-tè-me) ou APOSTUME (postu-me) 

n. m. Tumeur extérieure avec suppuration. 

APOSTER (pos-té) v. a. Placer quelqu'un dans un 

endroit, pour observer ou dans un mauvais dessein. 

A POSTERIORI. V. POSTERIORI (À). 

APOSTILLE (pos-ti,'ll mil.) n .f. (du bas lat. apostilla, 

note, explication). Note placée à la marge ou au 

bas d'un écrit. Recommandation ajoutée à une pétition. 

APOSTILLER (pos-tî. Il mil., e) v. a. Mettre une 

apostille au bas d'une lettre, d'une pétition, etc. : 

apostiller une demande, 

APOSTOLAT (pos-to^la) n. m. (du gr. apostolè, 

départ). Ministère d'apôtre. Action de propager des 

idées nouvelles. 

APOSTOLICITÉ (pos-to) n. f. Caractère de ce 

qui est conforme à la doctrine des apôtres. 

APOSTOLIQUE (pos-to) adj.D'apôtre : zèle apostolique. 

Qui émane du saint-siège : bref apostolique. 

APOSTOLiQiEMENT (pos-to-li-ke-man) adv. 

D'une manière apostolique. 

APOSTROPHE (pos-lro-fe) n. f. (gr. apo, loin de, 

et strophe, tour, c'est-à-dire détour). Figure de rhétorique 

par laquelle on s'adresse directement et brusquement 

aux présents, aux absents, aux êtres animés 

ou inanimés : l'apostrophe de Cicéron à Catilina : 

« Ju*ques à quand... ». Signe de Télision (') qui, 

marque la suppression des voyelles a, e, i- — On 

emploie l'apostrophe : 1" avec les mots le, la, je, me, 

ne, te, se, de, que, ce. si, devant un mot commençant 

par une voyelle ou un h muet : l'homme, l'amitié, 

s'il. etc. ; 2" avec les mots lorsque, puisque, quoique 

devant il, elle, un on une; 3° avec entre, presque, 

lorsqu'ils font partie d'un mot composé : entr'acte, 

presqu'île ; 4° avec quelque, devant un, une. 

APOSTROPHER (pos-tro-fé) v. a (de apostrophe). 

Adresser vivement la parole a quelqu'un pour lui 

dire quelque chose de désagréable. 

APOSTUME (pos-tu-me) n. m. Méd. V. APOSTÈME. 

APOSTUMER (pos-tu-mé) v. n. Tourner en apostume 

: la tumeur apostiwie. (On dit mieux ABCÈDE.} 

APOTHECE ou APOTHÉCIE -y^z-. 

(sî) n. f. Réceptacle des lichens -v-^^^CN 

qui renferme les corpuscules re- £*^ ^

APP — 52 — APP 

APPAREILLAGE (a-pa-rè, Il mil.) n. m. Mar. 

Action d'appareiller, de tout disposer pour le départ 

: appareillage d'un navire. 

APPAREILLEMENT [a-pa-rè, Il mil., e-man) 

n. ni. Accouplement d'animaux domestiques pour le 

travail. 

APPAREILLER (a-pa-rè, Il mil., e) v. a. Mettre 

ensemble des choses pareilles : appareiller des vases. 

ANT. Dépareiller. 

APPAREILLER (a-pa-rè, 11 mil., e) v. n. Mar. Se 

préparer à partir : la flotte appareille. 

APPAREILLEUR [a-pa-rè, Il mil., eur)n. m. Ouvrier 

qui trace la coupé des pierres d'après les plans. 

APPAREMMENT [a-pa-ra-man) adv. D'après les 

apparences. 

APPARENCE (a-pa-ran-se) n. f. (du lat. apparere, 

apparaître). Ce qui apparaît au dehors. Beaux dehors 

; faux semblants : il ne faut pas se fier aux 

apparences. Vraisemblance, probabilité : il n'y a 

nulle apparence. Sauver les apparences, ne rien laisser 

paraître qui décèle un mal. En apparence loc.adv. 

Extérieurement, à en juger d'après ce que Ton voit. 

APPARENT [a-pa-ran), E adj. Visible, spécieux: 

prétexte apparent. Remarquable, considérable : personne 

apparente. ANT. Caché, invisible. 

APPARENTAGE (a-pa-ranj n. m. Le fait d'apparenter, 

d'être apparenté. 

APPARENTEMENT [a-pa-ran-te-man) n. m. 

Polit. Dans la représentation proportionnelle, faculté 

offerte aux listes de candidats d'une même circonscription 

électorale, ayant un programme analogue, de 

se grouper autour de la plus favorisée. 

APPARENTER (a-pa-ran-té)v. a. Donner à quelqu'un 

des parents par alliance. S'apparenter v. pr. 

S'allier à quelqu'un : s'apparenter à la bourgeoisie. 

APPARIEMENT ou API^lRIMENT [a-pa-ri- 

?nan) n. m. Action d'apparier, d'unir par couple ou 

par paire. 

APPARIER 'a-pa-ri-ê)v. a. (Se conj. comme prier.) 

Assortir par paire, par couple. ANT. Déparier, 

u é sap p arie r « 

APPARITEUR (a-pa)n. m. Huissier d'une faculté. 

APPARITION (a-pa-ri-si-on) n. f. Manifestation 

subite d'un être, d'un objet : l'apparition d'une comète. 

Séjour d'un moment : il n'a fait qu'une apparition. 

Spectre, vision. ANT. Disparition. 

APPAROIR (a-pa) v. impers. (N'est usité qu'à 

Tinfin. et dans il appert.) Dr. Etre évident, résulter. 

APPARTEMENT (a-par-te-man) n. m. Logement 

composé de plusieurs pièces. 

APPARTENANCE (a-par) n. f. Dépendance. 

APPARTENANT (a-par-te-nan), E adj. Qui appartient 

de .droit : voilà des biens à eux appartenants ; 

maison à lui appartenante. 

APPARTENIR (a-par) v. n. (Se conj. comme 

tenir.) Etre de droit à quelqu'un. Etre propre à 

quelqu'un ; tant de bonté n'appartient qu'à vous. 

Convenir : la gaieté appartient à l'enfance. Faire 

partie de : le pin appartient à la famille des coni- 

- fèrés. S'appartenir v. pr. Etre libre, indépendant. 

APPAS (a-pa) n. m. pi. (plur. de appât). Attraits, 

charmes : les appas de la gloire. 

APPÂT ia-pâ) n. m. (préf. ad, et lat. pastus, nourriture). 

Pâture placée dans un piège ou fixée à un 

hameçon. Fig. Tout ce qui attire : Vappât du gain. 

APPÂTER (a-pâ) v. a. Attirer avec un appât. Engraisser, 

donner la pâture à la volaille : appâter des 

oies. 

APPAUVRIR, (a-pô) v. a. Rendre pauvre : la 

guerre appauvrit un pays. Fig. Diminuer la fertilité, 

l'abondance : appauvrir un terrain, une langue; 

sang appauvri. ANT. Enrichir. 

APPAUVRISSEMENT (a-pô-vri-se-man) n. m. 

Etat de pauvreté où l'on tombe peu à peu. Fig. Diminution 

de force, d'abondance : appauvrissement du 

sang, d'une langue. ANT. Enrichissement. 

APPEAU [a-pô] n. m. (de appel). Sifflet avec lequel 

on imite le cri des oiseaux pour les attirer, les 

appeler. 

APPEL (a-pW) n. m. Action d'appeler : cri d'appel. 

Action de nommer les membres d'une assemblée pour 

constater leur présence : rtfpondre à l'appel. Action 

d'appeler les conscrits sous les drapeaux : l'appel de 

la classe. Recours à un juge, à un tribunal supérieur 

: interjeter appel. Signal militaire : sonner 

l'appel. Excitation : «ppfel à l'insurrection. Appel de 

fonds, demande de ibnds à des actionnaires, souscripteurs, 

etc. Appel comme d'abus. V. A m; s. 

.APPELANT (a-pe-lan), Eadj. et n.Qui appelle d'un 

jugement. N. m. Ckass. Oiseau captif qui attire les 

autres. 

APPELÉ adj. et n. m. Se dit d'un soldat appelé à 

rejoindre son corps -.réserviste appelé ; les appelés 

de la classe. 

APPELER [a-pe-lè) v. a. (lat. appellaré. — Prend 

deux 1 devant une syliabe muette : j'appellerai.) 

Nommer pour faire venir : appeler la garde. Convoquer 

au service militaire : appeler la réserve sous les 

drapeaux. Citer en justice : appeler en témoignage. 

Destinera : son mérita i'avpeÛe à commander. Avertir 

: l'heure m'appelle. Désigner par un nom : appeler 

un enfant Jacques. V. n. Recourir à un tribunal 

supérieur : ne pas appeler d'un jugement, 

c'est l'accepte?'. (On dit plus souvent EN APPELER.) 

S'appeler v. pr. Etre désigné par un nom : s'appeler 

Pierre. 

APPELLATIF, IYE (a-pèl-la) adj. Gram. Qui 

convient a toute uneespèce, comme les noms homme, 

arbre. (On dit plutôt NOM COMMUN.) 

APPELLATION [a-pel-la-si-on) n. f. Action d'appeler. 

(Peu us.) Dénomination, qualificatif: appellation 

ingénieuse. Manière d'appeler chacune des 

lettres de l'alphabet. 

APPENDICE (a-pin) n. m. (du lat. appendere, dépendre 

de;. Supplément à la fin d'un ouvrage. Partie 

qui strt de prolongement à une partie principale. 

Appendice vermifonne ou iiéo-ctecal, petit cul-de-sac 

qui s'implante sur la partie inférieure du ctecum.. 

APPENDICITE [a-pin/ n. f. Inflammation de l'appendice 

du esecum. 

APPENDICULAIRE [a-pin, lè-re) adj. Bist.nat. 

Qui ressemble à un appendice. 

APPENDRE : a-pan-dre) v. a. Suspendre, attacher. 

APPENTIS (a-pan-ti) n. m. (préf. ad, et lat.pendere, 

pendre). Petit toit à une seule pente, appuyé 

du faîte àuiimur, tandis que sa partie inférieure est 

soutenue par des poteaux. Petit r^t^fTr J ->i~V"' »~. 

bâtimentadossé contre un grand. il^feajaiÎ^^rCX- 

APPERT (il) V. APPAROIR. fkjSKMâïiiï^ 

APPESANTIR a-pe-zan-iir ÎglPllliB^ 

v. a. Alourdir : l'eau appesantit '"'^^^^^^^^p 

les vêtements. Rendre moins pro- (TTF •,r',\ -.- "liTt"..''pre 

pour l.-:* luouve-n..-i'.-.. ;.•:• :.v i- _^_)_._ Jjs=iJ^l'actton 

: la vieillesse appesantit ^=^ Sfirrr3s.^=£ 

le corps. Fig. A2rp:santir le joug, Appentis. 

son pouvoir, rendre sa domination 

plus oppressive. S'appesantir v. pr. Devenir 

plus lourd. S'appesantir sur, frapper, accabler. Insister 

longuement sur : s'appesantir sur un sujet. ANT. 

Alléger, allégir. 

APPESANTISSEMENT (a-pe-zan-ti-se-man) n. 

m. Etat d'une personne appesantie par l'âge, etc. 

Lourdeur. 

APPÉTENCE [a-pê-tanse'\ n. f. (de appeler). Désir 

instinctif. Convoitise. ANT. Appétence. 

AppÉTER (a-pè-tê) v. a. (du lat. appetere, désirer. 

— Se conj. comme accélérer.) Désirer vivement 

: Vestomac appelé les aliments. ANT. Rebuter, 

repousser. 

APPÉTISSANT [a-pé-li-san), E adj. Qui excite 

l'appétit, les désirs. ANT. Rebutant. 

APPÉTIT (a-pé-ti)n.m. (dulat. appetere, désirer). 

Inclination qui porte à désirer une chose pour la 

satisfaction des sens. Désir de manger. PROV. : L'appétit 

vient en mangeant, plus on a de biens, plus 

on en veut avoir. ANT. Anorexie, satiété* 

APPÉTITIF, IVE (a-pe) adj. Qui fait désirer vivement. 

APPÉTITION [a-pê-ti-si-on) n. f. Vif désir. 

APPLAUDIR (a-plô) v. a. (lat. applaudere). Battre 

des mains en signe d'approbation : applaudir 

une pièce, un acteur. Approuver, louer. V. n. Applaudir 

à, témoigner son approbation : j'applaudis 

à tout ce que'vous dites, s'applaudir v. pr. Se glorifier, 

se féliciter, se réjouir : s'applaudir d'avoir 

pris une résolution. ANT. Huer, siffler. 

APPLAUDISSEMENT [a-plô-di-se-man) n. m. 

Approbation publique qui se manifeste par des battements 

de mains, des acclamations. Eloge. ANT. nuée.

ÂPP — 53 — APP 

APPLAUOISSEUR, EUSE [a-plô-di-seur, eu-ze) 

n. Qui applaudit beaucoup. 

APPLICABILITÉ [a-pii] n. f. Qualité de ce qui 

est applicable. 

APPLICABLE [a-pli) adj. Qui doit ou peut être 

appliqué. ANT. Inapplicable, 

• ÂPPLICAGE (a-pli) n. m. Action d'appliquer. 

APPLICATION (a-pli-ka-si-on) n. f. Action de 

poser une chose sur une autre. Dentelle d'application, 

dentelle dont les fleurs sont cousues sur le 

fond; Action d'adapter une maxime, un précepte, etc. : 

application dun principe. Fig- Attention soutenue : 

application à l'étude, ANT. Inapplication. 

APPLIQUE la-pli-ke) n. f. Tout ce qu'on applique 

sur un objet pour l'orner. Candélabre à une ou plusieurs 

branches, qui se fixe au mur. 

APPLIQUER [a-pli-kè) v. a. (préf. ad, et lat. plicare, 

plier;. Mettre une chose sur une autre : appliquer 

des couleurs. Donner : appliquer un soufflet. 

Diriger avec attention : appliquer son esprit à. Employer 

: appliquer un remède, une loi. une règle, etc. 

Faire servir : appliquer l'algèbre à la géométrie. 

S'appliquer v. pr. Mettre toute son attention : s'appliquer 

à bien faire. Prendre pour soi: s'appliquer 

des louanges. 

APPLIQUEUSE •a-pU-keu-ze) n. f. Ouvrière 

ciiargée d'appliquer les fleurs sur les dentelles dites 

d'application. 

APPOGIATURE [a-po) ou APPOGGïATURE 

[a-po-dji-a) n. f. (ital. appoggiatura). Mus. Ornement 

de mélodie, consistant en une petite note sans valeur 

de durée, qu'on fait entendre au dessus ou audessous 

d'une note réelle et avant cette note. 

APPOINT (a-poin) n. m. Ce qu'on ajoute pour 

compléter un compte. Menue monnaie, complétant 

une somme. Faire l'appoint, compléter une somme. 

APPOINTAGE [a-poin] n. m. Action de rendre 

pointu. 

APPOINTEMENTS 'a-poin-te-man) n. m. pi. Salaire 

fixe pour un emploi. Etre aux appoiritements, 

recevoir des appointements. 

APPOINTER \a-poin-té;v. a. Donner des appoin 1 

tements. : appointer un fonctionnaire. 

APPOINTER (a-pam-te'; v.a. (préf. ad, et pointe. 

Tailler en pointe. ANT. Emonaser, épointer. 

APPOÏNTEUR, EUSE [a-poin, eu-ze) n. et adj. 

Personne qui appointe. 

APPOINTIR a-poin) v. a. Rendre pointu. (On dit 

mieux APPOINTER.] _ . 

AppONDURE \a-pon) n. f. Perche ajoutée au bout 

d'une autre, pour maintenir et rendre plus solide un 

train de bois flotté. 

APPONTEMENT \a-pon-te~man) n. m. Construction, 

en bois ou en fer, destinée à permettre le chargement 

et le déchargement des navires et bateaux. 

APPORT [a-por: n. m. Biens qu'un époux apporte 

dans la communauté conjugale. Part d'un associé 

dans l'actif social. 

APPORTER [a-por-té] v. a. (préf. ad. et lat. portare. 

porter). Porter où se trouve quelqu'un : apportez-moi 

ce livre. Fig. Fournir : apporter tant en 

mariage. Alléguer : apporter des raisons. Annoncer : 

apporter une nouvelle. Employer : apporter des 

soins. Susciter: apporter des obstacles. 

APPOSER 'a-po-ze'; v. a. Appliquer, mettre : apposer 

une affiche. Apposer les scellés, appliquer le 

sceau de justice s.ur la serrure d'une porte d'appartement, 

de meuble, pour qu'on ne puisse soustraire 

iuieun des objets qui y sont renfermés. Apposer une 

clause à un acte, l'y insérer. 

APPOSITIF, IVE (a-po-zi) adj. Gram. Se dit 

d'un mot qui, placé à côté d'un nom, ne désigne avec 

lui qu'une seule et même personne, une seule et 

même chose. (Ainsi, dans Jean lapin, sire Grégoire, 

le second nom est l'appositif, le complément appositif 

du premier.) N. m. : un appositif. 

APPOSITION (a.-po-zi-si-on) n. f. Action d'apposer 

: l'apposition d'un sceau. Grain. Union de deux 

noms, dont le second sert d'épithète au 'premier ; 

Cicéron, orateur romain. 

APPMÉCIABILITÉ [a-pré) n. f. Qualité de ce 

qui est appréciable. 

APPRÉCIABLE 'a-pré) adj. Qui peut être apprécié. 

ANT. Inappréciable, 

APPRÉCIATEUR, TRICE {a-pré-si) n. et adj. 

Qui apprécie : appréciateur du talent. 

APPRÉCIATIF, IVE (a-pre-si) adj. Qui marque 

l'appréciation. 

APPRÉCIATION (a-pre-si-a-si-on) n. f. Estimat'on, 

évaluation : appréciation de marchandises. Jugement 

: appréciation juste, raisonnée. 

APPRÉCIER (a-pre-si-e) v. a. (préf. ad, et lat. 

pretium, prix. — Se conj. comme prier.) Evaluer. 

Faire cas de : apprécier quelqu'un, la bonne chère. 

APPRÉHENDER [a-prê-an-dê) v. a. (lat. apprehendere). 

Saisir : appréhender au corps. Craindre, 

redouter-, j'appréhende qu'il ne soit trop tard ; je 

n'appréhende guère qu'il soit trop tard. 

APPRÉHENSIBLE (a-pre-an) adj. Qui peut être 

saisi par l'esprit. 

APPRÉHENSIF. IVE [a-pré-an) adj. Timide, 

craintif ; caractère apprèhensif. 

APPRÉHENSION (a^re'-an) n. f. Crainte vague. 

APPRENDRE [a-pran-dre] v. a. (préf. ad, et lat. 

prehendere, saisir [par l'esprit].— Se conj. comme 

prendre.) Acquérir des connaissances, étudier. Contracter 

une habitude : apprendre à se taire. Informer, 

être informé : apprendre une nouvelle à quelqu'un, 

de quelqu'un. Enseigner : apprendre le dessin 

àun enfant. ANT. Désapprendre, oublier* 

APPRENTI, E (a-pran) n. Celui, celle qui apprend 

un métier, une profession sous un maître : les 

apprentis so?it protégés par la toi. Fig. Personne 

peu habile, peu exercée. 

APPRENTISSAGE a-pran-ti-.sa-je) n. m. Action 

d'apprendre un état. Le temps qu'on met à l'apprendre. 

Fig. Premiers essais : l'apprentissage de la vertu. 

APPRÊT [a-prb) n. ni. Manière d'apprêter les 

étoffes, les cuirs, etc. Matière qui sert à l'apprêt. 

Assaisonnement : apprêt des viandes. Fig. Affectation 

dans le discours : style plein d'apprêt. Pi. Préparatifs 

: les apprêts d'un voyage. 

APPRÊTAGE (a-prèj n. m. Emploi de Tapprêt. 

APPRÊTÉ, E a-pré) adj. (de apprêt). Affecté, dépourvu 

de naturel : style apjirètè ; langage ap}>rètê. 

APPRÊTER [a-prh-tè) v. a. (de à. et prêt). Préparer: 

apprêter ses armes. Accommoder: apprêter des 

aliments. S'apprêter v. pr. Se disposer, se préparer. 

APP.KÈTEUR, EUSE [eu-ze) n. et adj .Ouvrier, ouvrière 

qui donne l'apprêt aux étoffes, etc. Peintre sur 

verre. Modiste qui pose les ornements du chapeau. 

APPRIVOISABLE [a-pri-voi-za-ble) adj. Qu'on 

peut apprivoiser. 

APPRIVOISEMENT (a-pri-voi-ze-mari) n. m. Action 

d'apprivoiser. 

APPRIVOISER -a-pri-voi-zé) v. a. (préf. ad, et 

lat. privus, privé). Rendre un animal moins farouche, 

privé. Fig. Rendre une personne plus sociable. 

S*iippri*oiser v. pr. Se familiariser, s'accoutumer: 

s'apprivoiser avec le danger. ANT. Effaroucher. 

APPRIYOISEUR, EUSE [a-pri-voi-zeur, eu-ze) 

n.Qui apprivoise. 

APPROBATEUR, TRICE [a-pro) n. et adj. (lat. 

approbator, trix). Qui approuve : un approbateur , 

sourire approbateur. ANT. Dépréciateur, dénigreur, 

désapprobateur. 

APPROBATIF, IVE ia-pro) adj.. Qui marque l'approbation 

: geste approbatif. ANT. Critique, improbatif. 

APPROBATION (a-pro-ba-si-on) n. f. Consentement, 

acquiescement, adhésion. Jugement favorable : 

'laiteuse approbation. ANT. Bésapprobatïou. 

APPROBATBVEMENT [a-pro, man) adv. D'une 

manière approbative. 

APPROBATIVITÉ [a-pro) n. f. Désir de plaire, 

d'être louange. 

APPROCHABLE [a-pro) adj. Dont on peut approcher 

: les ge?is irascibles ne sont pas approchables. 

APPROCHANT (a-pro-chan), E adj. Peu différent, 

presque semblable. Approximatif. 

APPROCHANT (a-pro-chan) adv. Environ, à peu 

près : mille francs ou approchant. 

APPROCHE (a-pro-che) n. f. Action d'approcher, 

de s'approcher : s'enfuira l'approche de l'ennemi. 

PI. Abords, accès : les approches dune ville, 

APPROCHER (a-pro-chè) v. a. Mettre proche : 

approcher une chaise. V. n. Devenir proche : l'heure

APP — 54 — AQU 

approche. S'approcher v. pr. Se mettre' auprès de. 

AjNT. Ecarter, éloigner. 

APPROFONDIR (a-pro) v. a. Rendre plus profond. 

Examiner à fond: approfondir une question. 

APPROFONDISSEMENT {a-pro-fon-di-se-man) 

n. m. Action d'approfondir, au pr. et au fig. : l'approfondissement 

d'un puits, d'une question. 

APPROPRIABLE a-pro) adj. Qu'on peut s'approprier. 

APPROPRIATION (a-pro, si-on) n. f. Action de 

rendre propre à. Action de s'approprier une chose. 

APPROPRIER (a-pro-pri-é) v. a. (préf. ad, et lat. 

proprius, convenable. — Se conj. comme prier.) 

Rendre propre à une destination : approprier les lois 

aux mœurs. Mettre en état de propreté : approprier 

un appartement. Fig, Conformer : approprier le 

style au sujet. S'approprier v. pr. S'attribuer, usurper 

: s'approprier un héritage, une pensée. 

APPROUYABLE {a-prou, adj. Qui peut, qui doit 

être approuvé : plan, conduite approuvai)le. 

APPROUVER (a-prou-vê) v. a. (préf. ad, et lat. 

probare, prouver). Agréer une chose, y consentir : 

approuver un mariage. Juger hon^ louable : approuver 

un orateur, un discours. ANT. Désapprouver. 

'APPROYISÏONNEMENT (a-pro-vi-zi-o-ne-man) 

n. m. Action de munir de provisions une ville, une 

armée, une flotte, etc. Provisions réunies : des approvisionnements 

frais. 

APPROVISIONNER [a-pro-vi-zi-o-né] v. a. Garnir, 

munir de provisions : la terre entière approvisionne 

Paris. ANT. Démunir, iléuaiitir. 

APPROVISIONNEUR, EUSE (a-pro-vi-zi-oneur, 

eu-se) n. Celui, celle qui approvisionne. 

APPROXIMATIF, IVE (a-pro-ksi) adj. Fait par 

approximation : calcul approximatif. ANT. Exact, 

précis. 

APPROXIMATION (a-pro-ksi-ma-si-on) n. f. (du 

lat. approximare, approcher). Estimation, évaluation 

par à peu près. (Se dit de tout ce qui n'offre pas une 

exactitude rigoureuse.) ANT.Exaetitude,précision. 

APPROXIMATIVEMENT (a-pro-ksi, man) adv. 

Par approximation. D'une manière approximative. 

APPUI (a-pui) n. m. (préf. ad, et lat. podium, piédestal). 

Soutien, support. Fig. : être l'appui du faible. 

Mêcan. Point d'appui, point fixe autour duquel 

la puissance et la résistance tendent à se mettre en 

équilibre. A l'appui de 16e. prépos. Pour appuyer, 

prouver : les exemples viennent à l'appui des règles. 

APPUI-MAIN (a~pui-min) n. m. Baguette dont se 

servent les peintres pour appuyer la main qui tient 

le pinceau. PI. des appuis-main. 

APPUI-TÈTE (a-pui) n. m. Appareil employé 

autrefois pour soutenir immobile la tête des personnes 

que l'on photographiait. PI. des appuis-tète. 

APPUYER {a-pui-yéj v. a. {J'appuie, tu appuies, 

il appuie, nous appuyons, vous appuyez, ils appuient. 

J'appuyais, nous appuyions. J'appuyai, nous 

appuyâmes. J'appuierai, nous appuierons. Appuie, 

appuyons, appuyez. J'appuierais, nous appuierions. 

Que f appuie, que nous appuyions, (jue j'appuyasse, 

gue nous appuyassions. Appuyant. Appuyé, e.) Soutenir 

par le moyen d'un appui. Appliquer : appuyer 

une échelle contre un mur. Fig. Protéger : appuyer 

une demande. V. n. Peser : appuyer sur la plume. 

Fig. Insister : appuyer sur une circonstance. 

APPUYOIR (a-pui-yoir) n. m. Outil en bois dont 

se sert le ferblantier pour appliquer Tune sur l'autre 

deux pièces à souder. 

ÂPRE adj. (lat. asper). Rude au goût, au toucher : 

fruit âpre. Fig. Avide : âpre au gain. Violent, plein 

d'aigreur : caractère âpre. ANT. DOUX. 

ÂPWEMENT (man) adv. Avec àpreté. 

APRÈS {prè) prép. (de à; et près). A la suite : 

entrer après quelqu'un. Contre : crier après quelqu'un. 

A la poursuite de : courir après un lièvre. 

Ensuite : mangez d'abord, buvez après. D'après 

loc. prép. A i'imitation, à la manière : peindre 

d'après nature. ANT. Avant. 

'APRÈS-DEMAIN (prè-de-îmn) adv. Le second 

jour après celui où Ton est. N. m. : des après-demain. 

APRÈS-DÎNER {pr'e-dî-nê) n. m. Temps qui suit 

le dîner. .PI. des après-dîners. (On écrivait autref. 

APRÈS-DÎNÉ n. m. et APRÈS-DÎNÉE n. f. — Ecrivez : 

je partirai après dîner.) 

APRES-SIIBI (prè) n. m. ou f. invar. Partie du 

jour depuis midi jusquVi soir. (Ecrivez : je viendrai 

cet ou cette apr's-midi, mais : je viendrai après 

midi [sans trait d'union].) 

APRÈS-SOUPER (prè sou-pé) n. m. Temps entre 

le souper et le coucher. PI.des après-soupers. (On écrivait 

autref. APRÈS-SOUPÉ n. m. et APRÈS-SOUPÉE n. f. 

— Ecrivez : je partirai après couper.) 

APISETÉ n. f. Etat de c qui est âpre : l'âpreté 

des fruits verts. Fig. Sévérité, rudesse : Vâpretè des 

reproches. 

À PRIORI. V. PRIORI (À). 

À-PROPOS (po) n. m. Chose dite ou faite en 

temps et lieu convenables : Và-propos donne du prix 

à tout. Pièce de théâtre, poème de circonstance ; des 

à-propos en vers. V. PROPOS. 

APSIDE n. f. Astron. Chaque extrémité du grand 

axe de l'orbite d'une planète. V. APHÉLIE, PÉRIPHÉLIE. 

APTE adj. (du lat. aptus, propre à}. Qui a des dispositions 

à. qui est propre à : l'enfant est apte à apprendre. 

AXT. Inapte, impropre, incapable. 

APTÈRE adj. (gr. a priv., et pteron. aile). Se dit 

d'un insecte sans ailes, comme la puce, le pou. Se dit 

des statues de certaines divinités antiques qui, par 

exception, étaient représentées sans ailes: la Victoire 

aptère. N. m. pi. Ordre d'insectes dépourvus d'ailes. 

S. un aptère. 

APTÉRYX (ap-té-riks) n. m 

d'Australie, n'ayant que des rudiments 

d'ailes, des plumes ressemblant 

à des soies, et pas de 

queue. 

APTITUDE n. f. (de apte). 

Disposition naturelle à quelque i 

chose : aptitude pour les sciences. • 

ANT. inaptitude* 

APUREMENT (man) n. m. 

( rad . pur ). Vérification d'un 

Genre d'oiseaux 

Aptéryx. 

compte faisant ressortir les droits contestés, les 

recouvrements, les restes à recouvrer, etc. 

APURER (ré) v. a. (rad. pur}. Vérifier et arrêter 

définitivement : apurer un compte. 

APYRE adj. (du gr. a priv., et pur, feu). Inaltérable 

au feu, et surtout infusible. 

APYRÉTIQUE adj. (de apyrexie). Qui fait tomber 

la fièvre. Qui n'a pas de fièvre. 

APYREXIE (rèk-sU n. f. (du gr. a priv., et pur, 

feu). Absence, cessation de fièvre. 

ÂQUA-FORTISTE ou AQUAFORTISTE (kou-afor-tis-te) 

n.m.(ital.acqua-forte,eau-forte). Giaveur à 

l'eau-forte. PI. des aqua-fortistes ou aquafortistes. 

AQUAMANILE (kou-a) n. m. (lat. aqua, eau, et 

manus, main). Au moyen âge, bassin pour se laver 

les mains avant et après les repas. Petite fontaine 

en dinanderie. 

AQUAPUNCTURE {kou-a-ponk) n. î. Chir. Révulsion, 

obtenue par la. projection brusque et violente 

d'un filet d'eau filiforme. 

AQUARELLE (kou-a-rè-le) n-f. (ital. acquerella; 

de acqua, eau). Peinture en couleurs délayées dans 

l'eau. 

AQUARELLISTE {kou-a-rèl-lis-te) n. Peintre à 

Taquarelle. 

AQUARIUM {kou-a-ri-oni') n. m. Réservoir dans 

lequel on entretient des plantes et des animaux d'eau 

douce ou d'eau salée. 

PI. des aquariums. 

AQUATILE (kou-a) 

adj. Bot. Se dit d'une 

plante qui naît, qui vit 

dans Teau, comme le 

lotus, le nénufar, etc. 

AQUA-TINTA (kowa) 

n. f. (lat. aqua, eau, 

et ital. tinta, teinte). 

Gravure imitant le dessin 

au lavis, faite à 

Aquarium. 

l'encre de Chine, au bistre, à la sépia. PI. des aquatinta. 

(On dit aussi AQUATINTE. PI. des aquatintes.) 

AQUA-TINTISTE OU AQUATINTISTE (kou-atin-tis-te) 

n. Personne qui grave à Taqua-tinta. PI. 

des aqua-tinîistes ou aquatintistes. 

AQUATIQUE (kou-a) adj. Qui croît, qui vit dans 

l'eau : plante, animal aquatique.

AQU - 

AQUATIQUEMENT {kau-a-ti-ke-man) adv. D'une 

manière aquatique. Par le moyen de Teau. 

AQUATUBULAIRE [kou-a, lè-re) adj. Se dit d'unr- 

Chaudière à vapeur dans laquelle l'eau circule à l'intérieur 

de tubes chauffés directement par le foyer 

AQUEDUC ike-duk) n. m. (lat. aqua. eau. et dûcere. 

conduire). Canal en maçonnerie pour conduire Teau. 

Aqueduc romain pont du Gard). 

AQUEUX, EUSE 'keù, eu-ze) adj. (du lat. aqua. 

eau 1 :. Delà nature de Teau : humeur aqueuse. Qui 

contient de Teau : légumes trop aqueux. 

AQUICOLE (ku-ii adj. (du lat. aqua, eau, et colère. 

habiter). Qui vit dans Teau. 

AQUiCULTEUR (ku-i) n. m. Celui qui s'occupe 

d'aquiculture. 

AQUICULTURE {ku-i) n. f. (du lat. aqua, eau. et 

de culture'}. Art de multiplier et d'élever les animaus 

et les plantes aquatiques. 

AQUIFÈRE iku-i) adj. Qui porte, qui contient de 

l'eau : couche géologique aquifère. 

AQU'IFOLIACÉES [ku-i.se) n.f.pi.Famille de dicotylédones, 

dont le houx est le type. S. une aquifoliacée. 

AQUIGÉNE ku-i; adj. Qui naît ou croît dan^ Teau. 

AQITLIN.E ki) adj. (du lat. aquila. aigle).Recourbé 

en bec d'aigle : nez aquilin. ANT. Camard. 

AQUILON (ki) n. m. Vent du nord violent. Blas. 

Représentation de ce vent, que Ton figure par une 

tète d'enfant joufflu et qui souffle avec force. 

. AQUiTANïEN (ki-ta-ni-in) n. m. Etage géologique 

de la période tertiaire. 

AQUOSITÉ ko-zi n.f.Qualité de ce qui est aqueux. 

ARA n. m. Gros perroquet de l'Amérique du Sud., 

à longue queue et à beau plumage. 

A BABA n. f. Voiture légère à 

deux roues, en usage dans TAlrique 

du Nord. 

A RARE adj. et n. De l'Arabie. 

Chiffres arabes, les dix signes delà 

numération, qui sont : 1, 2, 3, 4-. o, 

6. 7, 8, 9. 0. Fam. Usurier, homme 

dur en affaires. N. m. Langue arabe. 

— ART ARABE. L'art des Arabes ne 

comporte pas de statuaire ; leur 

peinture et leur sculpture se limitent 

a l'enjolivement des caractères 

d'écriture, ce qui constitue l'art raf- L.,, 

fine des arabesques. Mais ils ont 

excellé dans un genre d'architecture, qui. d'abord 

inspiré des Romains, puis des Byzantins, s'est surtout 

développé en Espagne et a produit des monuments 

tels quéTÀleazar et la Giralda de Séville ou l'Alhambra 

de Grenade. L'édifice type de l'architecture arabe, 

est la mosquée, sanctuaire sacré de forme carrée 

avec une cour centrale, une chaire à prêcher, un 

mihrab et un minaret. Les monuments arabes comportent 

des arcs de toutes formes, des pendentif; 

très ornés et des motifs décoratifs d'une extrême 

richesse. Il faut citer 

les mosquées 

d'Egypte, de Constantinople, 

de Cordoue. 

ARABESQUE 

(bés-fre) adj. Propre 

Arabesque. 

aux Arabes 

décoration arabesque. N. f. Peint, et 

sculpt. Entrelacement de feuillages et de ~gures de 

caprice, à la manière des Arabes. 

ARABIQUE adj.Quiestd'Arabie:gommearabique. 

> ~ ARB 

ARABISANT (bi-zanl, E ou AKABISTE (bis-te) 

n. Qui possède la langue arabe. Qui en fait une étude 

spéciale. 

ARABISME (bis-me) n. m. Locution propre à la 

langue arabe. 

ARABLE adj. (dulat. arare,labourer). Seditd'une 

terre qui peut être labourée plusieurs fois en un 

temps relativement court : sol arable ; terre arable. 

ARACEBIDE (ehi) n. f. Plante légumineuse. vulgairement 

appelée pistache de terre parce que ses fruitsse 

développent sous terre, et dont les graines [cacahuètes) 

donnent une huile blanche, de saveur agréable. 

ARACHNÉEN, ESSE {rak-né~in, ê-ue) adj. (du gr. 

arakhnè. araignée). Qui est propre à l'araignée. 

ARACHNIDES Irak) n. m. pi.. Classe d'animaux 

articulés, comprenant les araignées, scorjiions, etc. 

S. un arachnide. 

AUACHNOÏDE(rak-no-i-de) n.f. (du gr. arakhnè, 

araignée, et eidus. aspect). Nom donné, à cause de 

sa ténuité, à Tune des trois membranes qui enveloppent 

le cerveau. 

AISACUNOÏDIEN, ENNE (rah-no-i-di~in, ê-ne 

adj. Qui a la finesse d'une toile d'araignée. Qui ap 

partient à l'arachnoïde. 

AliACK. ou ARAC (rak) 

tueuse, tirée du riz fermenté. 

ARAGNE n. f. Ancien nom 

de l'araignée. 

ARAGONITE n. f. Variété 

de carbonate de chaux naturel, 

découverte en Aragon enl/7o. 

ARAIGNÉE (rè-gné) n. f. ; 

(lat. aranea). Animal articulé 

à huit pattes et sans ailes. Crochet 

de fer à plusieurs branches 

pour retirer les seaux des 

puits. Filet ténu à mailles carvées 

pour prendre lespoissons. 

n, m. Liqueur spiri- 

Araiguée, 

ARAIN (rin) n. m. Taffetas rayé ou à carreaux 

fabriqué surtout dans les Indes. 

ARAIRE (rè-re) n. m. Charrue sans avant-train. 

ARALIACÉES (se) n. f. pi. Famille de dicotylédones 

polypétales. S. une araliacée. 

ARAMÔN n. m. Cépage cultivé dans le Midi. 

AKANÉIDES (né-i-de) n. m. pi. Subdivision de la 

classe des araignées. S. un aranéide. 

ARANTELE ou AUANTELLE (tè-le) n. f. (du lat. 

aranea. araignée, et tela, toile). Toile d'araignée. 

(Vx.) Tissu de lin très léger. (Vx.) 

ARAPAÏMA n. m. Poisson des eaux douces de la 

Guyane et du Brésil, cpii peut atteindre S mètres de 

long et peser jusqu'à 200 kilogrammes. 

ARASEMENT (ze-man) n. m. Action d'araser. 

ARASER (zçj v. a. Mettre de niveau les assises 

d'une construction. 

ARASES (ra-ze) n. f. pi. Pierres 

Tarasement. (On dit aussi PIERRSS 

D'ARASÉ.) 

ARATOIRE adj. (du lat. arator. 

laboureur) Qui concerne l'agriculture: 

instruments aratoires. 

ARAUCARIA (rô) n. m. Bot. 

Conifère des régions tropicales. 

(On dix aussi AR.ATJCARIE n. f.) 

ARBALÈTE n. f. (lat. arcus, 

arc, et balista, batiste). Arc d'acier 

monté sur un fût et se bandant 

avec un ressort : les armes à feu 

ont remplacé^ l'arbalète. V. 

ARMES. 

ARBALÉTÉE (té) n. f. Portée 

d'arbalète. . . 

ARBALÉTRIER (trl-é) n. m. Arbalétrier. 

i servent à 

Soldat armé d'une arbalète. Ornith. Martinet noir. 

Charp. Pièces de bois qui soutiennent la couverture 

d'un bâtiment. V. FERME. 

ARBALÉTRIÈRE ou ARBALÉTIERE n. f. 

Ouverture étroite, pratiquée dans les murailles des 

châteaux forts du moyen âge pour tirer à l'arbalète. 

ARBITRAGE n. m. Jugement amiable d'un différend 

par arbitre. Sentence rendue par les arbitres. 

Opération de Bourse, consistant à remplacer une 

valeur par une autre, qui paraît plus avantageuse.

VA "TS-^ 

>x__ 

ARC 

Arc lancéolé Arc en ogive Arc trilobé Accen doucine Arc infléchi Arc en. accolade Arc rampant 

ARBITRAIHE trè-re) adj. [de arbitre). Qui dé- 

• pend de la seule volonté. Despotique '.pouvoir arbitraire. 

N. m. Despotisme, autorité sans autre règle 

que le hon plaisir : la tyrannie n'est autre que l'arbitraire 

en permanence. ANT. Légal, juste. 

ARBITRAIREMENT (trè-re-man) adv. D'une 

manière arbitraire, despotique : gouverner arbitrairement. 

ANT. Légalement, justement. 

ARBITRAL, E, AUX adj< Qui est prononcé par 

derf arbitres : jugement arbitral. Qui est composé 

d'arbitres : tribunal arbitral. 

ARBITRALEMENT (mdn) adv. Par arbitres. 

ARBITHATION si-oîi) n. f. Estimalion en bloc. 

ARBITRE n. m. (lat. arbiter). Qui est ch'oisi par 

un tribunal ou par les parties pour prononcer dans 

un différend. Maître absolu : Dieu est l'arbitre de nos 

destinées. Qui a une grande influence : être l'arbitre 

de la mode. Libre arbitre OU franc arbitre, puissance 

que la volonté a de choisir, de se déterminer. 

ARBITRER (tré) v. a. Juger en qualité d'arbitre. 

ARBORER [ré)v. a. (du lat. arbor, arbre). Planter, 

élever quelque chose droit comme un arbre : arborer 

un drapeau. Arborer un pavillon, le hisser, le dé'ployer. 

Arborer l'étendard de la révolte* se révolter. 

ARBORESCENCE (rès-san-se) n. f. Etat d'un 

végétal arborescent. Forme arborescente. 

ARBORESCENT (rès-suu),E adj. Qui a le port, la 

forme, le caractère d'un arbre : fowjéres arborescentes. 

ARBORICOLE adj. (du lat. arbor, oris, arbre, 

et colère, habiter). Qui vit sur les arbres.. 

ARBORICULTEUR n. m. Qui s'occupe d'arboriculture. 

ARBORICULTURE n. f. (du lat. arbor, oris, 

arbre, et de culture). Culture des arbres^ 

ARBORISATION ( ri-za-si-on) n. f. 

rel, représentant des branches 

d'arbres dans des corps minéraux. 

ARBOHISÉ (ri-zé\ E adj. 

Qui présente des arborisations. 

ARBORISER (ri-zé) v. n. 

Cultiver des arbres. 

ARBORISTE (ris-te) n.m. 

Syn. peu usité de PÉPIXIKRISTE 

et de ARBORICULTEUR. 

ARBOUSE [bou-ze) n. . 

Fruit de l'arbousier. 

ARBOUSIER (bou-zi-é) n. 

m. Arbre du Midi, à fruits 

rouges assez semblables à la 

fraise, d'une saveur aigrelette. 

ARBRE n. m. (lat. arbor). 

Arbre. 

Plante ligneuse dont la tige ou îronc, fixée au sol 

par ses racines, est nue à la base et chargée de 

branches et de feuilles à son sommet. Arbre de Noël, 

arbre vert garni de joujoux et de friandises, que 

Ton dresse* dans la nuit de Noël. Mec. Axe de bois 

ou de métal, servant à transmettre le mouvement 

dans les machines ; arbre de moulin, de pressoir 

etc. Arbre généalogique, arbre figuré d'où sortent 

les diverses branches d'une famille. PROV. : Entre 

l'arbre et l'écorce il ne fantpas mettre le doigt, 

il ne faut pas intervenir dans une discussion délicate, 

surtout lorsqu'elle a lieu entre parents, amis, 

etc. Couper l'arbre pour avoir le fruit, sacrifier 

sottement l'avenir au 

présent. 

ARRfiUSSEAU f brisa', 

n. m. Petit arbre qui 

s.e ramifie dès sa base, comme le lilas. le sureau, etc. 

ARBUSTE ibl(Ste 

; n. m. Plante 

ligneuse plus petite 

que l'arbrisseau, 

comme le 

i/roseiUier. le chèvrefeuille, 

les 

bruyères, certains 

rosiers, etc. 

A R B G S T I F 

(bus-tif;, IYE adj. 

Arcades. 

Qui appartient à l'arbuste. Qui se compose d'arbustes 

: plantations arbustives. 

ARC ;ark) n. m. 'lat. arcus). Arme servant à lancer 

des flèches. Gêom. Portion de 

circonférence ou d'une courbe quelconque. 

Fig. Avoir plusieurs cordes 

à son arc, avoir plusieurs 

moyens pour faire réussir un projet. 

Are de triomphe, monument 

formant un grand portique cintré, 

orné de bas-reliefs, etc., consacrant 

le souvenir d'une victoire, 

d'un fait mémorable, etc. V. Part 

hist: 

ARCADE n. f. Ouverture en 

forme d'arc. 

ARC.'ANE n. m. (du lat. arcanus, 

secret). Opération mystérieuse des alchimistes. Fia. 

Chose mystérieuse. 

ARCANNE -ka-ne) n. f. Craie rouge délayée dans 

Teau et avec laquelle les charpentiers 

font des tracés sur les pièces ' 

de bois. (On dit aussi ARCAUX 

n. m. pi.) 

ARCANSON n.m. Résine jaunâtre 

obtenue par la distillation 

de la térébenthine, et dite aussi 

plus souvent colophane. 

AKCASSE Cka-se) n. f. Charpente 

de l'arrière d'un navire en 

bois. 

ABSCATURE n. f. Suite de 

petites arcades, réelles ou simulées, 

dans une construction. 

ARC-BOUTANT (ar-bou-tan) 

Arcature. 

Arc-boutant. 

n. m. Pilier qui se termine en demi-arc, et .qui sert 

à soutenir un mur, une voûte. PL des arcs-boutants.

ART ARABE 

ART ARABE : 1. Tombeaux des califes, cm Caire : 2. Minaret de bidt-Okba (Algérie) ; 3. Moucharaby, au Caire ; 4. Vase 

de TAlhambra ; 5, 0, 7. 8. Armes et casque (xv« s.) ; 9. Table (xve s.) ; 10. Faïence murale ; 11. Bouteille en verre éffîaiHé ; 

12. Marteau déporte, en fer; 13. Lampe de mosquée; 14. Fontaine de la cour des Lions, à TAlhambra : 15. Mosaïque de 

marbre; 16. Chapiteau de TAlhambra; 17. Vue intérieure de l'archevêché d'Alger.

ARC — SS — ARC 

ARC-BOUTEMENT [ar-bou-te-man) n. m. Arrêt 

du mouvement de roues dentées, par suite d'un défaut 

de construction des dents. 

ARC-ROUTER (ar-bou-tè) v. a. Soutenir au 

moyen d'un arc-boutant. S'arc-bouter v. pr. S'appuyer, 

se raidir. 

ARC-DOUBLEAU (ar-dou-blô) n. m. Arc en saillie. 

PI. des arcs-doubleaux. 

ARCEAU (sôjn. m. Partie cintrée d'une voûte. 

Petite arche : arceaux d'un jeu de croquet. 

ARC-EN-CIEL (ar-kan, même au plur.) n. m. 

Météore en forme d'arc, présentant les sept couleurs 

du spectre et résultant de la réfraction et de 

la réflexion des rayons solaires sur les nuages. PI. 

des arcs-en-ciel. — Ce météore, le plus beau des 

phénomènes qui se rapportent à la lumière, annonce' 

tout simplement que le soleil, étant sur l'horizon à 

une hauteur convenable, darde ses rayons sur un 

nuage opposé qui se résout en- piuie. On aDerçoit 

Tarc-en-eiel quand, tournant le dos au soleil, on est 

placé entre cet astre et le nuage. Les sept couleurs 

de Tac-en-ciel sont : violet, indigo, bleu, vert, jaune, 

orangé, rouge. — Dans la Bible, Tarc-en-eiel fut le 

gage de réconciliation donné par Dieu à Noé après 

le déluge. Les païens en avaient fait Técharpe d'Iris, 

messagère des dieux. 

ARCHAÏQUE (ka-i-ke) adj. Qui a rapport à l'archaïsme 

: mot, tournure, style archaïque. 

ARCHAÏSME (ka-is-me) n. m. (dugr. arkhaios, ancien). 

Mot, tour de phrase suranné, comme dans l'abord, 

treuve, pour d'abord, trouve : dans Tabord il se 

met au large... Dans la citrouille je la treuve. (La 

Font.) Ainsi encore étroit, s'éjouir, faire l'août, peu 

ni proUg aucuns, etc., pour étroit, se réjouir, faire la 

moisson, peu ni beaucoup, quelques-uns, etc. Imitation 

de la manière des anciens : l'archaïsme du dessin. 

ANT. Néologisme, nio demis me. 

ARCE9AÏSTE (ka-ia-te) n. Celui, celle qui se sert 

d'archaïsmes. 

ARCHAL chai, (fil d')n. m. [du lat. aurichalcum, 

laiton). Fil de laiton passé à la filière. 

ARCHANGE [kan-je) n. m. (du gr. arkhos, chef, 

et de ange). Ange d'un ordre supérieur. 

ARCHANGÉLIQUE (kan) adj. Qui tient de l'archange 

: âme arcliangélique. 

ARCHE n. f. (rad. arc). Voûte en forme d'arc, 

supportée parles piles d'un pont. 

ARCHE n."f. (du lat. area, coffre). Bibl. Grand 

bateau que Noé construisit sur Tordre de Dieu pour 

échapper au déluge. C'est 

l'arche de Noé, se dit, par 

plaisanterie, d'une maison 

où logent toutes sortes 

de gens. Arche d"«l- f 

liai» ce ou arc lie sainte, 

coffre où les Hébreux gardaient 

les tables de la Loi. 

ARCHÉE (ché) n. î. 

Physiol. anc. Principe de la vie. Âlchim. Matière 

ignée, au centre de la terre. 

ARCHÉGONE (ké) n. m. Organe reproducteur 

femelle des mousses, des hépatiques et des fougères. 

ARCHELET (che-lèj n. m. 

Petit archet d'horloger. 

ARCHÉOLOGIE (kè-O-lo- 

H) n. f. (gr. arkhaios, ancien, 

et logos, discours). Science 

des monuments et des arts de 

l'antiquité. 

ARCHÉOLOGIQUE (hé) 

adj. Qui a rapport à l'archéologie 

: de'couverte archéologique. 

ARCHÉOLOGUE (ké-O-loghe) 

n. m. Celui qui est versé 

dans l'archéologie, qui s'occupe 

d'archéoloiiie. 

ARCHER (ché) n. m. Sol 

dat armé'de Tare. Agent de 

justice ou de police. Francs 

archers, première troupe d'in 

Francs arche 

fanterie régulière,instituée en France par Charles VII 

en 1448 et supprimée par Louis XI en 1480. (Ces 

archers étaient appelés francs, parce qu'ils étaient 

• exempts de tout impôt.) 

ARCHEROT (che-ro) n. m. Petit archer. Poêtiq. 

Cupidon (à cause de Tare qu'il porte). [Vx.j 

ARCHET (chè) n. m. (de are). Baguette le long 

de laquelle sont ten- ^ — 

dus des crins et qui ° ' •••' ^53^^ 

sert à jouer de cer- Archet, 

tains instruments : 

contrebasse, violon, violoncelle, etc. Arc d'acier pour 

tourner ou percer. 

ARCHÉTYPE

ARC — 59 — ARE 

ARCHIPRETRE chi) n. m. Titre qui donne aux 

sures de certaines églises une prééminence honorifique 

sur les autres curés, 

ARCHIRABBIN(chi-ra-bin'.n.m.Chef des rabbins. 

ARCHITECTE (chi-tè i-te) n. m. (gr. archets, chef, 

et teklôn. ouvrier).Qui exerce l'art de l'architecture; 

ARCHITECTONIQUE (chi-ièk) adj. Qui appartient, 

qui a rapport à l'architecture : conception 

avehitectonique. N. f. Cet art lui-même. 

ARCHITECTURAL, E, AUX {chi-tèk) adj. Qui 

appartient à l'architecture. 

ARCHITECTURE (chi-tèk) n. f. Art de construire 

et d'orner les édifices 

selon des règles déterminées. 

ARCHITRAVE (cllï) n. f. 

Partie de l'entablement qui 

porte immédiatement sur les 

chapiteaux des colonnes. 

ARCH1TRAYÉE (chi-travé) 

n. f. Corniche qui se lie 

directement à l'architrave, 

sans frise. Adjectiv. : corniche 

achitrarée. 

AHCUITRICLIN (chi) n. 

Architrave, 

m. (lafc. irehitriclinus). Ant, rom. Personne qui 

présidait à l'ordonnance d'un festin. Fam. Celui qui 

organise un repas. 

ARCHIVES {chi-ve) n. f. pi. (lat. archivum). Anciens 

titres, chartes, manuscrits et 

autres papiers importants, concernant 

l'histoire d'un Etat, d'une ville, d'une 

famille, etc. ; lieu où on les garde. 

Dépôt des actes, des lois. etc. 

ARCHIVISTE (chi-vis-fe) n. m. 

Garde des archives. 

ARCHIVOLTE (chi) n. f. (lat. 

arcus. arc, et volutiis, roulé). Moulure 

qui règne sur la tête des voussoirs 

d'une arcade. 

ARCHONTAT (kon-ta) n. m. Dignité 

d'archonte. 

ARCHONTE kon-fe)n. m. (du gr. 

Archivolte. 

arkhôn, chef). Autrefois, premier magistrat des 

républiques grecques. V. Part. hi$l. 

ARÇON (son) n. m. (dulat. arcus, arc). Armature de 

la sellé, formée de deux arcades, le pommeau et le 

troussequin, que relient deux bandes de bois. Vider 

les arçons, tomber de cheval. Vitic. Rameau J - 

vigne ' que Ton courbe en 

arc. Ttchn. Instrument servant 

à nettoyer le coton, !a 

laine, etc. 

ARCONNER fsa-né) v. a. 

Battre, nettoyer avec l'arçon : 

arconner la laine. 

ÀRCONNEUR (so-îieur) n. 

m. Ceîui qui travaille le poil, 

la laine, le coton avec l'arçon. 

Arçon : A.troussequin; 

pommeau ; C, bandes 

d'arçon. 

ARCOT [ko] n. m. Chez les fondeurs, parties de 

métal tombées dans les cendres pendant la coulée. 

ARC-RAMPANT (ark'-ran-pan) n. m. Courbe métallique, 

destinée à soutenir une rampe. PL des arcsrampants. 

ARCTIQUE (ark) adj. (gr. arktikos). Septentrional, 

boréal : pôle arctique. AST. Antarctique. 

ARCURE n. f. Action de courber les branches 

d'un arbre fruitier, ou les sarments d'une vigne pour 

en diminuer la vigueur. 

ARDÉLION n. m. (lat. ardelio). Homme qui fait 

l'empressé, l'officieux, qui se mêle de tout. 

ARDEMMENT *da-mari) adv. Avec ardeur. 

ARDENT (rfan).E adj. idulat. ardere, brûler). En 

feu, qui échauffe fortement, brûlant : soleil ardent. 

Fig. Violent: désir ardent. Actif, plein d'ardeur: 

enfant ardent à Vétude; cheval ardent. Roux : poil 

ardent. Chapelle ardente,luminaire nombreux qui 

brûle autour d'un cercueil. Chambre ardente, autrefois, 

tribunal qui condamnait au feules empoisonneurs. 

ANT. Froid, indolent. 

ARDER (dé) ou ARDRE v. a. (lat. ardere). Brûler. 

V. n. Etre brûlant. (Vx.) 

ARDEUR n. f. (lat. ardor; de ardere, brûler). 

Chaleur extrême : ardeur du soleil. Fig. Activité, 

fougue, vivacité excessive : cheval plein d'ardeur. 

ANT. Fraîcheur, indolence. 

ARDILLON [Il mil.) n. m. Pointe de métal au 

milieu d'une boucle, pour arrêter la courroie. 

ARDOISE (dui-ze) n. f. Pierre tendre 

et bleuâtre, qui sert à couvrir les | 

maisons et à faire des crayons, des-ta- 

blettes. etc. 

ARDOISE (ze), E adj. 

leur de l'ardoise. 

la cou- Ardillon. 

ARDOISIER (zi-ê), ERE ou AR- 

DOISEUS, EUSE (zeû, eu-ze) adj. De la nature de 

l'ardoise : scliiste ardoisier où araoiseux. 

ARDOISIER (zi-é) n. m. Celui qui exploite une 

ardoisière. Ouvrier employé à exploiter Tardoise. 

ARDOISIÈRE (zi-è-re)n. f. Carrière d'ardoise. 

ARDU, Eadj. (lat. arduus). Escarpé: montagne 

ardue. Fig. Difficile : travail ardu. ANT. Aisé. 

ARE n. m. (du lat. area, surface). Unité de mesure 

pour les surfaces agraires : l'are vaut cent mètres 

carrés. — L'are (a.) est une mesure fictive, l'équivalent 

d'un carré de 10 mètres de côté ou décamètre 

carré. Il a pour multiple l'hectare ou hectomètre 

carré, et pour sous-multiple le centiare ou 

mètre carré. 

ARÉAGE n. m, Mesurage des terres par ares. 

AREC (rèk) ou AREQUIER iki-é) n. m. Genre de 

palmiers des régions chaudes de l'ancien continent, 

et dont le fruit, appelé noix d'arec ou arec, fournit 

du cachou, 

ARÉNACÉ, E adj. (du lat. arena, sable). De la nature 

du sable. Qui lui ressemble : roche arénacée. 

A RÉ NA 

TION (si-on) 

n. f. (du lat'. 

arena, sable). 

Actionde couvrir 

de sable 

une surface, 

un corps. 

ARÈNE n. 

f. (du lat. arena,sable).Espace 

sablé,au 

centre des 

amphithéâtres, 

des cirques.pourles 

Arènes. 

combats, les exercices, les jeux. Fig. Carrière, assemblée, 

etc., où se combattent les idées, les partis. 

Poet et au pi. Sable fin d'un rivage. Désert de sable. 

ARÉNER inè) v. n. ou S'aréner v. pr. Se dit 

d'un bâtiment qui s'affaisse : plancher qui arène ou 

s'arène. 

ARÉNEUN. EUSE (neu, ew-ze) adj. Sablonneux. 

ARÉNICOLE adj. (lat. arena, sable , et colère, habiter). 

Qui vit dans le sable. N. f. Annélide qui vit 

dans les sables au bord de la mer. 

ARÉNlFÈlUEadj. (lat.arena, sable, 

et ferre, porter,. Qui contient du sable: 

roche arénifère. 

ARÉNULEUX. EUSE (leu, eu-ze) 

adj. (rad. arène). Empli de menu sable. 

Semblable au menu sable. 

ARÉOLAIRE [lè-re) adj. Qui se rapporte 

à l'aréole. 

ARÉOLATION (si-on) n. f. Disposition 

aréolaire d'un tissu quelconque. 

ARÉOLE n. f. (du lat. areola, petite 

aire). Anat Petite cavité entre les 

faisceaux de fibres d'un tissu. Méd. 

Cercle rougeâtre qui entoure un point 

inflammatoire. 

ARÉOMÈTRE c. m. (gr. araios, 

peu dense, et m-etron, mesure). Instrument 

qui sert à déterminer la densité 

des liquides. —Plongé dans un liquide, 

l'aréomètre flotte verticalement et s'en 

fonce d'autant plus que le liquide est 

moins dense. Il se compose d'une houle 

•(ou cylindre de verre) lestée par un 

Aréomètre. 

petit poids et surmontée d'une tige graduée. Suivant 

sa destination, Taréornèire prend le nom d'alcoomètre, 

de pèse-lait, de pèse-liqueurs, pèse-sirops, etc.

ARE — 6 — ARI 

ARÉOMÉTRIE [tri) n. f. Art de déterminer la ARGILEUX, EUSE (leà, eu-ze) adj. Qui tient de 

densité des liquides au moyen de l'aréomètre. l'argile : sol argileux. 

ARÉOMÉTRIQUE adj. Qui a rapport à l'aréo- AHGILIFÈHË adj. (du lat: argilla, argile, et 

métrie : échelles aréomêlriques. 

ferre., porter). Qui renferme de l'argile : calcaire 

ARÉOPAGE n. m. Ancien tribunal d'Athènes. argilifère. 

(V. Part, hist.) Fig. Réunion de gens vertueux, sa ARGON n. m. Gaz simple incolore, inodore et invants, 

etc. Assemblée de magistrats, de juges : l'aréosipide, qui entre environ pour 

page des examinateurs. 

un centième dans la composi 

AUÉOPAGïTE n. m. Membre de l'Aréopage. tion de l'air. 

ARÉOPAGITIQUE adj. Qui se rapporte à l'Aréo ARGONAUTE (nâ-te) n. m. 

page, à un aréopage. 

:'de Argonaute. V. Part. hist.). 

Mollusquecéphalopodedesmers 

ARÉOSTYLE (os-ti-le) n. m. Entre-colonnement, chaudes. 

dans lequel l'intervalle entre chaque colonne est de ARGOT (go) n. m. Langue 

trois et demi à quatre diamètres. 

spéciale aux malfaiteurs, sou 

ARÉOTECTONIQUE {tèk} n. f. fgr. areios, bel 

Argonaute. 

vent très expressive : refroidir 

liqueux, et îektonikè. art de bâtir). Art de fortifier, (luer), la sorbonne (latête), faucher le grand pré (ra 

d'attaquer ou de défendre les places fortes. 

mer sur les galères), etc. Langage particulier, adopté 

ARETE n. f. (du lat. arîsta, épi). Os de certains u'ans certaines professions : l'argot des peintres. 

poissons. Bot. Barbe des épis de l'orge, du seigle, etc. ARGOT go\ n. m. Bois au-dessus de l'œil d'une 

Archit. Angle saillant : l'arête du toit. Gêom. Ligne branche. (On dit plutôt ERGOT.) 

d'intersection de deux plans : les arêtes d'un cube. ARGOTER (té) v. a. (rad. argot). Couper L'extré 

ARÊTIER (ti-é) n. m. (rad. arête). Pièce de charmité d'une branche morte. 

pente, qui forme l'encoignure d'un comble. 

ARGOTIQUE adj. De la nature de l'argot : lan 

ARGAS ighâss) n.m. Acarien parasite des volailles. gage argotique. 

ARGENT .jan) n.m. (lat. argentum). Métal blanc. ARGOULET (le n. m. Corps de cavaliers qui 

Toute sorte dé monnaie. Fig. Richesse. Paov. : Point servaient dans l'armée française au xvie siècle. (On 

d'argent, point de Suisse, rien pour rien, point les appela d'abord aussi stradiois ou estradiots.) 

de service sans rétribution. Pluie d'argent n'est ARGOUSIN" ;zi7ï; n. m. (corrupt.de l'esp.atgaaîl). 

pas mortelle, les pertes d'argent peuvent toujours Surveillant des forçats. Par dénigr. Agent de police. 

se réparer. — L'argent (Ag) se rencontre rarement ARGUE (ar-ghe) n. f. Machine qui sert à dé 

à l'état pur dans le sein de la terre; il est presque grossir, au moyen de filières, les lingots d'or, d'ar 

toujours combiné au soufre ou à l'antimoine. On gent, etc. 

trouve des mines d'argent dans le nord de l'Europe : ARGUER fghu-e') v. a. (du lat. arguere, prouver). 

en Suède, en Norvège, en Russie ; mais les plus ri Accuser: arguer unacte de faux. (Vx.)V .n. Conclure : 

ches du monde sont celles du Pérou et du Mexique. vous arguez mal à propos de ce fait. 

L'argent est le plus ductile et le plus malléable de AUGUEUX, EUSE [ghu-eû, eu-ze) adj. Qui tient 

tous les métaux, après l'or ; il fond vers 960", sa _du"reproche. de l'offense : paroles argileuses. 

densité est, 10.'6 ; on l'allie au cuivre pour lui donner ARGUAIENT (man) n. m. (lat. argumentum). Rai 

plus de dureté. La pièce de 5 fr. en argent-contient sonnement par lequel on tire une conséquence. 

!) parties d'argent pur pour 1 de cuivre ; les autres Preuve : tirer argument d'un fait. Sommaire d'un 

pièces sont un alliage de 838 parties d'argent et de livre, d'un chapitre, d'une narration. Math. Quan 

Kio parties de cuivre. Les pièces d'argent sont : 5, tité d'où dépend une circonstance mathématique, 

2, 1 fr,. O'fr. 50 c. et 0 fr. 20 c. L'argent sert- en bi équation ou égalité, ou détermijouterie 

et orfèvrerie, pour l'argenture des obnation.jets, etc. ; certains de ses sels sont utilisés en pho ARGUMENTANT ( man-tan ) 

tographie. 

n. m. Celui qui argumente dans 

AHGENTAGE -jan) n.m. Action d'argenter. Son un acte public contre le répon 

résultat; (On dit mieux ARGENTURE.) 

dant. 

ARGENTAN (jan) n. m.Alliage de cuivre.de nickel 

ARGUMENTATEUR. TBICE 

et de zinc, dont on se sert en orfèvrerie. (Lorsque 

[man) n. Qui aime à argumenter. 

l'étain remplace le zinc, l'alliage est appeléARGENTox.) 

ARGUMENTATION (man-ta- 

ARGENTÉ. E (jan) adj. Recouvert de feuilles 

si-on) n. f. Action, art d'argu 

d'argent ou d'une solution d'argent : vaisselle argenmenter.tée. 

Qui a l'éclat blanc de l'argent : flots argentés. 

ARGUMENTER 'mante, v. 

n. Faire des arguments. 

ARGENTER (jan-té) v. a. Couvrir d'une feuille ARGUS (gliuss) n. m. (de Ar- 

d'argent ou d'un dépôt d'argent. Fig. et poét. Donner gtt». V. Part. hist... Homme très 

l'éclat, la blancheur de l'argent : la lune argentait clairvoyant. Surveillant incom 

les flots. ANT. Désargenter. 

mode, espion. Yeux d'argus, yeux 

ARGENTERIE (jan-le-rî) n. f. Vaisselle et autres 

ustensiles d'argent. 

ARCiENTEUR \jan) n. m. Ouvrier qui argenté. 

ARGENTEUV, EUSE (jan-teû, eu-zej adj. Pop. 

Qui a beaucoup d'argent. 

ARGENTIER (jan-ti-é) n.m. Autrefois, en France, 

surintendant des finances. Meuble propre à contenir 

l'argenterie. 

ARGENTIFÈRE ijan)adj. (du lat. argentum, ar- 

. gent, et ferre, porter). Qui renferme de l'argent : terrain 

argentifère. 

ARGENTIN, E (jan) adj. Qui a le son clair, retentissant 

de l'argent : voix argentine. 

ARGENTIN, E (jan) adj. et n. De la république 

Argentine. 

ARGENTON n. m. V. ARGENTAN. 

ARGENTURE (jan) n. f. Couche d'argent appliquée 

sur un métal ou sur un corps quelconque : 

l'argenture des glaces. Art. action d'argenter. 

ARGlEN, ENTNE (ji-in, ê-ne< adj. et n. D'Argos. 

ARGILAC'É, E adj. Qui ressemble à l'argile. 

ARGILE n.f.(lat. argilla). Terre molle, grasse.—. 

On distingue l'argile verte ou terre glaise, qui sert à 

la fabrication des poteries, des ciments, des chaux 

hydrauliques, etc., et l'argile blanche ou kaolin. 

; ' 

très pénétrants. Espèce de papillon. Oiseau voisin 

du faisan, qui vit dans l'Inde et la Malaisie. 

ARGUTIE (si) n. f. (îat. argutia). Subtilité de 

langage. 

ARGYRONÈTE n. f. Genre d'arachnides vivant 

sous l'eau. 

ARIA n. m. Pop. Embarras, ennui : que d'arias.' 

AREA n. f. m. ital.). Air, mélodie. 

ARlANlSME(nis-me) n. m. Hérésie d'Arius V 

Part. hist. 

ASïiDE adj. (du lat. arere, dessécher). Sec, stérile 

terre aride. Fig. Esprit aride, qui ne peut rien produire. 

Sujet aride, qui prête peu aux développements. 

ANT. Humide, fécond. 

ARIDITÉ n. f. (de aride). Sécheresse, stérilité. 

Fig. : aridité de l'esprit, du style. ANT. Humidité, 

fécondité. 

ARIEN, ENNE [ri-in, é-ne) n. et adj. Partisan de 

Tarianisme : un arien; princesse arienne. 

ARIETTE (ri-è-te) n. f. (ital. arietta). Air léger. 

Paroles chantées sur cet air. 

ARILLE (limll.;.n.m.Tégumentaccessoirequi.dans 

certaines graines, se développe au voisinage du bile. 

ARILLÉ, E (Il mil.) adj. Qui est pourvu d'un 

arille : graine arillêe.

ARI — 

ARIMER mé' v. a. Chez les épingliers, ajuster le 

poinçon sur l'enclume. 

ARIOsO zo; adv. (mot ital.). Mus. Se dit d'un air 

de grand style, d'un sentiment pathétique et profond. 

N. m. : exécuter un arioso. PI. des ariosos. 

ARISTOCRATE (ris-to) n. et adj. Partisan, 

membre de l'aristocratie. 

ARISTOCRATIE (ris-to-kra-sî) n. f. (gr. aristos, 

excellent, et kratos, pouvoir). Classe des nobles, des 

privilégiés. ANT. Démocratie, démagogie. 

ARISTOCRATIQUE (ris-to': adj. Qui appartient 

à l'aristocratie. ANT. Démocratique. 

ARISTOCRATIQUEMENT (ris-to, man) adv. 

D'une manière aristocratique. 

ARISTOLOCHE (ris-to) n. f..Genre de plantes à 

tige grimpante. (Elles sontmédicinales. diurétiques."; 1 

ARISTOPHÀNESQUE (ris- le>- fa -nés -ke) adj'. 

Dans le genre du poète grec Aristophane. 

ARISTOTÉLICIEN, ENNE ( ris-to-tè-li-si-in, 

è-ne; adj. Conforme à la doctrine d'Aristote. N. Partisan 

de ce philosophe. 

ARISTOTÉLIQUE (ris-to) adj. D'Aristote. 

AKLSTOTÉLISME (ris-to-té-lis-vie) n. m. (du gr. 

Aristotelês, Aristote,. Doctrine d'Aristote. 

ARITHMÉTICIEN. ENNE (a-rit'-mé-ti~si-in, 

è-ne) n. Qui sait, qui pratique l'arithmétique. 

ARITHMÉTIQUE (a-rït'-mé) n. f. (du gr. arithmos. 

nombre;. Science des nombres. Art de calculer. 

Adjectiv. Fondé sur l'arithmétique : calcul arithmétique. 

ARITHMÉTIQUEMENT {a~ rit' - mé - ti-ke-man) 

adv. Conformément à larithmétique. 

ARITHMOGRAPHE (rit'-mo n.m.'gr.arithmos, 

nombre, et graphein. écrire). Appareil pour effectuer 

mécaniquement les opérations arithmétiques. 

AKITHMOGKAPHIE (rit') n. f. (rad.. arithmographe). 

Art d'exprimer par des signes conventionnels 

les quantités dont la composition est connue. 

ARITHMOLOGIE (a-rit'-mo-lo-jî) n. f. (gr. arithmos, 

nombre, et logos, discours;. Science générale 

des nombres, de la mesure des grandeurs. 

ARITHMOMANCIE [a-rit'.sîj n. f. (gr. arithmûs. 

nombre, et manieia, divination . Divinaiion au 

moyen des nombres. (On dit aussi ARITHMANCIE.) 

ARITHMOMÈTRE (a^rif) n. m 'gr. arithmûs, 

nombre, et raetron, mesure;. Calculateur mécanique. 

ARLEQUIN (kin) n. m. Bouffon dontle vêtement 

est composé de pièces de diverses couleurs. (Fém. :„ 

arlequine.)Fig. îlomme sans principes arrêtés. PO^J. 

Mets composé de restes divers. V. Part. hist. 

ARLEQUINADE ki; n. f. Bouffonnerie d'arlequin. 

Ecrit, composition ridicule. 

ARMADILLE (Il mil.) n. f. Flottille que l'Espagne 

envoyait dans ses colonies d'Amérique pour 

les protéger et empêcher les navires étrangers d'y 

commercer. 

ARMAGNAC 'gnak') n. m.Eau-de-vie très renommée, 

que l'on fabrique dans les départements formés 

par l'ancien pays d'Armagnac. 

ARMATEUR n. m. Celui qui arme ou équipe un 

navire à ses frais. 

ARMATURE n. f. Assemblage de liens de métal 

soutenant les parties d'un ouvrage mécanique. Plaque 

métallique, faisant partie des condensateurs, électriques. 

Mus. Réunion des dièses ou — 

des bémols qui se trouvent à la clef et 

sont affectés au ton dans lequel le morceau 

est écrit. 

ARMEn.f. (du lat. arma, armes). Instrument 

qui sert à attaquer ou à défendre 

: arme offensive, défensive- Les différents 

corps de l'armée, cavalerie, 

infanterie, artillerie, génie, etc. : apparlenirà 

l'arme du génie. PI. Profession 

de la guerre : né pour les armes. Escrime 

: faire des armes. Emblèmes figurés sur Vécu -. 

les armes de Paris. Passer quelqu'un par les armes. 

le fusiller. Etr&sous les armes, être armé. Fig. Fournir 

des armes contre soi, donner prise sur soi par ses 

actes, ses paroles, etc. Fait d'armes, trait de bravoure. 

Faivî ses premières armes, sa .première 

campagne, et, au fig., débuter. 

ARMÉ adj. m. Pourvu d'une armature de métal : 

ciment armé' 

— ARM 

ARMÉE f ffle'tn. f. Ensemble des troupes régulières 

d'un Etat. Réunion nombreuse ae troupes de tomes 

armes sous les ordres d'un général en chef. — Le 

territoire métropolitain est divisé en i>o régions de 

mobilisation. En France, l'armée doit comprendre 

en principe pendant le temps de paix & divisions 

légères et 16 corps d'armée, dont 1 colonial à 2 divisions 

de ligne. Les troupes de VAlgérie-Tunisie 

forment un corps d'armée spécial ; celles du Maroc 

et de la Syrie sont des corps expéditionnaires ; celles 

du Rhin sont des troupes d'occupation. Les régiments, 

bataillons et compagnies formant corps, des 

diverses armes et des services, pendant le temps de 

paix, sont destinés à se dédoubler ou détripler à la 

mobilisation pour constituer de nouvelles formations. 

ARMELINE n. f. Pelleterie blanche et fine, qui 

provient de la fourrure de l'hermine. 

ARMEMENT (man) n. m. Action d'armer. Appareil 

de guerre. Equipement d'un vaisseau. ANT. 

Désarmement. 

ARMÉNIEN, ENNE (ni-in, è-ne) adj. et n. D'Arménie. 

N. m. Langue parlée par les Arméniens. 

AKMENTEUN, EUSE (man-teù, eu-ze) adj. (du lat. 

armentum, troupeau). Riche de gros bétail, en parlant 

d'un pays : contrée armenteuse. (Peu us.) 

ARMER (mé) v. a. Fournir d'armes. Lever des 

troupes: Etat qui peut armer cent mille hommes. 

Equiper un vaisseau. Tendre le ressort d'une arme à 

feu. Fig. Garnir d'une chose qui donne de la force : 

armer de fer une poutre. Fortifier, prémunir : la 

philosophie nous arme contre les passions. ANT. 

Désarmer. 

ARMET [mè) n. m. Casque en fer, en usage dans 

la cavalerie du xv^ au xvii« siècle. 

ARMILLAIRE (mil-lè-re) adj. (du lat. arrnilla, 

bracelet;.Sphère armillaire, assemblage de plusieurs 

cercles de métal, de bois ou de carton, représentant 

le.ciel et le mouvement des astres et au centre desquels 

est placé un petit globe figurant la terre. 

ARMILLE {Il mil.) n. f. Bracelet grec, romain, 

gaulois, franc, etc. Instrument dont Hipparque et les 

anciens astronomes se sont servis pour faire des 

observations astronomiques. N. f. pi. Petites moulures 

qui entourent le chapiteau des , 

colonnes doriques. (On dit aussi 

ÀNNELETS.Ï 

ARMINIEN .ni-in) ou REMON 

TRANT (tran) n. m. Sectateur 

d'Arminius. qui combattait une partie 

des doctrines de Calvin (xvue s.). 

ARMISTICE (mis-ti-se) n. m. 

flat. arma, armes, et sislere, arrêterï. 

Suspension d'armes, interruption 

momentanée des hostilités par [_ 

accord mutuel. 

ARMOIRE n. f. (lat. armarium Armoire. 

Meuble haut, fermé d'une ou deux portes, garni de 

tablettes, de tiroirs, pour serrer le linge, les vêtements, 

etc. 

ARMOIRIES (rî) n. f. pi. Ensemble des signes, 

devises et ornements intérieurs et extérieurs de 

l'écu d'un Etat, d'une ville, d'une lamille noble : 

armoiries datent des croisades. V. 

BLASON. 

ARMOISE (moi-ze) n. f. Bot. 

Genre de plantes aromatiques, de 

la famille des composées, comprenant 

l'armoise commune ou herbe 

de la Saint-Jean, l'armoise des 

champs, l'armoire absinthe. Techn. 

Syn. de ARMOISIN. 

ARMOlSEUR, EUSE(zet(r. euze) 

n. Ouvrier qui fabrique l'étoffe 

appelée armoise ou armoisin. 

ARMOISIN (z-in) n. m. ou AR 

MOISE (moi-ze) n. f. Sorte d'étoffe Ârmoirie, de paris 

de soie, qu'on fabrique à Lyon. Armoiries de Fans 

ARMON n. m. (lat. artemo). Nom des deux pièces 

entre lesquelles se trouve placé le gros bout du 

timon d'une voiture. 

ABMORIAL n. m. Recueil d'armoiries. 

ARMORICAIN, E (kin, è-ne) adj. et n. De l'Armorique. 

ARMORIER (ri-é) v. a. (Se conj, comme prier.) 

Peindre des armoiries.

ARMES 

Yoœ CANON, TOSIL, ete.

ARMURES

ARM — 64 — ARR 

ARHORISTE (riSrte) adj. et n. Qui fait des 

armoiries. Qui enseigne le blason. 

ARMURE n. f. (lat. armatura). Ensemble des 

défenses métalliques (cuirasse, casque, etc.) qui protégeaient 

le corps de l'homme de guerre au moyen 

âge. Plaque de fer attachée à un aimant. Agrie. 

Appareil dont on entoure les 

aVbres pour les protéger. Mas. 

Syn. de ARMATURE, 

ARMURERIE (ri) n. f. Profession 

d'armurier. Commerce 

d'armes. Atelier, fabrique d'armes. 

ARMURIER (ri-é) n. m. Qui 

fabrique, qui vend des armes : 

un armurier. 

ARNICA ou ARNIQUE n. f. 

Bot. Genre de composées employées 

en médecine : la teinture 

d'arnica est utilisée dans les 

contusions et les foulures. 

AROBE ou ARROBË ia-TO- 

Arnica. 

be) n. f. Mesure de capacité pour les liquides, usitée 

en Espagne et en Portugal, contenant de 10 à 16 litres. 

Nom de différents poids variant de 12 à 15 kilogr. 

AROÏDÉES [ro-i-dé] n. f. pi. Famille de plantes 

ayant pour type ie genre arum. S. une aroïdée. 

AROMATE n. m. (du gv.arôma, parfum). Toute 

substance végétale qui répand une odeur suave. 

AROMATIQUE adj. De la nature des arômes : 

herbes aromatiques. 

AROMATIQUEMENT [ke-man) adv. D'une façon 

aromatique. 

AROMATTSATION (za-si-ou) n. f. Action d'aromatiser. 

AROMATISER (zè) v. a. Parfumer avec des aromates 

: aromatiser une boisson, une pommade* 

AROME n.m.(dugr.arô)ï [pt-tJj loc. adv. Sans interruption 

: travailler six heures d'arrache-pied. 

ARRACHER-'a-ra-che') v.a.fdulat. eradicare,enlever 

avec la racine). Détacher avec effort. Fig. Obtenir 

avec peine, de force ou par adresse : on ne peut 

lui arracher une parole ; arracher de l'argent. Enlever, 

détacher : arracher aux plaisirs. ANT. Planter. 

ARRACHEUR (a-ra) n. m. Celui qui fait le métier 

d'arracher : arracheur de dents. 

ARRACHIS (a-ra-chi) n. m. Arraehage, enlèvement 

des arbres. Terre précédemment en culture 

forestière et qu'on vient de défricher. Plant arraché, 

dont les racines sont à nu. 

AHRACHOIR ou ARRACHEUR n. m. Instrument 

pour opérer ou faciliter l'arrachage des plantes. 

[On dit aussi ARRACHEUSË n. f.) 

ARRAISONNEMENT ;a-rè-zo-ne-man)n.m. (rad.* 

raitsùn). Examen de la patente d'un navire au point 

de vire notamment de la police sanitaire. 

ARRAISONNER ia-rc-zo-né) v. a. Raisonner 

quelqu'un. [Vx.] Arraisonner un navire, constater 

l'état sanitaire, la nationalité, la composition, etc., 

du personnel d'un bâtiment, sa destination, etc. 

AIIRANGEABLË a-ran-ja-ble) adj. Que Ton peut 

arranger : une affaire arrangeable. 

ARRANGEANT (a-ran-jan), E adj. Qui est facile 

en affaires : un homme très arrangeant. 

.ARRANGEMENT (a-ran-je-man) n. m. Action 

d'arranger. Conciliation : l'arrangement d'un différend. 

AXT. Dérangement, h oui e vers cm eut» 

ARRANGER [a-ran-jé) v. a. {Prend un e muet 

'après le g devant a et o : j'arrangeai, nous arrangeons.) 

Mettre en ordre : arranger des livres. Terminer 

à l'amiable : arranger une affaire. Fani. Arranger 

quelqu'un, le maltraiter. Cela m'arrange, me 

convient. S'arranger v. pr. Se mettre d'accord. 

Terminer à l'amiable un différend, ANT. Déranger, 

bouleverser. 

ARRANGEUR a-ian) a. m. Celui qui arrange, 

donne une forme. 

ARRENTEMENT (a-ran-te-man) n. m. Action 

d'arrenter. 

ARRENTER ia-ran-te) v. a. Donner ou prendre 

à rente : arrenter un domaine. 

ARRÉRAGER ia-ré-ra-jè) v. n. [Prend un e muet 

après le g devant a et o : j arrérageai, nous arrérageons.) 

Laisser accumuler les arrérages, en parlant 

d'une redevance. 

ARRÉRAGES (a-ré) n. m. pi. Ce qui est dû, échu 

d'une terre affermée, d'un revenu quelconque. 

ARRESTATION ia-rès-ta-si-on) n. f. Action de 

se saisir de quelqu'un pour l'emprisonner. Etat de 

celui qui est arrêté :

ARTHROPODES 

* 3

ARR — G6 — ARR 

place : arrêter un cheval. Mettre en état d'arrestation, 

appréhender : arrêter un voleur. Suspendre le 

cours, d'une chose : arrêter une révolte, une horloge. 

Fig. Fixer : arrêter ses regards, sa 'pensée. Engager 

à son service : arrêter un laquais. Déterminer : 

arrêter un plan. Régler de manière définitive : arrêter 

un compte, un marché. Interrompre: îll' arrêta 

tout court. Chass. v. a. ou absol. Se dit du chien 

qui, après avoir approché le gibier, se tient immobile 

et \-i maintient immobile aussi jusqu'à l'arrivée 

du chasseur. Coût. Faire un point spécial qui empêche 

une couture de se défaire. S'arrêter v. pr. 

Cesser de marcher, de parler, d'agir. ANT. Mouvoir, 

remuer; relacker, relaxer. 

ARRÊT ISTE (a-ré-tis-te) n. m. Celui qui annote 

et publie un recueil d'arrêts. 

ARRÊTOIR (a-rê) n. m. Saillie qui empêche un 

mouvement, dans un mécanisme. 

ARRHER (a-ré) v. a. Donner des arrhes. 

ARRHES (a-rej n. f. pi. (du gr. arrhabôn, gages a 

Argent donné à l'avance pour assurer l'exécution 

d'un marché : donner de* arrhes. Fig. Gage, assurance. 

ARRIÉRE (a-W-è-re interj. (du lat. ad rétro, par 

derrière). Au loin : arrière les médisants! En arrière 

loc. adv. Derrière, en retard : rester en arrière. 

N. m. Mar. Partie postérieure d'un navire : les voiles 

de l'arrière. Ve?it arrière, en poupe. ANT. Avant. 

ARRIÉRÉ, E (a-ri) adj. Qui est en retard •.•payement 

arriéré: Fig- Qui n'est pas éclairé, instruit, 

comme le voudrait son âge ou son époque : enfant, 

peuple arriéré. N. m. Ce qui reste dû : solder l'arriéré. 

ANT. Avancé. 

ARRIÈRE-BAN n.m.Levéeenmasseordonnéepar 

le souverain et qui englobait les combattants noncompris 

dans lapremiè're levée oubau.PI.desarriére-bans. 

ARRIÉRE-BEC (bêle) n. m. Eperon d'une pile de 

pont en aval. PI. des amère-oecs. 

ARRIÉRE-BOUCHE n. f. Le fond de la-bouche. 

PL des arrière-bouches. 

ARRIÉRE-BOUTIQUE n. f. Pièce de plain-pied 

derrière la boutique. PI. des arrière-boutiques. 

. ARRIÉRE-CORPS (kor) n. m. invar. Partie placée 

à l'arrière d'un bâtiment. 

ARRIÉRE-COUR n. f. Petite cour servant de 

dégagement. PI. des arrière-cours. 

ARRIÉRE-FIEF (fi-èf) n. m. Fief relevant d'un 

autre fief. PL des arrière-fiefs. 

ARRIÉRE-FLEUR n. f. Seconde floraison. PI. 

des arri'-re-fleurs. 

ARRIÉRE-GARDE n. f. Partie d'un corps de 

troupes qui ferme la marche. Pi. des arrière-gardes. 

ARRIÉRE-GORGE n. f. Partie du larynx située 

derrière les amygdales. PI. des arrière-gorges. 

ARRIÈRE-GOÛT {(/hoû) n. m. Goût qui revient 

dans la bouche après qu'on a absorbé un mets, une 

boisson, et qui, le plus souvent, diffère de celui 

qu'on avait d'abord trouvé. PI. des arrière-goûts. 

ARRIÈRE-G H AND'MÈRE [gran-mè-ré] n. f. 

Mère du grand-père ou de la grand'mère. Bisaïeule. 

PI. des arrière-grand'mères. 

ARRIÈRE-GRAND-ONCLE (gran-ton-klë) n. m. 

Frère de l'arrière-grand-père ou de Tarrière-grand'mère. 

PI. des arrière-grands-oncles. 

ARRIÈRE-GRAND-PÈRE (gran) n, m. Père du 

grand-père ou de la grand'mère. Bisaïeul. PL des 

arrière-grands-pères. 

ARRIÉRE-G RAND'TANTE (gran-tan-te) n. f. 

Sœur de Tarrière-grand-père ou de Tarrière-grand'mcre. 

PI. des arrière-grand'tantes. 

ARRIÈRE-MAIN (min) n. m. Revers de la main. 

Partie postérieure du cheval. PL des arrière-mains. 

ARRIÈRE-NEVEU n. m. ARRIÈRE-NIÈCE 

.n. t. Le fils, la fille du neveu ou de la nièce. PI. des 

arrière-nevetix. des arrière-nièces. Descendants. 

ARRIÈKE-PENSÉE [pan) n. f. Pensée, intention 

que 1 où cache, tandis qu'on en manifeste une 

autre. PI. des arrière-pensées. 

ARRIÈRE-PETIT-FILS (fiss) n.m. ARRIERE- 

PET1TE-EILLE n. f. Le fils,la fille du petit-fils ou 

de la petite-fille. PI. des arrière-petits-fils, des arrièrepetites- 

tilles. . , 

ARRIERE - PETITS - ENFANTS ( li-zan-fan) 

n. m. pi. Kniants du petit-fils, de la petite-fille. 

AiiStiEHE-PLAN' n. m. Ligne de perspective, la 

plus éloignée du spectateur. PI. des arrière-plans. 

ARRIÈRE-POINT poin) n. m. Point d'aiguille 

empiétant sur le précédent. PI. des arrière-points. 

AKRlÈRE-PORT por) n. m. La partie d'un port 

la plus éloignée de l'entrée. PL des a?Tiëre-ports. 

ARRIERE-RANG .ran) n. m. Dernier rang d une 

troupe en bataille. PI. des arrière-rangs. 

ARRIÉRER (a-ri-é-ré) v. a. (Se conj. comme 

accélérer.) Mettre en retard : arriérer un payement. 

S'arriérer v. pr. Demeurer en arrière. 

ARRIÈRE-SAISON \_*è-zon) n. f. Fin de l'automne. 

Dernière période, en général. PI. des arrièresaisons. 

ARRIÈRE-TRAIN (trin) n. m. Partie d'un véhicule 

portée par les roues de derrière. Train postérieur 

d'un animal. PI. des arrière-trains. 

ARRIÈRE-VASSAL (va-sal) n. m. Celui qui relevait 

d'un seigneur, vassal d'un autre seigneur. PI. 

des arrière-vassaux. 

ARHIÈHE-YOUSSURE rou-su-re) h.f. Sorte de 

voûte pratiquée derrière une porte, une fenêtre, pour 

couronner l'embrasure. PL des arrière-voussures. 

ARRIMAGE [a-ri) n. m. Action d'arrimer. 

ARRIMER a-ri-mé v. a. Arranger méthodiquement 

et solidenn nt la cargaison d'un vaisseau. 

ARRIMEUR a-ri; n. m. Celui qui arrime. 

ARRISER ou ARISER -a-ri-zé• v. a. Amener 

les vergues ou les voiles hautes pendant un grain. 

ARRIVAGE [a-ri: n. m. Abord des navires dans 

un port. Arrivée des marchandises. Ces marchandises 

elles-mêmes : de beaux arrivages. 

ARRIVÉE â-ri-vé) n. f. Action d'arriver. Moment 

précis de cette action. ANT. Départ. 

ARRIVER [a-ri-vé) v. n. (de à, et rive). Parvenir 

dans un lieu. Atteindre : arriver à la vieillesse. 

Venir : la nuit arrive. V. imp. : il m'est arrivé un 

malheur. ANT. Partir. 

ARRIVISTE (a-ri-vis-te) n. Personne qui veut 

réussir, arriver atout prix. Ambitieux sans scrupule. 

ARROCliE a-ro-che, n. f. Nom vulgaire de plusieurs 

espèces de plantes chénopodées, souvent cultivées 

dans les jardins. 

ARROGAMMENTfgha-ma?*) adv. Avec arrogance. 

ARROGANCE a-ro. n. f. Fierté méprisante et 

insultante. Morgue, manières hautaines. ANT. Auiéuité, 

affabilité. 

ARROGANT (a-ro-ghan), E adj. Qui a ou qui 

indique de l'arrogance. Hautain, rogue. ANT. Comtois, 

affable, aimable. 

ARROGER (S') r sa-ro-jé] v. pr. 'lat. arrogare.— 

Prend un e muet après le g devant a et o : je m'arrogeai, 

nous nous arrogeons.] S'attribuer quelque 

chose sans y avoir droit : ils se so?it arrogé des 

pouvoirs excessifs- 

ARROI [a-roi) n.m.Equipage.appareil,train.(Vx.). 

ARRONDIR (a-ron) v. a. Rendre rond. Fig. Arrondir 

son bien, l'augmenter. Arrondir une période, 

lui donner du nombre, de l'harmonie, 

ARRONDISSEMENT (a-ron-di-se-man) n. m- 

Action d'arrondir. Etat de ce qui est arrondi. Circonscription 

administrative : département divisé en 

arrondissements. 

ARROSABLE ' a-ro-za-ble adj.Qtiel'onpeutarroser. 

ARROSAGE ' i" a-ro-zaje) 

ou ARROSEMENT 

' a-ro-ze-mau) n. m. Action 

d'arroser : arrosage d'une 

prairie, des fleurs.des rues. 

ARROSER; a-ro-zé) v.a 

(préf. ad, et lat. ros. rosée). 

Humecter par irrigation ou 

par aspersion : arroser des 

fleurs. Couler à travers : 

la Seine arrose Paris. 

ARROSEUR. EUSE n. 

Personne préposée à l'arrosage. 

N. f. Machine à arroser 

: arroseuse automobile. 

Arrosoirs. 

ARROSOIR '.a-ro-zoir) n. m. Ustensile pour arroser.

• 

ARTILLERIE 

ARTILLERIE DE TRANCHEES : 1. Caïu-n ne i>8 dauce-âoinbes ; i. Mortier de 340 ; 3. Mortier de 240 court. — ARTILLE 

RIE DE CAMPAGNE : 4. Canon de 37 d'infanterie ; 5. Canon de 65 de montagne ; 6. Canon de 75 attelé ; 7. Canon de 75 

vit par l'avant ; 8. Appareil de pointage du 75. — ARTILLERIE LOURDE DE CAMPAGNE: 9. Canon de i26-'SHïheitlfir ; 

10. Canon de 155 court : 11. Canon de 155 long. — A. L. li. P. . 1"2. Pièce de 400 ; 13. Pièce de 1540. — ARTILLERIE D'AS 

SAUT : 14. Char iourd (tank anglais) ; 15. Char léger Renault ; 16. Char lourd $âifll-Chamondj.

ARR — 68 — ART 

AHROVV-HOOT(a-rô-rout') n. m. Fécule comestible, 

tirée de diverses racines(maranta,curcuma.etc). 

ARROYO (a-ro-lo) n. m. En divers pays (Indochine, 

Brésil, etc.), canal naturel ou artificiel reliant 

des cours d'eau, 

ARRUGIE (a-ru-jî) ïi. f. Canal pour l'écoulement 

des eaux dans les mines. 

AKS (ar ou arss) n. m. (du lat. artus, membre). 

Point d'union du membre antérieur du cheval avec 

le poitrail : saigner un cheval aux ars. 

ARSENAL n.m. (ital.arseaale). Fabrique et magasin 

d'armes et de munitions de guerre. Etablissement 

maritime où se construisent, se réparent et s'arment 

les bâtiments de guerre : les arsenaux de l'Etat. Par 

anal: Tout ce qui fournit des moyens d'attaque et de 

défense : l'arsenal de l'érudition, de. la dévotion, etc. 

ARSÉNIATE n. m. Chim. Sel dérivant de l'acide 

ars en i que. 

ARSENIC (ni; nik' devant une voyelle) n. m. (du 

gr. arsenikos, viril). Corps solide (As) à la tempe: 

rature ordinaire, d'une couleur gris de, fer et possédant 

l'éciat métallique.— La densité de l'arsenic est 

5,7 ; il se sublime à 40Û« ; projeté sur les charbons 

ardents, il se volatilise en répandant une forte odeur 

.d'ail. Non vénéneux par lui-même, il le devient 

par oxydation ; l'antidote est alors le lait. 

ARSENICAL, E, AUX ou ARSÉNIÉ, E adj. 

Chim. Qui contient de l'arsenic. 

ARSÉN1EUX (ni-eû) adj. m. Chim- Se dit d'un 

acide qui n'est connu que par ses sels. (Par acide 

arsénieux, on désigne improprement un oxyde d'arsenic 

appelé aussi arsenic blanc ou mort aux rats.) 

ARSÉNIQUE adj. m. Chim. Se dît d'un acide 

qui est une combinaison de l'arsenic avec l'oxygène:" 

acide arsénique. 

ARSÉNITE n. m. Chim. Sel dérivant de l'acide 

arsénieux. 

ARSENSURE n. m: Combinaison de l'arsenic aVec 

un métal : argenture de nickel. 

ARsiN n. m. (du lat. ard".re, supin arsum, brûler). 

Bois détruit ou endommagé par le feu. 

ARSIS (siss) n.m. Mëtriq. anc. Le levé, par opposition 

au frappé. Temps faible, chez les Grecs ; 

temps fort, chez les les Latins. Svliabe accentuée. 

ARSOUILLE (sou. tï, mil.) n. et adj. Débauché 

crapuleux : un arsotiille ; l'air arsouil'.e. 

ART (ar) n. m. (lat. ars, artis). Application des 

connaissances à la réalisation d'une conception. 

Adresse.: avoir l'art de... PI. Arts libéraux, ou 

l'esprit a plus de part que la main. Arts niécanîq«ps, 

qui dépendent de la main. Beanx-arts. V. à 

sou ordre alphab. Arts «l'agrément, la musique, la 

danse, etc. Arts et métiers. V. ECOLE (Part hist.'. 

ARTÈRE n. f. (g£. artèria). Vaisseau qui porte le 

sang du cœur aux extrémités. Fig. Grande voie de 

communication. Y. HOMME. 

ARTÉRlALISATlON;za-si-Oïi)n. f. Oxygénation 

du sang dans son passage à travers les poumons. 

ARTÉHBALISËR (ze) v. a. Transformer le sang 

veineux en sang rouge ou artériel. 

ARTÉRIEL, ELLE (ri-H, è-le) adj. Qui appartient 

aux artères : sang artériel. 

ARTÉRIOLE n. f. Petite artère. 

ARTÉHIOLOGIE (jî) n. f. (gr. artèria, artère. 

et logos, discours). Partie de Tanatomie qui traite 

des artères. 

ARTÉRIOLOGIQUE adj. Propre à Tartériologîe. 

ARTÉRIOSCLÉROSE (ri-o-sklé) n. f. (gr. artè*ria, 

artère, et s/clèros, dur). Durcissement, des artères. 

ARTÉRtOTOMiE (mî) n.f. Dissection des artères. 

ARTÉRITEn. f. Inflammation d'une artère. 

ARTÉSIEN, ENNE (zi-in, è-ne) n. et adj. De 

l'Artois. Puits artésien. V. PUITS. 

ARTIBR ALGIE (jî) n. f. (gr. arthron, articulation, 

et algos, douleur). Douleur articulaire. 

ARTHRITE n. f. (du gr. arthritis. goutte). Inflammation 

d'une articulation -.arthrite aiguë, chronique. 

ARTHRITIQUE adj. Qui a rapport aux articulations. 

N. Qui est atteint d'arthrite. 

ARTHRITISME (fis-me)n. m. Diathèse constitutionnelle, 

par ralentissement de la nutrition. 

ARTHROPODES n. m. pi. Embranchement du 

règne animal, comprenant des animaux chitineux 

(insectes, arachnides, crustacés, myriapodes). S. uû 

arthropode. (V. p. 65.) 

ARTICHAUT (chd) n. m. (anc. ital. articiocco). 

Plante potagère dont la fleur, avant de s'ouvrir, forme 

une tète composée d'écaillés charnues à 

leur base et comestibles. Pièce de serrurerie 

hérissée de crocs. 

ARTICnAUTlÉRE (ehô) n. f. Te: 

rain planté d'artichauts. Vase à cuire "' 

les artichauts. 

ARTICLE n. m. lat, articulus). Division 

d'un traité, d'une loi, d'un contrat, 

d'un compte. Tout objet de commerce : 

article de mercerie. Partie comprise 

entre deux points d'articulation, dans 

une plante ou un insecte..Faire l'arti 

Artichaut. 

cle, faire valoir une chose outre mesure. Gram. Mot 

qui se place devant les noms pour indiquer qu ils 

sont pris dans un sens défini, indéfini ou partitif : on 

distingue les articles : définis, indéfinis, partitifs. 

Article de foi. point important de .croyance religieuse. 

Article «le Pari», objet de mode où d'industrie, 

qui se.fabrique spécialement à Paris. À 1article 

de la mort, au dernier moment de la vie. 

ARTICULAIRE (lè-re) adj. Qui a rapport aux 

artculations : rhumatisme articulaire. 

ARTICULATION (si-an) n. f. Jointure des os; 

articulation des doigts. Prononciation : articulation 

sifflante. 

ARTICULÉ, E adj. Quia une ou plusieurs articulations 

: tige articulée. Enoncé, exprimé nettement : 

paroles bien articulées. N.. m. pi. Ancienne division du 

règne animal, comprenant les êtres dont le corps est 

composé d'articles, comme les insectes, arachiiides. 

crustacés. S. un articule'. (On dit aujourd'hui ARTHRO- 

POIIKS). • - 

- ARTICULER fie; v. a. Déduire par articles : articuler 

des preuve*. Affirmer positivement : articuler 

un fait. Prononcer : articuler un son. 

ARTIFICE n. m. (lat. ars, artis. art. et facere. 

faire). Déguisement, fraude, ruse. Composition de 

matières faciles à enflammer, employées soit à la 

guerre, soit.dans les réjouissances-: feu -.d'artifice. 

ARTIFICIEL, ELLE (si-e'i. é-le\ adj. Qui se fait 

par art : fleurs artificielles. Prairie artihcielle. prairie 

dont la formation est due à la culture et composée 

surtout de trèfle, de luzerne, de sainfoin, de 

ray-grass. etc. Flg. Factice, qui a les apparences de 

la'rëalité : vie artificielle. ANT. Naturel.- 

ARTIFICIELLEMENT [si-ê-le-mari: adv. D'une 

manière artificielle. Factice. ANT. Naturellement. 

ARTIFICIER isi-e"; n. m. Qui. fait des feux d'artifice. 

Artilleur qui fabrique des pièces de pyrotechnie. 

ARTIFICIEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière 

artificieuse. 

ARTIFICIEUX. EUSE ^si-eû. eu-ze) adj. Rusé, 

qui cherche à tromper : conduite artificieuse. 

ARTILLERIE ti, Il mil., e-rî) n.f. (de art). Partie 

du matériel de guerre qui comprend les canons, 

les mitrailleuses, etc. :\àvant l'invention de la poudre, 

on entendait parâi'iilierie l'ensemble des machines 

qui servaient à envoyer des projectiles. 'V. 

page 67.v Le corps'd"es artilleurs, Pièce.d'artillerie. 

canon, obttsier.-etc. Artillerie de campagne, de calibres 

inférieurs ou égaux au 95 millimètres. Artillerie 

lourde, de calibres supérieurs au 95. Artillerie 

lourde à grande jouissance (A. L. G. P.), de calibres 

de 270 millimètres et au-dessus. Artillerie lourdesur. 

voie ferrée (A. L. V. P.), celle dont les pièces se 

déplacent sur wagons spéciaux. 

ARTILLEUR (Il mil.) n. m. Soldat d'artillerie. 

ARTIMON n. m. Mar. Mât de l'arrière. 

ARTIODACTYLES n. m. pi. Ordre de mammifères 

ongulés à doigts pairs {(hippopotame, bœuf). 

S. naartiodactyle. 

ARTISAN (san)n. m. 'ital. artigiano). Homme de 

métier.comme le Ghar/ieyitier,le serrurier,etc. Fig. Auteur, 

cause d'une chose : il a été l'artisan de s'a fortune. 

ARTISON (zon) n. m. Insecte-iûi ronge les pelleteries,Tes 

étoffes (teigne, vrilleUe, psoque, etc.). 

ARTISON NÉ (so-^TrE adj. Attaqué par les arti. 

sons ; bois arîisonné''; fourrure artisonnée. 

ARTISTE (tis-te, n. m. Celui qui exerce un ar' 

libéral, comme le peintre, le sculpteur, etc. ArtisU 

dramatique, lyrique, acteur. N. f. : unejey.ne artiste

ART — 69 — ASP 

ARTISTEMENT jtis-ie-man) adj. Avec art : travailler 

artistement. 

ARTISTIQUE ftis-ti-ke) adj.Quiarapport aux arts. 

ARTISTIQUEMENT itU-ti-ke-man) adv. D'une 

manière artistique -.meubler artistiquementxamaison' 

ARTOCARPE n. m. Genre d'ulmacées, comprenant 

les arbres a pain. d'Asie et d'Océanie. 

ARUM Irom") n.m. Genre déplantes aroïdées,vulgairement 

appelées pied-de-veau ou gouet. 

ARUSPICE [rus-pi-se) n. m. Chez les Romains. 

Sacrificateur qui prédisait l'avenir par l'inspection 

des entrailles des victimes. V. AUGURE (Part. hist';. 

ARVICOLE adj. (lat. arvum7 champ, et colère, 

habiter). Qui vit dans les champs. 

ARYEN, ENNE (ri-iii, è-ne ) adj. et n. Qui 

concerne , les Arvas ou Arvens. 

ARYTENOÏDEn.m.et adj." Cartilage du larvnx- 

. ARYTHMIQUE adj. Qui n'est pas rythmique. 

ARZEL (zèlj n. m. Cheval ayant les pieds de derrière 

blancs, le chanfrein blanc ou étoile de blanc. 

AS (ass) n. m. (mot lat. signif. un seul). Carte à 

jouer, marquée d'un seul point. Face du dé marquée 

d'u'n s e ul p oi nt. ___ /-—^- 

Moitié de domino 

marquée d'un seul 

point. Unité de 

poids, de monnaie, 

de mesure, chez les 

anciens Romains . 

Fam. As de pique. 

croupion de volaille. 

Arg. milit- As de carreau, le sac des fantassins. 

Pop. Le premier dans son genre. 

ASARET (za-rè; n. m. Petite plante européenne à 

odeur nauséeuse, dite oreille d'homme. 

. ASBESTE .(as-bès-tei n. m. (gr. ashestos). Substance 

minérale incombustible, de la nature de l'amiante. 

ASCARIDE ( as-ka) ou ASCARIS ( as-ka-riss) n. m. 

dugr. askarizein. s'agiter'. Genre devers intestinaux. 

ASCENDANCE [as-san] n. f. (rad- ascendant). Action 

de ' monter, de s'élever. Ensemble des générations 

qui ont précédé une 

génération actuelle. AKT. 

Descendance. 

^".ASCENDANT [as-sanftauï.Ëadj. 

(du lat.asr-endere, 

monter). Qui va en 

montant, et, au ftg.. en 

progressant : mouvement 

ascendant. ANT.Descendant. 

ASCENDANT (as-sandan) 

n. m. Astr. Mouvement 

d'une planète au-dessusdeThorizon.Fig.Autorité, 

influence sur quelqu'un. 

PI. Dr. Les parents 

dont on descend. ANT. 

Déclinant, descendant. 

' ASCENSEUR [as-san] 

h..m." Appareil au moyen 

duquel on élève automatiquement 

les personnes ou 

les fardeaux : ascenseur 

électrique, hydraulique. 

ASCENSION {as-san) 

n. f. Action de monter, de 

s'élever : l'ascension d'un 

ballon. Elévation miraculeuse 

de Jésus-Christ au 

ciel ; jour où l'Eglise célèbre 

cette fête (le jeudi. 

dix jours avant la Pentecôte). 

ANT. Descente. 

ASCENSIONNEL, 

Ascenseur : A, cabine; B. 

moteur électrique : C.s«ns-soI ; 

D, cage de l'escalier. 

ELLE (as-san-si-o-nèl 

è-le) adj. Qui tend à monter ou faire monter : mouvement 

ascensionnel ; force ascensionnelle: 

ASCENSIONNISTE ou ASCENSION1STE (assan-si-o-nis-te) 

n. Personne qui fait une ascension. 

ASCÈTE (as-sè-te) n. (du gv.askêtês, qui s'exerce). 

Personne qui se consacre aux exercices de piété, aux 

m< mortifications. 

ASCÉTIQUE (as-sé) adj. Qui a rapport aux exer 

oie cices de la vie spirituelle : vie ascétique. 

ASCÉTISER (as-sê-tî-sê) v. a. Rendre ascétique. 

S'ascétiser v. pr. Devenir ascétique. 

ASCÉTISME (as-sé-tis-me) n. m. (de ascète). Vie 

consacrée aux exercices de piété. 

ASCIDIE (as-éi-dt) n. f. Feuille dont l'extrémité 

ressemble à un vase (comme celles de népenthès, 

sarracènié). 

ASCiEN(as-si-in)n. m.(gr. apriv., et sida, ombre). 

Habitant de la zone torride, sans ombre à midi. 

ASCITE (as-si-te) n. f. Ilydropîsie du péritoine. 

Adjectiv. : Hydropisie ascite. 

ASCLÉPIADE (as-klé) n. m. (du n. d'un poète 

grec). Vers lyrique, grec ou latin, composé d'un spondée, 

de deux chorïambes et d'un ïambe. Adjectiv. : 

vers asclëpiades. 

-ASCLÉPIADE (as-klé) n. f. ou ASCLÉPIAS (asklê-pi-ass) 

n.m. Genre de plantes à graines soyeuses, 

auquel appartient le dompte-venin. 

ASCOMYCÈTES (as-ko) n. m. pî. Ordre de la classe 

des champignons, dont le thalle se développe souvent 

sur les matières en voie de décomposition. S. un 

asromycète. 

ASEPSIE (sép-si,n. f. (gr. a priv., et sepsis, infection). 

Ensemble des méthodes thérapeutiques qui 

éliminent les microbes sans agent antiseptique. 

ASEPTIQUE (sèp) adj. Qui tient de l'asepsie : 

pansement aseptique. N. m.: un aseptique. 

ASEXUÉ (sék-SU-é), E ou ASEXUEE, ELLE (séksu~èl. 

è-le) adj. Qui n'a pas de sexe. 

ASIALIE zi-a-li) n. f. (gr. apriv., et sialon, salive). 

Défaut de salive. 

ASIARCAT (zi-ar-ka) n. m. Fonction d'asiarque. 

ASIARQUE '{zi-ar-ke) n. m. Nom donné dans la 

province romaine de l'Asie aux magistrats supérieurs 

des rites religieux, chargés d'organiser les fêtes et 

les jeux sacrés. 

ASIATIQUE :'zi-a) adj. et n. De l'Asie. 

ASILE (zi-le) n. m. (lat. asyhisi. Lieu de refuge. 

Fig. Protection, retraite : l'asile de la paix. Etablissement 

où Ton trouve une retraite dans l'indigence, la 

vieillesse, les infirmités. Salle d'asile, établissement 

où les enfants des deux sexes étaient admis de deux 

à six ans. (Les salles d'asile ont été remplacées 

en 1881 par les écoles maternelles.) V. ÉCOLE (Part, 

hist). Droit d'asile. V. ASILE (Part hist.). 

ASBNE (zi-ne) adj. f. (dulat. asinus, âne). Qui arap : 

poriàl'ânê. Bète asine. âne ou ànesse. 

ASPARAGINE (as-pa) n. f. Substance qui se 

trouve dans les jeunes pousses d'asperge. • 

ASPAKAGINÉES [as-pa, né) n. f. pi. Bot. Liliacécs 

ayant pour fruit une baie et dont le type est l'asperge. 

S. une asparaginée. 

ASPE (as-pe) ou ASPLE (as-ple) n. m. Dévidoir qui 

sert à tirer la soie des cocons. 

ASPECT (as-pè ; pek devant une voyelle) n. m. 

(lat. aspeetus). Vue d'un objet. Manière 

dont il se présente à la vue, Fig. Face 

d'une affaire : entreprise qui se présente 

sous un fâcheux aspect. 

ASPERGE (as-pér-je) n. f. (gr. asparagos). 

Plante potagère, de la famille des F 

liliacées. dont on mange les tiges quand 

elles sont encore tendres. Pointes d'as 

perges, l'extrémité des petites asperges. 

ASPERGEMENT [as-pèr-je-man] n. 

Asperges. 

m. Action d'asperger. Son résultat. (On dit mieux 

ASPERSION.) 

ASPERGER (as-pèr-jé) v. a. (du lat. aspergere, répandre.—'- 

Prend un e muet après le g devant a et o : 

j'aspergeai, nous aspergeons.) Arroser légèrement 

avec une branche d'arbre ou un goupillon. 

ASPERGERIE (as-pèr-je-rî) ou ASPERGIÈRE 

(ji-è-re) n. f. Champ d'asperges. 

ASPERGES (as-pvr-jêss) n. m. (mot lat. signif. 

tu aspergeras;. Goupillon pour asperger. Moment de 

Tasnersion. à la messe : on en est à l'asperges. 

ASPERGILLE. n. f. ou ASPERGILLÛS n. m. 

Champignon ascomycète qui s'épanouit sur les jus 

sucrés. 

ASPÉRITÉ (as-pé)n. f. (du lat. asper, âpre). Rugosité. 

Etat de ce qui est raboteux : l'aspérité du sol. 

Fut. Rudesse désagréable : les aspérités du style. 

ASPERME (as-pèr-me) adj. (gr. a priv., et spernia, 

graine). Qui ne produit pas de graines.

. ASP — : — ASS 

ASPERSION (as-per) n. f. Action " d'asperger. 

ASPERSOIR (as-pèr) n. m. Goupillon. Pomme 

d'arrosoir, percée de petits trous. 

ASPÉRULE (as-pe') n. f. Bot. Genre de rubiacées. 

Asnérule od n-autu, petit muguet ou reine-des-bois. 

ASPHALTAGE (as-faî) n. m. Action d'asphalter. 

Son résultat : l'asphaltage d'un trottoir. 

ASPHALTE [as-fal-te] n. m. (du gr. asphaltas, 

bitume). Sorte de bitume, compact, brun et luisant, 

dont on se sert pour garnir la chaussée des rues. 

ASPHALTER [as-fat-të) v. a. Couvrir d'asphalte. 

ASPHODELE [as-fo)n.m.Bot. Genre de liliacées.. 

à belles fleurs ornementales. 

ASPHYXIANT [as-fik-si-an), E adj. Qui asphyxie. 

ASPHYXIE (as-fi/c-sîi n. f. (gr. a priv., et sphuzïs. 

pouls). Suspension ou ralentissement de la respiration 

par manque d'oxygène. Asphysie locale, 

maladie appelée aussi gangrène symétrique des extrémités. 

— L'asphyxie a lieu soit par submersion : 

c'est celle des noyés; soit par strant/ulation, comme 

dans le supplice de la corde et dans le croup. C'est 

abusivement qu'on applique le terme aux phénomènes 

provo jués par l'absorption d'un gaz délétère : 

il s'agit ici d'une intoxication. L'asphyxie suspend 

tous les phénomènes vitaux. Pour la combattre, il 

faut exposer le malade à l'air libre, le dépouiller de 

ses vêtements, insuffler de l'air dans ses poumons, 

pratiquer des tractions rythmiques de la langue et 

rétablir la circulation du sang au moyen de fortes 

frictions : dans certaines circonstances, une saignée 

au bras peut être nécessaire. 

ASPHYXIÉ, E -as adj. et n. Frappé d'asphyxie. 

ASPHYXIER (as-/Àk-si-e) v. a. (Se conj. comme 

prier.) Causer l'asphyxie. 

ASPIC i'as-rnk.m. m. (gz.aspis). Zool. Nom vulgaire 

delà vipère. Fig.Langue d'aspic, personne médisante. 

ASPIC (as-plk) n. m. Bot. Nom vulgaire de la" 

grande lavande. Cuis. Platcomposé de viande ou de 

poisson fi'oid et de gelée. 

ASPIDISTRA n. m. Liliacée à jolies feuilles, 

cultivée comme plante d'appartement. 

ASPIRAIL (as-pi-ra, 1 mil.) n. m. Ouverture pratiquée 

dans un fourneau, poêle, etc., pour donner 

passage à l'air : ménager des asplraux. 

ASPIRANT (as-pi-ra?i••, E adj. Qui aspire. Pompe 

aspirante, pompe qui élève Teau en faisant le vide. 

ASPIRANT (as-pi-ran), E n. Personne qui aspire 

à une place, à un emploi. N. m. Ancien premier 

grade ^'officier dans la marine fauj., enseigne de 

•le cl.). Elève officier des écoles militaires. 

ASPIRATEUR, TRICE (as-pi) adj. Qui aspire, 

qui a rapport à l'aspiration. N. m. Ventilateur. 

ASPIRATIF, IYE (as-pi) adj. Qui se prononce, 

qui fait prononcer avec l'aspiration- 

ASPIRATION (as-pi-ra-si-on) n. f. Action d'aspirer 

en faisant le vide : l'aspiration de Veaupar une 

pompe. Gram. Action d'émettre un son avec un 

souffle : l'aspiration de h. Fig. Mouvement de l'âme 

vers Dieu. ANT. Expiration. 

ASPIRATO3RE as-pi) adj. Qui concerne l'aspiration 

: mouvement aspiratoire. 

ASPIRÉ, E (as-pi) adj. et n. Se dit d'une lettre 

qui a, qui porte une aspiration : h aspiré. 

- ASPIRER (as-pi-re, v. a. (préf. ad, et lat. spirare, 

respirer). Attirer l'air avec la bouche. Elever l'eau 

par le vide. Emettre avec un souffle. V. n. Prétendre : 

aspirer aux honneurs. ANT. Expirer, souffler. 

ASPRE (as-pre) n. m. Petite monnaie d'argent 

turque, qui vaut 0 fr. 22 c. 

ASQUE ias-ke) n. m. [du gr. askos, outre). Cellule 

mère des spores des champignons. 

ASSAFŒTIDA (a -safé;uS. Résine antispasmodique,d'une 

odeur fétide, produite par des ombellifères. 

ASSAGIR (a-sa-jir) v. a. Rendre sage. S'assagir v, 

pr. Devenir sage. 

ASSAILLANT (a-sa, Il mil., an), E adj. et n. Qui 

attaque : arm e assaillante; les assaillants. 

ASSAILLIR ia-sa, II mil., ir) v. a. (préf. ad. et 

lat- salive, sauter. — Se conj. comme tressaillir.) 

Attaquer vivement. Importuner, harceler. 

ASSAINIR (a-sè-nir) v. a. Rendre sain. ANT. Infecter, 

empester, empoisonner» 

ASSAINISSEMENT (a-sè-m-se-?rean)n.m. Action 

d'assainir. Son résultat,. 

ASSAISONNANT (a-se-so-nanï. E adj. Qui assaisonne. 

Plantes assaisonnantes, plumes savoureuses 

et odorantes.'qui servent d'assaisonueiiu-nt. 

ASSAISONNEMENT • u-sè-zo-ue maU) n. m. Action, 

manière d assaisonner les mets. Ingrédient 

pour assaisonner, comme poivra, set, vinaigre, etc. 

i'ïg. --' grément dans le discours, giâce dans 1 action. 

ASSAISONNER • a sè-zo-né\ v. a.'de U. et saison). 

Accommoder un mets avec des ingrédients qui flattent 

le goût. Fig, Donner de l'agrément, du piquant 

avec : assaisonner une faveur de yarolis gracieuses. 

ASSARMENTER (nsar-man-lei v. a. Débarrasser 

une vigne des sarments, après la taille. 

ASSASSIN {a-sa-sin}, E adj. :ar. haschischin; de 

haschisch, plante enivrante . Qui tue; meurtrier : 

fer assassin; main assassine. Fig. Qui provoque : 

oeillade assassine. N. m. Celui qui tue de dessein 

prémédité ou par trahison. Assassins. V. Part. htst. 

ASSASSINANT (a sa-si-nan), E adj. Fam. Ennuyeux, 

fatigant à l'excès : éloges assassinants. 

ASSASSINAT .a-sa-si-na) n. m. Meurtre commis 

avec préméditation ou guet-apens. 

ASSASSINER [a-sa si-ne'j v. a. Tuer de dessein 

préméd té ou par trahison. Fig. et fam. Fatiguer, 

importuner à l'excès : assassiner de compliments. 

ASSATiON [a-sa'si-on) n. f. Coction des aliments 

ou des médicaments dans leur propre suc, sans addition 

d'aucun liquide. 

ASSAUT a so) n. m. (préf. ad. et lat. saltus. saut). 

Action d'assaillir : les assauts de la maladie. Attaque 

pour emporter une place de guerre. Combat 

courtois à l'escrime, boxe, etc. Fig. : faire assaut 

d'esprit. 

ASSAVOIR (a-sà) v. a. Savoir. (Vx.) 

ASSEAU [a-sô) n. m. Marteau de couvreur, servant 

à couper et à clouer les lattes et les ardoises. 

ASSÈCHEMENT a-sè-che-man) n. m. Action d'as 

sécher. Etat de ce qui est asséché. 

ASSECHER 

conj. comme accelérer. 

) Priv er d'eau. 

Mettre à sec : assécher 

un étang. 

ASSEMBLAGE 

(a-san) n.m. Action 

d'assembler. Réunion 

de plusieurs 

choses, soit au physique, 

soit au mo Assemblages En fer. 

ral : assemblage de 

vices et de vertus. Menuis. Manière de joindre 

nsemble des pièces de bois. Impr. et rel. Mise en 

ordre des feuilles imprimées. Atelier où s'exécute ce 

travail. 

ASSEMBLÉ 'a-san)n. m. Un des pas de la danse. 

ASSEMBLÉE (a-san-blé) n. f. Réunion de personnes 

dans un même lieu. Ensemble des personnes 

qui fornii-nt un même corps. V. Part hist. 

ASSEMBLEMENT fman)n.m. Action d'assembler. 

ASSEMBLER a san-blé) v. a. idu lat.-ad.etsimul, 

ensemble). Mettre ensemble, réunir : assembler des 

troupes, les feuilles d'un livre. Joindre : assembler 

des pièces de charpente. Convoquer, réunir : assembler 

le Sénat. ANT. Disperser. 

ASSEMBLEUR, EUSE ia-san. eu-ze) n. et adj. 

Qui assemble : Jupiter, assembleur dénuées. Impr. 

et rel. Qui fait l'assemblage des feuilles imprimées. 

ASSENER (a-se-?ié) v. a. (du lat. assignare. désigner. 

— Se conj. comme amener.) Porter avec violence 

: ass»n«r un coup de sabre. 

ASSENTIMENT (a-san-ti-man) n. m. Consentement 

volontaire. Approbation, acquiescement. ANT. 

SSésiive», refus* 

ASSENTIR (a-san) v.n. Donner son assentiment. 

ASSEOIR (a-soir) v. a. (lat. assidere. —J'assieds, 

tu assieds.il assied, nous asseyons, vous asseyez, ils 

asseyent. ouj'asS'-is, tu assois, etc. J'asseyais, nous 

asseyions ou j'assoyais, etc. J'assis, nous assîmes. 

J'assiérai, nous assiérons, ou j'assoirai, nous assoirons, 

etc. J'assiérais.nous assiérions, ou f assoirais, 

nous assoirions, etc. Assieds, asseyons, ou assois, 

assoyons, etc. Que j'asseye, que noils asseyions, ou 

que j'assoie, que nous assoyions, etc. Que j'assisse, 

que nous assissions. Asseyant ou assoyant. Assis, e. 

On dit toujours au fig. : j'assois, j'assoyais, j'assoirai, 

j'assoirais, etc.). Mettre sur un siège.- Poser sur

ASS —71 — ASS 

quelque chose de solide. Fig. Etablir : asseoir un 

camp, des impositions, un gouvernement, ete. S'asseoir 

v. pr. Se mettre sur son séant. 

ASSEHEAUX (a-se-rdi n. m. pi. Mines. Faille d'une 

couche ardoisière. (Le sing, assereau est peu us.) 

ASSERMENTÉ, E (a-ser-man) adj. Qui a prêté 

serment au gouvernement, à la constitution : fonctionnaire 

assermenté. Prêtre, curé, évèque assermenté, 

prêtre, curé, évèque, qui, en 1790, avait prêté 

serment à la constitution civile du clergé. 

ASSERMENTE!! a-sèr-man-té) v. a. Faire prêter 

serment : assermenter un fonctionnaire, un témoin. 

ASSERTIF, IVE la-sèr) adj. Qui a le caractère de 

l'assertion : proposition asseriive. 

ASSERTION (a-sèr-si-om n. f. (du lat. asserere. 

affirmer). Affirmation, proposition qu'on soutient 

comme vraie. 

ASSERVIR (a-sèr) v. a. Assujettir, réduire à Tes- j 

clavage, à une dépendance extrême. Fig. Asservir sas 

passions, les dompter. ANT. Délivrer, affranchir. 

ASSERVISSANT [a-sèr-vi-san), E adj. Qui as- j 

servit : condition asservissante. 

ASSERVISSEMENT \a-sh'-vi-se.-man) n. m. Etat ! 

de ce qui est asservi. Assujettissement, dépendance. 

ANT. Affranchissement, libération. 

ASSERVISSEUR (a-sèr-vi-seur) n. m. Celui qui 

asservit. ANT. Libérateur, aflrauchisseur. 

ASSESSEUR (a-sè-seur.'adj. et n. m. (du lat. «ssi- ; 

dre s'asseoir auprès). Adjoint à un juge: conseiller '. 

assesseur. 

ASSESSORAL OU ASSESSORLAL, E, AUX 

a-sè-so adj. Qui a rapport à lassessorat. 

ASSESSORAT la-sè-so-ra) .ou ASSËSSORLAT : 

[a-sè-so-ri-a) n. m. Charge, fonctions d'assesseur. 

ASSETTE [a-sè-te) n. f. Syn. de ASSEAU. 

ASSEULER la-seu-lé) v. a. Faire qu'on soit seul. : 

(Vx.) [On dit mieux ESSEULER.": 

ASSEZ [a-sé] adv. ;préf. ad, et lat. satis. suffisamment). 

En quantité suffisante, suffisamment. 

ASSIBILATION (a-si-bi-ia-sî'-on)n. f. Attribution 

du son sifflant à une lettre qui ne Ta pas ordinairement 

: l'assib'dation du t a lieu dans inertie, idiotie, 

assihilaîion, etc. 

ASSIBILER (a-si-bi-lé) v. a. Donner le son sifflant 

de s. 

ASSIDU, E (a-si) adj. 'du lat. assidere.%e tenir auprès'. 

Exact à se rendre uù îe devoir Tappelie : commis 

assidu. Qui rend des soins continuels : courtisans 

assidus. Appliqué sans cesse : assidu à l'étude. Con- . 

tinu : travail assidu. ANT. Inexact, négligent. 

ASSIDUITÉ (a-si) n. f. Exac+itude, application, 

continuité de soins ; présence fréquente dans un lieu, 

auprès de quelqu'un.ANT. Inexactitude, négligence. 

ASSIDUMENT (a-si-dà-man) adv. Avec assiduité. 

Constamment, continuellement. 

ASSIÉGÉ. E [a-si-é-jé] adj. Dont on fait le siège : 

ville assiégée. N. Personne qui se trouve dans la 

place au moment du Mège : les assiégés. 

ASSIÉGEANT (a-si-e-jan,) E adj. et n. Qui 

assiège : armée assiégeante; les assiégeants. ANT. 

Assiégé. 

ASSIÉGER (a-si-é-jé) v. a. (prêt ad, et lat. sedere, 

s'établir. — Se conj. comme abréger.) Faire le siège 

d'une place. Fig. Obséder, importuner. 

ASSIETTE • a-si-'e-te n. f. irad. asseoir]. Manière 

d'être assis, placé. Position stable d'un corps : Vassiette 

d'une}>outre. Pièce de vaisselle plate ou creuse, 

dans laquelle chaque convive reçoit les aliments. 

Son contenu : une assiette de soupe. Fig. Disposition 

de l'esprit. N'être pas dans son assiette : être mat à 

l'aise. L'assiette île l'impôt, sa base, son fondement. 

Pop. Avoir l'assiette au beurre loc. adv. Etre 

dans l'aisance, les honneurs. 

ASSIETTÉE (a-si'è-té) n. f. Contenu d'une assiette. 

ASSIGNABLE (asi-onable) adj. Qui peut être 

déterminé avec précision. Qui peut être sommé de 

comparaître en justice. 

ASSIGNAT (a-si-gna) n. m. Papier-monnaie dont 

la valeur était assignée sur les biens nationaux : 

créés en 1789. les assignats furent supprimés en 1797. 

ASSIGNATION [a-si-gna-si-on) n f. Cita ion devant 

le juge. Attribution de fonds à un payement. 

ASSIGNER(a.-si-gné)v.a. (préf. ad, et lat. signum. 

signe,'. Appeler quelqu'un en justice. Affecter un fonds 

à un payement. Fig. Affecter, donner, déterminer : 

assigner une place, un rendez-vous, une cause à un 

événement. 

ASSIMILABILITÉ (a-si) n. f. Qualité de ce qui 

est assimilable. 

ASSIMILABLE (a-si) adj. Qui peut être assimilé. 

Qui peut être converti en la propre substance de 

l'être qui s'en nourrit : toutes les substances alimentaires 

ne sont pas assimilables. 

ASSIMILATEUR, TRICE (a-si) adj. Qui assimile 

: fonctions assimilât vices. 

ASSIMILATIF, IVE [a-si) adj. Qui a la faculté 

d'assimiler. 

ASSIMILATION {si-on) n. f. Action d'assimiler. 

ASSIMILÉ (a-si) n. m. Militaire non combattant 

ASSIMILER (a-si-mi-lé) v. a. (préf. ad, et lat. 

similis, semblable.. Rendre semblable : l'ivrognerie 

assimile l'homme à la brute. Etablir une comparaison. 

S*assimilcr v. pr. Se comparer : s'assimiler 

aux grands hommes. Physiq. Approprier à sa 

substance :' s'assimiler des aliments. ANT. DiflYrencier 

\ • éparer. 

ASSIS, E (a-si, i-ze) adj. Qui est sur son séant. 

Situé. Fig. Bien établi : réputation bien assise. 

ASSISE (a-si-ze) n. f. (subst. partie, de asseoir). 

Rang de pierres posées horizontalement. PI. Cour 

d'assises, tribunal institué pour juger les causes 

criminelles. Séances tenues par les magistrats pour 

juger les causes criminelles. — La cour d'assises 

siège ordinairement au chef-lieu du département 

plusieurs fois dans Tannée ; elle se compose d'un 

président assisté de deux autres magistrats, et d'un 

jurv de douze membres ou jurés. 

A'SSESTANCE (a-sis-tan-se) n. f. Aide, secours : 

on doit assistance aux malheureux. Présence d'un 

magistrat ou d'un prêtre, lorsqu'elle est requise. Assemblée, 

auditoire : son discours ravit l'assistance. 

Assistance publique, administration publique de 

secours et de bienfaisance. Assï.tance\jndïciaire. 

institution qui facilite ou procure gratuitement aux 

indigents la défense de leurs droits en justice. 

ASSISTANT E (a-sis-tan), adj. Qui assiste, qui 

aide, N. m. pi. Personnes assemblées dans un même 

lieu. 

ASSISTÉ (a-sis-fe'), E n. Qui jouit du bénéfice de 

l'assistance publique bu de l'assistance judiciaire. 

ASSISTER (a-sis-té) v. n. (préf. ad, et lat. sistere, 

se tenir). Etre présent : assister à une séance. V. a. 

Secourir, aider : assister un malheureux. ANT. Nuire, 

desservir. 

ASSOCIATION (a-so-si-a-si-on) n. f. Action d'associer. 

Union de personnes pour un intérêt, un but 

commun. Association des idées, acte psychologique 

par lequel une idée en évoque une autre. 

ASSOCIÉ, E (a-so) n. Personne liée par association 

a7ec une ou plusieurs autres. 

ASSOCIER fa-so-si-e) v. a. (préf. ad, et iat. sociare, 

joindre. — Se conj. comme prier.) Faire entrer en 

participation, en communauté : associer un ami à 

une entreprise. Réunir en vue d'un but commun. 

Unir, joindre : associer des idées. S'associer v. pr. 

Entrer en société avec. ANT. Désttssocïer. 

ASSOIFFÉ ia-soi-fé). E adj. Altéré. Se dit surtout 

au fig. : assoiffé de richesses. 

ASSOLEMENT (a-so-le-man) n. m. Succession 

méthodique de cultures pour obtenir du sol les meilleurs 

résultats possibles sans l'affaiblir. V. JACHÈRE. 

ASSOLER (a-so-le) v. a. (de à, et sole). Alterner 

les cultures d'un champ. ANT. Dessoler. 

ASSOMBRIR a-son) v. a. Rendre sombre : nuage 

qui assombrit le ciel, Fig.: les chagri s assombrissent 

le front. S'assombrir v. pr. Devenir sombre. 

ANT. Eclaîr-ir, égayer* 

ASSOMMANT (a-so-man). E adj. Fam. Fatigant, 

ennuyeux à l'excès : travail. ho7nme assommant. 

ASSOMMER (a-so-me') v. a. Tuer en frappant 

avec un corps pesant. Battre avec excès. Fig. Confondre, 

accabler. Fam. Importuner : assommer de 

questions. 

ASSOMMEUR (a-so-meur) n. m. Qui assomme. 

ASSOMMOIR fa-so-moir) n. m. Tout instrument 

qui sert à assommer. Sorte de bâton plombé. Fam. 

Débit de boissons de bas étage. 

ASSOMPTION (a-sonp-si-on) n. f. (du lat. assumere, 

enlever). Enlèvement de la sainte Vierge au ciel

ASS — 72— AST 

par les anges. Jour où l'Eglise célèbre la fête de ce 

miracle (i'6 août). Œuvre d'art représentant, cet événement 

: au-dessus de l'autel est une assomption. 

ASSONANCE (a-so) n. f. Rime imparfaite, reposant 

seulement sur l'identité delà voyelle accentuée, 

comme •..nombre, tondre; peindre, peintre ; tombe, 

Onde, etc. ANT. Dissonance. 

ASSONANT [a-so-nan), E adj. Qui produit une 

assonance. ANT. Dissonant. 

ASSORTI, E (a-sor) adj. Qui se convient : époux 

assortis ; couleurs assorties. 

ASSORTIMENT(a-sor-ti-ma?t)n.m. Convenance: 

rassortiment de ces couleurs est agréable. Assemblage 

complet de choses qui vont ensemble : assortiment de 

bijoux. Collection de marchandises de même genre : 

fonds d'assortiment. 

ASSORTIR {a-sor} v. a. Réunir des personnes, 

des choses qui se conviennent : assortir des étoffes, 

des convives. Approvisionner de choses assorties : 

assortir un magasin. S'assortir v. pr. Se convenir : 

ces couleurs s'assortissent. ANT. Désassortir. 

ASSORTISSANT (a-sor-ti-san), E adj. Qui assortit 

bien, qui va bien : conteur assortissante à une autre. 

ASSOUCHEMENT (a-sou-che-man) n. m. (de 

souche). Pierre formant la base du triangle d'un 

fronton. 

ASSOUPIR {a-sou) v. a. (préf. ad. et lat. sopire. 

endormir). Endormir à demi : Véther assoupit. Fig. 

Calmer, empéeherTéclatd'unechosefâcheuse : assoupir 

la douleur. S'assoupir v.pr. S'endormira moitié. 

ASSOUPISSANT (a-sou-pi-san), E adj. Qui assoupit. 

ASSOUPISSEMENT ; a-sou-pi-se-man) n. m. Etat 

d'une personne assoupie. Fig. Nonchalance extrême : 

honteux assoupissement. 

ASSOUPLIR (a-sou) v. a. Rendre souple : assouplir 

une étoffe, les muscles. Fig. : assouplir le Caractère. 

ANT. Raidir ou roidir. 

ASSOUPUSSAGE [a-sou-pli-sa-je) n. m. Traitement 

que Ton fait subir aux fils de soie pour les 

assouplir. 

ASSOUPLISSEMENT (a-sou-pli-se-man) n. m. 

Action d'assouplir : exercices d'assouplissement. Fig. : 

assouplissement du caractère. 

ASSOURDIR (a-sour) v. a. Rendre comme sourd. 

Rendre moins éclatant : assourdir un son. 

ASSOURDISSANT (a-sour-di-san), E adj. Qui 

assourdit : bruit assourdissant. 

ASSOURDISSEMENT (a-sour-di-se-man) n. m. 

Action d'assourdir. Résultat de cette action. 

ASSOUVIR (a-sou) v. a. (autre forme de assoupir). 

Rassasier pleinement : assouvir sa faim, sa 

renqeance. 

ASSOUVISSEMENT (a-sou-vi-se-man) n. m. Action 

d'assouvir. Etat de ce qui est assouvi : assouvissement 

de la faim, des désirs. 

ASSUJETTIR (a-SU-jè-tlr) OU ASSUJÉTIR fa-su' 

v. a. Soumettre, asservir, subjuguer : assujettir un 

peuple. Astreindre : assujettir à l'obéissance. Fixer : 

assujettir une porte. ANT. Délivrer, dégager. 

ASSUJETTISSANT [a-su-jè) ou ASSUJÉTIS- 

SANT (a-su-jé-ti-san), E adj. Qui gêne, assujettit : 

travail assujettissant. 

ASSUJETTISSEMENT (a-SU-jè) OU ASSUJÉ- 

TISSEMENT ia-su.-jé-ti-se-man) n. m. Action d'assujettir. 

Etat de dépendance, de soumission. Fig. 

Contrainte, sujétion : la grandeur a ses assujettissements. 

ASSUMER, (a-su-mé) v. a. (préf. ad, et lat. sumere. 

prendre). Prendre sur soi, se charger de : assumer 

une lourde responsabilité. ANT. Récuser, rejeter, 

t«e décharger. 

ASSURABLE (a-su) adj. Qui peut être assuré. 

garanti par une compagnie d'assurance. 

ASSURANCE (a-su) n. f. Confiance, sécurité : 

répondre avec assurance. Certitude : j'ai l'assurance 

que... Garantie, gage, promesse formelle. Compagnie 

d'assurance, société qui, moyennant le payement 

d'une prime fixe et régulière, garantit ses 

membres contre les risques d'incendie, grêle, inondation, 

" naufrage, etc. ANT, Incertitude, doute, 

hésitation. 

ASSURÉ, E (a-su) adj. Ferme, hardi : pas, air, 

regard assuré. Certain, garanti : succès assuré. N. 

Qui êsl garanti par un contrat d'assurance. 

j ASSUREMENT (a-stt-ré-man) adv. Certainement. 

ASSURER (a-su-ré) v. a. Rendre sûr, durable . 

| assurer le bonheur de quelqu'un. Rendre stable : 

" assurer un mur. Garantir: assurer une créance. 

S'engager à rembourser les pertes : assurer une rê~ 

coite. Affirmer : assurer un fait à quelqu'un. Mettre 

dans un état de certitude : assurer quelqu'un d'une 

chose. S'assurer v. pr. Se procurer la certitude: 

nous nous sommes assurés que... Arrêter : s'assurer 

d'un coupable. Passer un contrat d'assurance. 

ASSUREUR (a-su) n. m. Celui qui assure un 

navire contre le naufrage, une maison contre l'incendie, 

etc. 

_ ASSYRIEN, ENNE [a-si-ri-in, è-ne) adj. et n. De 

l'Assyrie. — ART ASSYRIEN. II atteignit sous Assurbanipal 

un haut degré de perfection. Le palais assyrien 

se compose d'une série de grandes salles et de 

couloirs, d'un ensemble assez peu varié. Mais la 

sculpturey était répandue à profusion: des taureaux 

ailés et des figures colossales apparaissaient à l'extérieur 

: à l'intérieur se déroulaient en de multiples 

bas-reliefs les chasses et les victoires du prince. Les 

figures humaines sont de véritables portraits. Les 

animaux sont représentés avec beaucoup de talent 

et de vérité. De remarquables effets décoratifs 

étaient obtenus par l'emploi de briques émaillées et 

l'usage de peindre les -bas-reliefs. L'ameublement, 

la bijouterie et la glyptique des Assyriens ont produit 

des œuvres d'une grande perfection. !V. p. 73.) 

ASSYRIOLOGIE {a-si,ji- n. f. Science qui s'occupe 

des antiquités assyriennes. 

ASSYRIOLOGIE (à-si, lo-ghe) n. m. Celui qui 

étudie les antiquités assyriennes. 

ASTATIQUE (as-ta) adj. Qui présente l'état d'équilibre 

indifférent : système asiatique. Aiguilhs 

asiatiques, système de deux aiguilles également ai- 

. m'antées, reliées entre elles et disposées de façon 

que les pôles de noms contraires .soient en regard, 

de telle sorte que la terre n'ait aucune aetion sur le 

système. 

ASTER :'as--iêr') n.m.Genre de composées, dont une 

espèce, l'aster de Chine, est la reine-marguerite. 

ASTÉRIE (as-té-ri) n. f. Echi- ^ ^ T ^ ^ t 

noderine appelé vulgairement étoi- lœ^P^^îfe^l.ù 

ASTÉRISME (as-té-ris-me; n. ^JSpPjir 

m. Svn. de CONSTELLATION. J r^ ' 

ASTÉRISQUE ias-té-ris-ke) n. assené, 

m. Signe typographique en forme d'étoile, pour indiquer 

un renvoi, une lacune, etc. (*). 

ASTÉROÏDE (as-té-ro-i-de) n. m. (gr. aster, 

astre, et eidos, aspect). Nom de petites planètes 

visibles au télescope et circulant entre Mars et Jupiter. 

Nom donné aux aérolithes, bolides, étoiles 

filantes, etc. 

ASTHÉNIE [as-té-nii n. f. ;du gr. a priv.,et sthenos. 

force*. Affaiblissement fonctionnel. 

ASTHÉNIQUE (as-té) adj. Qui tient à l'asthénie. 

ASTHMATIQUE (as-maj adj. De la nature de 

l'asthme. N. Qui est affecté d'un asthme. 

ASTHME ias-me)n.m. (du gr. asthma, respiration 

difficile . Maladie caractérisée par des suffocations 

intermittentes : l'asthme est fréquent chez les vieillards. 

— Les asthmatiques doivent se prémunir 

contre les variations de la température, porter des 

habits chauds et légers et s'abstenir de boissons 

alcooliques, d'aliments trop lourds. 

ASTI (as-ti, n. m. Vin mousseux d'Asti (Italie']. 

ASTIC (a.v-fik' n. m. Outil dont les cordonniers se 

I servent pour lisser les semelles des souliers. 

ASTICOT (as-ti-ko, n. m. Larve de la mouche à 

! viande, dont on se sert pour la pêche. 

ASTICOTER [as-li-ko-té) v. a. Fam. Tracasser 

pour des bagatelles. 

ASTIGMATE [as-tig-ma-te) adj. Qui est affecté 

! d'astigmatisme. 

ASTIGMATISME (as-tigh-ma-tis-me) n. m. (gr. 

a priv., et stigina. pointe). Trouble de la vision par 

inégalité de courbure du cristallin. 

ASTIQUAGE (ka-je) n. m. Action d'astiquer. 

ASTIQUER (as-ti-ké) v. a. Faire reluire en froti 

tant avec un astic. Faire briller un équipement mij 

litaire. Rendre luisants des objets ou des ustensiles 

en métal.

AST AST 

ART ASSYRIEN : 1. Téglathphaïazar III sur son char (Brilish Muséum") ; 2. Taureau ailé .'Louvre) ; 3. Lion en bronze 

(Louvre': : 4. Lionne biess'se Brilisb Muséum) : 5. Sargon (Louvre): 6. Grigou ailé, frise du palais de Darius (Louvre) ; 

7. Empreinte d'un sceau ..Musée de La Haye} ; 8. Hercule assyrien ; 9. Chapiteau du palais de Darius (Louvre; ; 10. Frise 

des archers, palais de Darius (Louvre). 

ASTRAGALE (as-tra n. m. (gT. aslragalos). Ar- _ 

chit. Moulure qui couronne la partie supérieure 

d'une colonne. Anal.. Un des os du pied. Bot Genre 

de légumineuses papilionacées. originaires de l'Asie 

et dont certaines espèces donnent , 

la gomme adragante. 

ASTRAKAN o il ASTHACAN 

(as-lra) n. m. Fourrure d'agneau 

mort-né, à poil frisé, préparée à 

Astrakan ou suivant les mêmes 

procédés. À Astragale. 

ASTRAL {aS'tral). E adj. Des 

astres : influences astrales. Lampe astrale, lampe 

dont la lumière tombe de haut en bas, sans porter 

d'ombre par ses appuis. 

ASTRE (as-tre) n. m. (gr.-astron). Corps céleste. 

Fig. Beauté rare : cette femme est un astre.. 

ASTREINDRE {as-trin-dre) v. a (du lat. astringère, 

lier, attacher. —Se conj. comme craindre.) 

Obliger, soumettre, assujettir. S'astreindre v. pr. 

S'assujettir à : s'astreindre à des occupations, à des 

trdâux. ANT. Dispenser, exempter. 

ASTREINTE ' as-tri n-te; n. f. Syn. de CONTRAINTE. 

ASTRICTIF, lVE(as-trik)adj. Qui est astringent : 

remède astrictif; substance astricîive. ANT, Laxatif. 

ASTRICTION (as-triksi~on) n. f. Effet produit 

par un astringent. 

ASTRlNGÊNCE [as-trin-jan-sé) n. f. Qualité de 

ce qui est. astringent. 

ASTRINGENT {as-trin-jan), E adj. (du lat.astrinqere, 

resserrer 1 '. M éd. Qui resserre : remède astringent. 

N. m. : un astringent. ANT. Laxatif. 

ASTROLABE \ as-tro) n. m. (gr. astron, astre, et 

lamhanein.j rendre}. Instrument pourmesurer la position 

des astres et leur hauteur au-dessus de l'horizon. 

ASTROLATRE (as-tro) adj. et n. (gr. astron, 

astre, et latreuein. adorer); Se dit d'un adorateur des 

astres : les Chaldé'-ns éîaiini as', folâtres. 

ASTROLATRIE ]as-tro-lâ-trî) n. f. (de astrolâtre). 

Adoration des astres. Culte rendu aux astres. 

ASTROLOGIE (as-îro-lo-jfm. f. (gr. astron, astre, 

et logos, discours). Art de prédire les événements 

d'après l'inspection des astres. — Cette science prétendait 

prédire l'avenir par l'inspection des astres, 

comme s'ils pouvaient avoir quelque influence sur 

les événements qui dépendent uniquement de la volonté 

de l'homme et de son libre arbitre. Née en 

Chaldée. l'astrologie passa en Egypte-, de là en 

Grèce, puis en Italie, et ensuite dans tout l'occident 

de l'Europe. On a peine à croire que les hommes les 

plus célèbres dans tous les temps, que Tacite, Galien. 

saint Thomas d'Aquin. Tycho-Brahé, Kepler et 

mille autres, s'en soient occupés. Chaque prince 

avait un astrologue à sa cour ; celui de Louis XI se 

nommait Galeotti et celui de Catherine de Médicis 

Côme Ruggieri, tous les deux Italiens. Il ne 

naissait pas un personnage de quelque importance 

sans qu'on appelât un astrologue pour tirer son 

horoscope. Cette superstition ne disparut qu'au 

xvn e siècle. 

ASTROLOGIQUE (as-tro) adj. Qui appartient à 

l'astrologie : ol>$ervation astrologique. 

ASTROLOGIQUEMENT {as-tro, ke-man) adv. 

D'après l'astrologie : horoscope tiré astrologique' 

ment. 

ASTROLOGUE (as-tro-lû-ghe) n. m. Qui s'adonne 

à l'astrologie. 

ASTRONOME (as-tro] n. m. Qui connaît l'astronomie 

ou qui s'en occupe. 

ASTRONOMIE (as-iro-no-mî) n. f. fer. astron. 

astre, et nomos, loi). Science qui traite des astres. 

— L'astronomie apprend à déterminer la position 

relative des astres, leur configuration.età constater 

les lois de leurs mouvements. Les philosophes grecs 

puisèrent une partie de leurs connaissances astronomiques 

chez les Egyptiens ; Pythagore enseignait le

A S T '—• * 

mouvement quotidien "de la terre sur son axe, et 

son mouvement annuel autour du soleil ; il rattacha 

les planètes et les comètes au système solaire. Ptolémée, 

célèbre astronome de l'école d'Alexandrie, 

établit un système qu'adoptèrent toutes les nations : 

il admettait, contrairement à Pythagore, que la 

terre était placée au centre du monde et que tous 

les astres se mouvaient autour d'elle. Au xve siècle, 

Copernic, astronome polonais, ramena la science 

astronomique aux idées de Pythagore. (V. la carte 

du ciel, au mot TERRE.) 

ASTRONOMIQUE (as-tro) adj. Qui concerne l'astronomie 

: observation astronomique. 

ASTRONOMiQUEMENT (as-tro, ke-man) adv. 

Suivant les principes de l'astronomie. 

ASTUCE (as-tu-se) n. f. (lat. astutia). Finesse 

méchante. ANT. Candeur, loyauté, franchise, 

droiture. 

ASTUCIEUSEMENT (as-îu-si-eu-se-man) adv. 

Avec astuce. ANT. Loyalement, franchement. 

ASTUCIEUX, EUSE (as-tn-si-eâ, eu-ze) adj. Qui 

a de Tastuce. ANT. Candide, droit, franc, loyal. 

ASYMÉTRIE {a-si, tri) n. f. Défaut de symétrie. 

ASYMÉTRIQUE (a-si) adj. Sans symétrie. 

ASYMPTOTE (a-sinp) n. f. (gr. a priv., sun, 

avec, et piptein, tomber). Géom. Ligne droite disposée 

par rapport à une branche infinie de courbe, de 

façon que la distance d'un point de la courbe à cette 

droite tende vers zéro quand le point s'éloigne indéfiniment. 

ASYMPTOTIQUE (a-sinp) adj. Qui a rapporta 

l'asymptote. 

ASYNARTÈTE [a-si] adj. et n. m. (gr. asunartètos). 

En métrique ancienne, se dit d'un vers lyrique 

composé de deux membres, dont chacun peut 

être considéré comme un vers particulier. 

ASYNDÈTE (a-sin) n. f. (gr, a priv.. et sundein. 

joindre). Figure'qui consiste à supprimer dans une 

phrase les particules conjonctives. 

ASYSTOLIE (a-sis-to-lî) n. f. 'gr. a priv., et sustolê, 

contraction). Ensemble des troubles dus à l'affaiblissement 

du cœur. 

ATARAXIE (ksî) n. f. (gr. a priv.. et tarassent, 

troubler). Etat d'une personne que rien n'émeut. 

ATAVIQUE adj. Qui se rapporte à l'atavisme. 

ATAVISME vis-me)n.m. (du lat. atauus, bisaïeul). 

Hérédité de certains caractères venus des aïeux, des 

ascendants. 

ATAXIE {Jcsî} n. f. Incoordination pathologique 

des mouvements du corps : ataxîe locomotrice. 

ATAXIQUE (ksi-lce) adj. Qui appartient àl'aiaxie. 

N. Atteint d'ataxie. 

ATÈLE n. m. Genre de singes américains, dits 

sinn «s-araignêes, à cause de la longueur démesurée 

de leurs membres. 

ATELIER (li-é) n. m. (de attelle). Lieu où travaillent 

des ouvriers, des artistes, etc. Les ouvriers 

ou élèves travaillant sous un maître. 

ATELLANES itèl-la-ne) n. f. pi. Chez les Romains, 

farces populaires qui avaient pris naissance à Aîella. 

ATERMOIEMENT ou ATERMOÎMENT Itèrmai-man) 

n. m. Accommodement d'un débiteur avec 

ses créanciers, pour les payer à terme convenu. 

Par ext. Délai, tergiversation (s'emploie surtout au 

plur.). 

ATERMOYER (tèr-moi-iê) v.n. (Seconj. comme 

aboyer.) Retarder le terme d'un payement. Fig. Différer, 

remettre, ajourner. 

ATEUCHUS (kuss) n. m. Coléoptère des régions 

chaudes, comprenant des bousiers dont une espèce 

est le scarabée sacré des anciens Egyptiens. 

ATHÉE (le) adj. et n. (gr. a priv., et Theas, Dieui. 

Qui ne reconnaît point l'existence de Dieu. ANT. 

Déiste, 

ATHEISME {tè-is-me) n. m. Doctrine des athées. 

ANT. Théisme, déisme. 

ATHÉISTIQUE (te'-is-ti-ke) adj. Qui a rapport à 

l'athéisme. 

ATHÉNÉE (le'-ne'l n. m. (du gr. Athênê, Minerve, 

déesse des beaux-arts). Etablissement où des savants, 

des gens de lettres se réunissent pour faire des cours, 

des lectures. 

ATllËHMAL, E, AUX (ter) adj. (gr. a priv., et 

thermos, chaleur). Se dit des eaux minérales froides. 

— ATO 

ATHERMANE ou ATHERMIQUE (ter) adj. Se 

dit d'un corps qui ne se laisse pas traverser par les 

radiations calorifiques. 

ATHÉROME n. m. (du gr. alliera, bouillie). Dégénérescence 

de la tunique interne des artères. 

ATHLETE 'at-ië-ler n. m. du (gr. athlos, combat). 

Lutteur qui figurait dans les jeux et les exercices 

gymnastiques des anciens. Homme très fort. 

ATHLÉTIQUE at-lé) adj. Qui appartient aux 

athlètes : formes athlétiques ; force athlétique. 

ATHLÉTISME (at-lé-tis-me) n. m. Ensemble des 

exercices corporels auxquels se livrent les athlètes. 

ATHREPSIE (trèp-si) n.f. (gr. a priv., et threpsis, 

action de nourrir). Défaut d assimilation des aliments, 

amenant chez les enfants une dénutrition 

progresîve. 

ATLANTE (de Atlas 

d'homme qui soutient 

d'architecture. 

ATLANTIQUE adj. Qui se rapporte 

à l'Atlas,. ou à l'Atlantique : 

littoral atlantique. V. Part. hist. 

ATLAS [l,$s) n. m. (de Atlas n. 

myth.). Première vertèbre du cou 

(qui supporte la tête, .de la même manière 

qu'Atlas supportait le monde). 

Recueil de cartes géographiques. Planches 

jointes à un ouvrage. 

ATMOSPHÈRE [mos-fè) n. f. (gr. 

atmos, vapeur, et sphaira, sphère). 

Masse d'air qui environne la terre. 

Poids d'une colonne cylindrique de 

mercure, ayant pour hauteur 76 cent., 

et pour base 1 cent, carré (1.033 gr. 

environ), que Ton prend pour unité 

myth.) n. m. Figure 

o livras i 

Atlante. 

de pression dans l'étude des gaz : pression de dix, 

de vingt atmosphères. — L'atmosphère doit affecter 

la forme d un sphéroïde beaucoup plus aplati 

que ne l'est la terre; on n'est pas complètement 

fixé sur son épaisseur, qui ne parait cependant 

pas dépasser une soixantaine de kilomètres. L'atmosphère 

exerce sur tous les corps à la surface de 

la terre une pression dite pression atmosphérique, 

qui est variable et que Ton étudie à l'aide du barornèlre 

; cette pression moyenne est de 1.033 gr. par 

cent, carré, de sorte que la pression sur un homme 

de grandeur ordinaire est d'environ 17.000 kilogrammes. 

Si nous ne sommes pas écrasés par cet 

énorme poids, c'est qu'il est sans cesse contre-balancé 

par la réacti n de-< fluides dont notre corps 

est rempli. Les couches d'air qui constituent l'atmosphère 

se refroidissent à mesure qu'on s'élève, d'environ 

1° par 2Io mètres environ. (V. AIR.) Les planètes 

et leurs satellites (la lune exceptée; sont également 

entourés d'une atmosphère. 

ATMOSPHÉRIQUE -mos-fè) adj. Qui a rapport 

à l'atmosphère : pression, phénomène atmosphérique. 

ATOLL ou ATTOLL n. m. Ile annulaire, formée 

par des coraux. 

ATOME n. m. (du gr. atomos, qu'on ne peut diviser). 

Particule d'un corps regardée comme indivisible 

et qui forme la plus petite quantité d'un élément 

pouvant entrer en combinaison. Fig. Corps 

relativement très petit: les hommes sont des atomes 

dans l'univers. 

ATOMICITÉ n. f. Chim. Atomicité d'un corps, 

nombre d'atomes constituant la molécule de ce corps. 

ATOMIQUE adj. Qui a rapport aux atomes : 

théorie atomique. Poids atomique, poids relatif des 

atomes des divers corps. Notation atomique, notation 

chimique, basée sur la considération des poids 

atomiques. 

AT03HSME 'nus-mel n. m. Système des philosophes 

qui prétendent expliquer la formation de l'univers 

par la combinaison fortuite des atomes. 

ATOMISTE (mis-te) n. m. Partisan de Tatomisme. 

ATOMISTIQUE (mis-ti-ke) adj. Qui concerne 

Tatomisme. N. f. Théorie chimique ayant l'atome 

pour base. 

ATONE adj. (gr. a priv., et tonos, ton). Fixe, ira 

mobile, sans expression, en parlant de Tceil, du re 

gard. Sans vigueur. Non accentué : voyelle atone. 

•'

T. 

ATO — : 

ATONIE (nî) n. f. Manque de force, de vitalité. 

ATONIQUE adj. Qui résulte de l'atonie : étal atonirjue. 

ATOUR n. m. (de atourner). Tout ce qui sert à la 

pagure des femmes : .jeune fille pavée de ses plus 

beaux atours. 

ATOURNER (né) v. a. (de à, et tourner). Parer. 

iVx. • 

ATOUT (tou) n. m. (de à, et tout). Carte delà 

couleur qui retourne. Fam. Coup, revers. 

ATOXIQUE (tok si-ke) adj. (gr. a priv., et toxilion, 

poison;. Qui n'a point de venin. 

ATRABILAIRE (lê-re) adj. et n. D'humeur noire. 

ATUABILE n. f. liât, atra, noire, et bïlis, bile;. 

Méd. anc. Bile noire, mélancolie. Une des quatre 

humeurs de Galien. 

ÂTREn. m. (anc. ail. astrih). Foyer de la cheminée. 

ATRIUM [uni?) n. m. Chez les Romains, cour intérieure 

entourée d'un portique. PI. des atria. 

ATROCE adj. (lat. atroœ, ocis). D'une cruauté 

excessive. Horrible à supporter: douleur atroce. 

ATROCEMENT i??ian) adv. Dune manière 

atroce. 

ATROCITÉ n. f. Action atroce, cruelle, horrible. 

ATROPHIE [fi] n. f. [gr. a priv.. et trophê, nourriture). 

Méd. Dépérissement d'un être, d'un organe, 

par défaut de nutrition. Amaigrissement excessif. 

ATROPHIÉ ifi-é), E adj. Méd. (rad. atrophie). 

Très amaigri : membre atrophié. 

ATROPHIER -fi-e) v. a. Se conj. comme prier.', 

Méd. Faire périr par atrophie. S'atrophier v. pr. 

Périr pai' atrophie. 

ATROPINE n. f. Alcaloïde extrait de la belladone 

: l'atropine fait dilater la pupille. 

ATTABLER (S*) 'xa-ta-blé] v. pr. Se mettre à 

table. 

ATTACHANT (a-ta-chan). E adj. Qui intéresse, 

fixe fortement l'attention ; lecture attachante. 

ATTACHE \a-ta-che) n. f. Ce qui attache, lien, 

courroie, etc. Endroit où est fixé un muscle. Partie 

qui joint la ma n au bras, le pied à la jambe : avoir 

les attaches fines. Fig. Tenir quelqu'un à rattache. 

3e tenir dans un extrême assujettissement. Mar. 

Port d'attache, port de départ et d'arrivée d'un navire 

ou d'un service maritime. 

ATTACHÉ a-ta)n. m.Membre du personnel d'une 

ambassade, d'une légation : attaché militaire. 

ATTACHEMENT a-ta-che-man) n. m. Sentiment 

de vive affection qui unit à quelqu'un ou à quelque 

chose. Application : attachement au travail. 

Relevé journalier des travaux et dépenses d'un entrepreneur. 

ATTACHER ia~ta-ché) v. a. {de à, et du bas lat. 

tasea. ce qui fixe;. Joindre fortement une chose à 

une autre. Fixer : attacher ses yeux sur quelque 

chose. Fig. Lier par quelque chose qui plaît, oblige : 

attacher par la- reconnaissance. Attribuer : attacher 

du prix à un objet. Absoî. Intéresser : cette lecture 

attache. S'attacher v. pr. S'attacher aux pas de 

quelqu'un, le suivre sans cesse. S'attacher a quelqu'u7i, 

éprouver pour lui de Taffeciion. S'attacher à. 

quelque chose, s'y appliquer. ANT. Détacher. 

ATTACUS iat-ta-kuss) n. m. Papillon bombycien 

des régions tropicales. 

ATTAQUABLE .a-ta-ka-ble) adj. Qui peut être 

attaqué : place attaquable. AN'T. Inattaquable. 

ATTAQUANT [a-ta-kan) n. m. Celui qui attaque. 

ATTAQUE (a-ta-ke) n. f. Action d'attaquer, 

agression. Fig. Accès subit d'un mal : attaque d'apoplexie. 

Atteinte : les attaques de la calomnie. Pop. 

Etre d'attaque, être vigoureux. ANT. Défense, riposte. 

ATTAQUER (a-ta-ké) v. a. Assaillir le premier. 

Fig. Provoquer, braver. Intenter une action judiciaire 

: attaquer quelqu'un en justice. Ronger : la 

rouille attaque le fer. ANT. Défendre, protéger, 

riposter. 

ATTARDER (a-tar-de) v. a. Mettre en retard : 

il m'a attardé. S'attarder v. pr. Se mettre en 

retard. 

ATTEINDRE (a-tin-dre) v. a. (préf. ad, et lat. 

tangere, toucher. — Se conj. comme craindre.) 

Toucher de loin : atteindre d'un coup de pierre. 

oindre en chemin : atteindre celui qui était en 

avant. Parvenir à ; atteindre le but ; atteindre une 

— ATT 

vieillesse avancée. V. n., avec 1; prép. à, quand il 

.va effort, difficulté : atteindre au plancher. ANT. 

ATTEINT [a-tin), E adj. Attaqué : atteint de 

la peste. Atteint et convaincu, coupable de fait et 

reconnu coupable en droit : attemt et convaincu 

de vol. 

ATTElNTEJa-tin-te) n. f. Coup dont on est atteint, 

frappé. Fig. Dommage matériel ou préjudice 

moral : atteinte du feu, de la. maladie. 

ATTELAKE n. m. Insecte coléoptère, qui attaque 

le chêne, la vigne. 

ATTELAGE •a-îe) n. m. Action ou manière d'atteler 

: attelage mal fait. Ensemble de bêtes attelées. 

ATTELER a-te-lé) v. a. (rad. attelle. — Prend 

deux 1 devant une 

syllabe muette : 

j'at te lie.) Attacher 

des animaux de 

trait à une voiture. 

ANT. Dételer. 

ATTELLE a 

tè~le) n. f. ,du lat. 

hasia. lance). Par 

tie en bois du 

collier des che- , 

vaux, à laquelle 

les traits sont at 

.noiles. 

collier 

tachés. Chir. Eclisse, petite pièce de bois, de fer 

blanc, de carton, etc., pour maintenir des os fracturés. 

ATTELLEMENT a-tè-le-man) n. m. Action d'atteler. 

Résultat de cette action. 

ATTELOIRE (a-te) n. f. Cheville mobile, qui fixe 

les traits du cheval au timon. 

ATTENANT (a-te-nan), E adj. Contigu : cour attenante 

à la maison. 

ATTENDANT (a-tan-dan) (EN) loc. prép. Jusqu'à 

la réalisation de... En attendant que loc. conj. 

Jusqu'à ce que. 

ATTENDRE [a-tan-dre) v. a. (préf. ad, et ïat. 

tejidere, tendre). Rester dans un lieu jusqu'à ce 

qu'arrive quelqu'un, quelque chose: attendre Vennemi, 

t'ùjnnibus. Fig. Etre ] rêt : le dîner nous 

attend. V. n. Différer : il faut attendre. S'attendre 

v. pr. Compter sur, espérer, prévoir : s'attendre à 

Une faveur. PROV. : Attendez-moi sous l'orme, 

se dit en parlant d'un rendez-vous où Ton ne veut 

pas aller; d'une promesse qu'on ne veut pas' tenir. 

Tout vient à point à qui sait attendre, avec du 

temps et de la patience, on. réussit, on vient à bout 

de tout. 

ATTENDRIR (a-tan) v. a. Rendre tendre : la 

gele'e attendrit tes chou^c. Fig.- Emouvoir : attendrir 

le reeur. S'attendrir v. pr. Devenir tendre: le gibier 

s attendrit quand il faisande. Etre ému. ANT. 

Durcir, endurcir. 

ATTENDRISSANT (a-tan-dri-san), E adj. Qui 

émeut l'âme : paroles attendrissantes. 

ATTENDRISSEMENT (a-tan-dri-se-man) n. m. 

Etat de Tàme émue.. Mouvement de tendresse, de 

compassion. ANT. Durcissement, endurcissement. 

ATTENDU [a-tan) prép. Vu, eu égard : attendu 

les événements. Attendu que loc. conj. Vu que, 

puisque. 

ATTENTAT (a-îan-ta) n. m. Entreprise criminelle 

contre les personnes ou les thoses : Benri 1 V fut 

victime de dix-neuf attentats. 

ATTENTATOIRE (a-tan) adj. Qui porte atteinte, 

préjudice : mesure attentatoire. 

ATTENTE (a-tan-ie; n. f. Etat de celui qui attend. 

Temps pendant lequel on attend : être dans 

Vaitente. 

ATTENTER [a-tan-té) v. n. (préf. ad, et lat. tenture, 

tenter). Commettre une tentative criminelle : 

Damiens attenta à la vie de Louis XV. 

ATTENTIF, IYE [a-tan) adj. Quia de l'attention, 

de l'application : élève attentif. ANT. inattentif. 

ATTENTION (a-fan-si-on) n. f. (préf. ad, et lat. 

tendere. tendre). Fig. Application d'esprit. Soins 

officieux, sollicitude, égard : une aimable attention ; 

avoir mille attentions povr... Àbsol. et interj. : 

A ttention ! soyez attentif. Faute d'attention, manque 

d'attention. ANT. Distraction, inadvertance. 

ATTENTIONNÉ [a-tan-si-o-né), E adj. Qui a des 

prévenances.

ATT ATT 

ATTENTIVEMENT (a-tan, man) adv. Avec attention. 

ANT. Distraitement. 

ATTÉNUANT (a-té-nu-an), E ad]. Qui atténue, 

rend moins grave. Circonstances atténuantes, 

qui ont pour effet de diminuer la gravité d'un 

crime et d'abaisser la peine. ANT. Aggravant. 

ATTÉNUATION {a-té, si-on) n. f. Action d'atténuer. 

Diminution, adoucissement : obtenir une atténuation 

de peine. ANT. Aggravation. 

ATTÉNUÉ, E (a-té), adj. Bot Qui diminue de 

la base au sommet ou du sommet à la base : tige 

atténuée. 

ATTÉNUER fa-te'-nu-é) v. a. (préf. ad, et lat. tennis, 

léger). Rendre moins grave: le repentir atténue 

la faute. ANT. Aggraver. 

ATTERRAGE,(a-lè-ra-je) n. m. Mar. Lieu où un 

vaisseau peut aborder la terre. Etat des approches 

de la terre : de l'atterrage dépend l'atterrissage. 

ATTERRER (a-té-ré) v. a. (rad. terre). Jeter à 

terre. (Vx.). Fig. Accabler : ce coup la atterré. 

ATTERRIR ia-tè-rir) v. n. (rad. ferre). Prendre 

terre : navire, ballon qui atterrit. 

ATTERRISSAGE [a-tè-ri-sa-je jn. m. Action d'atterrir, 

de prendre terre : l'atterrissage d'un avion; 

les côtes basses sont d'un atterrisage difficile. Train 

d'atterrissag'--, dispositif qui permet à un avion de 

reprendre contact doucement avec le sol. 

ATTERRISSEMENT (a-tè-ri-se-man)n. m. Amas 

de terres, de sabies, apportés par les eaux. 

ATTESTATION (a-tes-fa-si-on) n. f. (de attester]. 

Témoignage ; déclaration. Affirmation verbale ou 

écrite : attestation de bonne conduite. ANT. Dénégation. 

ATTESTER (a-tés-té) v. a. (préf. ad. et lat. testis, 

témoin). Certifier, assurer la vérité ou la réalité 

d'une chose : attester un fait. Prendre à témoin : j'eïi 

atteste les assistants- ANT. Nier, dénier. 

ATTICISME (at-ti-sis-me) n. m. (gr. attikismos\. 

Forme particulière au dialecte attique. Délicatesse de 

goût, de langage, particulière aux écrivains attiques. 

ATTICISTE [at-ti-sis-te) n. m. Celui qui cherche 

à reproduire le style des écrivains antiques. 

ATTIÉDIR(a-ti-é) v. a. Rendre* tiède : attiédir un 

bouillon; le vent attiédit les saisons brûlantes. Fig. 

Diminuer l'ardeur: l'absence attiédit Vamitié. 

ATTIÉDISSEMENT (a-ti-é-di-se-man) n. m. Refroidissement 

: t'attiédissement de l'amitié. 

ATTIFAGE (a-ti-fa-je) ou ATTIFEMENT (a-tife-man) 

n. m. Manière d'attifer ou 

d'être attifé. Toilette particulière. 

ATTIFER {a-ti-fé, v. a. Orner, _. _- .—,. 

parer avec recherche, avec affecta- BJ.~W. -IBiii 

lion. S'attifer v. pr. S'orner, se parer. 

ATTIFET [a-ti-fè] n. m. Petit bonnet 

d^ femme au xvi e ATTISOIIl ta-tï-zoir) ou ATTISONNOIH (a-tizo-noir) 

n. m. Petit instrument pour attiser le feu. 

ATTITRÉ, E (a-ti) adj. Qui existe (P=3E? (?=sj 

en vertu d'un titre ou de l'habitude : courtier, 

marchand attitré. 

ATTITRER (a-ti-tré) v. a. Charger en 

titre d'une fonction. Chass. Placer les 

chiens dans les relais pour attendre le 

gibier. 

" ATTITUDE (a-ti) n- f. fital. attitudine; 

du lat. aptitudo, aptitude). Position du 

corps. Fig. Manifestation extérieure de 

i ses dispositions, de ses intentions : attitude 

bienveillante. 

ATTORNEY (a-tor-nè) n. m. (mot 

angl. : du vx fr. atome, préposé à). Ot'fi- .... 

cier public qui, en Angleterre, remplit les 

nu 

siècle, s "avan tll 

çant en pointe sur le front. Parure de 

femme. 

ATTIQUE [at-ti-ke) adj. (gr. attik 

Propre aux.aneiens habitants de TAttique 

: dialecte attique. Sel attique, A, attique. 

raillerie délicate et fine, particulière 

au peuple d'Athènes. N. m. Arch. Petit étage supérieur 

pour orner ou dissimuler le toit. 

ATTIQUEMENT (at-ti-ke-man) adv. Avec une 

élégance attique. » 

ÀTT[RABLE (a-ti) adj. Qui est susceptible d'être 

attiré : l'acier est inoins attirable à l'aimant que 

le fer. 

ATTIRAIL (a-ti-ra, l mil.) n. m. (rad. attirer*. 

Quantité de choses nécessaires à la guerre, aux voyages, 

à la chasse, etc. Fam. Bagages superflus. Accompagnement 

fastueux et vain. 

ATTIRANT {a-ti-ran), E adj. Qui attire. Attrayant, 

séduisant. ANT. Repoussant. 

ATTIRER (u-ti-ré) v. a. Tirer à soi : l'aimant 

attire le fer. Fig. Appeler sur soi : attirer les regards. 

ANT. Repousser, éloigner. 

ATTISAGE [a-ti-za-je] n. m. Action d'attiser. 

ATTISEMENT [a-ti-ze-man) n.m.Action d'attiser. 

ATTISER (a-fi-zé) v. a. (préf. ad, et tison). Rapprocher 

les tisons pour les faire mieux brûler. Fig. 

Exciter, allumer: attiser le feu de la révolte. 

ATTISEUR, EUSE {a-ti-zeur, ev-ze) n. Celui, 

celle qui attise. -, 

AUlS0irs - 

fonctions de procureur ou d'avoué. Attoruey général, 

procureur général. 

ATTOUCHEMENT (a-tou-che-man) n. m. Action 

de toucher. Tact, contact. 

ATTRACTEUR, TRICE 'a -Irak), adj. Qui agit 

par attraction : force attractrice. 

ATTRACTIF, IVE (a-trak) adj. Qui attire : la force 

attractive de l'aimant. ANT. Répulsif. 

ATTRACTION (a-trak-si-on n. f. (préf. ad. et lat. 

trahere, tirer). Action d'attirer. Physiq. Puissance 

en vertu de laquelle les corps et ies parties d'un 

même corps s'attirent réciproquement. Loi de l'attraction 

universelle ou loi de ISewïon, loi par laquelle 

tous les corps de la nature s'attirent mutuellement, 

en raison directe des masses et en raison 

inverse du carré des distances. (Cette loi explique 

tous les mouvements si complexes et si variés des 

astres.) Attraction moléculaire ou force de cohésion, 

celle qui s'exerce entre les parties d'un 

même corps par le contact immédiat. Attraction 

magnétique, celle par laquelle les aimants attirent 

le fer. Attraction électrique, celle par laquelle 

les corps électrisés attirent les corps légers. N. f. 

pi. Plaisirs, distractions : les attractions de Paris. 

ANT. Répulsion. 

ATTRACTIVEMENT (a-trak, man) adv. Avec 

attraction. 

ATTRAIRE (a-trè-re; v. a. (Se.conj. comme traire. ) 

Attirer au moyen d'un appât. 

ATTRAIT ia-trè) n. m. Ce qui plaît, charme, 

attire : l'attrait des plaisirs. Penchant, inclination: 

suivre son attrait. PL Agréments extérieurs d'une 

femme : de chastes attraits. 

ATTRAPE a-îra-pe) n. f. Piège pour les animaux. 

Fam. Ruse, apparence trompeuse. Petite 

tromperie faite par plaisanterie. Mar. Cordage qui 

retient, assujettit. 

ATTRAPE-LOURDAUD [âô) n. m. Syn. de AT 

TRAPE-NIAIS. PL des attrape-lourdauds. 

ATTRAPE-MOUCHE OU ATTRAPE-MOU 

CHES n. m. Nom vulgaire de la dionée, dont les 

feuilles se replient lorsqu'un insecte vient s'y poser. 

Piège pour les mouches. PI. des attrape-mouche ou 

attrape-mouches. 

ATTRAPE-NIAIS {ni-è) OU ATTRAPE-NI 

GAUD (gô) n. m. Ruse grossière. PL des attrapenigauds. 

ATTRAPER (a-tra-pé) v. a. (rad. trappe). Prendre 

à un piège : attraper un loup. Fig. Tromper: se 

laisser attraper par un fripon. Saisir au passage, 

atteindre en courant : attraper un lièvre. Atteindre, 

obtenir par hasard, recevoir : attraper une place, un 

rhume, un coup. Imiter: attraper la manière d'un 

auteur. 

ATTRAPEUR, EUSE (a-tra, eu-ze)n. Personne 

qui attrape ; qui obtient par ruse, par intrigue. 

ATTRAPOIRE (a-frai n. f. Piège pour les animaux. 

Fig. Fourberie, ruse pour tromper. 

ATTRAYANT (a-trè-ian), E adj. Qui attire agréablement 

: manières attrayantes. ANT. Repoussant. 

ATTREMPER (a-tran-pé) v. a. Chauffer par 

degrés insensibles. Attremper l'acier, lui donner la 

trempe. 

ATTR1BUABLE (a-tri) adj. Qui peut, qui doit 

être attribué : découverte attribuable au'hasard. 

ATTRIBUER (a-tri-bu-é) v. a. (préf. ad, et lat. 

tribuere, accorder). Assigner, conférer : attribuer des 

émoluments à un emploi. Fig. Imputer : attribuer

ATT — 77 — AUG 

au hasard, s'attribuer v.-pr. Revendiquer, a-'arroges 

: la vanité s'attribue tous les mérites. 

~ ATTRIBUT {a-trirbu) n. m. (de attribuer). Ce qui 

est propre, particulier à un être : la parole est un 

attribut de Vhommè. Emblème distinctif, symbole : 

un glaive, une balance sont les attributs de la Justice. 

Log. eigram. Troisième terme de la proposition. 

(C'est la qualité que Ton accorde ou que Ton 

refuse au sujet.) 

ATTRIBUTAIRE (a-tri-hu-tê-re) n. Dr. Celui, 

celle à qui a été attribué un lot, un héritage, etc. 

ATTRIBUTIF, IVE {a-tri) adj, Gram. Qui indique 

ou énonce un attribut : proposition attributive. 

Verbe attributif, verbe qui contient l'attribut et le 

verbe substantif être, comme aimer, pour être aimant. 

Dr. Qui donne un droit qu'on n'avait pas antérieurement. 

ATTRIBUTION (a-tri-bu-si-on) n. f. Action d'attribuer. 

Fonction, compétence attribuée à quelqu'un 

(s'emploie généralement au plur.) : cela sort de mes 

attributions ; les attributions d'un maire. Gram. Rapport 

d'attribution, celui qui est marqué par la préposition 

à. 

ATTRISTANT {a-tris-tan}, E adj. Qui attriste. 

AN'T. Réjouissant. 

ATTRISTER (a-lris-le' via. Rendre triste, affliger. 

S'attrister v. pr. Devenir triste. ANT. Réjouir. 

ATTRITION {a-tvi-si-on) n. f. (préf. ad, et làt. tererc. 

broyer). Action de deux corps qui s'usent par 

un frottement mutuel, Théol. Syn. de CONTRITION 

IMPARFAITE. 

ATTROUPEMENT : a-trou-pe-man) n.m. Rassemblement 

tumultueux: lesattroupements sont interdits. 

ATTROUPER {a-frou-pé) v. a. Rassembler en 

troupe. S*attrouper v. pr. S'assembler en tumulte. 

AU, AUX (ô) art. contractés, pour à le, à les. 

AUBADE (ô; n. î. Concert donné à Yaube du jour. 

à la porte ou sous les fenêtres de quelqu'un. Fam. et 

iron. Vacarme produit dans l'intention de faire une 

avanie. 

AURAIS (ô-biri, n. m. (du lat. alibi, ailleurs). Individu 

fixé dans un pays étranger où il n'est pas 

naturalisé. 

AUBAINE (ô-bè^ne) n. f. Droit par lequel la succession 

d'un étranger non naturalisé 

était attribuée au souverain : le 

droit d'aubaine fut supprimé en 

18W. Par anal. Cas fortuit avantageux, 

profit inespéré. 

AUBE : ô-be) n.f. (du lat. alla. 

blanche). Première lueur du jour 

qui se produit à l'horizon. Vêtement 

blanc des prêtres, dans les cérémonies 

du culte catholique. 

AUBE [ô-be) n. f. (du lat. alvus, 

ventre). Planche fixée à la circonférence 

d'une roue hydraulique et sur 

laquelle s'exerce faction de l'eau. 

AUBÉPINE (Ù) n. f. (du lat. 

alba, blanche, et de épine). Arbris 

Aubépine. 

seau épineux de la famille des rosacées, à baies 

rouges et astringentes, à fleurs blanches ou d'un 

rose tendre, d'une odeur agréable. Sa fleur. 

AUBÈRE [Ô] adj. (esp. Iwbero). Se dit d'un cheval 

dont la robe est mélangée de poils blancs et de 

poils alezans. 

AUBERGE (ô-bêr-je) n. f. (ail. kerberge). Maison 

où Ton trouve à manger, à boire et à 

coucher en payant. 

AUBERGINE {ô-bèr) n. f. (orig. arabe). 

Fruit oblong, blanc, jaune ou violet, 

de la forme du concombre, produit 

parunesolanée annuelle, et comestible. 

AUBERGISTE (ô-bèr-fà-te) n. Qui 

tient auberge. 

AUBIER (ô-M-é) n.m. (du lat. albus, 

blanc). Bois tendre et blanchâtre entre Aubergine. 

Técorce et le cœur d'un arbre et qui 

forme chaque année un cercle nouveau autour du 

cœur. V. PLANTE. 

AUBIFOIN (ô) n. m. Nom vulgaire du bluet, 

AUBIN (ô) n. m. (angl. habhy\. Allure défectueuse 

du cheval qui galope avec les jambes de devant, 

alors qu'il trotte avec les jambes de derrière. 

AI BBNEK ô-bi-nê] v. n. Aller Taubin. 

AUCUBA(ô) n.m. Genre de cornacées à feuilles lisses 

toujours vertes, cultivées comme ornementales, 

AUCUN, E (ô) adj. ou pron. indéf. (lat. aliquisunus). 

Pas un, nul. Aucun placé devant un nom est 

adjectif: aucun homme. Il ne se met au pluriel 

que devant un nom qui n'a pas de singulier : aucuns 

frais; aucunes funérailles. Employé seul.,. 

aucun est pronom : aucun n'est content de son sort. 

PI, Quelques-uns: aucuns (ou d'aucuns) pe?ise?it, 

Vx en ce sens.) 

AUCUNEMENT [ô, mon) adv. Nullement. 

AUDACE [à) n. f. (lat. audacia). Hardiesse excessive. 

ÂNT. Timidité, couardise, pusillanimité, 

AUDAClEUSEMENTfô, ze-man) adv. Avec audace. 

ANT. Timidement. 

AUDACIEUX, EUSE (Ù-da-si-eû, eu-ze) adj, et n. 

Qui a de l'audace. ANT. Timide, craintif. 

AU DEÇÀ, AU DEDANS, AU DEHORS, AU 

DELÀ. V. DEÇÀ, DEDANS, DEHORS, DELÀ. 

AU-DESSOUS (ô-dc-sou) adv. A un point inférieur. 

AU-DESSUS (o-de-su) adv. A un point supérieur. 

AU-DEVANT (ô-de-van) adv. A la rencontre.. 

AUDIENCE [ô-di-an-se) n. f. (du lat. audire, entendre-. 

Admission, près d'un prince, d'un haut fonctionnaire 

: obtenir une audience. Séance dans laquelle les 

juges interrogent les parties, entendent les plaidoiries 

et prononcent leurs jugements. — Les audiences 

sont publiques. Les juges prononcent le 

huis clos quand les débats peuvent être dangereux 

pour Tordre publie ou offenser les bonnes mœurs, 

mais, même en ce cas, le jugement ou l'arrêt sont 

rendus publiquement. 

AUDIENC'IER [n-di-an-si-é) n. et adj. m. Huissier 

chargé du service de l'audience. 

AUDIOMÈTRE n. m. (du lat. audire, entendre, 

et gr. metron, mesure). Instrument pour mesurer 

l'acuité auditive. 

AUDION n. m. V. LAMPE. 

' AUDITEUR, TRICE [ô] n. (du lat. audire, entendre). 

Personne qui écoute un discours, une lecture, 

etc. : d'.'s auditeurs attentifs, distraits. Auditeur 

à lu Cour des comptes, au conseil d'Etat. 

fonctionnaire qui fait une sorte de noviciat avant 

d'être promu au grade de conseiller référendaire, 

de maître des requêtes, etc. Adjectiv. : conseiller 

I auditeur. 

AUDITIF, IVE (d) adj, Qui concerne l'ouïe, 

Toveillé : nerf auditif. 

AUDITION (ô-di-si-on) n. f. Action d'écouter, 

d'entendre: l'audition des témoins. Séance d'essai 

qu'un directeur de théâtre donne à' un artiste, etc., 

avant de l'engager. 

AUDITOIRE ((î) n. m. Réunion de ceux qui écoutent 

une personne parlant en public. 

AUGE (ô-je) n.f. (lat. alveus). Pierre ou bille de 

bois creusée, où mangent et boivent les bestiaux, etc. 

Récipient de bois à l'usage des maçons, cimentiers, 

etc. Godet placé à la circonférence d'une roue 

pour recevoir Teau. Vide compris entre les deux 

branches du 

maxillaire inférieur, 

chez le 

clic val. 

AUGÉE,'ô-je) 

n.f. Le contenu 

d'une auge. 

AUGET \à-jè'> 

n. m. Petite 

auge. 

AU Ci ME NT 

• O'jk-man) n.m. 

: A, d'abreuvoir ; B, de maçon ; 

C, ule cimentier. 

(du lat. augmentant^ accroissement). Syllabe que 

l'on ajoute à certains temps, devant le radical du 

verbe, dans le grec et quelques autres langues. 

Dr. Ce qu'on ajoute à la dot pour former le douaire. 

AUGMENTABLE (ogh-man) adj. Que Ton peut 

au gm enter- 

AUGMENTATEUH, TRICE (ogh-man) n. Personne 

qui fait des additions à un ouvrage d'esprit. 

AUGMENTATIF, IVE (ogh-man) adj. Gram. Se 

dit d'une particule comme très, fort, archi, ou d'un 

suffixe comme ag?ie, issime, qui sert à ajouter ait 

sens des mot s: montagne (grand mont), savantissime 

(très savant). N. m. : l'italien a de nombreux augmentatifs. 

ANT. Diminutif.

AUG —73— AUS 

AUGMENTATION ( ogh-man - ta-si-on) n. r. 

Accroissement. Elévation d'un salaire, d'un traitement. 

ANT. Diminution, rabais, réduction. 

AUGMENTER (ogh-man-té) v. a. [du lat. augmentum, 

accroissement). Accroître: augmenter sa fortune. 

Ajouter au traitement, au salaire : augmenter 

un domestique. V. n. : sa fortune augmente. ANT. 

Diminuer, réduire, restreindre. 

AUGUHAL, E, AUX (d) adj. Relatif aux augures : 

science augurale. 

AUGURE [ô] n. m. (lat. augur). Présage, signe 

par lequel on juge de l'avenir. Oiseau de bon (onde 

mauvais) augure, personne qui fait prévoir une 

bonne (ou une mauvaise) nouvelle. V. Part. hist. 

AUGURER [ô-gliu-ré] v. a. (rad. augure). Présager, 

conjecturer : augurer l'avenir d'après le passé. 

AUGUSTE (ô-ghus-te) adj. (lat. augustus). Majestueux, 

vénérable, imposant, solennel: personnage 

auguste ; auguste protection. 

AUGUSTIN, AUGUSTINE (ô-ghus) n. Religieux, 

religieuse de Tordre de Saint-Augustin. 

AUJOURD'HUI (ô-jour-du-i) adv. Dans le jour où 

l'on est. Dans le temps présent : aujourd'hui, l'instruction 

est obligatoire. 

AULÈTE (d) n. m. (gr. auh'tês). Joueur de flûte 

dans l'antiquité. Surnom de Ptolémée II d'Egypte. 

AULIQUE (d) adj. fdu lat. auta. cour). De la cour. 

Conseil aulique, tribunal suprême, dans l'ancien 

empire germanique. Conseiller de l'ancienne cour 

d'Autriche. 

AULNE (ô-ne) n. m. V. AUNE. 

AULV (ô) n. Un des pluriels de ail. 

AUMAILLE [ô-ma, Il mil.) n. f. (lat. animalia). 

Gros bétail. Adjectiv. : bétes aumailles. 

AUMONE (ô) n. f. (gr. eleèmosunê, pitié). Ce qu'on 

donne aux pauvres par charité. 

AUMONERIE (ri) n. f. Charge d'aumônier. 

AUMÔNIER (6-mô-ni-é) n. m. Prêtre attaehé à un 

établissement, à un corps, à un prince, pour dire la 

messe, etc. Grand aumônier de France, titre donné 

au premier aumônier des anciens rois de France. 

AUMÔNIÈRE (ô) n. f. Bourse qu'on portait autrefois 

à la ceinture et qui contenait 

l'argent destiné aux aumônes. 

AUMUSSE (ô-mu-se) OU AUMUCE 

(ô) n. f. (de l'allem. mutze, bonnet). 

Fourrure que portent au bras les chanoines, 

etc. 

AUNAGE (d) n. m. Mesurage à 

l'aune. Nombre d'aunes d'une pièce 

d'étoffe. 

AUNAIE (ô-nê) ou AULNAIE (ô-nê) 

n. f. Lieu planté d'aunes. 

AUNE (o-ne) n. f.( anc. allem. elina, 

avant-bras). Ancienne mesure de lon 

gueur (J m ,188). PR.OV. : L'homme ne 

»© mesure pas à l'aune, il ne faut 

pas juger du mérite de quelqu'un par 

sa taille. Mesurer les autres à son 

les autres d'après soi. 

Aumônière. 

aune, juger 

AUNE- ou AULNE {ô-ne) n. m. (lat. alnus). Genre 

de castanéacées, comprenant des arbres à bois léger 

des ré'.'ions tempérées humides. 

AUNEE (ô né) n. f. Longueur d'une aune. 

AUNÉE ou AULNÉE (ô-né) n. f. Bot. Composée 

inulée, à fleurs jaunes, amère et aromatique, employée 

en médecine. 

AUNER (ô-né) v. a. Mesurer à l'aune : auner du 

drap. 

. AUPARAVANT (Ô, van) adv. D'abord, avant une 

autre chose. — Ne dites pas : auparavant la nuit, 

auparavant qu'il vienne, auparavant de partir; 

mais : avant la nuit, avant qu'il vienne, avant de 

partir. 

AUPRES [ô-pré] adv. Proche : pour voir cela, il 

faut que je sois auprès. Auprès de, loc. prép. Marque 

proximité : auprès du palais. En comparaison : 

votre mal n'est rien auprès du mien. ANT. Loin. 

AUQUEL (fi-kèl) pr. rel. m. Se dit pour à lequel. 

Fém. à laquelle. PI. auxquels, auxquelles. 

AURÉOLAIRE {ô, lè-ré) adj. Qui ressemble à une 

auréole. 

AURÉOLE (

AUS —79— A.TJT 

4CSXEB ios'tèr) n.ni. (du gr. auô, je dessèche). 

Nom poétique du vent du midi. 

AUSTÈRE ios-tè-re) adj. (du gr. austèros, sévère, 

rude). Rigoureux, dur: jeûne austère. Sévère: verlu 

austère. Apre, astringent ; saueur austère. (Peu us..: 

AUSTÈREMENT ,man) adv. Avec austérité. 

AUSTÉRITÉ ds-te)n. f. (de austère), Mortification 

des sens et de T esprit. Fig. Sévérité : austérité des 

mœurs, des lois. 

AUSTRAL -ôs-tral). E, ALS OU AUX adj. (rad. 

auster). Méridional : îe? % re.s' australes ; signes austra.s 

ou austraur. ANT. Boréal. 

AUSTRALIEN,ENNE [ôs-tra-lirin. è-ne) adj. et 

n. De l'Australie. 

AUSTRASIEN, ENNE (ds-fra-zi-in, è-né) adj. et 

n. De TAustrasie. 

AUTAN :'ô) n. m. Vent impétueux du S. etdu S.-E. 

AUTANT fd-tan) adv. (du lat. altérant tantum. 

autre tant . Marque égalité démérite, d'étendue, de 

quantité, etc. Loc, conj. Autant que, dans la même 

proportion ou de la même manière que. D'autant 

que, vu que. Loc, adv. D'autant dans la même 

proportion : payez un acompte, vous diminuerez vos 

dett'.s d'autant. Tout autant, autant que. D'autant 

plus, d'autant moins, servent à exprimerl'augmentation 

ou la diminution de la proportion. 

AUTEL (o-tèl) n. m. (lat. aitare). Table pour les 

sacrifices. Table consacrée où l'on dit la messe, 

te sacrifice de l'autel, la messe. Maitre-autel, l'autel 

principal de chaque église. Fig. Le trô)ie et l'autel. 

la monarchie (ou l'empire) et la religion. Autel contre 

autel, croyance contre croyance. 

AUTEUR (d) n. m. (lat.'auctor. ou autor). Celui 

qui cause une chose : l'auteur d'un accident en est 

responsable. L'auteur de l'univers. Dieu.'Inventeur : 

Vautour d'une calomnie. Ecrivain, homme ou femme, 

qui a fait un livre, une œuvre quelconque : les auteurs 

scientifiques. L'ouvrage même : éludierun auteur. 

Adjectiv. : femme auteur. 

AUTHENTICITÉ {à-tan) n. f. Qualité de ce qui 

est authentique, vrai. 

AUTHENTIFIER v. a. Svn. de ArTHENTiQL'ER. 

AUTHENTIQUE :o-tan) adj. du gr. authrntês. qui 

agit par soi-même . Revêtu des formes légales, requises 

: acte authentique. Certain, incontestable, éviden 

. sûr, vrai, positif: histoire authentique. 

AUTUENTIQUEMENT [ô-tan-ti ke-mail) adv. 

D'une manière authentique. 

AUTHENTIQUER ô-tan-ti-ké) v. a. Rendre au: 

thentique, légaliser : authentiquer un acte. 

AUTO -ô) préfixe (uu gr. autos, signifiant même, 

de soi-m^me. par soi même, etc.) 

AUTO (ô; n. f. ou m. Abrév. familière de AUTO 

MOBILE. 

AUTOBIOGRAPHIE (d. fi) n. f. (préf. auto, et 

gr. l)iost vie. et graphein. écrire). Vie d'un personnage, 

écrite par lui-mème. 

AUTOBIOGRAPHIQUE 'ô adj. Qui a rapport à 

une autobiographie : notes autobiographiques. 

AUTOBUS .ô-to-buss, n. m. (de auto, abrév. fam. 

de automobile, et bus, abrév. de omnibus). Fam. 

Omnibus automobile. 

AUTOCANON n. m. Canon monté sur automobile 

blindée 

AUTOCAR n. m. Grande automobile de tourisme. 

AUTOCHENILLE \ll-mll.) n. f. Automobile montée 

sur caterpillar. 

AUTOCHROME adj. et n. f. Se dit des plaques 

photographiques donnant la reproduction des couleurs 

(svstème Lumière . 

AUTOCHTONE iô-tok-to-ne) adj. et n. ipréf. auto, 

et gr. khthon. terre). Originaire du pays qu'il habite ; 

dont les ancêtres ont toujours habité ce pays: un 

peu-pie autochtone; un autochtone.Syn. ABORIGÈNE. 

AUTOCLAVE (d) adj. et n. m. (préf. auto, et lat. 

cîavis, cleff. Se dit d une marmite en métal pour 

opérer la cuisson en vase clos. Appareil à pression 

de vapeur, employé à la stérilisation des instruments 

chirurgicaux, pansements, etc. 

AUTOCOPIE 'ô, pi] n. f. (préf. auto, et copiée. 

Procédé au moyen duquel on reproduit un 1 écriture 

ou un dessin à un certain nombre d'exemplaires. 

Epr"»v.» obtenue à l'aide de l'autocopiste. 

AUTOCOPIER f.l.pi-e") v. a.-Se conj. comme prier.) 

Reproduire, multiplier au moyen de Tautocopie. 

AUTOCOPISTE (>*, pis-te) n. Personne qui auto- 

! copie. N. m. Appareil servant à autocopier. 

AUTOCRATE (à) n. m. (gr. autokratès ; de autos^ 

\ soi-même, et kralos, puissance). Monarque absolu : 

l'autoa ate de toutes les Bussies. 

AUTOCRATIE (o, s?) n. f. (rad. autocrate). Gouvernement 

d'un souverain absolu. 

AUTOCRATIQUE (d-to-kra-ti-ke) adj. Quia rapport 

à l'autocratie : qouverneîïienl autocratique. 

AUTOCRATiQuÉMENT(t)-tu-kra-(i-ke-mau(adv. 

D'une manière autocratique. 

AUTOCYCLE {ô-to-si-kle) n. m. (préf. auto, et cycle). 

Bicyclette ou tricycle à moteur mécanique. 

AUTODAFÉ (d) n. m. (en espagn. arrêt de foi). 

Supplice du feu qu'ordonnait l'Inquisition : il y eut 

une foui' d'autodafés sous Philippe IL Par e.rt 

i Toute action de brûler : faire un autodafé de sa bi- 

\ bliothèque. 

AUTODIDACTE fcî. dak-te) adj. et n. (préf. auto, 

et gr. didaskein. enseigner). Se dit d'une personne 

qui s'est instruite elle-même sans le secours de professeurs. 

AUTOFECONDATION {ô, si-on) n. f. (préf. auto, 

et fécondation). Action de se féconder soi-même. 

:N'exi.ste guère que dans le règne végétal.) 

AUTOGÈNE •û) adj. (préf. auto, et gr. qenesis, génération). 

Qui s'engendre, qui existe par soi-même. 

Soudure autogme, soudure de deux métaux par 

fusion partielle obtenue à l'aide d'un chalumeau. 

AUTOGRAPHE [ô] adj. (préf. auto, et gr. gra- 

• phein, écrire). Ecrit de la main même de l'auteur 

j lettre autographe de Racine. N. m. : posséder un 

autographe de... 

AUTOGR.APHiE (ô, fî) n. f. (de autographe;. Procédé 

au moyen duquel on transporte sur la pierre 

lithographique, ou sur toute autre matière, des 

traits préalablement tracés sur un papier spécial à 

l'aide d'une encre grasse dite encre autographique. 

AUTOGHAPHIER (ô, hVe) v. a. (Se conj. comme 

prier.) Reproduire, multiplier par le procédé autographique. 

AUTOGRAPIIIQUE [ô) adj. Qui a rapport à l'autographie 

: papier, encre autographique. 

AUTOMATE (d) n. m. (préf. auto, et maoïnat, 

je me meus). Machine organisée qui. par le moyen 

de ressorts, imite le mouvement d'un corps animé : 

Vaucanson a construit de merveilleux automates. 

Fia. Personne qui ne sait ni penser, ni agir rar ellemême. 

Lourd, stupide : c'est un véritable automate. 

AUTOMATIQUE (ô) adj. '(de automate). Qui 

opère, qui s'opère par des moyens mécaniques. Fig. 

Qui s'exécute sans la participation de la volonté : 

mouvement automatique. 

AUTOMATIQUEMENT [ô, ke-man) adv. D'une 

manièi'c automatique. 

AUTOMATISER (ô, zé) v. a. Rendre automale. 

AUTOMATISME (o. tis-me; n. m. Caractère de 

ce qui est automatique, purement machinal. 

AITOMÉDON ;d; n. m. Cocher ou écuyer habile, 

par allusion à Automédon, conducteur du char 

d'Achille V. Part. hist. 

AUTOMNAL (d-tom'-nal), E, AUX adj. Qui appartient 

à l'automne : plantes automnales. 

AUTOMNE (6-to-ne) n. m. et f. (lat. autumnus). 

Saison de Tannée, qui commence ordinairement le 

22 septembre et finit le 21 décembre. 

AUTOMOBILE (ô) adj. (préf. auto, et mobile). Se dit 

d'appareils qui se meuvent d'eux-mêmes. Se dit d'une 

voiture qui marche à l'aide d'un moteur à vapeur, à 

l'électricité, à pétrole, à air comprimé, à gaz, etc. : 

une voiture automobile. N. : un ou une automobile. 

AUTOMOBILISME {ô, lis-me) n. m. Construction 

des automobiles. Sport pratiqué au moyen des automobiles. 

AUTOMOBILISTE (ô, lis-îe) n. Qui conduit une 

automobile. Qui pratique Truaomobilisme. 

AUTOMOTEUR, TRICE (ô) adj. (préf. auto et 

moteur). Qui produit de soi-même le mouvement. 

AUTONOME (d) adj. Qui possède l'autonomie. 

AUTONOMIE (d. mî) n. f. (préf. auto, et.gr. nomos. 

loi'. Liberté de se gouverner par ses propres lois. 

AUTOPLASTiE (ô-to-plas-tt) n. f. (préf. auto, et 

gr. plastês, qui forme). Opération chirurgicale, qui 

consiste à greffer sur u-ne partie détruite une autre 

empruntée au même sujet.

AUT — 80 — ÂVA 

' AUTOPLASTIQUE {6-to-plas-ti-kë adj. Qui a 

rapport à l'autoplastie : méthode, autoplastique. 

AUTOPSIE (ô-to-psï) n. f. (préf. auto, et g*, opsis, 

vue). Méd. Ouverture et examen d'un cadavre pour 

connaître la cause de la mort. 

AUTOPSIER (ô-to-psi-é) v. a. (Se conj. comme 

prier.) Faire une autopsie. 

AUTORlSABLE (ô, z-a-Me) adj. Que l'on peut autoriser 

: legs autorisable. 

AUTORISATION (o, za-si-on) n. f. Action par 

laquelle on autorise, on accorde la faculté de faire 

quelque chose. Ecrit constatant, une permission accordée. 

ÂNT. Défense, interdiction* 

AUTORISER (d, vi-zê) v. a. Donner pouvoir : autoriser 

un notaire à vendre... Accorder permission : 

autoriser quelqu'un à chasser, à pêcher. S'autoriser 

v. pr. S'appuyer sur : s'autoriser de l'exemple. ANT. 

Défendre, interdire. 

AUTORITAIRE (ô, tè-re) adj. et n. Qui use avec 

rigueur de toute son autorité. Qui ne souffre pas la 

contradiction : earact-'re autoritaire ; un autoritaire. 

AUTORITAIREMENT ('i, tè-re-maii; adv. D'une 

manière autoritaire. 

AUTORITARISME (d, ris-me) n. m. Caractère, 

système autoritaire. 

AUTORITÉ (d)n. f. Puissance légitime : l'autorité 

des lois, d'un père, d'un chef. Représentant de la 

puissance publique, haut fonctionnaire : aller saluer 

les autorités. Influence prépondérante résultant de 

l'estime, de l'admiration : invoquer l'autorité de 

Platon ; écrivain qui fait autorite. D'autorité, sans 

• consulter personne, sans employer aucun ménagement, 

en usant de tout son droit. De pleine autorité, 

avec tout le droit qu'on a. De sou autorité 

privée, sans droit. 

AUTOSUGGESTION (ô-to-sugh-jès-ii-on) n. f. 

Suggestion que l'on exerce sur soi-même. 

AUTOTOMIE (ô, ml) n. f. (préf. auto, et gr. tome. 

section). Mutilation spontanée, que pratiquent sur 

eux-mêmes certains animaux pour échapper à l'ennemi 

qui les tient.- 

AUTOUR io) adv. Dans l'espace environnant : 

viande avec des léqumcs autour ; 

laterre tourne autour du-soleil. 

Marque aussi le voisinage, la 

société habituelle de : ceux qui 

vivent autour de nous. Fam. 

Environ, à peu près : posséder 

autour d'un million. Tout autour 

loc. adv. De tous côtés. 

(V. ALENTOUR.) Autour de, loc. 

prépos. En faisant le tour de. 

AUTOUR (ci) n. m. Oiseau de 

proie du genre épervier : l'autour 

chasse en rasant le sol. 

AUTOURSERIE (d, se-rî) n. f. Art d'élever et de 

dresser les autours pour lâchasse. 

AUTOURSIER (ô. si-é) n. m. Eleveur, dresseur 

d'autours et autres oiseaux de poing. 

AUTRE (â-tre) adj. indéf. (lat. aller). Distinct, différent 

: on se voit d'un autre œil qu'on ne voit son 

prochain. Egalité, ressemblance : c'est un autre moimême. 

Antériorité : l'autre jour. Autre part, ailleurs. 

D'autre part, en outre. De temps à autre, parfois. 

Pron. indéf. : un autre, les autres ; une moitié du 

viande rit de l'autre. 

A d'autres ï loc. interj. 

et elliptique qui signifie : 

adressez-vous à d'autres ; 

pour moi, vous ne me 

tromperez pas. 

AUTREFOIS {Ô, foi) 

adv. Anciennement, jadis. 

AUTREMENT (ô-treman) 

adv. D'une autre 

façon : il parle autrement 

qu'il ne pense. Sinon, 

sans quoi : obéissez; autrement, 

vous serez puni. 

AUTRICHIEN, ENNE 

(ô-tri-chi-in, è-ne) adj. et 

n. D'Autriche. 

AUTRUCHE (Ô) n. f. 

Autruche. 

Autour. 

Genre d'oiseaux coureurs, famille des struthionidés, 

qui atteignent jusqu'à 2,oQ de haut et habitent l'Afri- 

que tropicale. Estomac d'autruche, qui digère tout.— 

Impropre au vol. l'autruche est d'une rapidité extraordinaire 

à la course. Ses plumes, fort belles, sont 

l'objet d'un grand commerce. 

_ AUTRUCHEKIE (d, ri; n. f. Lieu où Ton fait 

l'élevage des autruches. 

AUTRUCIHON .0 11. m. Petit d'autruche. 

AUTRUI {ô pron. indéf. (du lat. alteri] à un autre). 

Lesûtres. le prochain. 

AUVENT fgrvan) n. m. Petit toit en saillie qui 

garantit une porte, une fenêtre. Jardin. Abri placé 

au sommet d'un mur pour 

protéger des espaliers. 

AUVERGNAT [ô-ver-gnà :, 

E adj. et n. D'Auvergne. 

AUVERGNE f û-ver-gne ] 

n. f. Dissolution de tan dans 

laquelle on fait macérer les 

peaux. L'opération ellemême. 

Svn. CHIPAOE. 

AUVERNAT Ù-ver-na, n. 

m. Variété de vigne cultivée dans 

rouge qu'elle produit. 

Vin 

AUXILIAIRE -ô-hsi-li-h-re) adj. et n. (du lat. auxilium-, 

secours). Qui aide, porte secours : commis 

auxiliaire ; armée auxiliaire. G-ram. Verbes auxiliaires, 

se dit des verbes ai;oir et être, parce qu'ils 

aident à conjuguer les autres verbes. 

AUXlLlAlHËMËNT(o-A-si-li-é-re-ï/,an; adv. D'une 

manière auxiliaire. 

AUNILIATEUR, TRICE -ô-k-n n. et adj. (du lat. 

auxilium. secours .Qui donne du secours : un auxiliateur; 

une dame au.xiliairice. 

AVACHI, E adj. Déformé, fané. usé. Pop. Fatigué. 

AVACHIR (S") v. pr. Fam. Devenir mou, se déformer, 

au prop. et au fisr. 

AVACHISSEMENT chi-se-man) n. m. Etat de ce 

qui est avachi. 

AVAL n. m. i'de à valoir) . Garantie donnée sur un 

effet de commerce par tiers qui s'engage à en 

payer le montant, s'il n'est pas acquitté par les w 

taire: bon pour aval ; donner son aval. PI. des avals. 

AVAL n. m. Le côté vers lequel descend la rivière 

lin aval de loc. adv. Après, en descendant vers l'embouchure: 

Bouen est eji aval de Paris. ANT. Amont. 

AYALAGE n. m. (de aval). Descente d'un bateau 

sur une rivière. Descente d'une pièce de vin dans 

une cave. 

AYALAISON [lè-zàri) ou AVALASSE (la-se) n. f. 

(de aval). Cours d'eau torrentiel, qui se forme à la 

suite de pluies abondantes. 

AVALANCHE n. f. Masse considérable de neige, 

qui se détache des montagnes et roule dans les 

vallées. V. FLÉAU. 

AVALANT -lan. E adj. (de aval). Qui descend le 

cours de Teau : péniches avalantes. 

AVALEMENT {titan) n. m. Action d'avaler. Son 

résultat. On dit mieux DÉGLUTITION.) 

AVALER (lé v. a. (rad. aval). Faire descendre 

par le gosier jusque dans l'estomac : avaler des 

huîtres. Descendre dans la cave : avaler un tonneau. 

Fiq. et fam. Croire : avaler des bourdes. Se 

soumettre à quelque chose de fâcheux : avaler 

mainte humiliation. Avaler des yeux, regarder avidement. 

V. n. Descendre le courant d'une rivière. 

AVALËHESSE (ré-se ; n. f. Nom donné dans les 

terrains houillers à tout fonçage qui n'est pas encore 

arrivé au charbonnage. 

A VALEUR, EUSÉ (eu-se) n. Fam. Glouton. 

AVALIES ii n. f. pi. Laines de peaux de moutons 

égorgés à l'abattoir. 

AVALISER 'zé: ou AVALER (le) v. a. Revêtir 

d'un aval : avaliser un effet. 

AVALISTE ilis-te) n. et adj. Se" dit de la personne 

qui donne son aval. 

AVALOiRE n. f. Pièce du harnais, qui, fixée au 

brancard, descend derrière les cuisses du cheval de 

timon, pour retenir la voiture dans une descente. 

Pop. Gosier, bouche. (Dans ce sens, on dit aussi 

AVALOIR n. m.) 

AVALURE n. f. Altération du sabot du cheval, 

dans laquelle la corne se sépare de la peau. 

AVANTAGE n. m. Faveur administrative, en 

vertu de laquelle une voiture de place stationne au 

delà de la limite assignée aux autres. Lieu où elle 

stationne en vertu de.ee droit.

--#

AVA — S2 — AVA 

AVANCE n.f. (de avancer). Partie de bâtiment, qui 

dépasse l'alignement. Ce dont ou devance quelqu'un : 

avoir une avance d'une lieue, d'une page. Payement 

anticipé : faire des avances à un ouvrier. Fig. Premières 

démarches da^s une liaison, une réconciliation, 

etc. : faire les "premieres avances. D'avance, yar 

avance loc. adv. Par anticipation : se réjouir d'avance. 

En avance, avant 1 heure. ANT. Retard. 

AVANCÉ, E adj. Mis, en avant : retirer la main 

avancée. Ouvra-je avancé, qui est en avant des autres. 

Poste avancé, très en avant vers l'ennemi. 

Kmis, énoncé, affirmé ; prouver les faits avancés. 

Payé avant le terme : sommes- avancées. Presque 

terminé : travail avancé. D'une grande perfection : 

civilisation avancée. Qui devance les autres dans la 

voie du progrès, etc. : é'olier avancé; avoir des idées 

avancées. Près de se gâter, de se corrompre : gibier 

avancé ; fruits avancés. N. f. Partie dune ligne à 

pèche que termine l'hameçon. (On dit aussi AVAXÇON.) 

AVANCEMENT [mail) n. m. Aciion d'avancer : 

L'avancement d'un pied devant l autre. Progrès, 

succès, élévation en grade : obtenir de l'avancement. 

Avancement d'hoirie, ce qu'un héritier reçoit par 

anticipation. ANT. Recul. 

AVANCER .se) v. a. (rad avant.— Prend une cédille 

sous le c devant a et o ; j'avançai, nous avançons.) 

Porter, pousser en avant : avancer le bras. 

Payer par anticipation : avancer ses gaiies à un 

domestique. Fig. Hâter : avancer son d-.lpart. Meure 

en avant : avancer une proposition. V. n. Aller en 

avant : avancr rapidement. Ail r trop vite : ma 

montre avance. Sortir de l'alignement : ce mur 

avance. Faire des progrès : avancer dans ses études. 

Approcher du terme : l'ouvrage avance. ANT. Reculer, 

rétrograder, retarder. 

A*VANIE \ni\ n.»f. (bas irr. abania). Affront public, 

traitement humiliant : essuyer une avanie. 

AVANT van) prép. ou adv. (du prêt, ab, et du 

lat. ante, auparavant;. Marque priorité de temps, 

d'ordre ou de lieu : placez l'utile avant' l'agréable. 

En avant loc. adv. En face du lieu où Ion est. 

(V. AUPARAVANT.) AXT. Après. 

AVABfT Ivan) n. m. La partie antérieure d'un objet. 

Se dit surlout pour les navires, etc. : l'avant 

d'un canot. Aller de l'avant, continuer vivement 

d'avancer. (Se dit souvent par dénigrement.) Au 

football, nom des joueurs qui suivent constamment le 

ballon. ANT. Arrière. 

AVANTAGE n. m. (rad. avant). Ce qui est utile, 

profitable. Supériorité : profiter de son avantage. 

Succès, victoire : remporter i/uelques avantages Don 

fait par testament, excédant la part légale : faire un 

avantage. ANT. Désavantage. 

AVANTAGER (je. v. a. (Prend un e muet après 

le g devant a et o : il avantagea, n-ius avantageons.) 

Donner des avantages, favoriser : la nature lavait 

fort avantagé. ANT. Désavantager. 

AVANTAGEUSEMENT (jefi-ze m an) adv. D'une 

manière avant geuse. ANT. Désavant geusement. 

AVANTAGEUX,EISE [jeu, eu-ze) adj. Qui produit 

des avantages-: condition avantageuse. Qui sied 

bien '..coiffure avantageuse. N. m. Fam. Présomptueux, 

suffisant : c'est un avantaqetcr. 

ANT. Dés -vantageux. 

AVANT-BASSIN n. m. 

Partie du port, située en avant 

d'un bassm. PL des avantbassins. 

AVANT-BEC (bèk) n. m. 

Brise-glace d'un pont- PL des 

avant-becs. 

AYANT-BRAS [bra) n. m. 

Ayant-bec. 

Partie du hras -depuis le coude jusqu'au poignet. 

Chez le chevai, région du membre antérieur, 

s'étendant du coude au genou. 

AYANT-CALE n. f. Prolonge ment d'une 

cale de construction en dessous du niveau 

de la mer. PI. des avant-cales. 

AVANT-CLOU n. m. Petite vrille 

avec laquelle on perce des trous pour 

y enfoncer dea clous sans s'exposer à 

faire éclater le bois. PI. des avant-clous. 

AVANT -CO PS (kor) n. m. Partie 

d'une construction en saillie, 

Avanteiou. 

AVANT-COUR n. f. Première cour d'une grande 

maison. PI. des avant-coitrs. 

AVANT-COUREUR adj, et n. m. Qui précède 

quelqu'un. Fig. Tout ce qui annonce un événement 

prochain : signes avant-coureurs de la tempête. 

AVANT-COURRIER >kou-ri-é:, ÈREn. Qui court 

en avant. (Se dit en poésie en parlant de Taurorej : 

l'avant-courrière du jour. 

AVANT-DERNIER [dèr-ni-é], ERE adj. et n. 

Qui est avant le uernier. PI. des avaut-derninrs, 

ères. 

AVANT-DEUX (deû) n. m. La seconde des cinq 

figures du quadrille. 

AVANT-FOSSÉ (fo-sé) n. m. Fossé entourant la 

contrescarpe. PL des avant-fossés. 

AVANT-GARDE n. f. Première ligne d'une armée, 

d'une Hotte, etc., en bataille, en marche. PL des 

avant-gardes. , 

AYÀNT-GLACIS (si) n. m. Glacis qui règne au 

delà d'un avant-fossé. 

AVANT-GOUT ighoù) n. m. Goût qu'on a par 

avance d'une chose agréable. PL des avant-goûts. 

AVANT-HIER •a-van-ti-èr) loc. adv. Avant-veille 

du jour où l'on est. 

AVANT-MAIN imin) n. m. La partie antérieure 

de la main. Partie de devant du cheval, comprenant 

la tète, le cou. le poitrail et les membres antérieurs. 

PL des avant-mains. 

AYANT-MÉTRÉ n. m. Ensemble des différentes 

mesures d'un ouvrage à construire. PL des avantmétrés. 

AVANT-MUR n. m. Mur adossé à un autre mur. 

PL des avant-murs. 

AVANT-PÈCHE n. f. Petite pêche précoce. PI. 

des avant-pêches. 

AVANT-PORT ipor) n. m. Petit port à l'entrée 

d'un grand. PL des avant-ports. 

. AVANT-POSTE pos-te) n. m. Poste en avant, le 

plus près de l'ennemi. PL des avant-postes. 

AVANT-PRE Ml ÈRE n. f. Réunion de critiques, 

d'amateurs, etc.. qui a lieu avant la première représentation 

d'une pièce, avant l'exposition d'une œuvre 

d'art. PL des avant-premières. 

AYANT-PROJET je) n. m. Rédaction préparatoire 

d'un projet. PL des avant-projets. 

AVANT-PROPOS [po) n. m, Préface, introduction 

en tête d'un liv e. 

AVANT-QUART (kar) n. m. Coup que certaines 

horloges sonnent un peu avant l'heure, la demi-heure 

et le quart. PL des avant-quarts. 

AVANT-SCÈNE (sè-ne) n. f. Partie de la scène 

d'un théâtre en avant des décors. Loge de spectateur 

tout près de la scène : louer une avant-scène. PL des 

avaut-scèws. 

AVANT-SOLIER {li-é) n. m. (de avant et sol). 

Partie qui supporte les étages des maisons en faisant 

saillie sur la rue. PL des avanl-solirs. 

AYANT-TODT (toi) n. m. Toit en saillie. PL des 

avant-toits. 

AYANT-TRAIN (lrin'\ n. m. Partie d'une voiture 

qui comprend les deux roues de devant et le timon. 

PL des avant-trains. 

AYANT-VEILLE (vè, Il mil.) n. f. Le jour qui est 

avant la veille. PL des avant-veilles. 

AVARE adj. et n. [lat. avarus). Qui a un amour 

excessif de l'argent pour Taccumuler. Fig. Très ménager 

de : être a~~are de son temps. ANT. Prodigue, 

dépeii-LÎer. dîs-ipateur. 

AVAREHENT

AVA 

formation, métamorphose : les avatars d'un homme 

•politique. 

À YAU-DE-ROETE(vô)loc.adv.Précipitamment, 

en désordre : troupes qw fuient à vau-de-route. 

À VAU-L'EAU (vâ-lû) loc. adv. Au courant de 

Teau : laisser aller une barque à vau-Veau. Fig. 

Aller à vau-l'eau, se dit en parlant de ce qui tourne 

au désordre, à la déconfiture : que d''entreprises s en 

vont à vau-l'eau! (Dans ce sens, on dit aussi À VAU- 

LE-VENT, À VAU-LE-FEU.) 

AYÈ ou AVÉ MARIA n. m. (lat. Ave Maria. Salut. 

Marie?. La salutation angélique. Grain du chapelet, 

sur lequel on dit un avé.Pl.des ave'ou des ave Maria. 

AVEC (vèk) pvép. (lat. apud hoc). En même temps 

que : prendre au nid la mère avec les petits. En compagnie 

de : déjeuner avec un ami. Au moyen de. à 

l'aide de : ouvrir avec une clef. Envers : être docile 

avec ses ?na'tres. Malgré, sauf : avec tout le respect 

que je vous dois. D'avec indique un rapport de difteférence 

: distingue l'ami d'avec le flatteur. 

AVECQUE ou AVECQUES (vè-ke) prêp. Ane. 

orthogr. de AVEC. 

AYEINDRE (vin-dre) v. a. Se conj, comme craindre.) 

Atteindre, saisir. (Vx.) 

AVEINE (vè-ne) n. f. Ane. orthogr. de AVOINE. 

AVEUNIÈRE (vê) ou AYÉNIERE n. f. Terrain 

semé d'avoine. 

AYELANÈDE n. f. Godet, cupule du gland. 

AVELINE n.f. Grosse noisette, fruit de l'avelinier. 

AVELINIER (ni-é) n. m. (de Abeliaen Campanie). 

Variété de noisetier des contrées méridionales de 

l'Europe. 

AVEN (vèn) n. m. (du celt. avon, source). Puits 

naturel creusé en forme de gouffre, dans la région 

des Causses. 

AVÉNACÉES (se) n. f. pi. Tribu des graminées, 

ayant pour type le genre avoine. S. une avénacée. 

"AVENAGE n. m. Impôt féodal, qui se payait en 

avoine. 

AVENANT inan) n. m. Acte modifieatif d'une 

police d'assurance. 

AVENANT iian), E adj. Qui a bon air, bonne 

grâce. Qui est affable : manières avenantes. A l'avenant 

loc. adv. A proportion, pareillement. A l'avenant 

de loc. prép. : dessert à l'avenant du repas. 

AVÈNEMENT (man) n. m. Venue, arrivée : l'avènement 

du Messie.' (Ce sens a vieilli.) Elévation à 

une dignité suprême : avèneme?if à l'empire. 

AVÉNERON n. m. Folle avoine. 

AVÉNIÈRE n. f. Âgric. Syn. de AVEINIÈRE. 

AVENIR v. imp, et défec. Advenir, arriver fortuitement. 

(Peu us.) 

AVENIR n. m. Temps futur : l'avenir est incertain. 

Fig. Bien-être futur : assurer l'avenir d'un 

enfant. Belle situation en perspective ; avoir de 

l'avenir. Postérité : l'avenir nous jugera. A l'avenir 

loc. adv. Désormais. ANT. Passé. 

À-VENIR n. m, Dr. Sommation adressée par un 

avoué à l'avoué de l'adversaire de comparaître à 

l'audience à un jour fixé : signifier des à-venir. 

AYENT (van) n. m. [du lat, adventus. arrivée). 

Temps destiné par l'Eglise pour se préparer à la fête 

de Noël, et qui comprend les quatre dimanches qui 

précèdent cette fête. Ensemble des sermons prêches 

à cette époque : l'Avent de Bourdaioue. 

AVENTURE {van) n. f. (du lat. adventurus, qui 

doitarriver). Evénement, fait inopiné, fortuit, surprenant 

: les aventures de la vie. Entreprise hasardeuse 

ou événement extraordinaire : les aventures de Tèlèma'jue. 

La bonne aventure, la prédiction de l'avenir. 

Loc. adv.'À l'aventure, sans dessein arrêté. Par 

aventure, d'aventure, par hasard. 

AVENTURER [van-tu-rè] v. a. Hasarder, risquer 

: aventurer une somme. S'aventurer v, pr. Se 

hasarder, s'exposer. 

AVENTURE USE MENT {van-tu-reû-ze-man) adv. 

D'une manière aventureuse. 

AVENTUREUX, EUSE {van-tu-reû, eu-se) ad.i. 

Qui s'expose, qui se hasarde : homme, esprit aventureux. 

Abandonné au hasard : existence aventureuse. 

ANT. Prudent, circonspect, 

AVENTURIER [van-tu-ri-ê], ÈRE n. Qui cherche, 

qui court des aventures, qui s'abandonne à une 

vie d : intrigues. 

83 — AVI 

AYENTURINE (van) n. f. Pierre d'un jaune brun, 

semée de petits points d'or. Verre ou poterie imitant 

cette pierre précieuse et qu'on obtient en jetant à 

l'aventure de la limaille de cuivre sur du verre en 

fusion. 

AVENU, E adj. Ne s'emploie que dans la locution 

adjective non avenu (fém. avenue), considéré 

comme nul. 

AVENUE (nu) n. f. (rad, venir). Chemin par lequel 

on arrive dans un lieu : les avenues d'un palais. 

Allée d'arbres qui conduit à une habitation. Nom 

donné à certaines grandes voies des villes, plantées 

d'arbres : l'avenue des Chamj>s-Elysées, à Paris. 

AVÉRÉ, E adj. (de avérer). Reconnu vra.1 :'fait 

avéré. ANT . Contesté, controversé.' 

AVÉRER {ré} v. a. (lat. ad, et verus, vrai). Vérifier 

et démontrer comme vrai : avérer une nouvelle. 

AVERS (oérj n. m. (du lat. adversus, tourné vers). 

Côté d'une monnaie, d'une médaille, qu'on appelle 

communément la tète, le droit, la face. ANT. Revers. 

AVERSE ivèr-se) n. f. (rad. verser). Pluie subite, 

abondante et souvent de peu de durée : essuyer une 

averse. A verse loc. adv. V» VERSE (À). 

AVERSION (vèr) n. f. (lat. aversio ; de averïere, 

détourner). Antipathie, haine, répulsion, répugnance 

extrême : prendre en aversion. ANT. Sympathie. 

AVERTI, E {vèr) adj Qui a reçu un avis ou un 

avertissement : se tenir pour averti. Instruit, expérimenté, 

avisé : an critique averti. PROV. : Un 

homme averti en vaut deux, quand on est prévenu 

d'avance, on se tient doublement sur ses gardes. 

AVERTIS [vèr) n. m. Maladie de l'esprit, qui rend 

emporté, furieux. (Vx.) Art vétér. Syn. de TOURNIS, 

maladie des moutons. 

AVERTIR (vèr) v . a. (du lat. advertere, faire 

remarquer). Informer, prévenir, donner avis. 

AVERTISSEMENT (vèr-ti-se-man) n. m. Action 

d'avertir, avis, information. Sorte de préface : avertissement 

au lecteur. Avis adressé aux contribuables 

pour le payement de l'impôt. 

AVEUTISSEUR ('vèr-ti-seur) adj. et n. m. Qui 

avertit : signal avertisseur; un avertisseur d'iîicendîe. 

AVEU n. m. (rad. avouer). Reconnaissance, verbale 

ou par écrit, d'avoir fait ou dit quelque chose : 

faire l'aveu de ses fautes. Consentement, approbation 

: sans votre aveu. Témoignage ; de l'aveu de 

tout le monde. Homme sans aveu, vagabond. ANT. 

Dénégation, désaveu, 

AVEUGLANT {ghlan), E adj. Qui éblouit, aveugle 

: lumière aveuglante. 

AVEUGLE adj. etn. (préf. ah. et lat. ocutus, œil). 

Privé de la vue. Fig. Celui à qui la passion enlève le 

jugement : la colère rend aveugle, fee dit de la passion 

même : haine aveugle. Soumission aveugle, 

entière. A l'aveugle loc. adv. Sans intelligence. 

ANT. Clairvoyant, voyant. V. EcOLE (Part. hist.). 

AVEUGLEMENT {man) n. m. Privation de l'usage 

de la vue. cécité. Fig. Trouble de la raison : l'aveuglement 

de la colère. ANT. Clairvoyance, perspicacité. 

AVEUGLÉMENT (man) adv. Sans discernement, 

sans réflexion : obéir aveuglément. 

AVEUGLE-NÉ, E n. et adj. Aveugle de naissance, 

qui n'a jamais vu la lumière. PI. des aveugles-nés. 

AVEUGLER Iffhlê) y. a. Priver de la vue. Fig. 

Eblouir : le soleil m'aveugle. Oter l'usage de ia 

raison : la passion aveugle. Boucher une ouverture 

accidentelle. 

AVEUGLETTE (ghlè-te) (À I/)loc. adv. A tâtons, 

sans y voir. Fig. Au hasard : agir à l'aveuglette. 

AVEULIR v. a. (préf. ad, et veule). Rendre veule, 

faible, sans volonté : l oisiveté aveulit l'homme. 

AVEULISSEMENT {U-se-ma7i) n. m. Action 

d'aveulir. Etat de celui qui est sans énergie, sans 

volonté. 

AVIATEUR, TRICE adj. Qui sert à l'aviation : 

machine aviatrice. N. Qui s'occupe d'aviation. 

AVIATION (si-oni n. f. (du lat. avis, oiseau). Vol 

des oiseaux. Navigation aérienne. — L'aviation désigne 

surtout la locomotion aérienne faite à l'aide 

d'un véhicule plus lourd que Tair. Aux tentatives 

faites avec les hélicoptères, etc., ont succédé les 

essais de vol plané, exécutés au moyen d'aréoplanes. 

Puis les aéroplanes (monoplans, biplans, mul-

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AVI — 84 — AVI 

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X 

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- 9 

S 

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9 9 

ALPHABET DES AVEUGLES 

i. ETTRES ET SIGNES I>E PONCTUATIO> 

e 9 9 9 9 . 9 9 9 9 9 • 

. 9 . 9 9 . 

9 9 

O 9 

— 

d 

9 9 



n 

9 9 


y 

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. 9 

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e • f 

9 — 9 9 

• 9 9 . 

9 . 9 . 

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9 . 9 9 

• 9 9 • 

• • 9 9 

• 9 9 . 

. 9 . 9 

Ù ë 

9 . 9 9 

• 9 9 • 

• • . 9 

9 . 9 9 

î 6 ou § 

C H 1 F 1 ans -ET SIGNES DE :. A T H É M AT I Q U E S 

. 9 9 • 9 . 9 9 9 9 9 . 9 9 9 9 9 . • 9 • 9 

. c 

9 9 

9 . 

• • ' * 

9 . 9 9 9 9 9 • 9 9 

numérique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 

9 . . 9 

. 9 9 • .. 9 

• 9 e 9 

9 . 9 9 9 9 . 9 9 . 


9 • • 9 9 . 9 9 9 9 . 9 9 9 9 • • 9 • 9 

X / 

+ — 

= > < \r 

" Les gros points représentant les caractères sont en relief; les petits points ne servent ici qu'à 

Indiquer la p osition re lative des gros dans chaque groupe de six. 

g 

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4 

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- 9 

majuscule 

tiplansj'ont été pourvus d'un moteur et ont victo i AVIS (ri) n.m. (de a. et anc. fr. vis, du lat. risinn, 

rieusement résolu la question du plus lourd que l'air. . ce qui est vu'.. Opinion, sentiment : partager l'avis 

V. AEROPLANE. 

de quelqu'un. Délibération, vote : prendre l'avis des 

AVaCEPTOLOGUE >ép, jî) n.f. (lat. avis, oiseau. jug''S. Conseil, avertissement 

capere, prendre, et gr. Logos, discours}. Traité de la 

chasse aux oiseaux. 

AVICULE n. f. Genre de mollusques lamellibranches, 

voisins des huîtres perlières. 

AVICULTEUR n. m. .du lat. avis, oiseau, et Cldtor, 

cultivateur). Eleveur d'oiseaux, de volailles. 

AVICULTURE n. i. (de aviculteur). Art de multiplier 

et d'élever les oiseaux. Elevage de volailles. 

AVIDE adj. (lat. avidus). Vorace. goulu. Qui désire 

avec beaucoup d'ardeur : avide de gloire. Cupide, 

insatiable : mains avides. ANT. Désintéressé. 

AVIDEMENT \man) adv. D'une manière avide. 

AVIDITÉ n. f. (de avide). Gloutonnerie : manger 

avec avidité. Désir ardent et insatiable. Cupidité, 

convoitise. ANT. Désintéressement. 

AVILIR v. a. Déprécier : avilir une marchandise. 

Rendre vil,- dégrader: l'alcoolisme avilit ihomme. 

S'avilir v. pr. Se dégrader. ANT. Ennoblir. 

AVILISSANT (li-san). E adj. Qui avilit, qui dégrade 

: la paresse est avilissante. 

AVILISSEMENT (li-se-man) n. m. Etat d'une personne, 

d'une chose avilie. Déconsidération. 

AViLisSEUR,EUSEn. et adj.Qui cherche àavilir 

quelqu'un : Vavilisseur vit souvent de chantage. 

AVïNAGE n. m. Action d'imbiber de vin : favinage 

des tonneaux, des barriques. 

AVINÉ, E adj. (de aviner). Qui est dans l'ivresse. 

AVINER (île; v.a.(rad. vin). Imbiber de vin : aviner 

une cuve. S'avïner v. pr. S'imbiber de vin. S'enivrer. 

AVION n. m. (du lat. avis, oiseau). Nom donné 

par l'inventeur Ader à son premier appareil plus 

lourd que l'air. Actuellem... syn. de AÉROPLANE. 

AVIRON n. m. Rame d'embarcation. 

- . Avis au public, placard 

affiché. Avis au lecteur, sorte de préface en 

tête d'un livre. PROV. : Deux avi* valent mieux 

qu'un, on fait bien, avant d'agir, de consulter plusieurs 

personnes. Autant de tètes, autant d'avis, 

il y a autant d'opinions différentes que de personnes. 

AVISÉ [se), E adj. (de aciser). Aperçu. (Vx.) Prudent, 

circonspect : homme, esprit avisé. Pensé, imaginé 

: ce fut à lui bien avisé. 

AVISER (se; v. a. (de avis). Apercevoir. Avertir, 

informer, donner avis. V. n. Réfléchir à ce qu'on 

doit faire : avisons à sortir d'ici. S'aviser v. pr. 

Trouver : il sâvisa d'un bon expédient. 

AVISO {zo) n. m. (motespagn.. signif. avis). Navire 

de faible tonnage, chargé autrefois de porter des 

avis, des ordres, etc., et destiné aujourd'hui aux stations 

lointaines, ou aux escadres, comme les avisostorpilleurs. 

PI. des avisos, 

AVITAILLEMENT (ta, U mil., e-man) n. m. Action 

d'approvisionner. Provisions de bouche ou de 

guerre. (On dit mieux RAVITAILLEMENT.) 

AVlTAlLLER'fta, Il mil., e) v. a. (du vx fr. vitailte, 

pour victuaille). Pourvoir de vivres et de munitions 

un camp, une place. (On dit jnieux RAVITAILLÉE..) 

AVIVAGE n. m. Action d'aviver. 

AVIYEMENT (man) n. m. Action d'aviver les 

bords d'une cicatrice ou d'une plaie, pour les réunir 

à l'aide d'une suture. 

AVIVER (vé) v. a. (rad. vif). Rendre plus ardent : 

aviver le feu. Plus éclatant : aviver une couleur. 

Couper à plus vive arête ou polir davantage : aviver 

une poutre, une pièce métallique. Envenimer, irriter 

: aviver une blessure et, au fig. : aviver le chagrin. 

Mettre à nu les parties saines d'une plaie, en

AVI AVO 

faisant disparaître les parties morbides : aviver les 

bords dune cicatrice- ANT. Effacer, amortir, ternir. 

AVIVES n.f. pi. Chez les animaux, syn. de PARO 

TIDITE. 

AVOCASSER [ka-sti) v. n. Exercer obscurément 

la profession d'avocat. 

AYOCAsSERIE [ka-se-rî n. f. Profession d'avocat 

obscurément exercée. Mauvaise chicane d'avocat. 

AYOCASSIER ka-si-é), ÈRE adj. Qui a rapport 

aux mauvais avocats : gent avocassière; faconde 

avocassière. N. m. Mauvais avocat. 

AVOCAT [Ica) n. ni. ilat. advocatus ;de ad", auprès, 

et vocatus, appelé.. Celui qui fait profession de plaider 

en justice : pour être avocat, 

il, faut être licencié en droit et 

avoir prêté serment devant la 

cour d'appel. Fig. Celui qui intercède 

pour un autre. Avocat 

général, officier du ministère 

public, remplaçant les procul'eurs 

généraux, principalement 

pour le service des audiences, 

à la Cour de cassation et dans 

les cours d'appel. N. f. Femme 

qui a le titre d'avocat. Adj. : 

femme avocate. 

AVOCAT \kà> n. m. Fruit de 

l'avocatier. 

AVOCATIER {ti-é) n. m. Bot. 

Genre de lauracées qui vivent en Amérique et en 

Asie, et dont le fruit, très estimé, est connu sous le 

nom de avocat ou poire d'avocat. 

AVOCATOIRE (préf. ad, 

et lat. vocare, appeler'!, adj. 

Se dit de ce qui rappelle : 

des lettres avoeatoires. N. 

m. : un avocatoire. 

AYOCETTE \sè-te) n. f- 

Oiseau échassier du littoral 

de l'Océan, à long bec r< bé en l'air, au plumage 

noir, et blanc et de la taille d'un faisan 

AVIATION. — V. AÉRONAUTIQUE. 

Avocatier. 

Avocet te. 

AVOINE n. f. (lat. avenu)- Genre de graminées 

avénaeées. qui fournit un grain, particulièrement 

employé à la nourriture des chevaux- .«, 

Folle avoine, variété qui croit spon- ' - : 

tanémeht dans les champs. 

AVOIR v. a. (lat. habere. — J'ai, 

tu as, il a, nous avons, vous avez, 

ils ont. J'avais, nous avions. J'eus, 

nous eûmes. J'aurai, nous aurons. 

J'aurais, nous 'aurions. Aie. ayons, 

ayez. Que j'aie, que nous ayons. Que 

j'eusse, que nous, eussions. Ayant. 

Eu, e-'ï Posséder : ai-oir du bien, du 

•mérite. Eprouver : avoir faim; avoir 

peur; qn'avez-vous ? Se procurer: 

on a cela à bon marché. Obtenir: il 

aura le prix. Etre d'une dimension 

de : la tour Eiffel a trois cents mètres 

Avoine. 

de haut. Avoir à, devoir : avoir à payer. Avoir pour, 

posséder comme : avoir pour parent. Tenir, regarder : 

avoir quelqu'un pour insolvable. En avoir, éprouver 

de l'irritation : en avoir contre quelqu'un. Impers. 

Il y a, il est, il existe. C'est un des deux verbes auxiliaires 

servant à conjuguer les autres verbes. 

AVOIR n. m. Ce qu'on possède de bien : voilà tout 

mon avoir. Partie du compte d'une personne où Ton 

porte les sommes qui lui sont dues. ANT. Doit. 

AYOISlNANT(si-nan), Eadj. Proche, voisin. 

AVOlSINER (si-ne) v. a. Etre proche, être voisin. 

AVORTEMENT Iman) n. m. (préf. ah, etlat. ortus, 

part. pass. de oriri. naître). Expulsion, spontanée ou 

provoquée, avant l'époque où devient viable le pi'oduit 

de la conception. Fig. Insuccès. Syn. FAUSSE COUCHE. 

AVORTER [té) v. n. Accoucher avant terme. Fig. 

Ne pas mûrir, en parlant des fruits. Echouer, ne pas 

réussir, en parlant d'une entreprise. 

AVORTON n. m. Plante ou animal venu avant 

terme. Par plaisant. Petit homme mal fait. 

AVOUABLE adj. Qui peut être honnêtement 

avoué : motif avouable. ANT. Inavouable. 

AVOUE n. m. (lat. advocatus). Officier ministériel 

chargé de faire les procédures pour les parties devant 

les tribunaux. V. AGRÉGÉ:.

AVO AZT 

AVOUER (vou-ê) v. a. (du lat. advocare, reconnaître). 

Confesser, reconnaître : avouer une faute. 

Reconnaître comme sien : avouer un ouvrage. Ratifier, 

confirmer : j'avoue tout, ce que vous avez fait. 

ANT. Nier, désavouer. 

A VOTER [vo-i é) n. m. (autre forme de avoué,. 

Premier magistrat de certains cantons suisses. 

AVRIL [vril") n. m. (lat. apr'dis). Le quatrième 

mois de Tannée. Fig. Poisson d'avril, attrape, plaisanterie, 

usitée le I e1 'avril. 

AVRILLÉ, E (11 mil.) adj. Semé, planté en avril. 

AVHILLET (ïri, II mll.,é) n. m. Blé semé en avril. 

AYULSIF, IVE adj. Qui opère l'avulsion. 

AVULSION n.f. (du lat.'avulsion, sup. âeavellere, 

arracher). Chir. Arrachement: l avulsion d'une dent. 

AVUNCULAIRE (von-ku-lè-re) adj. (du lat. avunculus}. 

Qui a rapport à Fonde, à 

la tante : puissance avunculaire. 

AXE (ak-se) n. m. (lat. axis). 

Principal diamètre d'un Corps ; 

axe du monde. Ligne droite qui 

passe ou est censée passer par le 

centre du globe, et sur laquelle 

il tourne. (V. PÔLE.) Pièce de fer 

ou de bois qui passe par le centre 

Axe. 

d'un corps et qui sert à faire tourner ce corps sur 

•lui-même. Axe d'une voie, ligne idéale qui tiendrait 

le milieu entre les deux bords extérieurs de la voie. 

AXIAL, E [ak-si) ou AS UEL, ELLE {ak-su-ei, è-le) 

adj. Qui a rapport à Taxe. Qui lui ressemble. 

ASILE (ak-si-le) adj. Qui forme un axe. 

AXILL.AIRE {ak-sil-lè-re) adj. [du lat. axilla, aisselle). 

Qui a rapporta l'aisselle : nerf axillaire. 

AXIOME (afc-si) n. m. (gr. axiôina; de axios, précieux). 

Vérité évidente par elle-même. Proposition 

générale établie dans une science, comme : le tout est 

plus grand que la partie ; deux 'quantitéségales à uns 

troisième sont égales entre elles ; tout effet a une cause- 

AXIOMÉTRE [ak-si-o) n. m. (gr. axios., juste, et 

metron. mesure). Indicateur donnant à distance la 

direction de la barre d'un navire. 

AXIS (ak-siss) n. m. Seconde vertèbre du cou. 

AXOLOTL {ak-so) n. m. Forme larvaire de batraciens 

urodèles amphibies du genre amblystome, originaires 

du Mexique. 

AXONGE •ak-son-je) n. f. (lat. axis, essieu, et ungere, 

oindre). Graisse fondue des animaux, particulièrement 

du porc, autrement dite SAINDOUX. 

AXONOMÉTRIQUE (ak-so) n. et adj. f. (gr. axûn. 

cnos, axe, et metron, mesure,. Pe spect-ve axo»ométrique, 

projection orthogonale sur un plan oblique 

aux trois dimensions du corps à reproduire. 

AT (a-i) n. m. Vin produit par la commune d'Ay 

Champagne). r On écrit aussi -L] 

AYANT CAUSE éian-ko'-ze) n. m. Celui à qui les 

droits d'une personne ont été transmis. Pi. désayanù 

cause. 

AYANT DROIT (è-ian-droi) n. m. Celui qui a 

des droits à quelque chose. PI. des ayants arô'f. 

AYAPANA(a-ia)n.m.Genre 

de composées, de l'Amérique 

du Sud. dont les feuilles sont 

employées comme sudoriftques, 

AYÉ-AYE (a-i-a-ij n. m. 

Petit lémurien de Madagascar, 

du genre chéiromys. 

AYUNTAMIENTO {a-ÎOUnta-mî-èn'-to) 

n. m. En Espagne, 

le corps des conseillers 

municipaux d'une commune, 

d'une cité. PI. des ayunta- 

mientos (toss). 

AXALÉE (le) n. f. Bot. Genre 

Azalée. 

d'éricacées de l'hémisphère boréal, à fleurs très 

élégantes, de; couleurs variées, mais sans parfum. 

AZÉDARAC ou AZADARACH (rakj n. m. Arbre 

de la famille des méliacées. (Les noyaux de ses fruits 

servent à faire des chapelets ; aussi l'appelle-t-on 

arbre à chapelets.) 

AXEL (zèl) n. m. Terre domaniale, en Algérie. 

AZEROLEn. f. Sorte de fruit rouge, aigrelet, de 

la grosseur dune petite cerise, 

contenant plusieurs noyaux, 

et produit par Tazerolier. 

AZEROLIER {li-é) n. m. 

Arbre épineux à feuilles blanches, 

du genre alisier. 

AZIMUT [mut') n. m. (ar. 

al semt). Angle que fait un 

plan vertical fixe avec un plan 

vertical passant par un corps 

céleste. 

AZLlSUTAL, E, AUX âdj. 

Qui représente ou qui mesure 

les azimuts. N. -m. Sorte de 

boussole. 

AZOTATE n. m. Chim. Sel 

dérivant de l'acide azotique : 

Azerolier. 

les azotates sont surtout utilisés comme engrais. 

AZOTE n. m. (gr. a priv., et zôè, vie). Chim. Gaz 

simple, incolore, inodore et insipide. Adjeetiv. : gaz 

azote. —- L'azote (Az) entre pour les quatre cinquièmes 

environ dans la composition de l'air atmosphérique 

et ne peut entretenir ni la respiration ni la combustion. 

Un litre d'azote pèse Ss«;-âS8. 

AZOTÉ, E ou AZOTEUX, EUSEfleà, eu-ze)adj. 

Chim. Qui contient de 1 azote : aliments azotés. 

AZOTIQUE adj. Se dit principalement d'un acide 

;'Az0 3 H'. que Ton obtient en traitant Tazotate de potassium 

par l'acide sulfurique. (On l'appelle encore 

ACIDE NITRIQUE ou EAU-FORTE.) — Cet acide sert à 

fabriquer les azotates fou nitrates, l'acide sulfurique, 

la nitro-benzine, etc. Il est utilisé dans l'industrie 

des matières colorantes, et les graveurs sur 

métaux l'emploient sous le nom d'eau-forte. 

AZOTITE n. m. Sel dérivant de l'acide azoteux. 

AZOTURE n. m. Combinaison de l'azote avec un 

radical considéré comme substitué à l'hydrogène de 

l'ammoniaque. 

AZTÈQUE adj. Qui a rapport aux Aztèques. 

(V. Part, hist) N. Pop. Individu chétif ; avorton : 

un. une véritable aztèque. 

AZULEJOS izou-lé-joss) n. m. invar. Carreau de 

faïence, de fabrication mauresque, employé jadis au 

revêtement des murailles. 

AZURn. m. (de Par. al-azurd, le bleu'.. Verre coloré 

en bleu par l'oxyde de cobalt. (On l'appelle encore 

bleu d'azur, bleu de smalt. bleu de Saxe, bleu de 

safre, bleu d'émail, bleu d'empois, smalt, vert de cobalt.) 

Couleur bleue de l'atmosphère, de la mer, etc. 

L'air, le ciel : s'envoler dans l'azur. Blas. La couleur 

bleue. (V. la planche BLASON.' Pierre d'azur, 

nom vulgaire du lapis-lazuli. 

AZURABLE adj. Que l'on peut azurer. 

AZURÉ, E adj. De couleur d'azur. La voûte azurée, 

le ciel. La plaine azurée, la mer. 

AZURER (ré) v. a. Teindre en couleur d'azur. 

AZURESCENT (rès-san;. E adj. Qui tire sur la 

couleur d'azur. 

AZURINE n. f. Substance incolore dont les solutions 

présentent à la lumière une fluorescence bleue. 

AZYGOS ghoss) n. f. Veine qui établit la communication 

entre les deux veines caves. Adj. : veine a zyg os. 

AZYME adj, ('gr. a priv., et zum", levain). Sans 

levain : pain azyme. —Les Israélites appelaient pain 

azyme celui qu'ils faisaient cuire la veille de la pâque, 

en mémoire de ce que leurs ancêtres, au moment de 

quitter l'Egypte, avaient fait un repas avec du pain 

sans levain.On appelait ce jour la fêtes des azymes. L'Eglise 

croit généralement que Jésus-Christ s'est, servi 

de pain azyme dans la cène avec ses disciples ; c'est à 

cause de cela qu'elle emploie cette espèce.de pain. 

Dans l'Eglise russe, on ne fait usage que de pain levé. 

AZTMIQUE adj, (de azyme). Qui est impropre à 

la fermentation. 

m

LANGUE FRANÇAISE • I

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