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La Donation d'art naïf de JACQUES YANKEL au Musée des Arts ...

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<strong>La</strong> <strong>Donation</strong> d’art <strong>naïf</strong> <strong>de</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

<strong>au</strong> <strong>Musée</strong> <strong>de</strong>s <strong>Arts</strong> Naïfs et Populaires <strong>de</strong> Noyers sur Serein en Bourgogne<br />

"<strong>La</strong> Fanny"<br />

<strong>Donation</strong> d’art <strong>naïf</strong> <strong>de</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

En 1987, Jacques Yankel, peintre, sculpteur et collectionneur<br />

d’œuvres naïves, fait don <strong>au</strong> musée <strong>de</strong> Noyers sur Serein, d’une<br />

centaine <strong>de</strong> toiles d’art <strong>naïf</strong> faisant partie <strong>de</strong> sa collection<br />

personnelle.<br />

« J’ai plus <strong>de</strong> joie à voir les table<strong>au</strong>x que j’aime accrochés ici que<br />

<strong>de</strong> les voir s’entasser dans un grenier sans que personne n’en<br />

profite.<br />

Ce qui importe avant tout, c’est la prédominance émotionnelle <strong>de</strong><br />

tel ou tel élément et non sa position conventionnelle dans l’espace.<br />

Il s’agit d’apprécier ces œuvres en fonction <strong>de</strong> leurs qualités<br />

émotionnelles <strong>au</strong>tant qu’esthétiques ».<br />

Yankel<br />

25, rue <strong>de</strong> l'Église<br />

89310 NOYERS SUR SEREIN<br />

Tél. : 03.86.82.89.09<br />

mail: musee-<strong>de</strong>-noyers@wanadoo.fr<br />

http://www.noyers-et-tourisme.com/museenoyers.html<br />

> http://www.noyers-et-tourisme.com


<strong>Donation</strong> d’art <strong>naïf</strong> <strong>de</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

Textes et photos extaits <strong>de</strong>s catalagues <strong>de</strong> Jacques Yankel "Le désespoir du Peintre" – "Pis que peindre"<br />

Editions Chmères" et "Yankel" Editions <strong>de</strong> l'amateur.<br />

Photos du <strong>Musée</strong> et <strong>de</strong> ses oeuvres: <strong>Musée</strong> <strong>de</strong> Noyers


Henry Certigny: texte extrait du livre "Peintures <strong>de</strong> pionniers"<br />

En 1949, sa profession <strong>de</strong> géologue amena le jeune Yankel <strong>au</strong><br />

Soudan. Dés ce moment, il se mit à collectionner l’art marginal.<br />

Aujourd’hui, il a décidé <strong>de</strong> donner ses table<strong>au</strong>x <strong>au</strong> <strong>Musée</strong> <strong>de</strong><br />

Noyers sur Serein. Le ca<strong>de</strong><strong>au</strong> est précieux car il n’y a rien <strong>de</strong> plus<br />

rare, par exemple, que les table<strong>au</strong>x du XVIIIème siècle.<br />

Yankel en a s<strong>au</strong>vé <strong>de</strong>ux. Si tous les collectionneurs suivaient son<br />

exemple, la France pourrait peut-être rivaliser avec les États-Unis :<br />

là, William et Garbish ont réuni plusieurs centaines <strong>de</strong> vieux<br />

limiers*, tous plus pittoresque les uns que les <strong>au</strong>tres : la voilà la<br />

vraie peinture américaine ! Aujourd’hui, en France, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

MM Altman et Douais, qui recherche nos limiers ?<br />

Parmi les « curiosités » offertes <strong>au</strong> <strong>Musée</strong>, se trouvent <strong>de</strong>ux<br />

aquarelles <strong>de</strong> Vivin : la première est inspirée <strong>de</strong> l’enlèvement <strong>de</strong><br />

Psyché (Prud'hon) et l’<strong>au</strong>tre Aurore et Céphalée (Guérin). Une<br />

partie du don est constituée par <strong>de</strong>s B<strong>au</strong>chant, <strong>de</strong>s Quilici, <strong>de</strong>s<br />

Bombois, <strong>de</strong>s Nikifor, <strong>de</strong>s Boix-Vives qui n’ont jamais été<br />

exposés. Chétot, peintre très intéressant, n’est représenté ni <strong>au</strong><br />

<strong>Musée</strong> <strong>de</strong> <strong>La</strong>val, ni à celui <strong>de</strong> Nice : il le sera à Noyers. Dérangezvous,<br />

et vous serez récompensés <strong>de</strong> votre peine : Chétot v<strong>au</strong>t le<br />

voyage...<br />

"Mariette"<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


"<strong>La</strong> Boucherie" SIVARD<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


"Au fil <strong>de</strong> l'épée"<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


"<strong>La</strong> fête <strong>au</strong> village" Jean FOUS<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

...Le nîmois <strong>La</strong>ttier, peintre et raconteur d’histoires va se faire <strong>de</strong>s admirateurs en Bourgogne. Paris ne s<strong>au</strong>rait être absent <strong>de</strong> ce<br />

nouve<strong>au</strong> festival <strong>de</strong> la peinture : la capitale est représentée dans la donation par Coutelas, un peintre poète qui trouve tout <strong>au</strong>tant son<br />

inspiration dans les tarots que dans les portraits d’ancêtres. Aux <strong>naïf</strong>s, tout est permis. De Coutelas on peut dire qu’on ne sait pas<br />

dans quelle époque il a vécu : Sûrement pas dans la notre. Il est impossible <strong>de</strong> commenter 105 table<strong>au</strong>x dans une courte préface ;<br />

revenons donc <strong>au</strong>x généralités. L’ensemble <strong>de</strong>s œuvres montre qu’elles ont été rassemblées sans le moindre souci mercantile. Ainsi,<br />

<strong>de</strong>s <strong>naïf</strong>s cotés à la Bourse <strong>au</strong>x valeurs picturales, voisinent avec <strong>de</strong>s artistes dont les toiles ne v<strong>au</strong>draient pas une pièce <strong>de</strong> pain <strong>au</strong><br />

temple Drouot. Ces <strong>de</strong>rniers ne sont pas nécessairement les moins attrayants. <strong>La</strong> discrimination financière vient du fait que certains<br />

artistes ont été montés en épingle par la critique, parce qu’ils exposaient et que d’<strong>au</strong>tres, n’exposant jamais, sont restés dans l’ombre.<br />

C’est <strong>au</strong> Salon <strong>de</strong>s Indépendants, que je sache, que Wilhem Uh<strong>de</strong> a découvert le Douanier Rousse<strong>au</strong> en 1906 ou 1907. Dans la<br />

donation Yankel, il y a <strong>de</strong>s œuvres qui valent certains table<strong>au</strong>x du Maître <strong>de</strong> Plaisance, par leur coloris et leur Spontanéité.<br />

<strong>La</strong> donation Yankel constitue <strong>de</strong>s matéri<strong>au</strong>x <strong>de</strong> premier ordre pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art marginal. De l’art nègre <strong>au</strong> style Dubuffet, en<br />

passant par la peinture naïve ou populaire, il y a <strong>de</strong> quoi occuper la vie d’un esthète. Il f<strong>au</strong>dra bien qu’un jour cet art fasse l’objet<br />

d’une thèse en Sorbonne. Elle sera sûrement plus utile qu’un livre <strong>de</strong> plus sur Poussin ou Corot...


"Prière pour une bonne récolte" Anonyme<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


"Combat <strong>de</strong> coqs" Louis Vivin<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

...A quelques exceptions près, la série réunie par Yankel ne contient que <strong>de</strong>s œuvres qui sont en prise directe sur le thème <strong>de</strong><br />

l’inspiration. Cette collection sévère nous fait grâce <strong>de</strong> ces bariolages qui ne sont pas tributaires du motif, mais <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong> la<br />

peinture naïve. Car, <strong>au</strong> moment ou j’écris, nous en sommes là : le grand art marginal s’est trouvé quantité <strong>de</strong> petits bricoleurs pseudo<strong>naïf</strong>s.<br />

Grâce à cette donation, on constate, une fois <strong>de</strong> plus, que cette peinture obéit à une constante : elle suit, en boitant, la peinture d’école.<br />

Aussi, les <strong>de</strong>ux Vivin se voudraient, qui, du Prud'don, qui, du Guérin, mais la personnalité du <strong>naïf</strong> ne lui a pas permis <strong>de</strong> copier<br />

fidèlement les <strong>de</strong>ux Maîtres. Quant <strong>au</strong> table<strong>au</strong> signé J.R. « Vaches <strong>au</strong> pâturages », son <strong>au</strong>teur a voulu faire du Rosa Bonheur : c’est son<br />

échec qui nous charme.<br />

Que les visiteurs sachent que le spécialiste du Douanier Rousse<strong>au</strong>, que je suis, ne bou<strong>de</strong> pas son plaisir. Plaisir à la fois esthétique et<br />

dicta tique. Chaque fois que je vois <strong>de</strong>s table<strong>au</strong>x <strong>naïf</strong>s prendre le chemin du <strong>Musée</strong>, je pousse un soupir <strong>de</strong> soulagement, car cette mise<br />

à l’abri, diminue le nombre d’œuvres que je risque <strong>de</strong> voir revêtue <strong>de</strong> la prestigieuse signature du maître <strong>de</strong> plaisance. Moins je vois <strong>de</strong><br />

table<strong>au</strong>x trafiqués, mieux je me porte. Non seulement, Yankel fait un be<strong>au</strong> ca<strong>de</strong><strong>au</strong> à la France, mais il fait un ca<strong>de</strong><strong>au</strong> utile. Géologue, il<br />

voyait profond, donateur, il voit loin.


"Portraits <strong>de</strong> notables"<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


En brousse près <strong>de</strong> Bourem <strong>au</strong> Mali en 1950<br />

DISCOURS NEGRO<br />

Ma vie a été une improvisation perpétuelle comme la concession<br />

du même nom.<br />

Je m’étais bien habitué à cette existence où ma bonne étoile m’avait<br />

protégé jusque là. Tout, où presque tout, me réussissait et, à toutes<br />

les époques j’ai eu <strong>de</strong> fidèles amis qui ne se serait pas fait tuer pour<br />

moi, heureusement.<br />

J’ai échappé à maints dangers par miracle et c’est pourquoi j’y<br />

crois, j’y ai toujours cru. En tout cas, il est bien sûr qu’ils se<br />

manifestent pour certains artistes.<br />

D’abord à Toulouse durant l’occupation où toute la famille Kikoïne<br />

fut dénoncée à la milice <strong>de</strong> Pétain, et plus tard <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> la<br />

libération, toujours dans la ville rose, où ces mêmes sbires<br />

souhaitaient ajouter un juif à leur table<strong>au</strong> <strong>de</strong> chasse… avant <strong>de</strong> se<br />

dissoudre dans la nature.<br />

J’ai eu bien d’<strong>au</strong>tres occasions d’abréger mes jours : sur la route<br />

d’abord, en Algérie dans ma 4 CV, lorsqu’un camion fou et ivre me<br />

barra la route à 100 km à l’heure, <strong>au</strong> bas d’un virage en épingle à<br />

cheveux ; <strong>au</strong> Sahara, ensuite où je me perdis corps et biens, à <strong>de</strong>ux<br />

reprises. Chaque fois j’ai bien senti que mon tour n’était pas encore<br />

arrivé<br />

Côté sentiment, tendresse, je n’ai rien à envier à quiconque, car j’ai<br />

eu mon content d’amour. Plus que je ne méritais, c’est bien sûr. J’ai<br />

usé et abusé <strong>de</strong> mon cœur. A un âge fort avancé, j’ai encore<br />

bénéficié <strong>de</strong> la faveur <strong>de</strong>s dieux (d’Israël) qui m’ont envoyé une<br />

compagne …


"<strong>La</strong> retraite" (guerre 1914-18) S MARTIN<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


Côté peinture, je me réjouis là également, car cet art d’enfant que j’avais pratiqué dès mes culottes courtes en allant sur le motif avec<br />

mon père, a comblé la part <strong>de</strong> curiosité poétique et créatrice si indispensable à l’Homo Sapiens.<br />

J’ai peint sans doute et sans m’en douter quelques be<strong>au</strong>x table<strong>au</strong>x et be<strong>au</strong>coup d’exécrables. Que les amateurs qui en possè<strong>de</strong>nt me<br />

pardonnent, je n’avais que <strong>de</strong> bonnes intentions en les peinturlurant. C’est vrai <strong>au</strong>ssi qu’ils ne sont pas ruinés pour les acquérir.<br />

Je suis bien aise d’avoir préalablement dilapidé un peu <strong>de</strong> ce que j’avais amassé, car comme disait le grand Utrillo un jour <strong>de</strong> cuite : « …<br />

ce qu’on gar<strong>de</strong> pourri, ce qu’on donne fleurit… ». Il reste un peu partout <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> toutes sortes et je suis persuadé (que dis-je<br />

convaincu) que mes héritiers se les partageront équitablement.<br />

En fin <strong>de</strong> parcours, je n’ai pas bien saisi si la vie avait une réelle signification, mais j’ai vécu comme si elle en avait.<br />

On passe son temps à se réjouir ou à s’attrister, à faire du bruit avec la bouche ou avec <strong>de</strong>s pince<strong>au</strong>x, et puis on arrive toujours <strong>au</strong> même<br />

endroit. Je ne regrette pas d’avoir privilégié les petits à côtés <strong>de</strong> la vie, d’être <strong>de</strong>meuré un touche à tout, un amateur doué. Tout le mon<strong>de</strong><br />

ne peut être Soutine ou Bach, j’ai quand même le sentiment d’avoir inventé une chansonnette.<br />

Jacques Yankel


<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong> et dépôt du Fonds National <strong>de</strong> Paris


<strong>La</strong> Ruche<br />

<strong>YANKEL</strong> par GERARD XURIGUERA<br />

<strong>La</strong> vie et l’œuvre <strong>de</strong> Yankel, à l’analyse <strong>de</strong> son parcours, se rejoignent. Il<br />

n’est pas opportun <strong>de</strong> retracer méthodiquement son cursus, puisqu’il le<br />

fait mieux que personne avec humour et concision, mais d’en survoler<br />

quelques pério<strong>de</strong>s, d’en affiner la synthèse.<br />

Né à Paris dans une famille d’émigrés sans ressources, il vit son enfance<br />

et son adolescence à la Ruche, <strong>au</strong>près d’un père, Kikoïne, lui-même<br />

peintre, <strong>au</strong>jourd’hui largement reconnu. Très vite, il se met à peindre,<br />

puis fréquente sporadiquement l’école <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong> et travaille à<br />

l’imprimerie Draeger.<br />

Après la guerre et l’obtention d’une thèse <strong>de</strong> doctorat en géologie, le<br />

ministère <strong>de</strong>s colonies l’envoie en mission <strong>au</strong> Mali, ancien Soudan<br />

Français, afin <strong>de</strong> creuser <strong>de</strong>s puits pour les touaregs.<br />

En 1952, <strong>de</strong> retour à Paris, ayant délaissé le service public, il s’adonne<br />

complètement à la peinture et commence peu à peu à exposer à paris et<br />

à l’étranger tout en continuant <strong>de</strong> sacrifier à sa passion <strong>de</strong>s voyages.<br />

Désormais, son œuvre parvenue graduellement à maturité, il n’en finit<br />

pas <strong>de</strong> traquer les images et les émois qui traversent son existence : En<br />

toutes circonstances, dans la rue, <strong>au</strong> japon, <strong>au</strong>x Etats-Unis, en Afrique<br />

où à Tahiti, il observe le spectacle du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> son œil gourmand,<br />

éternel curieux, continuellement émerveillé par les objets les plus<br />

humbles, les paysages les plus insolites. C’est un collectionneur<br />

impénitent d’œuvres naïves, appellation qu’il réfute, <strong>de</strong>s masques et<br />

d’objets africain, d’ustensiles voués <strong>au</strong> rebut, d’artistes contemporains.<br />

Disert, chaleureux, à l’écoute <strong>de</strong> l’interlocuteur le plus anonyme, libre<br />

penseur parfois truculent, homme <strong>de</strong> culture, pédagogue clairvoyant,<br />

ses élèves <strong>de</strong> l’École Nationale <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong> ne l’ont pas oublié.


Yankel et ses élèves à l’École Nationale <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong>


L’ART EN MARGE PAR <strong>YANKEL</strong><br />

"Le défilé <strong>de</strong>s vaches" (Poya) M. Z. G.<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

Les poyas (1), les Fanny (2), les ex-voto sont considérés comme <strong>de</strong> l’art …populaire. Leurs <strong>au</strong>teurs sont <strong>de</strong>s peintres amateurs qui ont<br />

peint un panne<strong>au</strong> ou un table<strong>au</strong> souvent unique pour une raison « utilitaire » précise.<br />

Ces peintres occasionnels sont parfois capables <strong>de</strong> réussites artistiques extraordinaires qui me laisse pantois d’admiration. Mais ce<br />

sont souvent <strong>de</strong>s œuvres banales, sans invention, comme le poya acheté <strong>au</strong>jourd’hui à la foire <strong>de</strong> Chatou.<br />

Il en est <strong>de</strong> même pour la peinture dite « naïve ». Avec cette différence que le peintre <strong>naïf</strong>, lui <strong>au</strong>ssi amateur, ne se réfère pas à un<br />

modèle préexistant : le cul pour les Fanny, les alignements <strong>de</strong> vaches dans les poya, les Vierge Marie dans un coin <strong>de</strong> l’ex-voto.


"Un mariage à la campagne" J LETTRON<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


"L'Homme <strong>de</strong>s cavernes" Camille Bombois<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong><br />

Cette différence, je persiste à engranger ces divers styles d’œuvres<br />

picturales, et à les cataloguer <strong>au</strong> <strong>Musée</strong> <strong>de</strong> Noyers sous le vocable<br />

bien commo<strong>de</strong> et bien connu <strong>de</strong> tous d’art <strong>naïf</strong>.<br />

Le distinguo est moins tranché quand on parle d’art brut.<br />

Indéniablement, <strong>de</strong>vant un Aloïse, un Wolfli ou un Scottie Wilson,<br />

la part du psychisme qui intervient dans leurs œuvres bouleverse<br />

l’ordre <strong>de</strong>s choses. Mais on peu en dire <strong>au</strong>tant <strong>de</strong> Chaissac ou<br />

Schro<strong>de</strong>r Sonnenstern ou <strong>de</strong> Marce<strong>au</strong>, Séraphine, Boix-vives qui ne<br />

paraissent pourtant pas avoir suivi un traitement psychiatrique.<br />

D’ailleurs plusieurs artistes exposés à <strong>La</strong>usanne (3) ou à la<br />

Fabuloserie (4) ont vécu, parallèlement à leur peinture une vie<br />

normale, exerçant <strong>de</strong>s professions normales allant jusqu'à êtres<br />

fonctionnaires<br />

On est toujours enclin à cataloguer les productions <strong>de</strong> l’esprit<br />

comme le reste. Mais il est bon que les inventeurs d’images<br />

résistent à cet embriga<strong>de</strong>ment. Ceux <strong>de</strong>s arts margin<strong>au</strong>x<br />

comMalgréme l’art brut, l’art <strong>naïf</strong> et l’art populaire plus que tout<br />

<strong>au</strong>tre, ils manifestent par-là leur indépendance vis à vis <strong>de</strong> l’art<br />

« culturel ».<br />

<strong>YANKEL</strong><br />

1 . Poya : panne<strong>au</strong> peint sur les fromageries en Suisse.<br />

2 . Fanny : pour ceux qui n’ont jamais joué à la pétanque, une<br />

définition très complète <strong>de</strong> la Fanny figure dans Le désespoir du<br />

Peintre…<br />

3 . Au <strong>Musée</strong> d’art brut <strong>de</strong> <strong>La</strong>usanne<br />

4 . <strong>La</strong> Fabuloserie : <strong>Musée</strong> d’art brut <strong>de</strong> Dicy (Yonne)


"<strong>La</strong> fête <strong>au</strong> village" Jean FOUS<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


Jacques Yankel et Michel Kikoïne, son père, en 1960<br />

UN BILAN <strong>YANKEL</strong><br />

Mes souvenirs d’enfances <strong>de</strong> la Ruche <strong>de</strong> 1925 à 1930, ne recoupent<br />

plus du tout ceux que j’ai retrouvés lorsque je suis revenu y<br />

peinturlurer à trente ans. Mais ce qui est sur, c’est que les êtres qui<br />

ont vécu là dans le premier tiers du XXème siècle, ne l’oublieront<br />

jamais. <strong>La</strong> Ruche vous colle à la pe<strong>au</strong> et à l’âme.<br />

Je suis le <strong>de</strong>rnier peintre survivant <strong>de</strong> la Ruche d’<strong>au</strong>trefois à présent<br />

que le vieux Maïk s’est envolé. Cette Ruche là, malgré ce qu’on a<br />

écrit, très peu <strong>de</strong> gens on idée <strong>de</strong> ce que cela évoquait : Exister,<br />

survivre, créer. Ils étaient jeunes, enthousiastes, les Ruchiers <strong>de</strong><br />

l’époque héroïque (Soutine, Modigliani, Dobrinsky, Chagall,<br />

Menkès, Archinpenko, Kikoïne, Krémègne….), mais ils avaient,<br />

bien souvent le ventre vi<strong>de</strong> et leur famille <strong>au</strong>ssi : la peinture n’a<br />

jamais enrichi que quelques rares privilégiés. Tous les habitants <strong>de</strong><br />

cette tour <strong>de</strong> Babel survivaient par <strong>de</strong>s petits boulots mal payés et<br />

incertains. Mon père, par exemple, faisait <strong>de</strong> la retouche<br />

photographique.<br />

Mon histoire personnelle est étroitement mêlée à celle <strong>de</strong> la Ruche.<br />

Né là, <strong>au</strong> retour <strong>de</strong> l’enterrement <strong>de</strong> Modigliani, mes tous premiers<br />

souvenirs y sont liés, mes premiers jeux dans ce jardin exotique,<br />

mes premières amitiés, mes premiers amours d’enfant.<br />

Au départ, j’avais tant <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s à mon arc que j’<strong>au</strong>rais pu me<br />

lancer dans plusieurs voies <strong>de</strong> garage….J’<strong>au</strong>rais apprécier d’être<br />

brocanteur dans les foires, ou comédien figurant <strong>de</strong> remplacement<br />

<strong>au</strong> pied levé, maréchal ferrant, émigrant…. Au lieu <strong>de</strong> quoi, j’ai fait<br />

<strong>de</strong> l’assistanat….J’ai été assistant ai<strong>de</strong>-comptable à l’O.N.N.*,<br />

assistant ai<strong>de</strong>-graveur chez Draegger, ai<strong>de</strong>-assistant géologue à la<br />

S.N.P.A.**


"Fiancés <strong>de</strong> Grèce" A. BARTHÉLÉMY<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


" Echappement libre" Rouillure <strong>YANKEL</strong><br />

Je peux bien l’avouer, à cette heure, je me suis improvisé peintre pour occuper les six<br />

mois <strong>de</strong> congés payés que l’administration coloniale <strong>de</strong> la France d’outre-Mer, <strong>de</strong><br />

l’époque, m’octroyait généreusement. J’ai recouvert <strong>de</strong> couleurs <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong><br />

Châssis entoilés qui ne m’avait rien fait. Et j’<strong>au</strong>rais dû en brûler les quatre cinquièmes,<br />

mais ces table<strong>au</strong>x échappés, m’ont valu, malgré tout, une curieuse petite réputation.<br />

Je ne pouvais pas décemment continuer dans cette voie, et je me suis découvert un <strong>au</strong>tre<br />

dada : la sculpture. Oh, pas la ron<strong>de</strong> bosse, le marbre, la terre, le bois. Non, je me suis<br />

entiché <strong>de</strong>s ferrailles rouillées, rongées, découvertes dans les décharges ou dans les<br />

greniers.<br />

Là non plus, je ne me prends pas pour un sculpteur. Je ne fais que s<strong>au</strong>ver <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s choses mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong>stinées à retourner, comme moi plus tard, dans le<br />

cycle <strong>de</strong> l’azote !<br />

Mes écrits, parlons-en, c’est du pareil <strong>au</strong> même, un engouement pour préserver <strong>de</strong> la<br />

disparition quelques vagues pensées qui feront peut-être sourire un jour quelques<br />

lecteurs égarés sur les quais <strong>de</strong> Paris. Cela me tient <strong>de</strong>puis le Sahara, mais j’ai commencé<br />

à m’appliquer (et même à me relire) <strong>de</strong>puis peu, <strong>de</strong>puis cette idée bouffonne et délirante<br />

<strong>de</strong> me faire imprimer noir sur blanc.<br />

Par contre, j’ai été passable et même remarquable comme prof durant les 17 ans où j’ai<br />

sévi à l’école <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong>. C’était d’ailleurs une activité peu contraignante et qui me<br />

permettait <strong>de</strong> mettre moi-même en pratique les excellents conseils que je donnais <strong>au</strong>x<br />

jeunes étudiants.<br />

Maintenant, je bricole <strong>de</strong> la photo, souhaitant en intercaler dans mon second tome <strong>de</strong><br />

souvenirs, on va encore me reprocher mes jeux <strong>de</strong> mots vaseux. Tant pis, je ne vais pas<br />

me priver à mon age <strong>de</strong> me faire plaisir. Finalement, je n’<strong>au</strong>rais laissé, en partant, qu’un<br />

bric à brac. Mes héritiers vont me prendre en grippe à tenter <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong> l’ordre dans<br />

ce schmietnik…<br />

* O.N.N. : office <strong>de</strong> la navigation<br />

**S.N.P.A. : Société nationale <strong>de</strong>s pétroles d’Aquitaine<br />

*** Schmietnik : foutoir en yiddish


"Nostalgie" R. V. Hervé<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


<strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong> PAR LUI-MEME<br />

1920 : Naissance le 14 avril, à l’hôpital Boucic<strong>au</strong>t. Installation précaire à la Ruche, 2 passage Dantzig, Paris Xvème<br />

1921-24 : Petite enfance radieuse à la Ruche (<strong>La</strong> Mecque <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Paris) entre mon père (le peintre Kikoïne), ma mère, Rose, et ma<br />

sœur Claire, née en 1915.<br />

1924-27 : Piètre élève à l’école maternelle <strong>de</strong> la rue Olivier <strong>de</strong> Serres, paris XVème.<br />

1927-30 : Déménagement <strong>de</strong> la famille à Montrouge, rue <strong>de</strong> Gentilly. Piètre élève à l’école communale <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Bagneux à<br />

Montrouge.<br />

1935 : Déménagement <strong>de</strong> la famille, 7 rue Brézin, Paris XIVème – école communale Boulevard Arago.<br />

1936 : Participation <strong>au</strong> Salon <strong>de</strong>s échanges, Porte <strong>de</strong> Versailles (section enfants d’artistes).<br />

1937 : Première tentative malheureuse d’étu<strong>de</strong> artistique à l’école <strong>de</strong>s arts appliquées à Paris (atelier d’orfèvrerie). Renvoyé dans ses<br />

foyers pour insubordination.<br />

1938 : Deuxième tentative, également malheureuse d’entrée à l’Ecole <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Paris. Recalé à l’entrée sans raison valable !<br />

1939 : Arpète retoucheur photographique à l’imprimerie Draegger (Montrouge). Une vocation interrompue par l’occupant teuton et<br />

une fuite en bicyclette à Annay avec mon père.<br />

1940 : Retour à Paris. Engagement à la platino-gravure (rue Cambon) comme graveur hélio ! Licencié sans motif valable.<br />

Engagé à l’office national <strong>de</strong> la navigation (rue Cambon) comme ai<strong>de</strong>-comptable ! Livres <strong>de</strong> Comptes inutilisables !<br />

1941 : Passage <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> démarcation <strong>au</strong> blanc. Emménage à Kornodric, près <strong>de</strong> Toulouse. Echappe <strong>au</strong> S.T.O.. en <strong>de</strong>venant<br />

assistant géologue à la Société <strong>de</strong>s Pétroles d’Aquitaine.<br />

Mariage avec Raymon<strong>de</strong> Jouve, rencontrée à l’<strong>au</strong>berge <strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong> Cernay-la-Ville.<br />

1942 : Apprenti géologue à la faculté <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> Toulouse. A la S.N.P.A., se spécialise dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s foraminifères.<br />

1944 : Soutient brillamment un diplôme d’étu<strong>de</strong>s supérieures <strong>de</strong> géologie.<br />

1945 : A la libération <strong>de</strong> Toulouse, échappe par inadvertance <strong>au</strong>x tueurs <strong>de</strong> la milice <strong>de</strong> Pétain.<br />

1946 : Naissance <strong>de</strong> ma fille Dinah, un vendredi 13 décembre.<br />

Participe en peintre amateur <strong>au</strong> groupe du Chariot.<br />

1949 : Engagement par le ministre <strong>de</strong>s colonies comme géologue-hydrologue pour établir la carte géologique <strong>de</strong> Gao, Tombouctou,<br />

Tabankort, en Afrique Occi<strong>de</strong>ntale française.<br />

Affecté comme soldat <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> classe <strong>au</strong>x tirailleurs sénégalais <strong>de</strong> Zin<strong>de</strong>r (Niger).


"Idylle dans le parc" A. L.<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


1950 : Rencontre inopinée <strong>de</strong> Simone <strong>de</strong> Be<strong>au</strong>voir et <strong>de</strong> J.P. Sartre<br />

à Gao. Celui-ci m’encourage mollement à abandonner le marte<strong>au</strong> (<strong>de</strong><br />

géologue) pour le pince<strong>au</strong> (d’artiste peintre).<br />

1952 : Retour à Paris. Achat d’une 4 CV. Découverte <strong>de</strong> l’Ardèche,<br />

<strong>de</strong> la Gorce, <strong>de</strong> Vallon, du Pont d’Arc, du jurassique ardéchois.<br />

Début en peinture (Galerie <strong>La</strong>ra Vinci, rue <strong>de</strong> la Seine).<br />

1953 : Emménagement <strong>au</strong> 2 bis, rue Deguingand à Paris … dans<br />

un hangar, sans e<strong>au</strong>, ni gaz, ni électricité, ni rien.<br />

1954 : Soutenance d’une thèse <strong>de</strong> géologie à la Sorbonne, Mention<br />

très honorable.<br />

Expositions : Galerie Monique <strong>de</strong> Groote (avenue Kléber),<br />

Galerie Drouot David (rue du F<strong>au</strong>bourg Saint-Honoré).<br />

1955 : Achat <strong>de</strong> la Cocoonière à <strong>La</strong>be<strong>au</strong>me (Ardèche). Succès<br />

imprévisible et inespéré <strong>de</strong> mes vrais débuts comme peintre <strong>de</strong><br />

profession. (Triomphe <strong>au</strong> prix Newman, à partager malheureusement<br />

avec Reginald Pollack)<br />

Premier prix <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s amateurs d’art (galerie <strong>de</strong>s<br />

Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong>)<br />

Prix <strong>de</strong> la jeune peinture. Prix Fénéon..<br />

Salons, Biennale, expositions.<br />

1957 : Voyages : Tunisie avec Aristi<strong>de</strong> Caill<strong>au</strong>d et Raymond<br />

<strong>La</strong>urent. Au Maghreb.<br />

Avec ma mère, <strong>au</strong>x Baléares.<br />

Article important dans « la vie juive » par Nameyni.<br />

1958 : Voyages : Israël et Jerusalem, Tel-Aviv, Haïfa, les Antilles,<br />

la Martinique, Venise avec Marie Henriette Morisset et Coutelas.<br />

Article important dans « Connaissance <strong>de</strong>s <strong>Arts</strong> » par Yvon<br />

Taillandier.<br />

1953: Premier atelier - 2 bis, rue Deguingand à Paris


"<strong>La</strong> mort <strong>de</strong> Bara" BRANGIER<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


1960 : Second mariage avec Jacqueline Daneyrole, à<br />

<strong>La</strong>be<strong>au</strong>me.<br />

1961-67 : Expos à Paris, Jérusalem, Tel-Aviv, Amsterdam, New<br />

York, Phila<strong>de</strong>lphia.<br />

1966 : Emménagement, 3 rue <strong>de</strong> la cité universitaire, Paris<br />

WIVème, dans l’atelier où avait vécu l’aviateur Mermoz en<br />

1936.<br />

En novembre, disparition <strong>de</strong> ma mère Rose.<br />

Départ précipité en Israël pour la guerre <strong>de</strong>s 6 jours.<br />

Débarqué le Sixième. Engagé volontaire <strong>au</strong> Kibboutz Zikron<br />

Jacob et Mayan Zvi. Y travaillera 3 mois.<br />

1968 : Expo <strong>de</strong> peinture française à Prague et Bratislava avec<br />

le Tabuchi.<br />

Disparition <strong>de</strong> mon père en octobre.<br />

1968-85 : Engagé comme professeur d’art plastique par <strong>de</strong>s<br />

étudiants <strong>de</strong>s Be<strong>au</strong>x-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Paris.<br />

1970-80 : Expos à Paris, New York « <strong>La</strong> bible et l’atelier<br />

Kikoïne » Châte<strong>au</strong> <strong>de</strong> la Versine « <strong>La</strong> Thora ».<br />

Expo personnelle à Troyes.<br />

Expo personnelle à Châte<strong>au</strong>roux.<br />

1978-92 : Expositions bisannuelles à Tokyo (s<strong>au</strong>f 1986).<br />

1983 : Premier tome <strong>de</strong> souvenirs « Le souvenir du peintre ».<br />

1986 : Exposition <strong>au</strong> musée G<strong>au</strong>guin, Tahiti, voyage à l’île <strong>de</strong><br />

Pâques.<br />

1987 : Mariage à Paris XIVème, avec Lydia Syroka.<br />

1990 : <strong>Donation</strong> <strong>au</strong> musée <strong>de</strong> Noyers sur Serein <strong>de</strong> cent<br />

table<strong>au</strong>x <strong>de</strong> peintres, dits <strong>naïf</strong>s.<br />

1992 : Expositions à New York.<br />

Second tome <strong>de</strong> souvenirs « Pis que peindre"


"Autoportrait" André BAUCHANT<br />

<strong>Donation</strong> <strong>JACQUES</strong> <strong>YANKEL</strong>


Ouverture du <strong>Musée</strong><br />

Du 1er Octobre <strong>au</strong> 31 Mai :<br />

<strong>de</strong> 14H30 à 18H00, les WE, les jours fériés et toutes les Zones <strong>de</strong> vacances scolaires, s<strong>au</strong>f le mardi<br />

Juin et septembre :<br />

<strong>de</strong> 11H00 à 12H30 et <strong>de</strong> 14H00 à 18H00, tous les jours, s<strong>au</strong>f le mardi<br />

Juillet et Août :<br />

<strong>de</strong> 10H00 à 18H30,<br />

tous les jours, s<strong>au</strong>f le mardi<br />

Fermeture hebdomadaire : le mardi<br />

Fermeture annuelle : Janvier<br />

Entrées : adultes, 4€ - vermeil,3€ -<br />

étudiants, 2€<br />

gratuité pour les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 11 ans.<br />

Visites pour groupes constitués : 2€ par pers. sur réservation les jours d'ouverture du <strong>Musée</strong>.<br />

Forfait école (Moins <strong>de</strong> 11 ans) jusqu’à 40 enfants, 23 €, sur réservation, les jours d'ouverture du <strong>Musée</strong>.<br />

Plus <strong>de</strong> 11 ans : 2€<br />

<strong>Musée</strong> <strong>de</strong>s <strong>Arts</strong> Naïfs et Populaires <strong>de</strong> Noyers sur Serein<br />

25, rue <strong>de</strong> l’Église<br />

89310 NOYERS SUR SEREIN<br />

Tél. : 03.86.82.89.09<br />

mail: musee-<strong>de</strong>-noyers@wanadoo.fr<br />

Retrouvez l'actualité du <strong>Musée</strong><br />

> http://www.noyers-et-tourisme.com/museenoyers.html<br />

> http://www.noyers-et-tourisme.com/expotemp.html<br />

> http://www.noyers-et-tourisme.com/

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