Cinéma

10 anecdotes étonnantes que vous ignoriez sûrement sur Walt Disney

Le cinéaste sur lequel on pensait tout savoir révèle encore de nombreux secrets.
Walt Disney Mickey
General Photographic Agency/Getty Images

Cinéaste, businessman, créateur de rêves… Walt Disney a créé l’empire le plus puissant du monde. Derrière la magie, des années de travail et de sacrifice auxquelles le génie de l’animation s’est plié avec le sourire. Voici 10 anecdotes confidentielles sur la vie de Walt Disney.

Des racines françaises

Si Walt Disney sonne bien américain, le nom du célèbre cinéaste et entrepreneur possède en fait des racines purement françaises. Disney est la version anglicisée « d’Isigny », le nom qu'auraient porté deux soldats normands Hughes d'Isigny et son fils Robert, partis à la conquête de l'Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant. Ces ancêtres lointains de la famille Disney ont fortement inspiré Walt qui a fait du drapeau de la Normandie un élément important de son univers. On retrouve d’ailleurs le blason aux lions de la région en franchissant le pont du château de La Belle au Bois Dormant à Disneyland Paris ou encore, sur le drapeau du château du clip d’introduction de tous les films Disney. Dans les hôtels et restaurants des resorts du monde entier, si vous demandez du beurre, on vous servira le fameux beurre normand d’Isigny.

Walt Disney à Coppacabana

Hart Preston/The LIFE Picture Collection via Getty Images

Un travailleur acharné

Avant d’être le cinéaste à succès que l’on connaît, Walt Elias Disney n’était autre qu’un fils de famille ouvrière peu fortunée. Dès son plus jeune âge, il se lève à 3h30 du matin pour aller livrer des journaux avec son frère Roy. Facteur et portier en uniforme au collège, vendeur itinérant dans un train de la Missouri Pacific Railroad où il se passionnera pour les machines à vapeur… Walt Disney est un touche à tout. Ce n’est que le samedi matin qu’il s’adonne à des cours de dessin au Chicago Art Institute. Inspiré par toutes ces expériences, il crée Main Street, la rue principale de ses parcs à thème, à l’image de ces petites villes américaines de l’époque dans lesquelles il a tant appris. On retrouve d’ailleurs un train à vapeur dans chacun des parcs Disneyland.

Un patriote affirmé

Dans l’imaginaire de beaucoup, Walt Disney est avant tout le père fondateur du conte de fée moderne. Mais avant de créer Mickey Mouse, le jeune Walt a fait des pieds et des mains pour s’engager dans l’armée lors de la Première Guerre mondiale aux côtés de son frère. Trop jeune pour partir, il finira par falsifier son passeport et s’engager dans la Croix-Rouge. Il sera alors déployé en France après l’armistice et passera notamment un séjour à quelques pas de Marne-La-Vallée, où se situe aujourd’hui le parc Disneyland Paris.

Disneyland Paris

BERTRAND GUAY / AFP

Jeune entrepreneur

Pour devenir le businessman que l’on connaît aujourd’hui, Walt Disney a commencé à entreprendre très tôt. En 1920, à l’âge de 19 ans, il démarre sa première société Iwerks-Disney Commercial Artists avec son associé Ub Iwerks, puis une nouvelle nommée Laugh-O-Gram en 1922. Walt y produit des courts-métrages de contes de fée populaires pour les cinémas du coin. Forcé d’abandonner le projet pour des raisons financières, il s’installera à Hollywood avec son frère pour devenir photographe. C’est finalement en 1923 que Walt et Roy, avec leur Alice au Pays des Merveilles tourné en prises réelles sous le bras, créent Disney Brothers Studio et signent pour la réalisation de 12 films avec un distributeur new yorkais.

La naissance de Mickey Mouse

Mickey Mouse n’a pas toujours été l’emblème de réussite de Walt Disney. Avant lui, c’est Oswald le Lapin chanceux, héros animé et icône populaire, qui faisait des siennes à l’écran. En interne, une bataille de droits d’auteur et d’égos se joue, et Walt est obligé de laisser de côté son personnage aux longues oreilles. C’est ainsi que l’idée d’un héros aux traits similaires lui vient. Mickey Mouse, initialement nommé Mortimer et rebaptisé par sa femme Lilian Disney, nait d’un dessin rapide de Walt dans le train. Il lui insuffle son caractère facétieux et laisse son associé Ub Iwerks travailler sur le design. Après avoir essuyé plusieurs échecs pour faire connaître sa souris, Disney se décide à se lancer dans le premier dessin animé avec du son : Steamboat Willie. Pour la production de son cartoon, Disney doit vendre sa voiture 400 dollars et se faire prêter le matériel de synchronisation du son. Pari gagné puisque Steamboat Willie est un succès d’abord national puis dans le monde. Mickey Mouse devient rapidement l’une des premières marques déposées des Walt Disney Studios et en 1932, Walt reçoit même un Oscar d’honneur pour sa création de la petite souris aux grandes oreilles noires.

Mickey Mouse en 1928

 LMPC via Getty Images

Un artiste dans l’âme

Même avec ses cours de dessins, Walt a souvent avoué ne pas être un très bon dessinateur. C’est pourquoi, il a toujours délégué toute la partie manuelle à ses associés puis, aux Imagineers, ces ingénieurs à la créativité débordante. Mais son génie créatif se situe ailleurs. Comme un chef d’orchestre, Walt Disney était en charge d’insuffler ses idées les plus folles à son équipe et la guider pour faire du rêve une réalité. D’ailleurs, dans la série documentaire Il Était Une Fois Les Imagineers disponible sur Disney+, les équipes de création avouent qu’à la mort de Walt en 1966, il fut difficile de relancer la machine pour créer de nouvelles attractions dans les parcs. Cette âme d’artiste lui a aussi valu d’être un mauvais homme d’affaire. S’il est présenté comme un businessman exemplaire, il a souvent laissé toute la partie financière et de négociation à son frère Roy, bien plus terre à terre.

Un utopiste conservateur

Malgré ses productions cinématographiques avant-gardistes, Walt Disney n’en reste pas moins un américain conservateur. Amoureux de son pays, il crée Main Street et Frontierland (deux lands de ses parcs à thème), à l’image d’une Amérique rêvée du début du XXème siècle. En 1941, la grève secoue les studios Disney et accuse le grand patron d’exploiter et mal payer ses employés. Walt Disney, souvent enfermé dans sa bulle magique, se retrouve confronté à la réalité. Nouveau coup dur en 1946 : si le cinéaste était connu pour être l’un des premiers à employer des personnes noires, le long métrage Les Mélodies du Sud fait scandale à cause de l’image glorifiée de l’esclavagisme qu’il véhicule. D’ailleurs, la Walt Disney Company a décidé récemment de re-thématiser l’attraction Splash Mountain, basée sur le film. Au programme de cette rénovation : un royaume dédié à La Princesse et la Grenouille, avec pour héroïne Tiana, la première princesse Disney noire.

La Princesse et la Grenouille

Archives du 7eme Art / Photo12 via AFP

Walt Disney, le preneur de risques

Si Walt avait dû vendre sa voiture pour Steamboat Willie, il ne s’est pas arrêté là en terme de prise de risques. Pour Blanche-Neige et les Sept Nains, le cinéaste - dont le studio n’allait pas très bien financièrement - était presque au bord de la ruine à la fin de la production. Le succès mondial de ce premier long-métrage a relancé la confiance des investisseurs et permis de produire d’autres dessins animés culte comme Fantasia ou encore Cendrillon. Les choses se sont corsées lorsque Walt Disney a voulu se lancer dans la construction de son premier parc d’attraction en Californie. Pour l’entrepreneur, impossible de trouver les financements alors que les studios étaient en plein essor. Croyant dur comme fer en son projet, il s’est résolue à vendre son assurance vie, sa maison de vacances et demander de l’aide autour de lui. La chaîne ABC répondra à son appel en échange de la signature d'un contrat pour une émission télévisée et la réalisation de la série Zorro. Elle finança le parc à hauteur de 500 000$. Après un démarrage exceptionnel en 1955, la branche parc à thème Disneyland deviendra le succès international que l’on connaît aujourd’hui.

Le passionné du futur

Toujours en avance sur son temps, Walt Disney avait l’oeil tourné vers l’avenir. Bien sûr il y avait les films, les documentaires (il crée plusieurs documentaires en partenariat avec la NASA), mais aussi les parcs d’attractions. Pour lui, Disneyland ne sera jamais achevé. C’est pourquoi, après la création de son premier parc et le projet Walt Disney World en Floride, il eut l’idée de la construction d’une ville à part entière, autonome politiquement, économiquement et fabriquant sa propre énergie. Walt baptise ce projet urbain du futur pouvant accueillir 20 000 habitants Experimental Project Community Of Tomorrow ou EPCOT. Dôme géant pour réguler le climat, piétonisation avec routes souterraines, énergie renouvelable… Disney avait tout prévu. Malheureusement, le cinéaste meurt en plein milieu du chantier de Walt Disney World et son projet utopique ne voit jamais le jour. À la place, son frère, ses associés et les Imagineers travaillent à créer un parc du même nom et ouvert en 1982. Attractions futuristes, découvertes spatiales, ère des dinosaures, voyage autour du monde… EPCOT se veut comme étant une destination touristique aussi divertissante qu’éducative.

Mary Poppins

Silver Screen Collection/Hulton Archive/Getty Images

Walt Disney en chiffres

22 : c’est le nombre d’Oscars que Walt Disney a reçu. À ce jour, ce record n’a pas été battu.

19 ans : s’il n’est pas totalement à l’origine de l’apparence de Mickey Mouse, il a en été la voix pendant 19 ans, de 1928 à 1947.

3D : en développant la caméra multiplane, Walt Disney est le précurseur de la 3D. Grâce à cette nouvelle machine, on pouvait donner de la profondeur à l’image des dessins animés. Elle a été utilisée pour la première fois en 1937 sur Le Vieux Moulin et Blanche-Neige et les Sept Nains.

17 ans : c’est le temps qu’il a fallu à Walt Disney pour convaincre Pamela L. Travers de lui livrer les droits de Mary Poppins, l’oeuvre dont il était le plus fier. Après une lutte acharnée et 4 ans de production, le chef d’oeuvre de 1964 qui avait obtenu 5 oscars est encore aujourd’hui inégalé. On peut d’ailleurs en apprendre plus sur cette histoire dans le film Dans l'ombre de Mary, avec Tom Hanks qui campe le rôle de Walt Disney et Emma Thompson celui de Pamela L. Travers.

5,5 milliards de dollars : cela représente le revenue en 2016 de la Walt Disney Company uniquement en terme de merchandising. C’est Walt Disney qui lance le premier produit dérivé de franchise avec Mickey dès 1930.

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