La station du Briançonnais possède un des réseaux de neige de culture les plus importants d'Europe qui permet d'assurer des conditions de ski optimales tout au long de l'hiver. Le domaine est ouvert en continu depuis le 15 décembre et jusqu'au 22 avril 2019. La neige est déjà au rendez-vous.
Mais la station ne souhaite pas être seulement consacrée aux bons skieurs.
C'est la Compagnie des Alpes, une entreprise française, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, créée en 1989, qui a repris la station de Serre Chevalier Vallée Briançon depuis près de quinze ans maintenant. « Il fallait changer beaucoup de choses et ça nécessitait de lourds investissements, résume Patrick Arnaud, directeur du domaine skiable. 100 M d'euros ont été mis à notre arrivée, puis nous sommes actuellement sur un plan de 60 M à injecter en cinq ans. Ce qui nous permet notamment d'installer ou de changer un ou deux appareils par an. »
Serre Che est une station ancienne. Par conséquent, elle a une âme, une authenticité. Elle a connu ses heures de gloire dans les années 1960-1970. Puis, la station s'est progressivement endormie. « Aujourd'hui, avec nos investissements, nous relançons ce joyau avec des équipements dignes des standards des stations internationales. En ce qui concerne les remontées mécaniques, nous apportons actuellement du confort et de la rapidité, comme avec le nouveau télésiège, Côte Chevalier. Mais, dans les toutes prochaines années, nous allons changer tous les appareils un peu anciens. Aujourd'hui, nous achevons la première phase des investissements. »
Au-delà de ces investissements, le domaine souhaite créer une « expérience-client ». « Notre volonté reste d'être accessible à tous les niveaux sportifs de nos visiteurs. Nous avons, par exemple, créé plusieurs aires de pique-nique, avec des chaises, des tables, des barbecues. Les skieurs peuvent y amener leurs grillades et passer un moment détente en pleine montagne. C'est ce que l'on souhaite instaurer : un esprit original et convivial. L'esprit Serre Che, en fait ! Il existe ici une âme que l'on ne retrouve pas ailleurs. »
Pour les mois à venir, Patrick Arnaud et ses équipes œuvrent autour de deux axes de développement importants : la station va tester, sur sept remontées mécaniques, un accès prioritaire dématérialisé grâce à une application mobile et à l'implantation de bornes dédiées. Via son smartphone, le skieur bénéficiera davantage encore de fluidité et de confort, en passant par les files dédiées grâce à la technologie Bluetooth, sans avoir à sortir son téléphone de sa poche.
Mais il existe un projet plus emblématique et fédérateur pour les saisons à venir : « Nous devenons la première station de ski à produire sa propre électricité, en combinant les trois énergies renouvelables ».
Initié en 2016, partiellement déployé dès cette année pour une mise en service intégrale en 2021, ce projet utilisera simultanément trois technologies de production (hydroélectricité, photovoltaïque et micro-éolien) pour produire 30 % de la consommation électrique totale du domaine.
« Reposant sur l'utilisation des infrastructures existantes pour en faire de réels supports aux sources d'énergie 100 % renouvelables et auto-consommables, cet investissement de 3,6 millions d'euros vise à installer le domaine skiable de Serre Chevalier comme un acteur incontournable de la transition énergétique », se félicite le directeur du domaine skiable.
Pour l'ouverture anticipée de la station, le 1er décembre, Patrick Arnaud a bénéficié de la participation du Briançonnais Pierre Vautier, double champion olympique de snowboardcross et ambassadeur de la station. Aujourd'hui, le domaine attend des dizaines de milliers de skieurs à l'occasion des vacances scolaires.
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