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C'est l'heure de l'austérité pour les champions de l'aéronautique français. Pour leur venir en aide, le gouvernement dévoile ce mardi 9 juin un plan de soutien qui leur est dédié. Suivez-le en direct et retrouvez notre décryptage de cette crise.
Mis à jour
09 juin 2020
En moins de deux ans, le ciel leur est tombé sur la tête. Alors que les industriels de l’aéronautique s’attendaient en ce début de décennie à atteindre les cimes et à livrer des avions comme des petits pains, émoustillés par les innombrables commandes des compagnies aériennes, ils sont contraints au rase-mottes. Suivez ici le plan présenté par le gouvernement le 9 juin afin de leur venir en aide.
DIRECT | Présentation du plan de soutien à la filière aéronautique #PlanAéro https://t.co/SfEv6hQozU
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) June 9, 2020
Comment expliquer cette descente aux enfers ?
Premier acte : la crise liée aux deux crashs impliquant le Boeing 737 MAX, soulignant entre autres les limites de la course à la réduction de coûts corrélée à la compétition entre les avionneurs et la collusion avec les agences de certification. Deuxième acte : une critique sociétale de plus en plus forte fustigeant le niveau d’émissions de CO2 du transport aérien, incitant les politiques à mettre les avions en concurrence avec les trains.
Troisième acte : l’effondrement durable de la demande d’appareils en raison de l’épidémie de Covid-19, mettant à mal tous les acteurs de la filière et achevant de donner le coup de grâce au segment des long-courriers déjà mal en point et à l’A 380 en particulier. Ce dernier acte est bien entendu le plus rude à encaisser. Qui aurait pu l’imaginer début 2019 quand les deux géants Airbus et Boeing présentaient alors des résultats records. Aujourd’hui, le premier dit jouer sa "survie" et le second supprime des postes à tour de bras.
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Pour le reste de la chaîne d’approvisionnement, les prochains mois pourraient virer au cauchemar. Le plan de soutien gouvernemental est bienvenu, mais le secteur va surtout devoir compter sur ses propres ressources et la solidarité au sein de la filière s’il veut reprendre sa trajectoire de croissance. Efforts de consolidation et de diversification sur le plan économique, accélération du développement de solutions innovantes pour réduire l’empreinte carbone des avions, recherche de nouvelles sources de revenus... Les chantiers sont innombrables et ont le mauvais goût de surgir au même moment. "Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille", aimait à dire Jacques Chirac. Dans l’aéronautique, personne ne le contredirait.
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