(i) Il ne se souciait pas de son propre travail.
Les peintures, les outils et les livres de Munch étaient éparpillés dans la grande villa d'Ekely. De nombreuses peintures ont été entreposées à l'extérieur, laissant des traces de pas humains et canins sur les empreintes et les dessins. Aujourd'hui encore, des traces de dégâts des eaux, de fientes d'oiseaux et de cire de bougie sont visibles sur certains de ses tableaux.
Jeunes hommes se baignant dans le jardin à Åsgårdstrand, 1904
(ii) A-t-il "inventé" le téléphone portable ?
Au moins comme une idée.
Dans un projet de lettre (non publié) à son ami, le peintre danois Jens Wilmsen, Munch écrit : "J'ai inventé le téléphone portable.
Si j'avais eu un petit téléphone à distance, encore inconnu, dans ma poche, vous auriez reçu une communication de ma part depuis longtemps.
Munch s'est beaucoup intéressé aux innovations technologiques, acquérant des pellicules, des parographes (enregistreurs de voix), des appareils photo, des téléphones et des radios.
Autoportrait devant le mur de la maison, 1926.
(iii) Il enviait Gustav Vigeland.
Bien que Munch ait attiré l'attention à l'étranger, il était envieux de son rival norvégien, le sculpteur Gustav Vigeland. Dans ses carnets, Munch compare les financements publics dont ont bénéficié les deux artistes.
J'ai lu que des millions de dollars ont été accordés pour les soi-disant cadeaux de Vigeland. Mon travail est aussi important que le sien pour le monde de l'art et pour le pays. Et pour que ce travail soit exécuté et partagé, il faut beaucoup d'espace et de financement."
Munch a écrit dans une autre note. Oui, nous sommes tous différents. Regardez comment nous faisons des histoires à propos de Vigelin. Il nous a craché dessus et nous l'économisons avec notre argent.
Jalousie, 1913
(iv) Il était végétarien.
Dans ses dernières années, Munch a cessé de manger de la viande. Cependant, il a continué à manger du poisson, il est donc peut-être correct de le qualifier de pescatarien : dans une lettre adressée à son ami Jens Thijs vers 1932-33, Munch écrit
En tant que membre de l'Ordre des végétariens, je tiens à dire . Se convertir au cannibalisme. Ne mangez pas vos oncles, tantes et petits cousins aux yeux brillants. Au lieu de cela, mangez des agneaux, du muguet, du muguet, de l'herbe Le cognac, le vin de Bourgogne et le champagne sont le sang du raisin."
Dessin, 1933
(5) Caricatures de rivaux (caricatures).
Munch s'est disputé et a malmené ses anciens amis, notamment le peintre Christian Krogh et les écrivains Gunnar Heiberg et Sigurd Boetker, au grand dam de nombreux critiques d'art, notamment ceux du quotidien Aftemposten. Munch a écrit des lettres et des carnets sur son mécontentement à l'égard des autres et a dessiné des caricatures qui critiquaient de manière cinglante ses ennemis.
Dans un dessin datant d'environ 1908, Heiberg et Bødtker, membres de Christiania Bohemia, que Munch fréquentait dans sa jeunesse, sont immortalisés sous la forme de caniches décharnés avec une sorte de cochon et un crapaud.
Hommes et animaux. Bødtker, Heiberg et crapaud, 1908-09
6) Il a pris beaucoup de selfies.
Photographe passionné, Munch a laissé derrière lui de nombreuses photographies, dont beaucoup sont des autoportraits. Il s'est souvent photographié de profil, devant des tableaux, au lit et dans le jardin.
Autoportrait dans le jardin, 1930
(vii) Il avait des crises de colère.
De temps en temps, Munch se battait. Parmi eux figuraient le peintre Johannes von Ditten, que Munch qualifiait de "bandit", le peintre Ludwig Carsten et l'écrivain Andreas Hauckland. En Allemagne, l'attaque a failli se terminer par un duel au pistolet, et il a écrit plus tard : "J'ai failli être tué dans un duel au pistolet.
Trois jours d'attaques - le soir, ils ont cassé la chambre... .le deuxième jour, nous avons eu une altercation insensée avec un médecin américain ; le troisième jour, un officier allemand et son hôte étranger se sont affrontés et ont menacé un des Marines avec leurs poings à l'extérieur du hall". Bref échange. On lui a encore refusé l'accès aux locaux."
(viii) Il était paranoïaque.
Munch a eu du mal à se défaire des questions qui le dérangeaient, comme le harcèlement et l'ingérence du bureau des impôts.
Il était également mécontent de ses voisins d'Ekely et avait une animosité particulière envers son voisin Axel Gunnerud et son chien Roll : vers 1920, le peintre a dénoncé Gunnerud à la police après que le chien ait déchiré à plusieurs reprises le pantalon du facteur et mordu la jambe de Munch. Le voisin a reçu une amende et Roll a dû être muselé.
Chien en colère, 1938-43
(ix) Son propre chien lui était très cher.
Munch a dit un jour à son ami Christian Gierloff que son chien avait en lui "l'esprit d'un vieux sage". Dans la légende d'une photographie de Phipps en Autoportrait (1953), Gierloff cite les propos de Munch. Lorsque Munch rentrait en Norvège après des années passées à l'étranger, il avait toujours un ou plusieurs chiens. Phipps, un fox-terrier, a rapidement cohabité avec le Gordon Setter Boy, un peu plus calme, et le Sein Bernhard Bamse (ours en peluche en norvégien), un peu plus sombre. Munch a peint les chiens, mais ils étaient avant tout là pour tenir compagnie à Munch, et Boy achetait parfois des billets de cinéma à son maître.
Le chien de Munch "Fips", 1930
(10) Les armes à feu étaient son hobby.
Munch possédait plusieurs pistolets, qu'il utilisait souvent pour tirer sur des cibles et, à une occasion, il a reçu une balle dans le doigt ; une note de 1905 indique qu'il a tiré une cigarette dans la bouche de son collègue peintre Ludwig Karsten. Karsten a été courageux, mais je suis fou, a-t-il déclaré.
