Sondages de l'Elysée : Emmanuelle Mignon, ex-directrice de cabinet de Sarkozy, mise en examen

Publié le 2 février 2016 à 20h52
Sondages de l'Elysée : Emmanuelle Mignon, ex-directrice de cabinet de Sarkozy, mise en examen

SONDAGES DE L'ÉLYSÉE - Elle avait été la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy sous son quinquennat. Emmanelle Mignon a été mise en examen ce mardi pour favoritisme, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire des sondages de l'Elysée.

Elle est la quatrième personne à être mise en examen dans ce dossier. Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, a été mise en examen mardi pour favoritisme dans l'affaire des sondages et dépenses de communication de l'Elysée lors du dernier quinquennat.

L'enquête porte sur les contrats conclus par l'Elysée avec plusieurs instituts de sondage ou sociétés de conseil sous la présidence de Nicolas Sarkozy, notamment avec le cabinet de l'un de ses plus proches conseillers à l'époque, Patrick Buisson.

Une affaire débutée en 2009

Avant Emmanuelle Mignon, Patrick Buisson, Pierre Giacometti, président de la société Giacometti-Perron, et un ancien conseiller "opinion" de Nicolas Sarkozy, Julien Vaulpré, ont été mis en examen dans ce dossier.

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L'affaire avait démarré en 2009 après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait sévèrement une convention signée le 1er juin 2007 entre l'Elysée et le cabinet de Patrick Buisson, Publifact. La Cour relevait l'absence d'appels d'offres permettant une mise en concurrence des instituts. La défense de Buisson et Giacometti argue que le code des marchés publics ne s'appliquait pas à l'époque à l'Elysée.

Plainte d'Anticor

Signée par Emmanuelle Mignon, cette convention donnait aussi à Publifact "une totale liberté d'appréciation" sur les dépenses à engager, s'inquiétait la Cour. Les enquêteurs ont calculé que, via ses cabinets Publifact et Publiopinion, Patrick Buisson avait gagné en revendant des sondages à l'Elysée plus d'1,4 million d'euros en seulement deux ans, selon une source proche du dossier.

L'association de lutte contre la corruption Anticor avait porté plainte en 2010, mais n'avait obtenu que fin 2012, au prix d'une longue bataille procédurale, que le juge Tournaire puisse enquêter. Au-delà de ceux qui ont bénéficié des contrats, l'enquête porte aussi sur les donneurs d'ordre.

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La rédaction de TF1info

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