Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

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JOSEPH PARROCEL | THE SERMON OF ST JOHN THE BAPTIST, A SKETCH FOR THE MAY OF NOTRE-DAME

Lot Closed

June 30, 03:36 PM GMT

Estimate

30,000 - 50,000 EUR

Lot Details

Description

JOSEPH PARROCEL

Brignoles 1646 - 1704 Paris

THE SERMON OF ST JOHN THE BAPTIST, A SKETCH FOR THE MAY OF NOTRE-DAME 


Oil on canvas; inscribed on the stretcher n° 223


65 x 53,7 cm ; 25 1/2 by 21 1/8 in.

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JOSEPH PARROCEL

Brignoles 1646 - 1704 Paris

LA PRÉDICATION DE SAINT JEAN-BAPTISTE, ESQUISSE POUR LE MAY DE NOTRE-DAME


Huile sur toile ; porte sur le châssis l'inscription n° 223


65 x 53,7 cm ; 25 1/2 by 21 1/8 in.


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This is probably the painting described as ‘St John in the Desert’ and valued at 20 livres in the inventory drawn up on 16 July 1704, after the artist’s death (no. 107);

Sale of stock belonging to the dealer Jean-Baptiste Lebrun, 29 September 1806, no. 131 (described as by ‘Charles Parrocel’);

Bought at this sale by Guillaume-Jean Constantin for 15 francs;

Private collection, France.

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Il s’agit probablement du « Saint Jean dans le désert », estimé 20 livres dans l’inventaire après décès de l’artiste, dressé le 16 juillet 1704 (no. 107) ;

Vente du fonds de commerce du marchand J.-P.-B. Lebrun, 29 septembre 1806, no. 131 (comme « Charles Parrocel ») ;

Acquis à cette vente par Guillaume-Jean Constantin pour 15 frs ;

Collection privée, France.

J. Delaplanche, Joseph Parrocel 1646-1704 – La nostalgie de l’héroïsme, Paris 2006, p. 212, no. P. 65a (as lost).

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J. Delaplanche, Joseph Parrocel 1646-1704 – La nostalgie de l’héroïsme, Paris, 2006, p. 212, no. P. 65a (comme perdu).

The Sermon of St John the Baptist has been recently rediscovered and represents a noteworthy addition to the corpus of Joseph Parrocel’s paintings. Nor is it a minor addition, given that it is a preparatory sketch for one of the most important works of his career – if not the most important: his ‘May’ for Notre-Dame de Paris, executed in 1693.


The ‘Mays de Notre-Dame’ were works commissioned by the goldsmiths’ guild and presented to the cathedral every 1st of May between 1630 and 1707. They represented an honour and a significant mark of recognition for the artist commissioned by the goldsmiths to produce a painting. 

For Joseph Parrocel, this May was certainly one of his last great commissions and probably one of his most prestigious. It crowned a career that began with specialisation in the field of battle painting, following a period in Italy in around 1667 and the completion of his training with Jacques Courtois, known as Le Bourguignon (1621-1676). On his return to France, under the aegis of the Marquis de Louvois, he was accepted into the Académie, and fulfilled many royal commissions for Marly, les Invalides and, of course, Versailles.

Alongside this martial vein, Parrocel developed a highly original approach to religious painting, with an equally marked expressive quality, typified in his May de Notre-Dame, as well as in its preparatory sketch presented here.


Joseph Parrocel’s May, which was preceded by a painting by Arnould de Vuez (1644-1720), is without doubt one of the most interesting in the series, thanks to the artist’s distinctive style, which diverges somewhat from the taste of the period, epitomised by Charles Le Brun’s heroic classicism. Unlike many of his contemporaries, Parrocel’s painting style is lively and luminous, rapid and animated – probably a legacy of his time in Italy. The preparatory sketch for the May painting demonstrates Parrocel’s talents in this respect especially clearly, with its vibrant and vigorous brushstrokes and its bright accents of colour that give the work a particular appeal.


Lost until now, the preparatory sketch for The Sermon of St John the Baptist was however mentioned in Notre-Dame’s capitular register (1691-1693; National Archives, LL 224, p. 362). It then reappeared in the sale of stock belonging to the dealer Jean-Baptiste Lebrun, husband of Elizabeth Vigée-Lebrun, on 29 September 1806. It was bought by the dealer Guillaume-Jean Constantin and thereafter disappeared.


There are many variations between the final version of the May painting and its sketch, in the landscape and vegetation in the background as well as in the figures, leaving no doubt that this is an authentic work. This certainty is reinforced by the description and measurements in the 1806 sale catalogue: ‘la prédication de Saint Jean dans le désert. Petit tableau du grand qu’il a fait pour Notre-Dame. Sur toile. Hauteur 24 pouces, largeur 19 pouces’ [Saint John preaching in the desert. Small painting of the large one that he made for Notre-Dame. On canvas. Height 24 pouces, width 19 pouces]. These measurements correspond to a height of 65 cm and a width of 51.5 cm, the ones of our picture.


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La Prédication de saint Jean-Baptiste est une redécouverte récente et un ajout notable au corpus des œuvres peintes de Joseph Parrocel. Et non des moindres, puisqu’il s’agit en effet de l’esquisse préparatoire pour l’une des œuvres (sinon l’œuvre) la plus importante de la carrière de l’artiste, son May pour Notre-Dame de Paris, exécuté en 1693.


Les Mays de Notre-Dame sont les œuvres qui furent commandées par la corporation des orfèvres et offertes tous les 1ers mai à la cathédrale entre 1630 et 1707. Ils constituent, pour l’artiste retenu par les orfèvres pour exécuter le tableau, un honneur et une marque notable de reconnaissance.


Pour Joseph Parrocel, ce May est certainement l’une de ses dernières grandes commandes, et probablement l’une de ses plus prestigieuses. Il vient couronner une carrière commencée par une spécialisation dans le genre de la peinture de bataille, à la suite de son séjour en Italie vers 1667 et du perfectionnement de sa formation auprès de Jacques Courtois, dit le Bourguignon (1621-1676). A son retour en France, protégé par Louvois, il sera reçu à l’Académie, et exécutera de nombreuses commandes royales pour Marly, les Invalides et, bien sûr, pour Versailles.


En parallèle à cette veine martiale, Parrocel développe, avec une expressivité toute aussi marquante, une peinture religieuse d’une originalité forte, dont le May de Notre-Dame, aussi bien que son esquisse, sont caractéristiques.


Précédé par celui d’Arnould de Vuez (1644-1720), le May de Joseph Parrocel est sans conteste l’un des plus intéressants, du fait du style particulier de l’artiste, relativement éloigné des goûts de l’époque marquée par le classicisme héroïque de Charles Le Brun. Au contraire de nombre de ses contemporains, Parrocel peint dans une manière vive et brillante, rapide et vibrante, héritée probablement de son séjour italien. L’esquisse du May retranscrit d’ailleurs particulièrement bien ce talent de Parrocel avec cette touche nerveuse et fulgurante, aux accents colorés vifs, qui rendent si séduisante l’œuvre.


Perdue jusqu’à ce jour, l’esquisse pour La Prédication de saint Jean-Baptiste était pourtant mentionnée dans le Registre capitulaire de Notre-Dame (1691-1693 ; Archives nationales, LL 224, p. 362). Elle réapparaît par la suite dans la vente du fonds de commerce du marchand Jean-Baptiste Lebrun, époux d’Elizabeth Vigée-Lebrun, le 29 septembre 1806. Acquise par le marchand Guillaume-Jean Constantin, elle disparaît par la suite.


Les variantes entre le May définitif et son esquisse, très nombreuses aussi bien dans les fonds de paysage et la végétation que dans les figures, ne laissent aucun doute quant à l’authenticité de cette œuvre. Viennent d’ailleurs renforcer cette certitude le descriptif et les dimensions mentionnées dans le catalogue de la vente de 1806, qui achèvent de convaincre : « la prédication de Saint Jean dans le désert. Petit tableau du grand qu’il a fait pour Notre-Dame. Sur toile. Hauteur 24 pouces, largeur 19 pouces », soit 65 cm de haut par 51,5 cm.