Partager
Sexualité

Coït sous IRM : la vidéo médicale la plus vue au monde fête ses 20 ans

Observer des couples hétérosexuels pratiquer le missionnaire dans une machine à IRM : c'est le concept de la publication figurant parmi les plus téléchargées du prestigieux British Medical Journal. Récompensée par un IgNobel, elle fête ses 20 ans !

réagir
Coït sous IRM : un hit médical qui fête ses 20 ans

L’objectif était honorable : "découvrir si la prise d'images des organes génitaux masculins et féminins pendant le coït est faisable et... Si les idées anciennes et actuelles sur l'anatomie pendant les rapports sexuels et pendant l'excitation sexuelle des femmes sont basées sur des hypothèses ou sur des faits"

Frédéric Cirou / AltoPress / PhotoAlto / AFP

Tout le monde se représente sans trop de problème un missionnaire réalisé sous la couette d’un couple hétérosexuel. Mais la Science ne doit pas se contenter d’une représentation : il faut observer, décrire et publier ! C’est ainsi qu’en 1999 est née une des études les plus lues de la prestigieuse revue scientifique British Medical Journal, dans laquelle des chercheurs observent le missionnaire réalisé dans une machine à IRM. 20 ans et un IgNobel (pendant drolatique des Nobel) plus tard, l’intérêt pour ces travaux insolites ne désenfle pas, et le BMJ fait le bilan.

L’objectif était honorable : "découvrir si la prise d'images des organes génitaux masculins et féminins pendant le coït est faisable et... Si les idées anciennes et actuelles sur l'anatomie pendant les rapports sexuels et pendant l'excitation sexuelle des femmes sont basées sur des hypothèses ou sur des faits", rappelle dans le BMJ Tony Delamothe, ancien éditeur de la revue. Huit couples et trois femmes seules ont ainsi été examinées avec une acuité toute particulière.

Un pénis ni droit ni en S, mais en "boomerang"

Les images ont montré que pendant les rapports sexuels en position missionnaire, le pénis n'est pas droit, comme l'a dessiné Leonardo de Vinci, ni d’un S comme l'envisage Dickinson en 1933 : Il a la forme "d'un boomerang", écrivent les auteurs à l’époque. "Léonard et Dickinson ont clairement sous-estimé la taille de la racine du pénis", peu aisée à observer, continuent-ils. "Selon nos images, la position relevée du bassin masculin pendant les rapports sexuels, la taille potentielle du bulbe du corps spongieux (partie du corps spongieux interne, située au-dessus des testicules, ndlr) et la capacité du pénis en érection à faire un angle d'environ 120° avec la racine du pénis, ont permis une pénétration (…) presque parallèle à (la) colonne vertébrale" de la femme.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications