La savate boxe française, un sport idéal pour se défouler

Publié par Lise Bouilly  |  Mis à jour le par Manon DuranExpert : Emmanuel Fabre, instructeur et moniteur fédéral à Paris

La savate boxe française, a la cote ! Il faut dire que ce sport de combat ne manque pas d’atouts : il affine cuisses et fessiers, renforce l’endurance, et chasse le stress !

Sport de combat codifié au XIXe siècle, "la savate boxe française, enseignée en tant qu’exercice gymnique sous le règne de l’impératrice Eugénie, a fait très tôt l’objet d’une réflexion pédagogique, indique Emmanuel Fabre, instructeur et moniteur fédéral à Paris. Elle a été pensée afin que le plus grand nombre puisse pratiquer. Elle s’avère très respectueuse de la physiologie du corps". C’est aussi une boxe esthétique où les mouvements sont particulièrement déliés.

A noter : il existe deux types de compétitions : le combat, qui privilégie la puissance et l'efficacité des coups, et l’assaut où le tireur est jugé sur sa technique, son style, la précision des touches. La pratique loisirs relevant de cet esprit. 

Un sport de combat sous contrôle

Cette boxe pieds-poings se pratique avec des chaussures et des gants de boxe. "Lors des assauts, les coups sont portés (on travaille 'à la touche') mais sans puissance", précise Emmanuel Fabre. Un contrôle facilité par le maintien d’une certaine distance entre les deux boxeurs : le port de chaussures permet de sautiller en permanence et de se tenir relativement éloigné de son partenaire. De même, certains coups de pieds, comme le fouetté, s’effectuent jambe tendue, à distance du partenaire.

En pratique,un cours dure généralement de 1 h 30 à 2 h et comprend un échauffement musculaire, un travail technique (coups de pieds et coups de poings) et d’assaut, et des étirements. La difficulté majeure ? La gestion de l’effort : arriver à se détendre – pour éviter de s’essouffler trop vite ou de se montrer brutal – tout en restant suffisamment réactif et vigilant.

Savate boxe française : quel équipement ?

Qui dit boxe dit coups, et cela peut faire peur. Pourtant, selon Emmanuel Fabre, "les blessures sont rarissimes. En pratique de loisirs, je n’ai jamais vu de nez cassé."

Les principaux désagréments quand on pratique la boxe : les bleus, fréquents quand on débute. Pour les éviter sur les jambes, on peut faire l’acquisition, facultative, de protège-tibias.

A conseiller aussi : un plastron qui préserve la poitrine.

Obligatoire enfin : le protège-dents.

On prête les gants et il suffit de venir en tenue de sport avec une paire de baskets à semelles lisses, ajoute Emmanuel Fabre. Sans oublier une serviette et une bouteille d’eau, car on transpire beaucoup !

La boxe française affine la silhouette

Sur un plan physique, ce sport où on sautille en permanence sur la pointe des pieds – en arrière, en avant, sur les côtés – renforce tout particulièrement les mollets ; mais aussi les muscles des jambes, des cuisses et des fessiers, qui se sculptent dans leur longueur. Rapidement, la silhouette se muscle et s’affine.

La boxe développe aussi des qualités athlétiques : vitesse (les déplacements sont rapides), endurance et résistance. "Après quelques semaines d’entraînement, on est déjà beaucoup plus endurant : on court pour attraper son bus sans essoufflement", assure Emmanuel Fabre.

Enfin, la boxe permet de prendre confiance en soi et d’évacuer stress et agressivité. "Quand on boxe, on ne pense à rien d’autre, tant la vigilance et la concentration sont grandes : c’est une vraie parenthèse dans le quotidien."