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Marion Game, la Huguette de la série "Scènes de ménages", est décédée

La comédienne française Marion Game dans la série "Scène de ménage", avec Gérard Hernandez. [M6]
Marion Game, la Huguette de la série "Scènes de ménages", est décédée / Le Journal horaire / 10 sec. / le 24 mars 2023
La comédienne Marion Game est morte jeudi à l'âge de 84 ans. Elle était Huguette, la mamie de la série à succès "Scènes de ménages" sur M6, mais aussi une figure populaire des années 1970-80, à la télévision, au cinéma et au théâtre.

"C'est dans la tendresse et l'affection des siens qu'elle est partie rejoindre les étoiles", a annoncé vendredi sa fille, Virginie Ledieu, également comédienne. L'actrice à la chevelure rousse et à la personnalité pétillante s'est éteinte jeudi en fin d'après-midi à son domicile de Clamart, en région parisienne.

Huguette, mamie rouspéteuse

Lancée en 2009, "Scènes de ménages", qui raconte le quotidien de couples de différentes générations à travers de courtes saynètes, a rassemblé certains soirs plus de cinq millions de téléspectateurs.

Marion Game y jouait le rôle d'Huguette, mamie rouspéteuse qui se chamaillait constamment avec son mari Raymond, incarné par une autre figure très populaire des années 1970-80, le moustachu Gérard Hernandez.

"Elle avait grandement participé au succès de la série", a réagi la chaîne M6 dans un communiqué, en saluant l'"immense talent" et l'"humour" de cette "grande comédienne populaire". "Un hommage lui sera rendu mardi sur M6", a indiqué sur Twitter le patron de la chaîne, Nicolas de Tavernost.

Prod DB © Gaumont / DRLA LIBERTE EN CROUPE (LA LIBERTE EN CROUPE) de Edouard Molinaro 1970 FRAavec Marion Gamed'apresle roman de Jacques PerryGAUMONT / Collection ChristopheL via AFP [AFP - GAUMONT / Collection ChristopheL]
La comédienne française Marion Game dans le film "La liberté en croupe" de Edouard Molinaro en 1970. [AFP - GAUMONT / Collection ChristopheL]

Carrière au cinéma, au théâtre et à la télévision

Bien avant de retrouver une célébrité sur le tard grâce à cette série, Marion Game avait incarné de nombreux seconds rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma depuis les années 1970.

"Pendant cinquante ans, j'ai lutté pas à pas pour être reconnue des professionnels du spectacle. Je crains de ne pas avoir réussi. J'ai lutté pour être aimée du public... Là, j'ai remporté la victoire", écrivait-elle dans son autobiographie parue en 2021.

"Enfin, pas complètement", nuançait-elle dans la foulée. "Il se trouve encore des gens qui dans la rue m'abordent en ces termes: 'Pardon, on vous voit à la télé. Mais c'est comment votre nom déjà'". Elle avait d'ailleurs choisi ce titre 'C'est comment votre nom déjà?' pour cette autobiographie.

Au cinéma, on l'a notamment vue dans "Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques" de Michel Audiard (1971), "Les bidasses en folie" de Claude Zidi avec les Charlots (1971), "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule..." de Jacques Besnard (1975) ou "Parking" de Jacques Demy (1985).

A la télé, elle a joué entre autres dans "Les Brigades du Tigre" (1975), "Nana" (1981) ou, plus récemment, "Plus belle la vie" (2010-2012).

Doublage et jeux télévisés

Elle était également active dans le doublage. Elle avait par exemple été la voix française de Loïs, la mère de l'ado surdoué Malcolm dans la série américaine du même nom, ou celle de Phyllis Van de Kamp, la belle-mère de Bree, dans "Desperate Housewives". Marion Game intervenait aussi régulièrement dans des jeux télé ultra-populaires des années 1970-80, "Les Jeux de 20 heures" sur FR3 et "L'académie des neuf" sur Antenne 2.

Dans "C'est comment votre nom déjà?", Marion Game, née le 31 juillet 1938 à Casablanca, racontait son enfance difficile, sa dépression, son amour de la comédie ou sa liaison au tournant des années 1960-70 avec l'animateur Jacques Martin, qu'elle quittera pour le futur père de deux de ses trois enfants.

"Les traits d'humour dont j'accable mes contemporains sont le plus souvent une habile manière de cacher la timidité dont je ne suis jamais parvenue à me libérer depuis l'enfance", confessait-elle.

afp/olhor

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