Staline : pourquoi sa mort a pris tout le monde de court

Le 5 mars 1953 meurt le "tsar rouge" ou le "petit père des peuples", autrement dit Staline, qui a dirigé l’Union Soviétique d’une main de fer pendant plus de trois décennies. Dans toute l’URSS, l’annonce de sa mort est un choc. À Moscou, des millions de personnes font la queue pendant des heures dans un froid glacial pour se recueillir devant sa dépouille. 3 jours de deuil national sont décrétés. Pendant les funérailles de Staline sur la Place Rouge, c’est l’hystérie. Un mouvement de foule fera même plus d’un millier de victimes, étouffées ou piétinées… 

C’est l’hystérie et le chagrin, mais dans le même temps et en secret, beaucoup se réjouissent de la mort de celui qui a envoyé plus de 20 millions de personnes au goulag et fait mourir de faim une partie de sa population, par ses choix politiques désastreux. Si la mort de Staline prend tout le monde de court, cela fait des années que le tyran était malade mais le régime l’a caché à la population. Fin février 1953, Staline dîne avec ses proches dans la datcha ultra sécurisée, près de Moscou, où il passe le plus clair de son temps. Complètement ivre comme souvent, il part se coucher à 5 heures du matin dans une de ses 7 chambres protégées par une porte blindée. Mais le lendemain, aucun signe de vie de Staline.

Son personnel s’inquiète… mais comme il est interdit d’entrer dans sa chambre sans son autorisation, tout le monde préfère attendre. C’est finalement une femme de chambre qui décide d’entrer. Et là, elle découvre Staline en pyjama, gisant au pied de son lit, inconscient, mais il respire encore. Tous les cadres du régime communiste arrivent à son chevet et là, c’est le début d’une véritable farce. Pendant des heures, personne n’ose appeler un docteur. Il faut dire que Staline, devenu complètement parano, venait de faire arrêter une centaine de médecins, juifs pour la plupart, accusés, sans preuve, de vouloir l‘empoisonner. On ne faisait plus confiance à personne.

Une ouverture de l'URSS sur le monde ?

Après une longue hésitation, le numéro 2 du régime, Lavrenti Pavlovitch Béria, décide de faire venir un médecin mais c’est trop tard. Le verdict est sans appel. Staline a fait une hémorragie cérébrale. Soit il meurt, soit il sera "un légume". Le lendemain, Staline casse définitivement sa pipe à l’âge de 74 ans. Immédiatement après la mort de Staline, c’est le numéro 2, Béria, qui prend le pouvoir. En Occident, on commence à rêver d’une ouverture de l’URSS au reste du monde… 

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Mais cet espoir est vite douché. Béria qui montrait des signes de dégel dans cette guerre froide, est arrêté et c’est un autre fidèle de Staline, Khrouchtchev, qui devient le nouvel homme fort de l’URSS. Le régime restera donc fermé et Khrouchtchev fera même retirer le cercueil de Staline du mausolée de Lénine, le fondateur de l’URSS. 

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