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«Charlie Hebdo»: les proches de Charb à la barre

Désigné comme cible par al-Qaïda, Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, directeur de publication de Charlie Hebdo, est le seul que les frères Kouachi ont nommément cherché. À la barre pour lui jeudi, trois femmes : sa mère Denise, Valérie Martinez son « amoureuse » comme elle se désigne, et Marika Bret, DRH du journalet son « intime pendant quinze ans ».

Stéphane Charbonnier, alias Charb, directeur de «Charlie Hebdo», le 19 septembre 2012.
Stéphane Charbonnier, alias Charb, directeur de «Charlie Hebdo», le 19 septembre 2012. REUTERS/Jacky Naegelen/Files
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Avec notre envoyée spéciale au palais de justice,  Laura Martel

Des dessins de Charb projetés sur écran, et la salle rit, y compris certains accusés. Autant de dessins illustrant les combats de Charb contre le racisme, l’antisémitisme, la misère sociale, pour la laïcité, la dignité, la liberté d’expression… énumère ses proches.

« Combien de défilés on a fait poing levé aux côtés de ceux qu’un ex-président appelait les "sans-dents" ? », se souvient Marika Bret. Comme son idole Cabu, Charb a dessiné dès la maternelle, partout, tout le temps, raconte sa mère. On nous l’a tué, ne cesse-t-elle de répéter. Pour ses parents, il était Stéphane, de ce prénom qu’il signait avec un S majuscule comme on l’apprend à l’école, relate tendrement sa mère. Elle a le courage d’affronter le procès pour son fils. Son père a, lui, tatoué « Stéphane » sur son bras. « Je continue à lui parler chaque jour », confie Valérie Martinez, « l’amante, la maîtresse, l’amoureuse, mais pas la compagne », précise-t-elle. « Charb revendiquait fièrement son célibat. Il était marié, mais à Charlie. »

« Charlie Hedbo, c’était sa vie. Il avait les valeurs de la république chevillées au corps », renchérit Marika Brett. Ce qui explique qu’il soit resté imperturbable malgré les menaces, dit-elle. « Il était combatif, parce qu'il avait vu l’évolution des choses. » Comme ce jour « où il a vu son visage à côté de Salman Rushie avec "mort ou vif pour crimes contre l’islam". Il a pris la réalité en pleine face mais pour lui, il était encore plus essentiel que Charlie ne s’arrête pas. » Malika Brett, qui travaille au journal aujourd’hui, l’assure : « Ils ont tué les hommes mais pas leurs idées ».

À lire aussi : Procès de l'attentat de «Charlie Hebdo»: le dessinateur Cabu honoré par sa veuve

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