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RDC: l'avocat de la famille de Chérubin Okende dénonce les déclarations du procureur

En République démocratique du Congo (RDC), après avoir porté plainte contre X, la famille du député d’opposition Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dernier à Kinshasa, a protesté hier (mardi) contre les sorties médiatiques du procureur général près la cour de cassation.

L'opposant politique congolais Chérubin Okende, ici en mars 2023, a été retrouvé mort le 13 juillet 2013, le corps criblé de balles.
L'opposant politique congolais Chérubin Okende, ici en mars 2023, a été retrouvé mort le 13 juillet 2013, le corps criblé de balles. AP - Samy Ntumba Shambuyi
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La famille soupçonne Firmin Mvonde, le chef des parquets congolais de vouloir faire diversion. Ce dernier a récemment fourni les premiers éléments de l’enquête et considéré le garde du corps et le chauffeur de Chérubin Okende comme suspects.

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Pour maître Laurent Onyemba, qui a saisi les autorités judiciaires au nom de la famille, aucune communication ne devrait être faite avant l’enquête des experts internationaux qui sont toujours attendus. C'est ce qu'il explique au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. 

« Nous avons (interpellé) le chef de l’État et toutes les autorités judiciaires, pour afficher la volonté ferme de la famille de Chérubin Okende de ne pas voir le procureur, ici, en phase inquisitoriale qui est essentiellement secrète, se livrer à des spectacles de point de presse qui n’avancent pas l’opinion.

Parce que le procureur général s’est livré à des affirmations que nous considérons être dangereuses : désigner le coupable provisoire participe exclusivement de la volonté d’orienter l’opinion vers une enquête bâclée... »

Et l'avocat de pointer par exemple la trajectoire de la balle qui a tué l'opposant, telle que décrite par le procureur. « En disant que la balle serait partie de l’intérieur de la voiture, sans autopsie, à partir de quels indicateurs juridiques monsieur le procureur général a pu trouver ces éléments ? »

« Aux dernières nouvelles, Chérubin était à la Cour constitutionnelle. Et donc détourner l’opinion, pour éloigner l’opinion de l’approche de sa présence à la Cour constitutionnelle, participe de la volonté à vouloir écarter l’option d’identifier les vrais bourreaux de monsieur Chérubin Okende. Nous avons demandé la présence d’enquêteurs internationaux, la composition de la commission d’enquête, l’étendue de ses pouvoirs et la limite de ses responsabilités. »

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