Michel Audiard
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En savoir plus
Né à Paris le 15 mai 1920, Michel Audiard s'est éteint à Dourdan le 28 juillet 1985. Il fut tour à tour dialoguiste, scénariste et réalisateur français de cinéma, mais également écrivain et chroniqueur de presse.
Cinéaste et cinéphile, il confiait à Jacques Chancel dans Radioscopie :
Je préfère Audiard à Godard, mais je préfère Fellini à Audiard.
Il est le père du scénariste et réalisateur Jacques Audiard.
Passionné de littérature, de cinéma et de vélo
Autodidacte, puisqu'il n'a jamais montré un grand intérêt pour les études et quittera le lycée avec un CAP de soudeur, c'est dans les lignes de Rimbaud, Proust, Céline, Jeanson et Prévert qu'il assouvit sa passion des mots. Son autre passion l'amène indirectement vers le 7è art.
Passionné de Vélo, il est souvent au vélodrome d'Hiver ou il rencontre André Pousse qui lui fait découvrir le métier d'acteur et les plateaux de cinéma.
Les gens qui n'aiment pas le vélo vous ennuient, même quand il n'en parle pas
Pendant l'Occupation, il écrit dans plusieurs journaux collaborationnistes avant de rejoindre fin 1943 le réseau de Résistance Navarre. A la Libération, il est d'abord vendeur de journaux, puis écrit quelques temps dans l'Etoile du Soir avant de devenir critique de cinéma.
Les débuts au cinéma
C'est André Hunebelle qui le premier le fait travailler comme scénariste. Il adapte Mission à Tanger (1949). D'autres adaptions suivent rapidement : Garou-Garou, Le passe muraille ou les Trois mousquetaire. Ses dialogues font mouche et il est de plus en plus demandé.
La rencontre avec Gabin
Ils se rencontrent grâce au réalisateur Gilles Grangier sur le film Gas oil. Gabin comprend vite qu'il vient de croiser le dialoguiste qui lui manquait. Audiard va "habiller" Gabin dans 17 films, dont la plupart font aujourd'hui parti du patrimoine du cinéma français : Les Grandes Familles, Un singe en hiver, Le cave se rebiffe, Le Pacha ...
La célébrité
A la fin des années 50, Audiard représente ce que les jeunes loups de la "Nouvelle Vague" ont baptisé le "Cinéma de papa". Ils ne se privent pas de l'égratigner dans les colonnes des Cahiers du Cinéma. Il n'en a cure. Les deux décennies suivantes vont être celles de la célébrité. Il écrit pour Belmondo, Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier, Annie Girardot, Mireille Darc dans une série de film aux répliques devenues cultes : Cent mille dollars au soleil d'Henri Verneuil, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes où Ne nous fâchons pas de Georges Lautner.
En 1968, il passe derrière la caméra. Une parenthèse qui durera 6 ans et 9 films dont Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !, Bons baisers... à lundi.
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Début 1975, alors qu’il travaille avec le réalisateur Philippe de Broca au scénario de L'Incorrigible, il apprend la mort de son fils, François, tué dans un accident de voiture. Ce drame donnera à la suite de son œuvre une tonalité plus sombre.. (Garde à vue et Mortelle Randonnée de Claude Miller), même s’il continue à participer à de gros succès populaires (Tendre Poulet, Le Guignolo, Le Professionnel).
Et même s'il était attaché à son arrondissement natal, il séjournait fréquemment dans le 8è, dans la chambre 102 de l'hôtel de La Trémoille, payée par la production, et où il écrivait ses scénarios.
Il meurt le 28 juillet 1985 dans sa maison de Dourdan des suites d'un cancer, à l'âge de 65 ans. Il repose au cimetière de Montrouge, dans le 14e arrondissement de Paris. Le 14è dont une place porte son nom ainsi que quelques rues dans plusieurs communes (Trégueux, Perpignan, Limas, Tourouvre au Perche, etc.)où
Récompense
- 1964 : Edgar du meilleur film étranger pour Mélodie en sous-sol (partagé avec Henri Verneuil et Albert Simonin)
- 1974 : Prix Courteline
- 1982 : César du meilleur scénario original ou adaptation pour Garde à vue (partagé avec Claude Miller et Jean Herman)
Il avait été nommé deux fois dans la catégorie scénario original ou adaptation, en 1978 pour Mort d'un pourri et en 1986 pour On ne meurt que deux fois (partagé avec Jacques Deray)