Louis Chédid et son album "En noires et blanches"

Louis Chedid le 27 avril 2022 ©AFP - JOEL SAGET
Louis Chedid le 27 avril 2022 ©AFP - JOEL SAGET
Louis Chedid le 27 avril 2022 ©AFP - JOEL SAGET
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Louis Chédid publie un album où le piano acoustique joue le premier rôle. Le disque s’intitule “En noires et blanches”. 15 chansons, dont vous connaissez la plupart, “T’as beau pas être beau”, “La Belle” ou “Ainsi soit-il". 15 chansons ré-arrangées par Yvan Cassar.

Parmi les livres publiés par Louis Chédid il y a celui intitulé “Le Dictionnaire de ma Vie”.

Et à la lettre C, comme Chédid, il y a Cyrano de Bergerac, personnage dont Louis Chédid connaît tout et texte d’Edmond Rostand à partir duquel il s’est mis à composer des musiques.

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Dans ce dictionnaire, il y a aussi “K” comme Kilo, qui raconte son amour des bons plats et dans ce chapitre, c’est l’oriental qui parle. La lettre “E” est dédiée à l’enfance, qu’il a passée entre Paris et Bouc Bel Air dans le sud de la France, tandis qu’il est né en Egypte.

Mais à cette lettre-ci, “E”, donc, il y aurait pu avoir le mot “électronique”. Parce que Louis Chédid est l’un des premiers à avoir fait entrer des sons électroniques dans la chanson française. L’un des premiers aussi à avoir monté un studio chez lui, un home studio, donc, installation très largement répandue dans la production musicale d'aujourd’hui.

Il vient de publier un album où le piano acoustique tient le premier rôle. Intitulé En noires et blanches, ce disque regroupe quinze chansons déjà connues de son répertoire, mais réarrangées avec Yvan Cassar.

Ray Charles, une révélation musicale

Une nuit de décembre 1958 dans le Midwest, Ray Charles et son groupe sont là pour animer un bal. Comme il en avait marre de jouer sur des pianos qui sonnaient comme des caisses à savon. Il avait amené son Wurlitzer, un piano électrique. Comme il restait 20 minutes de bal à animer en cette nuit de décembre 58, le groupe, ayant épuisé son répertoire, s'est lancé dans une improvisation qui donnera « What'd I Say », Louis Chedid se souvient de cette découverte musicale : « Pour moi, c’est le roi des chanteurs. C'est une des plus grandes voix au monde. Et puis, il y a le son du Wurlitzer qui était un son pour l’époque. Ça a été une révélation pour moi. Et puis dans mes années de découvertes, il y a eu tellement de choses à l’époque : le rock, le folk, la pop et puis l’attitude aussi. C’était une époque bénie pleine de liberté. »

Écrire des textes

Comment aborde-t-on l’écriture quand on a une mère, écrivaine et poétesse reconnue qui s’appelle Andrée Chedid ? « J'ai commencé à jouer de la guitare à douze ans, mais j'ai attendu jusqu'à vingt ans pour écrire, pour écrire quelque chose, et me dire tiens, ça va me désinhiber de ça. Moi, ça me plaisait de faire les deux. * »*

À réécouter : Louis Chedid
On parle musique
51 min

Précurseur de la musique électronique dans la chanson française

Très tôt, Louis Chedid s’intéresse à la musique synthétique et l’intègre à ses chansons comme sur « Ainsi soit-il » : « Ce côté geek, ça vient de mon père, je pense, parce qu'il était scientifique, et il avait un côté très technicien. Quand les premiers synthés sont arrivés, je me suis précipité dessus, tout comme pour les premières boîtes à rythmes. Encore aujourd'hui, j'achète plein de logiciels parce que ce sont des outils formidables. »

L’ « épouvantable » concert des Beatles à l’Olympia

Louis Chédid évoque aussi sa découverte, presque par hasard, des Beatles à travers une anecdote cocasse : « Pour moi, ce sont les Mozart du XXe siècle. Ils ont vraiment inventé une forme de musique, mais j’ai mis du temps avant de m’y intéresser. Je me souviens qu’un jour, un copain m’a dit de passer les voir à L’Olympia pour les voir alors que je ne les avais jamais écoutés. Il y a avait un monde de dingue, il n’y avait pas encore trop de sécurité à l'époque. Donc on s'engouffre dans le fond de la salle. Le public était hystérique, je me demandais ce qu’il se passait. Et j’ai trouvé ça épouvantable. Les gens hurlaient tellement que on entendait rien. C’est seulement en voyant quelques temps plus tard le film A Hard Day’s Night que j’ai pris une claque. »

Pour sa carte blanche, Louis Chédid a choisi de reprendre Aline de son ami Christophe : « Il me manque énormément. On a vécu pas mal de choses ensemble. Et puis il venait souvent dans le sud, chez moi, je n'arrive pas à ne plus l'imaginer là. Donc c'est un hommage, et puis j'aime beaucoup cette chanson. Quand Christophe m’en parlait, il disait que c'était un blues. Pour lui, ce n'est pas une chanson de variété, et c'est vrai qu'avec ces quatre accords en boucle, c'est vraiment très blues. »

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Le tube de l'invité

THE BEATLES - A hard day’s night

Programmation musicale

LOUIS CHEDID – La Belle

Pour en savoir plus, écoutez l'émission dans son intégralité...

À réécouter : Louis Chedid
Le grand atelier
1h 42
Les Concerts d'Inter

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