Eugène Nicole

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l'oeuvre des mers
l'oeuvre des mers
© Radio France

Pour « L’œuvre des Mers » éditions de l’Olivier.

En 1994, dans une émission consacrée à Saint Pierre et Miquelon sur France Culture, cette vieille dame livrait ses souvenirs d’un monde disparu : son père pêcheur de morue, du temps de la richesse de l’archipel, sa mère qui devait casser la glace l’hiver au lavoir pour faire la lessive de la famille. Dures conditions d’existence adoucies par cette vie de communauté où tout se partageait, joies comme peines, où les enfants grandissaient en liberté, où les histoires d’autrefois se racontaient en s’enrichissant au fil du temps, un temps sans télévision où la parole et le livre étaient des valeurs sûres.

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Eugène Nicole est né à Saint Pierre en 1942. L’archipel s’était rallié quelques mois plus tôt à la France Libre, déjà la morue se raréfiait. Jusqu’à 13 ans il vécut sur son rocher, recevant les récits, les images, apprenant que la géographie c’est de l’histoire, que la langue c’est une patrie. Envoyé dans un triste pensionnat vendéen pour poursuivre ses études, c’est par le rêve et le souvenir qu’il reconstruisait ce monde englouti. Devenu professeur de littérature française à New York, il commença à écrire sur ses îles dès les années 70. « L’œuvre des mers » parut dans sa première version en 1988. Depuis, quatre versions complétées à chaque fois d’un nouvel épisode et entièrement remaniées, ont suivi. Aujourd’hui « L’œuvre des mers » comporte 17 chapitres regroupés en 5 parties sur 935 pages et vient de paraître aux éditions de l’Olivier.

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Le Salon du Livre (18-21 mars) met cette année à l'honneur les littératures nordiques. Parmi les 40 auteurs invités, Erling Jepsen, écrivain danois célèbre à Copenhague pour ses romans et ses pièces de théâtre. Son 4ème roman traduit en français parait ce mois-ci : "Sincères condoléances", chez Sabine Wespieser éditeur. Un sujet l'inspire beaucoup, voire l'obsède : sa famille, et surtout sa région d'origine, dans le Sud Jutland. Une région rurale très rude, peuplée de personnages tous plus monstrueux que stupides, l'enfer sur Terre, qu'Erling Jepsen prend un malin plaisir à décrire... Baptiste Etchegaray l'a rencontré à Copenhague. "Sincères condoléances", traduit du danois par Caroline Berg, éd. Sabine Wespieser, 328 pages, 23 euros Erling Jepsen au Salon du Livre : dédicaces dimanche 20/03 de 14h à 16h et conférence "Secrets de famille" lundi 21/03 de 14h à 16.

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