Harpagon, dit l'Avare, à la Comédie Française

Michel Aumont et Francis Huster dans "L'Avare" de Molière, mise en scène par Jean-Paul Roussillon et réalisée par René Lucot, le 20/07/1973.  ©AFP - Jacques Chevry/ina
Michel Aumont et Francis Huster dans "L'Avare" de Molière, mise en scène par Jean-Paul Roussillon et réalisée par René Lucot, le 20/07/1973. ©AFP - Jacques Chevry/ina
Michel Aumont et Francis Huster dans "L'Avare" de Molière, mise en scène par Jean-Paul Roussillon et réalisée par René Lucot, le 20/07/1973. ©AFP - Jacques Chevry/ina
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Michel Aumont et Catherine Hiegel sont les invités des "Mercredis du théâtre" pour parler de "L'Avare" de Molière.

Avec

Harpagon, dit l'Avare, à la Comédie Française dans "Les Mercredis du théâtre" le 30/09/2009 sur France Culture.

1h 00

Après Tartuffe, nous poursuivons notre exploration des grandes figures qui peuplent l'oeuvre de Molière et nous vous proposons une rencontre avec un autre de ses héros majeurs. Peut-être le plus populaire des personnages qu'il ait créés. Il faut dire que le cinéma a largement contribué à sa renommée en propulsant dans ses habits cet immense comique qu'était Louis de Funès. Aujourd'hui, c'est Harpagon  qui nous retient par le coin de l'oreille. Harpagon, qui a donné son nom, faut-il le rappeler, à la pièce si fameuse : L'Avare. L'avarice, un très vilain défaut, donc, mais, L'Avare, une pièce remarquable qui se prête, comme Tartuffe d'ailleurs, aux interprétations les plus antinomiques. Tragédie ou comédie, le regard du metteur en scène déterminera, seul, l'axe choisi. On peut rire du bonhomme comme en pleurer de rage. L'histoire entraîne à sa suite les versions les plus éloignées. Celle que signe actuellement à la Comédie Française, Catherine Hiégel n'oublie pas la part comique de la pièce de Molière. Mais elle fait se lever aussi une noirceur proprement désespérante. Un goût amer qui reste en bouche à la vue de ce père castrateur, incapable de laisser pousser ses enfants, dévoré d'amour pour son argent, et finalement, fou à lier, sous des apparences on ne peut plus rationnelles. C'est de l'humain deviné dans ses plus infimes détails qui nous est révélé et l'humain, ça n'est jamais simple, radical, évident.

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