Littérature: "Le journal intégral" de Matthieu Galey, "Petite histoire du spectacle industriel" et "Intérieur"

Couverture de "Journal intégral", "Petite histoire du spectacle industriel" et "Intérieur"
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Ce soir on parle littérature: On découvre en intégralité le Journal de Matthieu Galey, "Petite histoire du spectacle industriel" de Patrick Bouvet, et on (re)lit en format poche "Intérieur" de Thomas Clerc. Avec Elisabeth Philippe, Florent Georgesco, Lucile Commeaux et Arnaud Laporte.

Avec

"Journal intégral (1953-1986)" de Matthieu Galey (Robert Laffont Bouquins)

Couverture "Journal intégral 1953-1986"
Couverture "Journal intégral 1953-1986"

Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique.

Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, tenait en secret ce journal savoureux de méchanceté, dans lequel il était aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris, des grandes actrices du Français, comme Madeleine Renaud, aux écrivains les plus célèbres, Jacques Chardonne, Louis Aragon, Marcel Jouhandeau, Paul Morand ou Jean Cocteau, tout en côtoyant de près les valeurs montantes de la vie littéraire et artistique, Françoise Sagan, Antoine Blondin, Jean d'Ormesson, Pierre Bergé ou François-Marie Banier. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats.

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Le regard acéré et la plume incisive, Matthieu Galey se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'acuité, l'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : " J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! "

Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même

"Petite histoire du spectacle industriel" de Patrick Bouvet (éditions de l'Olivier)

Couverture "Petite histoire du spectacle industriel"
Couverture "Petite histoire du spectacle industriel"

malgré le scintillement difficilement supportable

le spectateur doit suivre

le rythme industriel

il est au coeur d'une véritable accélération

du temps et de l'espace

un mouvement qui enregistre le monde

le copie

le mécanise

et le projette

Depuis une quinzaine d'années, Patrick Bouvet interroge la " condition postmoderne " : la fabrication des images collectives (In situ ; Shot ; Direct), la marchandisation des corps (Canons), la virtualisation du réel par la technologie (Chaos Boy) ou la culture de masse (Pulsion lumière ; Carte son). Ce sont tous ces thèmes qui se trouvent orchestrés et remis en perspective dans cette Petite histoire du spectacle industriel. Sa lecture à la fois poétique et politique de notre époque aboutit à un manifeste très critique à l'égard des mass media et de l'industrie du divertissement.

"Intérieur" de Thomas Clerc (Folio)

Couverture " Intérieur"
Couverture " Intérieur"

"Comme j'ai été lent à faire le tour de ma maison ! 3 ans pourtant c'est 3 fois moins qu'Ulysse revenant de Troie. Ulysse ne voulait pas rentrer à Ithaque, et moi je m'évertue à rester ici, je supplie de ne pas sortir". L'appartement de Thomas Clerc fait 50 mètres carrés. Il y vit depuis 10 ans. Il y passe la majeure partie de son temps. Sans doute parce qu'il est un homme d'intérieur, il a entrepris d'en faire le tour intégral avec cette espèce de vertige qui le pousse toujours à épuiser la totalité d'un espace.

Le Petit salon de Lucile Commeaux

Tous les jours aux alentours de 21h20 les critiques de la Dispute passent au Petit Salon pour discuter d’un sujet de l’actualité culturelle – nouvelles têtes, polémiques, querelles esthétiques. À retrouver ici.

Programmation musicale :

♫Pulsion Phantom "Virus system" feat. Elli Meideros au chant (Kwaidan)

♫Chapelier Fou "Books"

L'équipe