Publicité

Eric Naulleau : "Je suis un bourrin de supporter !"

Le à 20:00 par Luca ANDREOLLI

Player Video

Ce mercredi soir, on retrouve l'essayiste sur Paris Première en prime-time. Mais plutôt que le faire réagir à l'actualité sociale ou politique, on l'a sondé sur son rapport fusionnel au football. Et ça transpire la passion.

La suite sous cette publicité
Publicité

Il le regarde, le commente et le couche même sur papier. Eric Naulleau, le fidèle acolyte de Zemmour sur Paris Première et M6, a mêlé son âme d'enfant à ses qualités d'écrivain pour publier Quand la Coupe déborde (éditions Stock), juste avant la Coupe du monde de football en Russie, l'été dernier. Pour ceux qui ne le savaient pas encore, ce grand amateur de ballon rond a aussi été un pratiquant enthousiaste à ces jeunes années. Il possède en outre une solide culture de ce sport. C'était pour nous l'occasion de le vérifier, alors qu'il vient tout juste de fêter ses 58 ans.

Exclu. Eric Naulleau, grand supporter de l'OM, nous explique comment il a vécu l'élimination du PSG en Ligue des Champions

Télé-Loisirs : D'où vient votre passion du foot ?

Eric Naulleau : Comme toutes mes passions, de l'enfance et l'adolescence. Ca remonte à 1976, la fameuse épopée des verts de Saint-Etienne, et ensuite la Coupe du monde en Argentine. Après quelques années de grisaille terrible où aucun club français ne se distinguait sur la scène européenne et où l'équipe de France ne rayonnait pas, il y a eu une sorte de printemps. A 14, 15 ans ça m'a vraiment retourné la tête. Je suis devenu fanatique de Saint-Etienne, puis de Marseille. C'est une passion qui ne m'a jamais quitté.

La suite sous cette publicité
Publicité
Publicité

Vous avez jouez en club, plus jeune ?

J'ai joué très longtemps, dans un petit club à Vaucresson. J'ai joué une douzaine de saisons, comme un bon footballeur du dimanche. Deux entraînements en semaine, match le week-end. J'étais motivé ! J'ai joué jusqu'à 30 ans. Mais le foot, c'est un peu violent à partir d'un certain âge sur les organismes. En tout cas, j'ai adoré. Quand j'avais 15 ans, il n'y avait rien de plus important qu'un match de Saint-Etienne. A 20 ans, il n'y avait rien de plus important que mon match le dimanche.

Vous étiez quel type de joueur ?

J'étais avant-centre. J'étais un joueur de surface, je ne tirais pas des 25 mètres. Je marquais plutôt des buts de raccroc et j'étais rapide. Il y avait beaucoup de balles au casse-croute, du vrai kick and rush. Mes partenaires faisaient le kick, moi je faisais le rush.

Salut les terriens : Eric Naulleau dézingue Raquel Garrido, Maître Gims, Christine Angot et surtout Aymeric Caron (VIDEO)

Etre supporter, ça signifie quoi pour vous ?

Des fois vous êtes tout en haut, puis vous connaissez des épisodes abyssaux. Mais il faut toujours être là. Je crois que c'est ça d'être véritablement supporter. Si vous supportez l'équipe qui gagne tout le temps ou que vous ne la soutenez que quand elle est victorieuse, ce n'est pas du jeu ! Ca fait quarante ans que je supporte Sainté et l'OM, contre vents et marées. Bon, ces derniers temps, Marseille c'est un peu douloureux. Et Saint-Etienne, ils font pas mal le yo-yo. Moi je suis un bourrin de supporter, je suis chauvin au dernier degré. L'important, c'est la gagne. Peu importe le résultat, même si avec le spectacle c'est mieux. Je suis de la culture de la gagne.

La suite sous cette publicité
Publicité

Dans votre livre, vous mariez football et littérature. Si vous deviez imaginer un écrivain devenir footballeur, qui ce serait ? Et à l'inverse, un footballeur qui ferait un bon écrivain ?

Je pense que Maradona était au football ce que Charles Bukowski était à la littérature. Deux personnages un peu portés sur les substances illicites, un côté artiste un peu détruit, des monstres sacrés de leurs disciplines. Et dans l'autre sens, un écrivain qui pourrait être footballeur : Proust. C'est un peu le Barcelonais qui fait circuler les mots à l'infini comme le Barca maitrise les redoublements de passes. Je préfère néanmoins ce que fait Proust avec les mots que ce que fait le Barca avec le ballon.

La nouvelle idole, c'est Kylian Mbappé. Est-ce le nouveau héros moderne qui manquait à l'intrigue du football mondial ?

C'est un type de Bondy, donc il y a une forte identification de notre jeunesse banlieusarde. Mais en plus, c'est quelqu'un de très éduqué, très intelligent. Il séduit donc tous les publics. Et puis il a une maturité sur et en dehors du terrain qui est exceptionnelle. Il coche tellement de cases, sans oublier celle de son talent, évidemment... S'il continue sur cette voie, il va peut-être devenir une idole mondiale. Pour le moment, le culte n'est que français. Mais il pourrait bien s'étendre au-delà de nos frontières prochainement.

L'article parle de...

Publicité

News sur Équipe de France de football

La suite sous cette publicité
Publicité

Sur le même sujet

La suite sous cette publicité
Publicité

Autour de Équipe de France de football