“Vous, oui, mais pas moi !” : Lio recadre Natacha Polony à propos de l’affaire Gérard Depardieu lors d’un débat tendu (VIDEO)

La comédienne ne partageait pas du tout le point de vue de la chroniqueuse de "C l'hebdo" sur France 5...

Dans C l'hebdo sur France 5 ce samedi 6 janvier 2024, Aurélie Casse recevait Lio, qui a toujours dénoncé les violences faites aux femmes dans sa carrière. Sur le plateau de France 5, la comédienne a réagi au soutien polémique d'Emmanuel Macron : "Je trouve ça lamentable. Mais j'avais déjà trouvé lamentable qu'on garde (Gérald) Darmanin à l'Intérieur et qu'à la Justice on ait (Éric) Dupond-Moretti qui a plaidé 'l'inceste heureux et consenti'... Quand on sait, en plus, comment cette histoire ( l'affaire Mannechez, ndlr) s'est terminée, c'est-à-dire dans le sang et d'une manière absolument tragique".

Et la présomption d'innocence ? "C'est pas le problème. Quand on fait une grande cause des violences faites aux femmes, non, on n'a pas Gérald Darmanin à la police et un Dupond-Moretti à la justice. Ça fait que je n'y crois plus, j'appelle ça foutriquet, une bouffonnerie", répond Lio, provoquant l'agacement de Natacha Polony. "À partir du moment où un homme est accusé, puisqu'il y a présomption de véracité, ça veut dire qu'il doit se retirer ?", a demandé la chroniqueuse. "Il est au moins suspendu, c'est une question d'exemple ! (...) C'est une question de donner à la parole des femmes leur place. Les femmes ne sont ni hystériques, ni folles. Elles n'inventent pas. Parce que prendre la parole pour dénoncer ces choses-là, ça coûte un bras, une jambe !", a rétorqué l'artiste. 

"Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de gênant à ce qu'il y ait une telle conflictualité, que des gens qui ont pu signer un texte qui leur semblait raisonnable soient obligés de faire des excuses publiques, de rétro-pédaler", a insisté Natacha Polony. Pourtant, seules 7 personnalités sur 56 signataires ont critiqué la tribune ou se sont rétractés après l'avoir signée. "Ils sont pas obligés ! Qui les oblige ?", a interrompu Lio, ébahie. "Mais si, ils sont obligés", a répété la journaliste. "Bah non ! Écoutez, Natacha. Il y en a qui ne l'ont pas fait, et il y en a qui l'ont fait très bien, Jacques Weber l'a fait d'une manière...", a répondu son interlocutrice, mais Natacha Polony n'écoutait pas la réponse à sa question puisqu'elle argumentait en rappelant que Pierre Richard s'est vu retirer son rôle d'ambassadeur de l'association Les Papillons qui aide les enfants maltraités - une décision prise à cause des images choquantes de Gérard Depardieu sexualisant une enfant en Corée du Nord. Par la suite, les excuses de l'acteur ont été acceptées par l'association, qui lui a rouvert la porte.

"Écoutez-moi ! Vous permettez ? Natacha. Voilà", s'est exclamée Lio en haussant le ton, afin que Natacha Polony la laisse enfin parler. "Personne ne les a obligé. Ils font ça de leur plein gré, comme ils veulent. Ce sont des adultes consentants, à qui personne n'a mis une kalachnikov sur la tête pour signer. À qui personne n'a remis une kalachnikov sur la tête pour se désengager. Ils font ce qu'ils veulent. C'est comme ça. Quand j'ai ouvert ma bouche pour parler des violences faites aux femmes, j'ai eu le métier entier qui m'a rayé de la carte. C'est comme ça. Et moi, qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai été patiente et j'ai pas démordu. (...) Ils sont adultes, ils ont du pouvoir, ce sont des hommes et des femmes privilégiés. Je m'en fais pas pour eux, Natacha. Vous, oui, mais pas moi", a conclu Lio.

Par
Hugo Mallais