Couverture fascicule

Paul Morand et les Balkans

[compte-rendu]

Année 1993 65-4 pp. 813-815
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PAUL MORAND ET LES BALKANS*

par Marie BONOU

Ce travail sur Morand et les Balkans se présente en trois parties. La première, menée à travers l'étude du Journal d'un attaché d'ambassade, vise à faire le point biographique sur Morand et les « Balkaniques » de Paris, en insistant sur le rôle grandissant joué par la princesse Hélène Soutzo dans la vie du futur écrivain. Mais l'étude du Journal nous montre également la naissance de l'imaginaire morandien. On trouve ça et là l'ébauche des images développées dans les nouvelles balkaniques : question russe, problème des réfugiés, question roumaine, juive, affaires de Grèce et d'Asie Mineure, irrédentisme italien : autant de questions que l'actualité de l'entre-deux-guerres rend incontournables pour le diplomate qu'est Morand. Cette première partie s'achève sur le rôle joué par Morand lors de son ambassade à Bucarest de 1943 à 1944, à partir de l'examen des archives disponibles au ministère des Affaires étrangères. Si les nouvelles balkaniques de Morand représentent une synthèse de l'entre-deux- guerres, les archives de 1939-1945 désignent l'autre synthèse d'un deuxième après-guerre. Morand annonce le retour de la Grande Russie, devenue la première puissance continentale. L'histoire exauce enfin le vœu le plus cher de Dostoevskij dont les prophéties historiques fascineront tant Morand. Ses derniers rapports anticipent l'image d'une Europe balkanique emprisonnée dans un espace concentrationnaire, peuplée de déportés et de camps de concentration.

Les deux parties qui suivent étudient sur le plan littéraire l'image géographique et l'image historique que forme l'ensemble des œuvres balkaniques de Paul Morand, en privilégiant l'incidence de ces deux paramètres sur le sort des personnages.

Il ne saurait y avoir d'espace sans histoire, ni d'histoire sans espace. Lewis et Irène réunit les composantes qui nous occupent — géographie, histoire et personnages — dans une combinatoire où des personnages en crise sont confrontés de surcroît à la crise de l'histoire et de l'espace balkanique de l'entre- deux-guerres. De même, notre première partie peut se lire comme une introduction à cette trilogie de paramètres critiques que Roger Nimier avait déjà décelée en 1958. « La géographie universelle sera le grand sujet de sa vie, parce qu'une jeune femme, chez lui, rencontrera toujours un fleuve, un océan sera là pour

* Thèse de doctorat sous la direction de M. Collomb, soutenue le 31 octobre 1992, à l'université Paul Valéry-Montpellier III. 495 p.

Rev. Étud slaves, Paris, LXV/4, 1993, p. 813-815.

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