- Marie-Catherine Huet-Brichard, Maurice de Guérin, Paris, Honoré Champion, 157 p.
On saura gré à Marie-Catherine Huet-Brichard (qui a déjà publié une étude sur Maurice de Guérin : imaginaire et écriture, Lettres Modernes, 1993) d'apporter, avec cette riche et intelligente monographie, un complément indispensable aux nombreux travaux qui ont, depuis un demi-siècle, élargi et renouvelé les études guériniennes : «un ouvrage de vulgarisation sur un poète qui mérite de côtoyer les plus grands » (p. 17).
Dans son Avant-Propos (« un poète méconnu, une œuvre déconcertante »), Mme Huet-Brichard - qui, au passage, évoque Rimbaud, « autre génie tenté et vaincu par le silence» (p. 9) -, remarque la curieuse destinée qui marque l'œuvre de Guérin, «artiste sans biographie», sacré poète par un «coup du hasard» (la publication du Centaure dans la Revue des Deux- Mondes par George Sand en 1840), et dont la voix, «à peine échappée à l'anonymat, a