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Charles Gide et Charles Rist. Histoire des doctrines économiques, depuis les Physiocrates jusqu'à nos jours. 1909

[compte-rendu]

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COMPTES RENDUS

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Charles Gide et Charles Rist. Histoire des doctrines économiques, depuis les Physiocrates jusqu'à nos jours. Paris, Larose et Tenin, 1909. In-8, xix-766 p.

Cet ouvrage, entre autre remarquables qualités, possède celle-ci, qu'il répond à un besoin. Non, certes, qu'il soit le premier de son espèce, en France, mais ceux qui existent sont, ou trop sommaires ou inachevés, ou bien, défaut plus grave, ils manquent d'impartialité objective. Les auteurs du présent volume ont su se garder de ce dernier défaut, sans pourtant renoncer à leur droit de juger, ni surtout à leur devoir de cri¬ tiques et d'historiens, de confronter les doctrines entre elles, et chacune d'elles aux faits. Tout en reconnaissant que l'histoire des doctrines et celle des faits économiques ne sauraient être indépendantes, ils estiment cependant que les premières sont plus que le simple reflet des seconds et ils réclament pour l'histoire des doctrines le droit de se constituer en dis¬ cipline distincte. Dans la période d'un peu plus d'un siècle que leur ouvrage embrasse, MM. Gide et Rist se limitent le plus souvent à la France, et, loin de s'ingénier à nommer tous les auteurs, et jusqu'aux moindres, ils étudient les penseurs les plus représentatifs d'une doctrine, ceux qui ont le plus contribué à l'avancement de la science économique, ou à la transformation des idées. Ils ne se sont pas davantage préoccupés de recher¬ cher les sources des doctrines, de déterminer l'instant précis où elles apparaissent : c'est affaire aux purs érudits ; ils ont pris les doctrines à leur maturité, à leur «point culminant », les groupant par famille, plus encore que par époque, pour en donner un tableau aussi complet que pos¬ sible. Il fallait beaucoup d'habileté, de doigté, pour éviter les dangers que l'arbitraire d'une telle méthode (d'ailleurs très justifiable, sinon par sa rigueur logique, du moins, à un point de vue pragmatique, par la fécon¬ dité des résultats), comportait. MM. G. et R. s'en sont tirés aussi bien qu'on pouvait l'attendre d'eux ; et nous pouvons juger du mérite respec¬ tif dont ils y ont fait preuve, car chacun des chapitres de l'ouvrage est signé par son auteur. L'ouvrage ne semble pas y avoir perdu comme unité, et il y a gagné un attrait de plus pour le lecteur qui passe du style grave et vivant de M. R., à l'atticisme pénétrant de M. G. et vice versa. Il ne peut être question ici d'analyser un livre de cette nature, mais il * faut en signaler la richesse de documentation, la précision des analyses doctrinales, et parmi les éléments qui en font un indispensable instrument de travail, la copieuse bibliographie courante et l'Index que nous regret¬ tons de voir borné aux seuls noms propres. Parmi les chapitres qui nous ont paru apporter le plus de lumières vives et nouvelles sur des théories

Revue d'histoire moderne et contemporaine . —

XIV.

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