83 J. Bot. Soc. Bot. France 87, 83-96 (2019)

Quelques données phytosociologiques sur le bas Languedoc à propos de la session de la SBF d’avril 2018

Dans ce texte, sont présentés quelques-uns des grands traits de la végétation parcourue lors de la session de la Société botanique de France dans le bas Languedoc, en avril 2018, en complément des comptes rendus purement floristiques. La nomenclature suit Flora Gallica (Tison & de Foucault, 2014) ; les noms des sous-espèces ou variétés autonymes seront réduits à leur initiale pour gagner de la place. Les taxons ligneux représentés sous des formes juvéniles dans les relevés ou les listes sont agrémentés du symbole «j » . Dans les tableaux «* » remplace «subsp. » ou «var. » pour gagner de la place. Le tableau 1 synthétise les lieux parcourus par journée avec leur géolocalisation (latitude, longitude, altitude). Seuls les jours ou leurs sousétapes seront repris dans le texte qui suit.

Tableau 1 : Toponymie et géolocalisation des sites parcourus.

I. La végétation littorale

I.1. La végétation dunaire

La végétation du littoral languedocien a été parcourue et plus ou moins bien étudiée à l’Espiguette (J1/ 1), puis à la Grande Maïre (J2/ 2). La zonation est en principe assez simple, mais elle peut être perturbée sous l’influence du tourisme balnéaire intense. On pourra par ailleurs la comparer à la végétation de la partie audoise de ce littoral, récemment étudiée (de Foucault, 2017). Au niveau supérieur de l’estran, on devrait observer la ceinture halonitrophile thérophytique à Cakile maritima subsp. m., Euphorbia peplis, Kali australis (= Salsola kali), Xanthium orientale

subsp. italicum, se rattachant au Salsolo kali – Cakiletum maritimae M. C. Costa & Mansanet 1981 corr. Rivas Mart. et al. 1992 ; elle n’a guère été observée lors de notre session, mais on peut parfois en observer des éléments dans les ceintures plus internes, ouvertes et perturbées. Les ceintures suivantes sont normalement la dune blanche vivace pionnière à Elytrigia juncea