Couverture fascicule

José Martínez Ruiz (Azorín), La voluntad. Edición, introducción y notas de E. Inman Fox

[compte-rendu]

Année 1970 72-1-2 pp. 237-239
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NOTES BREVES 237

José Martínez Ruiz (Azorín), La voluntad. Edición, introducción y notas de E. Inman Fox. Madrid, Castalia, 1968, 18 x 10,5, 304 p., VI pl. h. t. (Clásicos Castalia, 3.)

Elle mérite de figurer dans la bibliothèque de tout hispaniste, qu'il soit ou non spécialiste de l'époque de 1898, cette édition du roman La voluntad de José Martínez Ruiz publiée dans la collection « Castalia », au début de l'année 1969, par le professeur et critique américain Edward Inman Fox. Édition importante, et pour bien des raisons.

Pour le roman lui-même, tout d'abord. La voluntad, que fit paraître en 1902 un jeune écrivain connu seulement sous le nom de Martínez Ruiz est, de toutes ses oeuvres, la plus significative. Formant une sorte de trilogie avec les deux œuvres suivantes — Antonio Azorln paru en 1903 et Las confesiones de un pequeño filósofo, en 1904 — ce roman est comme une charnière autour de laquelle s'articulent deux personnalités fort différente?, sinon antagoniques : celle du jeune journaliste et polémiste Martínez Ruiz (il signe encore ses œuvres de ce nom) et celle du romancier et essayiste « Azorín », qui adoptera définitivement en 1905 ce pseudonyme — précisément le nom qu'il a donné au protagoniste de La voluntad et du roman suivant — endossant dans le même temps une personnalité nouvelle pour renier celle qu'il vient d'abandonner. La voluntad sera donc l'expression de la crise traversée par un homme jeune qui n'a pu encore trouver sa voie et qui, selon E. Inman Fox, « a rompu psychologiquement avec tout ce qui le liait à la réalité de sa circonstance et cherche avec désespoir et sincérité le pourquoi de son existence ».

Le problème de l'édition peut, lui aussi, nous intéresser sans que, pour autant, nous soyons des spécialistes. Jusqu'à ce jour, il n'existait aucune édition critique de La voluntad, celle de A. Cruz Rueda (tome I de Obras Completas, Aguilar, 1947), malgré l'intéressante étude préliminaire, n'étant qu'une réédition, non annotée, du texte expurgé selon les désirs d'Azorin lors de la quatrième édition (Biblioteca Nueva, 1940). Or, l'un des grands mérites de l'édition des « Clásicos Castalia » de 1968, outre les annotations, est de reproduire intégralement le texte princeps, le seul qui parut en 1902 sous la signature de J. Martínez Ruiz, les suivants portant la modification et la signature d' « Azorín ». Le lecteur trouvera à ce propos d'utiles précisions dans la « Noticia bibliográfica » (p. 47), puis dans la « Nota previa » (p. 53) et, comme nous sans doute, rendra grâces à E. Inman Fox de mettre à sa disposition dorénavant l'édition intégrale et fidèle qui faisait défaut jusqu'ici, sauf à quelques rares privilégiés.

Quant à l'auteur de cette édition critique, loin d'en être à son premier essai sur Azorín, il est connu, de ceux qui travaillent autour de la période de 1898, par l'éclairage qu'il a apporté sur cette époque, en dégageant des ténèbres où. les avait plongés « Azorín » le jeune Martínez Ruiz, son a environnement », les sources de son œuvre première. Il n'est, pour s'en assurer, que de parcourir la liste bibliographique (p. 48-52) dressée par Inman Fox, où figurent quatre des nombreuses études consacrées par celui-ci au romancier. Ce faisant, notons que cette « Bibliografía selecta » ne contient pas moins d'une soixantaine d'ouvrages classés par ordre al-

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