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Jérôme Carcopino. La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire. (Collection : La vie quotidienne)

[compte-rendu]

Année 1939 8-2 pp. 462-465
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462 COMPTES RENDUS

Jérôme Cargopino. La vie quotidienne à Rome à Vapogêe de l'Empire. Paris, Hachette, [1939]. 1 vol. in-12, 348 pp. (Collection : La vie quotidienne).

Dans un volume intitulé Les Élégantes, paru vers 1900, la même maison Hachette avait confié à Gaston Boissier la tâche agréable d'évoquer « la journée d'une Romaine ». M. Jérôme Carcopino donc une tradition en mettant sa science, aussi étendue que profonde, au service d'une collection de haute vulgarisation. Je ne crois pas, au surplus, qu'il soit utile de dresser ou de maintenir une cloison séparatrice entre l'érudition authentique et le public cultivé. Si l'on conçoit qu'un écrivain savant évite de se répandre dans les quotidiens ou les hebdomadaires et d'y tirer, si l'on peut dire, à la ligne, on serait fondé de lui faire grief si, l'occasion s'offrant pour lui de faire prévaloir des vérités sur des erreurs, il s'obstinait à dans le cadre étroit de travaux ésotériques et s'il laissait le champ libre aux propagateurs de légendes. Le présent volume, si agréable, si piquante même par endroits, qu'en soit la lecture, n'est pas un livre d'inspiration facile et de rédaction improvisée. Si l'auteur put trouver lui-même, à l'écrire, quelque détente, c'est bien grâce au qu'il a éprouvé à le préparer par la lecture des bons auteurs : Pétrone, Martial et Juvénal, et de quelques polygraphes dont est toute remplie de détails vivants et pittoresques. Cette matière scintillante, fournie par la littérature, s'allie, dans son livre, aux plus graves, puisées dans l'étude du droit public et des religieuses qu'alimentent les sources proprement historiques. De cette alliance résulte un tableau complet, à la composition duquel ne manquent ni les détails amusants du premier plan, ni les nobles architectures du décor. Et cela, — personne ne s'y trompera — , est très spécifiquement de l'art français.

Que nous sommes loin des Lectures historiques du bon Giraud, de ma quatrième latine, dont l'illustration était empruntée, comme celle de Y Album de Fougères, aux bois de Y Histoire des et du Dictionnaire des antiquités ! Ici, pas d'images. Certains le regretteront ; moi pas. A moins qu'il ne s'agisse d'un ouvrage archéologique ou d'une étude iconographique, il est d'illustrer un texte, simple exposé historique ou commentaire littéraire, de telle sorte que les images s'y adaptent avec exactitude, l'éclairent et le renforcent. Les documents archéologiques, fragmentaires ou grossiers de facture, créent une impression « à côté », souvent discordante ; les compositions fantaisistes et les si consciencieuses fussent-elles, font douter de la véracité des paroles, comme un objet faux, dans un musée, compromet des bonnes pièces qui l'avoisinent. Donc, sur ce point, aucun reproche n'est à adresser ni à l'auteur, ni aux éditeurs. C'est un livre qu'on lit et non un volume dont on regarde les planches.

La principale difficulté que l'auteur avait à vaincre était de situer exactement le moment historique dont il voulait reconstituer l'aspect.

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