25 ans après, Daniel Prévost cash sur ‘Le dîner de cons’ : « Il était…

Daniel Prévost
L’invité (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Film culte de la fin des années 1990, « Le dîner de cons » reste aujourd’hui un modèle du genre, et une comédie qui cartonne à chaque passage à la télévision. Le tournage a pourtant pu être parfois compliqué, et cette fois-ci, c’est Daniel Prévost qui l’a évoqué 25 ans après les faits. Avec son franc-parler habituel.

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Si « Le dîner de cons » a obtenu le statut de film culte, c’est à la fois pour son histoire, son audace, mais aussi (et surtout ?) pour la qualité des acteurs qui ont campé les personnages. Et aux côtés de Thierry Lhermitte, Jacques Villeret ou encore Francis Huster et Catherine Frau se trouvait un certain Daniel Prévost, sous les traits de l’inspecteur des impôts Lucien Cheval.

Daniel Prévost évoque franchement le tournage du ‘Dîner de cons’

Déjà nommé pour un César en 1991, sans toutefois l’obtenir, Prévost a cette fois-ci accédé à la consécration en remportant de César du meilleur second rôle. Invité de l’émission « En Aparté » récemment, l’acteur désormais âgé de 84 ans à accepter de revenir sur ce film marquant de sa carrière, évoquant notamment le réalisateur Francis Veber :

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Je ne connaissais pas ce monsieur. Je ne connaissais pas la pièce et ça faisait cinq ans déjà, je crois, qu’elle était jouée à Paris. Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone. Il m’envoie le scénario, je trouve ça épatant.

Une rencontre a donc été organisée entre les deux hommes. Et si Prévost a parfois la réputation d’être difficile et imprévisible, tout s’est bien déroulé avec Veber. Il faut dire que l’acteur a posé les bases d’emblée, et respectait la minutie de son réalisateur :



Il était très pointilleux sur ses dialogues. Il me disait : « Est-ce que tu peux monter un peu plus sur telle phrase ou telle autre phrase ? », et j’ai dit : « Oui, tu peux me demander, moi, j’ai tout en magasin ». J’ai fait tout ce qu’il voulait. Ce n’est pas du tout compliqué. Je suis une personne de dialogue, il n’y a pas de problème pour moi, simplement il faut me parler gentiment.

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Cette minutie et cette exigence de Francis Veber, Thierry Lhermitte les avait quant à lui moins bien vécues. Sur le plateau de « C A Vous », il avait ainsi confié :

C’était un tournage difficile, parce que Francis Veber est très exigeant. Il veut entendre ce qu’il avait dans la tête quand il écrivait, et pas autre chose. Bon, c’est comme un auteur qui veut entendre sa composition, sa partition, comme il l’a écrite, pas autrement, pas interprétée autrement… Il avait raison, presque tout le temps.

Je n’étais pas habitué à ça. Honnêtement, j’ai beaucoup appris, mais j’ai beaucoup souffert de ça. C’est le sens. Il veut le sens qu’il a écrit. Il veut entendre ça, et non pas une chose qui nous arrange, que l’on ferait parce qu’on sait bien le faire.

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Si Thierry Lhermitte ne garde pas un souvenir impérissable du tournage, de même que le regretté Jacques Villeret (« 2% de rigolade, et 98% de boulot », avait-il glissé), Daniel Prévost n’a quant à lui pas eu de problème à se mettre au diapason de Francis Veber. En revanche, il regrette que ce César ne lui ait pas amené les propositions qu’il espérait…

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