En images - Ségolène Royal a 70 ans : retour sur ses débuts de jeune socialiste

Elle a refusé de se plier à la loi de son père. Ségolène Royal - de son vrai nom Marie Ségolène Royal - est née en 1953 du mariage du lieutenant-colonel d’artillerie de marine Jacques Royal avec Hélène Dehaye. Plutôt autoritaire, le père de huit enfants avait une idée bien précise de l’avenir de ses trois filles…

« Toute mon enfance et adolescence, j’ai entendu mon père dire : “Vous les filles, vous êtes faites pour le mariage et vous ne ferez pas d’études” », a raconté Ségolène Royal. « Je ne voulais pas ressembler aux femmes de ma famille, des femmes soumises sur tous les plans. Je me suis dit : “Jamais comme ma mère”. »

Sa mère, Hélène Dehaye, qui a tout de même eu le courage de quitter Jacques Royal, ne supportant plus son autorité. Avec ses enfants - qui ont rompu tout contact avec leur père -, elle a quitté le domicile familial et a commencé à faire des ménages pour gagner un peu d’argent, jusqu’à toucher un héritage de ses parents.

Passion politique

Refusant donc de devenir comme sa mère, Ségolène Royal s’est inscrite à l’université de Nancy en licence de sciences économiques après avoir obtenu son baccalauréat en 1971. Elle a ensuite été au Centre universitaire d’études politique (CUEP) puis à l’Institut d’études politiques de Paris, dont elle est sortie diplômée en 1975.

Ségolène Royale, déjà adhérente du Parti socialiste, a ensuite intégré l’École nationale d’administration (ENA), dans la même promotion que François Hollande - qui est devenu son mari et le père de ses quatre enfants -, Michel Sapin ou encore Dominique de Villepin. Diplômée en 1980, elle est devenue conseillère du président François Mitterrand.

Elle a alors demandé au chef de l’État de lui confier une circonscription aux élections législatives de 1988. Élue dans les Deux-Sèvres, elle a intégré l’Assemblée nationale, faisant officiellement ses débuts en politique.

Un premier succès encourageant

« Pendant des années, je n’ai pas pris la parole. J’étais une femme muette », a-t-elle confié dans le documentaire « Ségolène Royal, la femme qui n’était pas un homme » (2015). « Et un jour, je me suis mise à parler. […] Je me suis rendu compte que ça me plaisait et que je ne me débrouillais pas si mal, la preuve c’est que j’ai gagné l’élection. »

La suite, on la connaît : Ségolène Royal a été ministre (d’abord de l’environnement, entre 1992 et 1993, puis de l’enseignement, entre 1997 et 2000, de la famille, entre 2000 et 2002, et de nouveau de l’environnement, entre 2014 et 2017), elle a été réélue députée deux fois, et elle a même été la première femme à accéder au second tour de l’élection présidentielle en 2007.

Désormais, c’est en tant que chroniqueuse dans l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste » qu’elle officie.