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Carole Bouquet « mal à l'aise » après avoir signé la tribune de soutien à Gérard Depardieu

Carole Bouquet et Gérard Depardieu au Festival de Cannes en 1998.
Carole Bouquet et Gérard Depardieu au Festival de Cannes en 1998. © DPA/ABACA / DPA/ABACA
La Rédaction , Mis à jour le

Plusieurs signataires de la tribune en soutien à Gérard Depardieu ont pris leurs distances du texte signé Yannis Ezziadi, à commencer par Carole Bouquet, ex-compagne du comédien accusé d’agressions sexuelles.

Sur les 56 signataires, ils sont plusieurs à faire marche arrière… Vendredi 29 décembre, Carole Bouquet s’est saisie de ses réseaux sociaux pour prendre ses distances de la tribune en soutien à Gérard Depardieu qu’elle a signée, avant sa publication dans « Le Figaro » le 25 décembre.

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« J’ai signé une tribune pour Gérard Depardieu, cependant, je ne soutiens pas les idées et valeurs associées au journaliste porteur de cette tribune », écrit la comédienne, qui fait ainsi référence à Yannis Ezziadi, comédien et auteur de 32 ans, éditorialiste au magazine conservateur « Causeur » et proche de Julie Depardieu.

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« Lui donner de la visibilité par l’entremise de Gérard me met, comme vous pouvez l’imaginer, profondément mal à l’aise », ajoute Carole Bouquet. Pour rappel, cette dernière a été la compagne de Gérard Depardieu à la fin des années 1990. Ce dernier est aujourd’hui visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol, qu’il réfute.

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Lire aussi : « Gérard n’est pas un monstre » : Carole Bouquet en défense de Depardieu

Plusieurs signataires ont déjà pris leurs distances

D’autres signataires ont nuancé leur participation à la tribune ces derniers jours. Sur son compte Facebook, le producteur et ex-agent Dominique Besnehard a relayé le message de Carole Bouquet et ajouté en commentaire : « Cela me concerne aussi. J’ai signé cette tribune pour Gérard Depardieu et j’ignorais l’appartenance idéologique de l’organisateur de ce projet. J’aurais dû plus me renseigner. J’ai été maladroit. »

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Yannis Ezziadi lors d'une interview accordée à l'AFP, à Paris, le 26 décembre 2023.
Yannis Ezziadi lors d'une interview accordée à l'AFP, à Paris, le 26 décembre 2023. AFP / © AFP or licensors

Sur Instagram, ce samedi 30 décembre, Charles Berling, lui aussi signataire, a témoigné sa tristesse et présenté ses excuses aux personnes qui ont pu être blessées par sa position : « Je ne souscris pas à l’ensemble de cette tribune, je combats au quotidien les idées d’extrême-droite portées par son auteur, je regrette le manque de nuance et les raccourcis de ce texte et j’entends l’indignation qu’il suscite. »

Sur le plateau de BFMTV le 28 décembre, Yvan Attal a lui confié son « malaise » : « J’ai signé cette pétition qui ne me va pas totalement, mais je l’ai signée parce qu’il y avait quelque chose de plus fort que ce qui me dérangeait dans cette pétition », a expliqué le comédien et réalisateur. « Je ne veux pas défendre Depardieu l’acteur, mais le citoyen Depardieu. Je n’ai pas signé cette pétition contre les femmes, et c’est là mon malaise. Je l’ai signée pour dire une chose : c’est qu’il y a une tyrannie d’une certaine morale qui se substitue à la justice, une meute qui se permet de lyncher des gens sur la place publique. »

Je demande aux personnes que j’ai choquées de ne pas m’en vouloir

Nadine Trintignant

De son côté, Gérard Darmon a « rectifié » son geste au micro de RTL, lui qui a reçu cette tribune par mail, sans même connaître son auteur. « Je ne connais pas Depardieu. Ce n’est pas un ami, ce n’est pas un copain […]. Ce qui m’insupporte, c’est le procès médiatique », a-t-il expliqué, tout en nuançant. « Attention, dire 'on touche à Depardieu, on touche à l’art' et tout ça, c’est des conneries. »

600 artistes ont signé une "contre-tribune"

Auprès du « Point », Nadine Trintignant a quant à elle regretté : « J’ignorais en signant cette tribune par qui elle était écrite, explique Nadine Trintignant. Je demande aux personnes que j’ai choquées de ne pas m’en vouloir de ma grave erreur », a écrit la réalisatrice de 89 ans. Ancien patron de la Cinémathèque française, Serge Toubiana a assuré lui aussi ne pas avoir su qui était à l’origine du texte, comme l’a rapporté l’AFP. « J’ai signé parce que j’ai horreur de l’esprit de meute et que la présomption d’innocence doit être défendue ».

Samedi, 600 artistes ont associé leur nom à une "contre-tribune" dénonçant celle du Figaro, publiée par le blog "Cerveaux non disponibles". Angèle, Louane, Imany, Clotilde Hesme, Pomme, Waly Dia, Judith Chemla ou encore l'humoriste Elodie Arnould figurent parmi les signataires. 

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