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Marlène Schiappa dans « Playboy » : la ministre Isabelle Rome très critique

Robes moulantes, et accessoires, tricolores, de quoi symboliser une Marianne décomplexée dans Playboy.
Robes moulantes, et accessoires, tricolores, de quoi symboliser une Marianne décomplexée dans Playboy. © Stefanie Renoma / Playboy
La Rédaction avec AFP

La ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome a vertement critiqué le choix de Marlène Schiappa d'apparaitre en couverture du magazine « Playboy ». Marlène Schiappa, elle, assume.

La ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome a critiqué mercredi le choix de sa collègue Marlène Schiappa d'apparaître dans le magazine Playboy, un "condensé de tous les stéréotypes sexistes" selon elle.

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"Je m'interroge: pourquoi avoir choisi Playboy pour faire avancer le droit des femmes alors que ce magazine est un condensé de tous les stéréotypes sexistes? Nous sommes en plein dans la culture de la femme-objet", a déclaré Mme Rome au Figaro.

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Ex-secrétaire d'Etat à l'égalité Femmes-Hommes (2017-2020), Marlène Schiappa, actuellement en charge de l'Économie sociale et solidaire, a accordé une interview au numéro de Playboy à paraître jeudi, posant en Une du magazine de charme, habillée d'une longue robe blanche. Au fil des pages, arborant une cocarde ou un drapeau français, elle pose dans plusieurs tenues - dont une robe moulante de la marque "Maison close".

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Dans cette interview, Mme Schiappa défend le droit des femmes à faire "exactement ce qu'elles veulent".

"Si elles veulent s'habiller en nonnes et ne jamais rencontrer d'hommes c'est leur choix, et il faut les soutenir. Si elles ont envie de poser nues dans un magazine aussi. Même si en ce qui me concerne je serai habillée", affirme la secrétaire d'Etat, qui revendique d'"être cash" et se dit "fière" d'avoir écrit de la littérature érotique, "un univers dans lequel on est très respectueux du consentement".

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Dans cet entretien, Mme Schiappa doit répondre à des questions peu conventionnelles, comme "la politique est-elle aphrodisiaque?" - elle répond que le combat politique apporte de "l'adrénaline". Interrogée sur "le wokisme qui nous pompe l'air tous azimuts", elle répond se définir comme une "féministe universelle".

Une volée de critiques

Elle confie par ailleurs avoir "évidemment et comme beaucoup de femmes" subi des comportements déplacés de la part d'hommes, mais souligne que "beaucoup d'hommes sont des mecs bien" et qu'"il y a aussi des salauds qui font des efforts pour devenir des mecs bien".

La parution annoncée de cette interview avait suscité la semaine dernière une volée de critiques contre Mme Schiappa, y compris de la part de la Première ministre Elisabeth Borne qui a jugé cette initiative "pas du tout appropriée, à plus forte raison dans la période actuelle".

Isabelle Rome a estimé de son côté mercredi que "quand on est ministre, on doit avoir le sens des responsabilités".

"Prétendre que poser dans Playboy fera avancer la liberté des femmes, j'en doute sérieusement. La sienne, peut-être. Celle des autres, non", a grincé la secrétaire d'Etat, pour qui "défendre les droits des femmes dans  Playboy reviendrait à lutter contre l'antisémitisme en accordant un entretien à Rivarol", hebdomadaire d'extrême droite.

"Je rappelle que son fondateur, Hugh Hefner, a été poursuivi pour agression sexuelle. À un moment donné, il faut choisir ses supports", a ajouté Mme Rome, déplorant que cet épisode fasse une "énorme publicité" à Playboy, magazine qui ne sera "jamais" l'allié des femmes selon elle.

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