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Gabriel Attal et Laurent Fabius, les cinq ressemblances

Pendant près de quarante ans, Laurent Fabius est resté le « plus jeune Premier ministre de la Cinquième République », après avoir été nommé à 37 ans, en 1984. Le record appartient désormais à Gabriel Attal, âgé de 34 ans.
Pendant près de quarante ans, Laurent Fabius est resté le « plus jeune Premier ministre de la Cinquième République », après avoir été nommé à 37 ans, en 1984. Le record appartient désormais à Gabriel Attal, âgé de 34 ans. © PHILIPPE WOJAZER, LUDOVIC MARINAFP / AFP
Florent Buisson

Le président du Conseil Constitutionnel et le nouveau Premier ministre partagent un peu plus qu’un record de précocité à Matignon.

Des ministres du Budget

En mai 1981, après l’élection de François Mitterrand, Laurent Fabius est nommé ministre du Budget, à 34 ans, dans le gouvernement de Pierre Mauroy. Il y restera deux ans.

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Très vite, on lui accole les mêmes superlatifs qu’au tout nouveau Premier ministre, aujourd’hui. « Surdoué de la politique » ; « jeune premier ». Gabriel Attal a occupé le même poste pendant un an, entre l’été 2022 et 2023, sous la direction… de Bruno Le Maire, qui pourrait être un des ministres.

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Un héritage socialiste

Laurent Fabius est toujours resté fidèle au Parti socialiste, dont il a pris la carte en 1974, à 28 ans, avant d’en devenir le porte-parole puis de participer à la victoire de François Mitterrand à la présidentielle de 1981. Il a même été Premier Secrétaire du PS de 1992 à 1993.

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Gabriel Attal, lui, a adhéré au Parti Socialiste à 17 ans, un an avant de voter pour Ségolène Royal lors de l’élection présidentielle de 2007. Il intègre cinq ans plus tard le cabinet ministériel de Marisol Touraine, chargée de la Santé, après la victoire de François Hollande. Il quitte le parti à la création d’En Marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, en avril 2016.

Fils de bonne famille

Laurent Fabius et Gabriel Attal ont fait leur scolarité au sein des plus prestigieuses écoles de la capitale. Les lycées Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand pour le premier, l’École alsacienne pour le second. Ils ont grandi tous les deux dans des milieux aisés : Laurent Fabius est fils d’antiquaires et les parents de Gabriel Attal travaillaient dans la production cinématographique. « J’ai eu la chance de naître dans un milieu aisé. Je l’assume, dit ce dernier. Je coche les cases de la caricature que certains opposants voudraient faire de la Macronie ».

Laurent Fabius et Gabriel Attal sont par ailleurs tous les deux diplômés de Sciences Po Paris.

Plus jeune Premier ministre de la Cinquième république

Pendant près de quarante ans, Laurent Fabius est resté le « plus jeune Premier ministre de la Cinquième République », après avoir été nommé à 37 ans, en 1984. Le record appartient désormais à Gabriel Attal, âgé de 34 ans (il aura 35 ans en mars). L’actuel président Constitutionnel était resté un peu moins de deux ans en poste à Matignon, remplacé par Jacques Chirac, après la défaite des socialistes lors des législatives de mars 1986.

Fidèle d’entre les fidèles du président en place

« Je lui dois tout ». Cette phrase, prononcée souvent par Gabriel Attal au sujet d’Emmanuel Macron, aurait pu l’être par Laurent Fabius, au mitan des années 1980, lorsqu’il est nommé par François Mitterrand à Matignon. À cette époque, il l’accompagne déjà depuis près d’une décennie, au Parti socialiste, où il a été son directeur de cabinet, puis comme membre de son gouvernement.

Jusqu’à l’émancipation ?

Malgré sa proximité avec François Mitterrand, Laurent Fabius a rapidement tenu à marquer une forme d’indépendance, sitôt nommé à Matignon. Un mois et demi plus tard, il était interrogé par Alain Duhamel à la télévision sur le plateau de « L’Heure de vérité ». « Vous avez tout appris de la politique auprès de François Mitterrand. Peut-on être un chef de gouvernement autonome lorsque l’on devient le premier collaborateur de celui dont on a toujours été le collaborateur ? »

« Je vais vous faire une révélation, lui, c’est lui, moi c’est moi » répond alors le nouveau Premier ministre, dans une formule qui restera. On scrutera donc, dans les prochaines semaines, la manière dont le nouveau locataire de Matignon se démarquera, ou pas, du président de la République.

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