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Napoléon Bonaparte, sitôt marié, sitôt trompé

Portraits de Napoléon par Dabos (Apsley House, London) et de Joséphine par Gros (Musée national du Château de Malmaison)
Portraits de Napoléon par Dabos (Apsley House, London) et de Joséphine par Gros (Musée national du Château de Malmaison) © MARY EVANS/SIPA - DeAgostini/Getty Images
Dominique Bonnet , Mis à jour le

Sitôt mariée à Napoléon Bonaparte lors d’une cérémonie expéditive et truffée d’irrégularités, Joséphine de Beauharnais profita de son absence pour le tromper. 

«Tout était faux», rappelle Patrice Gueniffey, directeur d’études à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) à Paris. Dans le chapitre sur Napoléon et Joséphine, qu’il a écrit dans le livre «Les couples illustres de l’histoire de France» (lire ci-dessous), il assure que le mariage civil entre le futur empereur et sa première femme était juridiquement nul.

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Joséphine s’est rajeunie de 4 ans, Bonaparte s’est vieilli de 18 mois

Célébré «au pas de charge» le 19 ventôse An IV (9 mars 1796) vers 20 heures à l’hôtel Mondragon, siège de la deuxième municipalité de Paris, la cérémonie fut en effet entachée de nombreuses irrégularités. «Les époux avaient menti sur leur âge, elle se rajeunissant, lui se vieillissant, l’officier qui signa l’acte n’était pas compétent, certains témoins n’étaient pas majeurs», détaille Patrice Gueniffey.

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Gravure figurant le mariage de Napoléon et Joséphine, le 9 mars 1796
Gravure figurant le mariage de Napoléon et Joséphine, le 9 mars 1796 © MARY EVANS/SIPA

Trois jours après ces noces expéditives, le général Bonaparte gagnait Nice, où il devait prendre le commandement de l’armée d’Italie. On aurait pu imaginer la jeune mariée éplorée, pleurant toutes les larmes de son corps, inconsolable de l’absence de son époux. C’était mal connaître la belle Joséphine de Beauharnais . Comme le raconte l’auteur, celle-ci «n’était pas fâchée de le voir partir, et lorsqu’il commença de l’abreuver de missives passionnées pour la supplier de le rejoindre à Milan, elle fit d’abord la sourde oreille». Et d’expliquer que, si elle n’avait pas envie de quitter ses amies, il était quelqu’un d’autre qui la retenait dans la capitale: «ce sublime lieutenant Hippolyte Charles qu’elle avait mis dans son lit juste après le départ de son mari pour Nice».

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Napoléon et Joséphine et dix-neuf autres couples illustres

«Napoléon et Joséphine. L’inversion des sentiments», sous la plume de Patrice Gueniffey, est l’un des vingt chapitres que renferme l’ouvrage «Les couples illustres de l’histoire de France» . Publié aux éditions Perrin en octobre 2017, sous la direction de cet auteur et de l’historienne Lorraine de Meaux, ce livre de 464 pages évoque aussi dix-neuf autres duos, trios ou même quatuor amoureux.

Soit Abélard-Héloïse, Aliénor d’Aquitaine-Louis VII-Henri II, Catherine de Médicis-Henri II, Henri II-Diane de Poitiers, Louis XIV-Mme de Maintenon, Louis XV-Mme de Pompadour, Louis XVI-Marie-Antoinette, Benjamin Constant-Germaine de Staël, Thiers et ses «trois moitiés», George Sand-Alfred de Musset, Napoléon III-Eugénie, Colette-Henri et Bertrand de Jouvenel, Louis Aragon-Elsa Triolet, Jean-Paul Sartre-Simone de Beauvoir, Jean Cocteau-Jean Marais, Yves Montand-Simone Signoret, Charles et Yvonne de Gaulle, George et Claude Pompidou, François et Danièle Mitterrand.

En vente en libraire au tarif de 21 euros.

A relire: La bague donnée par Napoléon à son premier amour 

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