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Le chef Marc Veyrat condamné à 100.000€ d’amende - Pour avoir détruit une forêt

Marc Veyrat à l'enregistrement de l'émission "Vivement Dimanche" (France 2) le 20 octobre dernier.
Marc Veyrat à l'enregistrement de l'émission "Vivement Dimanche" (France 2) le 20 octobre dernier. © STEPH / VISUAL Press
Priscilla Peyrot avec AFP , Mis à jour le

Le chef étoilé Marc Veyrat a été condamné vendredi à Annecy à 100.000 euros d'amende pour des infractions au code de l'environnement et au code forestier sur le site de son restaurant à Manigod, en Haute-Savoie.

La note est salée pour Marc Veyrat . Le cuisinier de la COP 21 a été reconnu coupable d'avoir défriché 7.000 m2 de bois et de forêt sans autorisation et d'avoir porté atteinte à des zones humides sur une surface de plus de 10.000 m2. Le tribunal correctionnel a ordonné la remise en état de ces zones humides – autrement dit des sols gorgés d'eau pendant plus de six mois de l'année – dans un délai de trois mois, sous peine d'astreinte de 3.000 euros par jour de retard.

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Le pionnier de la cuisine moléculaire en France a en revanche été relaxé pour les infractions au code de l'urbanisme. Le parquet avait requis quatre à six mois de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende, lors de l'audience, le 27 novembre.

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Une peine d'amende "lourde"

L'avocat du cuisinier au grand chapeau noir, Me Nicolas Ballaloud, s'est dit satisfait que le tribunal n'ait pas retenu les infractions au code de l'urbanisme. «Cela permet à M. Veyrat de conserver son parcours éducatif à destination des enfants avec le jardin botanique, les serres et le rucher», a-t-il souligné. Il a en revanche estimé que la peine d'amende était «lourde» et due «à la personnalité et à la notoriété de M. Veyrat». «Nous allons réfléchir et attendre d'avoir les motivations du jugement» pour décider d'un éventuel appel, a précisé l'avocat.

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La justice reprochait au célèbre chef de 65 ans d'avoir réalisé, entre 2012 et 2013 dans une zone naturelle protégée jouxtant son restaurant et sa propriété familiale , des travaux d'aménagement d'un parcours pédagogique considérés comme nuisibles à l'environnement. Certains, réalisés sans autorisation ni permis de construire, ont notamment conduit à la destruction de «7.000 m2 de forêt et à l'assèchement d'une zone humide de près d'un hectare» au-dessus de sa propriété.

"Je ne suis pas au-dessus des lois. Chacun peut se tromper, même moi"

Selon la Direction départementale des territoires et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, qui fait état de 12.000 m2 de zones humides impactées, «le seuil de dégradation de certaines parcelles» est tel que «les sols sont devenus stériles».

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A l'audience, M. Veyrat s'était dit «désolé de tout ce qui arrive». «Je ne suis pas au-dessus des lois. Chacun peut se tromper, même moi», avait souligné le chef à la barre, reconnaissant «des erreurs fondamentales» et assurant de sa «bonne foi».

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