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Mort d'Ira Von Fürstenberg : quand la princesse de Liechtenstein racontait sa vie d'artiste
Ira Von Fürstenberg tenant l'une de ses créations.
© Luc Castel
Ira Von Fürstenberg, princesse de Liechtenstein, morte le 18 février à l'âge de 83 ans, était une aussi artiste accomplie. Pour Paris Match, l'ancienne actrice évoquait sa passion pour la création d'objets uniques, collectionnés par les chefs d'État et exposés dans des musées..
Ira de Fürstenberg aura vécu toute son existence sous le signe de la beauté. Née le 18 avril 1940 à Rome, la fille du prince Tassilo zu Fürstenberg et de Clara Agnelli, une héritière du groupe Fiat, s'était dès les années 2000 passionnée pour la création de magnifiques objets en cristal de roche et porphyre. Avec un tel talent que plusieurs sont exposés au musée Jacquemart-André et à l'hôtel de la Monnaie. En octobre 2018, elle avait accordé une interview à Paris Match, évoquant sa vie trépidante et sa passion pour l'art.
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« Je suis née en Autriche mais, grâce à mon premier mari, je suis devenue princesse de Liechtenstein. J’ai le droit de porter le titre de princesse, alors que les Italiennes ou les Françaises qui se revendiquent princesse n’ont pas le droit de porter le titre, vu qu’elles vivent dans une république… »
Je me suis mariée à 15 ans avec un prince. Nous avons rejoint les États-Unis, c’est là que je suis devenue une dame du monde, en rencontrant Dali, Sinatra. Nous avons divorcé en 1960. À 20 ans, je me mariais déjà pour la seconde fois, avec un industriel brésilien. Mais c’est lui, cette fois, qui me quittera trois ans plus tard. »
Quand je vois ces actrices déposer plainte contre Harvey Weinstein, j’ai envie de leur dire : “Mais enfin, on savait toutes qui était ce type. Que, s’il vous proposait un rôle, il attendait sûrement autre chose !” Une bonne gifle aurait dû suffire à le remettre à sa place. »
Je me suis mariée à 15 ans avec un prince
On vit dans un monde de “show off”, l’élégance se perd. On a de plus en plus affaire à des gens bruts de décoffrage, qui se rendent à des dîners en jean et en baskets. C’est un mépris envers la bienséance. »
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« J’ai passé toute ma jeunesse à Venise, c’était une ville bien plus calme et aristocratique qu’aujourd’hui. Je me suis mariée à 15 ans avec un prince. Nous avons rejoint les États-Unis, c’est là que je suis devenue une dame du monde, en rencontrant Dali, Sinatra. Nous avons divorcé en 1960. A 20 ans, je me mariais déjà pour la seconde fois, avec un industriel brésilien. Mais c’est lui, cette fois, qui me quittera trois ans plus tard. »
Il y a vingt ans, j’ai voulu créer des cadeaux originaux pour mes amis
« On me connaît comme femme du monde, mais j’aime surtout être active. J’ai besoin d’être un jour à Rome, un autre à Paris, le lendemain à Londres. J’ai eu une vie difficile et légère à la fois. Difficile, parce que j’ai perdu un fils ; légère, parce que j’évolue dans un monde fortuné. »
« Il y a vingt ans, j’ai voulu créer des cadeaux originaux pour mes amis. J’ai imaginé des objets en porphyre et en cristal de roche, j’ai fait appel à des artisans pour les réaliser. Et c’est devenu une vraie passion. Certains chefs d’État, et même le roi Juan Carlos, collectionnent mes objets. J’étais très fière de les exposer récemment au musée Correr de Venise. »
« Tourner à Cinecittà était un rêve absolu, je voyais Fellini, les grands acteurs américains qui traînaient sur les plateaux. C’était un monde vraiment glamour… Mais en 1971 j’ai dit “basta”. Faire des films pour faire des films n’avait pas d’intérêt, aucun d’entre eux n’avait marché. Aujourd’hui, ils sont devenus cultes, c’est drôle… Et si Almodovar me proposait un rôle, je retrouverais le cinéma avec plaisir. »
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