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Rentrée théâtrale - Tout ce que vous devez savoir sur François Morel

François Morel.
François Morel. © Manuel Lagos Cid
Benjamin Locoge

A l’affiche de « Hyacinthe et Rose » à Paris, le comédien touche juste dans une évocation de ses grands-parents.

Il a l’art d’enjoliver la réalité

Son « Hyacinthe et Rose » est l’un des plus beaux spectacles de la rentrée théâtrale. En une heure dix, Morel raconte la vie de ce couple déjà âgé qui partage une passion commune pour les fleurs et que l’on croirait volontiers inspiré de sa propre histoire. « Dans ce récit, il y a beaucoup de gens qui me sont proches, sourit le comédien. Au final, j’ai vraiment l’impression de raconter l’histoire de mes grands-parents que je n’ai pas connus. Certains soirs, je suis même très ému par la fin, un peu mélancolique. » 

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Il tient une chronique salvatrice sur France Inter

Depuis six ans, le comédien intervient chaque vendredi matin dans la matinale de Patrick Cohen. « C’est un jour qui n’intéresse pas les hommes politiques, je suis plus souvent confronté à des gens du spectacle. » Tout en refusant l’étiquette de chroniqueur politique, place qu’il laisse volontiers à Sophia Aram , Morel a su mettre les pendules à l’heure début septembre après l’éviction de son ami François Rollin . « Tout le monde a été mal à l’aise, y compris Patrick Cohen, mais je me devais de le faire. J’ai ensuite eu des mots avec la direction de la chaîne. Mais si je suis là, c’est parce que je peux dire ce que je veux. » 

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Il est capable de tout jouer

On l’a vu « Les pieds dans l’eau » au début des années 1990, dans les pièces de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Il y a deux ans, il incarnait un fabuleux
 Monsieur Jourdain dans « Le bourgeois gentilhomme » mis en scène par Catherine Hiegel. A chaque fois, Morel se glisse dans la peau des personnages avec malice. « Monsieur Jourdain était le rôle dont je rêvais déjà tout gamin. Depuis, il n’y en a plus qui me fasse à ce point fantasmer. » Côté cinéma, si Morel déplore une carrière « inexistante », il a néanmoins fait de jolies apparitions dans « Gainsbourg, vie héroïque », de Joann Sfar, ou « A coup sûr », de Delphine de Vigan. 

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Il est aussi chanteur

C’est une carrière qu’il mène, certes, de manière moins intense que celle de comédien, mais c’est l’une de ses passions. Cet admirateur d’Aznavour (dont il a apprécié le dernier spectacle) a publié deux albums qui n’ont hélas intéressé qu’un public limité. « Si encore j’étais diffusé sur Inter... mais je suis loin du compte. » Ses textes lui ont néanmoins valu les louanges de Vincent Delerm ou de Juliette Gréco qui l’a sollicité pour l’un de ses disques les plus récents. « Ça vaut toutes les récompenses du monde ! »

Il a été en avance sur l’époque 

A l’heure où le format court a la cote à la télé, Morel fut l’un des pionniers de l’aventure avec « Les Deschiens » dans les années 1990. La série
 diffusée pendant « Nulle part ailleurs » sur Canal+ osait taper gentiment sur « ces voleurs d’Arabes » ou n’hésitait pas à faire prendre de la coke à ses héros récurrents. « On ne pourrait plus le faire, aujourd’hui c’est clair, concède l’intéressé. Je ne sais pas si nous étions en avance sur notre époque ou si l’époque était plus permissive, plus tolérante. En tout cas, c’était une vraie aventure télévisuelle ! »

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« Hyacinthe et Rose », du mardi au samedi à 19 heures, théâtre de l’Atelier, Paris XVIIIe

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