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Dans les archives de Match - En 1992, l’émouvant hommage de Michel Serrault à Jean Poiret

Clément Mathieu , Mis à jour le

Il y a 30 ans nous quittait Jean Poiret. Michel Serrault, son grand ami et compère maintes fois à la scène, notamment dans «La cage aux folles», lui avait rendu hommage dans nos pages... Avec Rétro Match, suivez l’actualité à travers les archives de Paris Match.

La disparition de Jean Poiret, ici avec son épouse Caroline Cellier, en couverture de Paris Match n°2235, 26 mars 1992
La disparition de Jean Poiret, ici avec son épouse Caroline Cellier, en couverture de Paris Match n°2235, 26 mars 1992 © Paris Match
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Jean Poiret et Michel Serrault en spectacle à la Tour d'Argent, début des années 1950.
Jean Poiret et Michel Serrault en spectacle à la Tour d'Argent, début des années 1950. © Manuel Litran / Paris Match
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Poiret et Serrault, début des années 1950.
Poiret et Serrault, début des années 1950. © DALMAS / SIPA
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Poiret et Serrault en 1956 «pastichent les comédiens français en guerre contre l'administrateur Claude Pieplu».
Poiret et Serrault en 1956 «pastichent les comédiens français en guerre contre l'administrateur Claude Pieplu». © UNIVERSAL PHOTO/SIPA
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Poiret et Serrault en 1959.
Poiret et Serrault en 1959. © Patrice Habans / Paris Match
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Poiret et Serrault au sommet de leur forme, le 15 septembre 1959, dans les loges de l’Alhambra, juste après le spectacle.
Poiret et Serrault au sommet de leur forme, le 15 septembre 1959, dans les loges de l’Alhambra, juste après le spectacle. © Keystone-France / Getty Images
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Poiret et Serrault dans «La bonne occase» en 1964, un film de Michel Drach avec Jean Lefebvre.
Poiret et Serrault dans «La bonne occase» en 1964, un film de Michel Drach avec Jean Lefebvre. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Poiret et Serrault dans «La cage aux folles », au Théâtre du Palais-Royal en février 1973
Poiret et Serrault dans «La cage aux folles », au Théâtre du Palais-Royal en février 1973 © Gilles Virgili / Paris Match
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«La cage aux folles », ou le triomphe de Poiret auteur: 2647 représentations, trois adaptations au cinéma et la consécration à Broadway.
«La cage aux folles », ou le triomphe de Poiret auteur: 2647 représentations, trois adaptations au cinéma et la consécration à Broadway. © Bernard Jourdes / Paris Match
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Inséparables sur la scène et à l'écran, ils étaient aussi complices de vacances – ici, photographiés dans le Midi, en août 1986.
Inséparables sur la scène et à l'écran, ils étaient aussi complices de vacances – ici, photographiés dans le Midi, en août 1986. © Jean-Claude Deutsch / Paris Match
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Jean Poiret et Michel Serrault avec leur partenaire Jeanne Moreau sur le film « Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, à Saint-Nom-la-Bretèche, en septembre 1986.
Jean Poiret et Michel Serrault avec leur partenaire Jeanne Moreau sur le film « Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, à Saint-Nom-la-Bretèche, en septembre 1986. © Jean-Claude Deutsch / Paris Match
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Poiret et Serrault à nouveau réunis dans «Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, en 1986. Ce film marque la dernière apparition en commun de nos plus célèbres duettistes.
Poiret et Serrault à nouveau réunis dans «Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, en 1986. Ce film marque la dernière apparition en commun de nos plus célèbres duettistes. © NANA PRODUCTIONS/SIPA
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La disparition de Jean Poiret, ici avec son épouse Caroline Cellier, en couverture de Paris Match n°2235, 26 mars 1992
La disparition de Jean Poiret, ici avec son épouse Caroline Cellier, en couverture de Paris Match n°2235, 26 mars 1992 © Paris Match
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Jean Poiret et Michel Serrault en spectacle à la Tour d'Argent, début des années 1950.
Jean Poiret et Michel Serrault en spectacle à la Tour d'Argent, début des années 1950. © Manuel Litran / Paris Match
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Poiret et Serrault, début des années 1950.
Poiret et Serrault, début des années 1950. © DALMAS / SIPA
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Poiret et Serrault en 1956 «pastichent les comédiens français en guerre contre l'administrateur Claude Pieplu».
Poiret et Serrault en 1956 «pastichent les comédiens français en guerre contre l'administrateur Claude Pieplu». © UNIVERSAL PHOTO/SIPA
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Poiret et Serrault en 1959.
Poiret et Serrault en 1959. © Patrice Habans / Paris Match
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Poiret et Serrault au sommet de leur forme, le 15 septembre 1959, dans les loges de l’Alhambra, juste après le spectacle.
Poiret et Serrault au sommet de leur forme, le 15 septembre 1959, dans les loges de l’Alhambra, juste après le spectacle. © Keystone-France / Getty Images
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Poiret et Serrault dans «La bonne occase» en 1964, un film de Michel Drach avec Jean Lefebvre.
Poiret et Serrault dans «La bonne occase» en 1964, un film de Michel Drach avec Jean Lefebvre. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Poiret et Serrault dans «La cage aux folles », au Théâtre du Palais-Royal en février 1973
Poiret et Serrault dans «La cage aux folles », au Théâtre du Palais-Royal en février 1973 © Gilles Virgili / Paris Match
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«La cage aux folles », ou le triomphe de Poiret auteur: 2647 représentations, trois adaptations au cinéma et la consécration à Broadway.
«La cage aux folles », ou le triomphe de Poiret auteur: 2647 représentations, trois adaptations au cinéma et la consécration à Broadway. © Bernard Jourdes / Paris Match
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Inséparables sur la scène et à l'écran, ils étaient aussi complices de vacances – ici, photographiés dans le Midi, en août 1986.
Inséparables sur la scène et à l'écran, ils étaient aussi complices de vacances – ici, photographiés dans le Midi, en août 1986. © Jean-Claude Deutsch / Paris Match
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Jean Poiret et Michel Serrault avec leur partenaire Jeanne Moreau sur le film « Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, à Saint-Nom-la-Bretèche, en septembre 1986.
Jean Poiret et Michel Serrault avec leur partenaire Jeanne Moreau sur le film « Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, à Saint-Nom-la-Bretèche, en septembre 1986. © Jean-Claude Deutsch / Paris Match
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Poiret et Serrault à nouveau réunis dans «Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, en 1986. Ce film marque la dernière apparition en commun de nos plus célèbres duettistes.
Poiret et Serrault à nouveau réunis dans «Le miraculé », de Jean-Pierre Mocky, en 1986. Ce film marque la dernière apparition en commun de nos plus célèbres duettistes. © NANA PRODUCTIONS/SIPA
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Jean Poiret et Michel Serrault s'étaient fait un nom à deux. En 1953, entre deux répétitions dans les coulisses du théâtre Sarah-Bernhardt, ces deux anciens de la rue Blanche avaient tué le temps en improvisant des bêtises. Des choses plus drôles et plus commodes que de courir le cachet… Bientôt, Poiret-Serrault feraient mourir de rire tous les cabarets de Paris en duo. Après vingt ans de scène, le tandem touche son apogée avec «La cage aux folles». Inoubliables Georges et Albin... En 1975, le couple à la scène «divorce», mais à la ville, le duo reste lié par une amitié indéfectible. Chacun va mener sa carrière. Michel Serrault au cinéma, Jean Poiret au théâtre. Ils avaient prévu de se retrouver sur les planches, mais le cœur de Jean Poiret n’a pas tenu. Au lendemain de sa disparition, le 14 mars 1992, Michel Serrault avait rendu dans nos pages un émouvant hommage à son compère.

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Voici l’interview de Michel Serrault au lendemain de la disparition de Jean Poiret, telle que publiée dans Paris Match en 1992.

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Paris Match n°2235, 26 mars 1992

 

Michel Serrault : «À chaque coup dur, nous nous sommes toujours retrouvés l'un près de l'autre»

Interview Virginie Merlin

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Pour eux, la vie ne commençait vraiment que sur scène. Dès 1953, drapés dans les rideaux des cabarets, ils se construisent un nom en faisant rire à deux: Poiret-Serrault. Le Tabou, la Tomate, le théâtre des Deux nes et le théâtre Sarah-Bernhardt seront leur terrain d'apprentissage du comique. Puis leur carrière touche son apogée avec le formidable succès de «La cage aux folles». En 1975, le couple du rire «divorce». Après s'être fait un nom, Poiret et Serrault doivent se faire deux prénoms. Michel est une star du cinéma. Jean a surtout joué sur les planches des plus grands théâtres. Mais cette formidable amitié qui les lie indéfectiblement ne se démentira jamais.

À voir aussi, dans les archives de Match : Caroline Cellier et Jean Poiret, leur belle histoire d’amour en photos 

Paris Match. Comment avez-vous appris la disparition de Jean Poiret?
Michel Serrault. Samedi, vers 15 heures, le téléphone a sonné. C'était Pierre Mondy qui appelait. J'ai entendu ma femme, qui avait décroché, répéter d'une voix bouleversée : "Ce n'est pas possible !..." Avant qu'elle me dise quoi que ce soit, j'avais compris : Jean était mort. Nous nous étions téléphoné trois ou quatre jours plus tôt. Il m'avait dit qu'il avait eu un œdème du poumon sans me donner trop de détails, précisant toutefois qu'on l'avait prévenu : l'opération était nécessaire. Il m'avait cependant rassuré, me disant qu'il allait mieux, qu'on l'avait soigné, qu'il allait rentrer chez lui et que la première chose qu'il ferait serait de se faire couper les cheveux. Je lui ai demandé s'il comptait aller se reposer dans le Midi ou s'il avait envie de venir passer sa convalescence chez moi, à la campagne. Il m'a répondu : "Je vais voir, je te rappelle." Je crois qu'il voulait rester à Paris; il ne lui paraissait pas trop prudent de s'éloigner de son médecin. On ne lui avait pas caché que, sans opération, il risquait une rechute qui pouvait être fatale, mais il n'était pas inquiet outre mesure. Je n'en sais pas plus. Jean avait déjà eu des ennuis de santé sérieux il y a deux ans.

P.M. A l'annonce de cette mort, quelle pensée vous a traversé l'esprit ?
M.S. Vous savez, que vous apparteniez au monde du spectacle ou non, quand vous apprenez la mort de quelqu'un que vous aimez comme un frère, vous réagissez comme tout le monde. J'étais pétrifié, me demandant comment cela avait pu arriver. Pourquoi ? C'est toujours les questions que l'on se pose. J'ai déjà traversé des épreuves terribles et je sais que la première sensation est de se sentir cloué au mur comme un papillon. Un papillon qui va s'agiter, bouger les ailes. C'est seulement après que vient le chagrin... Au début, on est frappé de stupeur, alors qu'on devrait savoir, les uns et les autres, que tout est malheureusement possible. Mais on ne peut pas y croire. Jean était quelqu'un que j'aimais, qui faisait partie de ma famille depuis quarante ans. De 1953 à 1975, nous nous sommes vus tous les soirs. Ça a peut-être été la partie de notre vie la plus bouleversante, la plus réjouissante, la plus créative aussi de notre carrière. Après "La cage aux folles", nous avons moins travaillé ensemble. Lui parce qu'il s'est mis à écrire des pièces, moi parce que j'ai tourné énormément de films. Je n'ai fait qu'une apparition au théâtre, dans "L'avare".

P.M. Quels ont été les moments les plus forts de votre amitié ?
M.S. Avant tout, notre rencontre et nos vingt ans de folie, de création, d'amusement dans un métier que nous aimions tous les deux: le théâtre. C'est à ce moment-là que j'ai compris ce qu'était la création, la joie de faire rire, le bonheur d'inventer des situations et de les présenter au public. L'instant où vous êtes totalement responsable de ce que vous faites sans passer par un auteur, un metteur en scène ou une pièce de Molière. Directement du producteur au consommateur ! Cette liberté de savoir que ce que nous imaginions ensemble avait un impact - et quel impact! - sur le public était grisante. A cette époque, nous étions presque des marginaux, Jean et moi. Une association un peu à part. On ne venait même pas nous chercher pour jouer les pièces des autres, on savait que Poiret et Serrault formaient un tout. Nous avons beaucoup créé ensemble pendant quinze ans, et puis Jean a écrit "La cage aux folles".

P.M. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
M.S. Au hasard d'une distribution. Nous avions été convoqués pour répéter une pièce de Labiche que nous n'avons jamais jouée. Les producteurs ne voulaient pas nous payer, alors que nous étions tous les deux bien fauchés. Pendant les répétitions, ce que nous inventions nous amusait beaucoup plus que la pièce elle-même. De fil en aiguille, nous avons décidé que nous devrions faire un numéro ensemble. C'est comme cela que tout a commencé. Notre première audition a eu lieu au Tabou, en 1954.

P.M. Y a-t-il eu des problèmes entre vous ?
M.S. Jamais. On ne peut pas travailler comme nous l'avons fait pendant des années sans une totale complicité. Nous nous entendions formidablement bien. Nous avions un très grand respect l'un de l'autre et de la vie privée de chacun. C'était comme dans un ménage: quand tout va bien, tout va bien ! C'était le rire tout le temps et, il faut bien l'avouer, contrat sur contrat. Sur scène, nous pleurions de rire mentalement. Chaque soir, c'était une nouvelle aventure.

P.M. Parlez-moi de "La cage aux folles".
M.S. Un jour, Jean a vu la pièce "L'escalier". Il s'est dit que sur ce thème on pouvait faire une pièce comique. Et voilà, il l'a faite ! A cette époque, beaucoup de nos sketches étaient fondés sur l'actualité : nous partions d'un thème existant et nous le déformions. L'idée de faire vivre un couple d'hommes au travers d'une farce et non d'un drame était tentante.

P.M. Incarner un travesti vous a tout de suite amusé ?
M.S. Immédiatement. Il n'y a pas plus de difficulté à se mettre dans la peau d'un travesti que dans celle d'Alceste. Avec Jean, nous avons joué "La cage aux folles" plus de deux mille fois et, chaque soir, c'était une aventure nouvelle. Ce qui compte, au théâtre, c'est la situation. Les mots viennent après Nous disions le texte naturellement, mais, comme nous improvisions, l'un ajoutait un mot...

P.M. Et l'autre ?
M.S. Vous savez, nous avions quinze années d'expérience de la scène ensemble! L'autre enchaînait, bien sûr.

P.M. Le public vous portait ?
M.S. Oh! oui, ça va de soi. C'est pourquoi il n'y avait pas de difficulté ni de lassitude. Il ne faut pas oublier que le public voit la pièce pour la première fois. Vous, quand vous passez devant Notre-Dame ou la tour Eiffel, vous ne regardez même plus. Mais le Chinois ou le Japonais fait "Oh!", et son regard redonne vie au monument même. Pour nous, c'etait pareil. Les rires, les regards, cette respiration qui venait de la salle nous portaient. Il y avait des rajouts incroyables, nous inventions à l'infini... La durée du spectacle pouvait varier entre deux et trois heures.

P.M. Comment s'est faite la séparation?
M.S. Jean avait des préoccupations d'auteur. Il voulait écrire des pièces et y consacrer plus de temps. Peut-être aussi s'est-il lassé plus vite que moi de la scène... Quand il avait joué un certain moment, il en avait marre. Il était saturé. Et puis, progressivement, il a écrit des pièces qu'il a fait jouer, des pièces plus sentimentales, comme "Douce amere", avec Nicole Courcel, et toutes les autres. Moi, à partir de "La cage aux folles", je n'ai pratiquement fait que du cinéma.

P.M. Jean Poiret était-il généreux?
M.S. C'était quelqu'un de très bien élevé. Comme moi, il était issu d'une famille très modeste. Il était bien élevé dans ses rapports avec les autres, et aussi dans le métier. Nous avons eu la chance tous les deux de rencontrer des maîtres qui nous enseignaient ce qui était important: Robert Rocca, Jacques Grello, Roméo Carlès... Jean était curieux de tout. Il savait écouter les autres, aimait les contacts, les dîners en ville. Il aimait bien manger aussi, sortir. Moi, je ne vais nulle part, je ne bouge pas de chez moi. Les monda nités ne m'attirent pas. Lui, c'était le contraire. Il était fasciné par les gens du métier. Il admirait tous les grands acteurs du Théâtre-Français : Jean Louis Barrault, Debucourt, Aimé Clariond, Marie Bell, Madeleine Renaud, Pierre Brasseur et les autres. Jean et moi n'appartenions pas à une chapelle. Nous n'avions pas éloigné de nous tous les gens qui ne faisaient pas la même chose. Jean adorait la musique. A plusieurs reprises, il a essayé d'apprendre à jouer du piano. En vain. Cela lui manquait beaucoup. Il rêvait de mettre en scène un opéra. C'est au Châtelet, où son père l'avait emmené quand il était tout gosse, qu'il a eu son premier contact avec le spectacle. Ça l'a beaucoup marqué.

P.M. Vos familles étaient-elles aussi très liées ?
M.S. Je suis le parrain de sa fille aînée, et lui était le parrain de... Je suis si troublé que je ne sais plus si c'est de ma fille aînée, que j'ai perdue, ou de Nathalie, la cadette... Même lorsque nous n'avons plus travaillé ensemble d'une manière régulière, nous nous téléphonions chaque semaine. On se débrouillait toujours pour partager un repas et, chaque fois, on se disait : "On va refaire quelque chose ensemble, on va rejouer au théâtre..." Et le temps passait. Il m'avait demandé, il y a quelques années, de rejouer "La cage aux folles" dans la version chantée, comme à Broadway. Je lui ai répondu que je n'avais jamais chanté de ma vie, et c'en est resté là. Nous avons eu l'un comme l'autre des problèmes dans la vie. A chaque fois, il était près de moi comme j'étais près de lui. Nos affinités professionnelles, comme cette faculté, l'un de commencer une phrase, l'autre de la terminer, correspondent bien à nos natures un peu semblables. Jean était, comme moi, très discret. Quand j'ai vécu mon drame épouvantable (la mort de sa fille de 19 ans, N.d.l.r.), Jean était près de moi. Quand il a eu des ennuis sentimentaux, j'étais à ses côtés. Nous parlions peu, mais il y avait tant de complicité entre nous que les mots n'étaient pas nécessaires.


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