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La petite Zora, le beau et tragique secret de Bernard Tapie

Au centre de l'image, la petite Zora alors atteinte d'un cancer.
Au centre de l'image, la petite Zora alors atteinte d'un cancer. © DR
Arnaud Bizot , Mis à jour le

Dans « Bernard Tapie. Leçons de vie, de mort et d’amour » (Les Presses de la Cité), Bernard Tapie, mort ce dimanche à l'âge de 78 ans, révélait un secret jusque-là inavoué: la relation presque familiale qu'il a nouée dans les années 80 avec Zora, jeune fille d’une quinzaine d’années d’origine marocaine, atteinte d'un cancer. 

La Petite Zora, cancéreuse de quinze ans. L’anecdote de 1986, révélée dans la biographie de Franz-Olivier Giesbert (1) était inconnue. Et au téléphone lundi 31 mars dernier, Bernard Tapie nous parlait de la jeune Zora avec émotion. « Ah, si vous en parlez dans Match, c’est top ! » Ce sont d’ailleurs tous ces jeunes malades, cancéreux ou condamnés, qu’il croise dans les hôpitaux lors de ses soins qui lui donnent ce recul par rapport à ses propres échéances. « J’ai 78 ans, il y a quatre ans, on me donnait deux ans à vivre, ça va faire quatre ans en septembre, alors, faut pas charrier ! » nous dit-il.

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Extrait, page 41.

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« Un jour, son fils Laurent m’a parlé de la petite Zora, une jeune fille d’une quinzaine d’années d’origine marocaine, qui avait adressé à Bernard Tapie, en 1986, une lettre à laquelle était jointe une photo de lui qu’elle lui demandait de retourner dédicacée. Elle souffrait d’un cancer du poumon et laissait entendre que ça n’allait pas fort. Emu par son courrier, le couple Tapie était allé lui rendre visite à l’hôpital de Boulogne où elle se trouvait, en soins palliatifs. Grâce à l’information que m’avait donnée Laurent, j’ai pu faire parler son père qui m’a raconté : « En sortant, on était émus aux larmes, ma femme et moi. Dans son lit, on aurait dit une petite gazelle toute fragile. Elle était complètement chauve. Quand, après la visite, on avait demandé aux médecins combien de temps ils lui donnaient à vivre, ils avaient répondu : “Trois ou quatre mois, pas plus.” Sa famille étant restée à Troyes où elle vivait dans une sorte de bidonville, Zora était seule à l’hôpital. On a décidé, avec l’accord de ses parents, de la prendre chez nous. » Tapie la mit entre les mains de son ami le docteur Christian Duraffourd, le roi de la phytothérapie, qui décida d’arrêter la chimiothérapie et de la traiter à sa manière, avec des plantes. Le cas de Zora était désespéré mais, grâce à ce traitement, la phase terminale dura finalement un an et demi. Entre-temps, Zora a fait partie, jusqu’à sa mort, de la famille Tapie. « Elle retournait régulièrement chez ses parents, rapporte Laurent qui avait alors douze ans, mais elle vivait avec nous, elle était comme ma grande sœur. On l’a emmenée aux sports d’hiver à La Sauze, on est aussi allés au Maroc avec elle. »

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(1) Bernard Tapie. « Leçons de vie, de mort et d’amour » (Les Presses de la Cité) 360 pages, 21,90 euros. Parution 10 juin. 

Arnaud Bizot nous raconte les coulisses de son reportage

Retrouvez l'intégralité de notre reportage et des extraits exclusifs dans le numéro 3761 de Paris Match.
COUV 3761-1
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