François-Xavier Bellamy parraine Zemmour et votera pour lui en cas de duel avec Macron
L'eurodéputé LR apporte son parrainage à Eric Zemmour pour la présidentielle afin d'éviter une "crise démocratique majeure".
L'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a annoncé jeudi qu'il apportait son parrainage à Eric Zemmour pour la présidentielle afin d'éviter une "crise démocratique majeure", et assuré qu'il voterait pour lui en cas de second tour contre Emmanuel Macron.
"J'ai décidé d'accorder mon parrainage à Eric Zemmour, le candidat le plus en retard dans la quête des parrainages ", a affirmé sur Europe1 l'ancien chef de file de LR aux européennes de 2019, pour qui il s'agit d'une question de "responsabilité".
François-Xavier Bellamy a appelé "tous les élus" qui n'ont pas donné de parrainage "à réagir pour empêcher la crise démocratique majeure que nous vivrions demain si nous étions dans une situation de blocage durable". Le conseiller spécial de Valérie Pécresse, chargé dans son organigramme de campagne des relations avec le parlement européen, a par ailleurs assuré que "si demain il devait y avoir un duel entre Emmanuel Macron et Eric Zemmour, je voterais pour Eric Zemmour". "Nous avons absolument besoin de tourner la page des cinq ans de macronisme" qui a "profondément abîmé notre pays" et "notre vie démocratique", a affirmé l'élu, aux positions conservatrices revendiquées.
Mercredi déjà, six sénateurs LR dont Sébastien Meurant et Etienne Blanc avaient annoncé qu'ils apportaient leur parrainage à Eric Zemmour, ce qui "ne vaut pas soutien", avaient-ils précisé dans un communiqué commun, en invoquant la nécessité de combattre "un non-sens démocratique". Le candidate de Reconquête! a, selon le comptage du Conseil constitutionnel, récolté pour le moment 350 parrainages. "Nous sommes à quelques jours de la fin des parrainages et nous avons des candidats qui représentent des mouvements importants dans l'opinion, et qui pourraient être empêchés de se présenter à la présidentielle" alors même qu'ils seraient "susceptibles de se qualifier pour le second tour", a souligné François-Xavier Bellamy.
"La question qui nous est posée est: voulons nous encore être une démocratie? Que dirions nous si cela se passait dans d'autres pays?" a-t-il interrogé.