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Eric Woerth, la montagne, évidemment - Mes meilleures vacances

Le 30 juillet 2015, Eric Woerth à Chamonix.
Le 30 juillet 2015, Eric Woerth à Chamonix. © Benoist Apparu Grand baroudeur du Laos à la Zambie
Par Virginie Le Guay

Le député maire de Chantilly, aujourd’hui  blanchi dans l’affaire Bettencourt, grimpe depuis qu’il est enfant. Toujours plus haut vers des sommets chaque année plus difficiles.

En dehors de la politique et de sa femme, Florence, Eric Woerth n’a qu’une véritable passion : l’escalade . Son premier souvenir date de 1973. Il a 17 ans et vient de décrocher son bac haut la main. Deux mois de ­vacances s’ouvrent à lui. Fière de ce ­petit-fils si bon élève, sa grand-mère lui offre, en guise de récompense, les services d’un guide de haute montagne avec lequel il fait, cet été-là, l’ascension du Cervin , sommet mythique en forme de Toblerone de 4 478 mètres. Quarante ans plus tard, Eric Woerth se souvient de son incroyable émotion lorsque, après une courte nuit à la cabane du Hörnli, il a commencé cette ascension initiatique (six heures environ).

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Cette première course en annoncera bien d’autres. Dont une un peu particulière, survenue en 1999, lorsque Eric Woerth décide d’emmener son fils, ­Jérôme, alors adolescent, sur le Mont-Blanc par la voie des Trois Monts (le mont Blanc du Tacul, le mont Maudit et le mont Blanc ). Un itinéraire ardu, à la dénivellation importante. Le départ se fait de Chamonix, où l’on emprunte le téléphérique de l’aiguille du Midi avant de redescendre vers le col du Midi. De là, on rejoint le refuge des Cosmiques pour commencer l’ascension proprement dite. Le jeune Jérôme Woerth, âgé de 14 ans, se révélera un très bon grimpeur, à la plus grande fierté de son père.

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"Il ne fait pas toujours bon vivre dans les altitudes politiques"

Il y a quatre ans, Eric Woerth (niveau 6a) ­décide de « faire » l’aiguille Verte, montagne longtemps invaincue. Accompagné du glaciériste Jean-Franck Charlet, issu d’une prestigieuse lignée de guides, devenu un ami, Eric Woerth choisit de l’attaquer par le versant sud où se « développe » la voie d’ascension normale, dite couloir Whymper, du nom de l’alpiniste britannique ­Edward Whymper, qui fit la première ascension de l’Aiguille Verte en 1865. « Un magnifique challenge », raconte Eric Woerth, qui, arrivé au refuge du Couvercle, s’est, ce soir-là, lié d’amitié avec un ancien basketteur espagnol parti faire la même course que lui. Le départ dans la nuit noire, avec une lampe frontale pour tout éclairage, fut plus rude. « Cette ascension est dangereuse. Des ponts de neige peuvent s’écrouler sous votre poids sur des crevasses. J’avais de l’appréhension, je n’ai pas réussi à dormir », se souvient l’ancien ministre, ­aujourd’hui délégué général au projet des Républicains au côté de Nicolas Sarkozy.

Cette année, à peine arrivé à Chamonix, Eric Woerth, qui a fait beaucoup de ­sommets avec un autre guide connu, ­Patrick Ancey, l’ex-maire de Vallorcine (Haute-Savoie), prépare un nouveau défi. « Tout dépendra de ma forme physique. Pendant l’année, je ne fais pas grand-chose à part courir une dizaine de kilomètres le dimanche. En ce moment, je m’entraîne sérieusement. L’idéal serait que je puisse faire chaque jour 1 000 mètres de dénivelé. La semaine prochaine, je vais m’échauffer sur la Dent du Requin. Ensuite, je ferai soit l’Eiger, une course de rochers, soit les Grandes Jorasses, une course de neige. Je suis prudent, mais je n’ai plus peur : depuis mes premières escalades, j’ai pris l’habitude d’évoluer dans les altitudes politiques. Il n’y fait pas toujours bon vivre ! En montagne, l’air est plus sain »

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