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À Varengeville-sur-Mer, la mer se dévoile au bout de la valleuse

À Varengeville-sur-Mer, charmant village perché sur la falaise, la plage très nature du Petit Ailly est accessible par une valleuse. Une particularité géographique propre au pays de Caux.

Temps de lecture: 3 min

À Varengeville-sur-Mer, la plage, ça se mérite ! Celui qui découvre ce charmant village perché sur la falaise peut très justement se demander comment rejoindre la Manche. Il faut suivre la direction de la valleuse du Petit-Ailly. Après s’être généralement perdu dans les petites rues du bourg, une pente apparaît. En la suivant, on pénètre ainsi dans une faille au cœur de la falaise, permettant d’accéder à la mer. Si cette valleuse est accessible en voiture, il est plus agréable d’y descendre à pied (d’autant plus qu’il est difficile de stationner en bas).

Après une balade dans la gorge bordée de végétation, la mer tant désirée apparaît au détour d’un virage. Et ce n’est qu’en débouchant sur la plage que le panorama s’offre aux visiteurs. Des galets bordent les falaises de craie et à marée basse, une étendue de sable et des rochers se dévoilent. À droite, la baie de Dieppe se découvre.

Une déconnexion immédiate

La plage du Petit Ailly, dite la glacière, offre une déconnexion immédiate puisqu’elle n’est bordée que de falaises, sans urbanisme. Peu fréquentée, elle offre un calme appréciable. « Je venais ici il y a quarante ans et ça n’a pas changé. Ici c’est la nature », admire Isabelle, venue de Rouen pour l’après-midi. Mais le décor a connu quelques évolutions : il y a eu quelques cabines en bois, qui ont disparu il y a plusieurs dizaines d’années. « Mes parents en avaient une », se rappelle Jean-Luc. Cet ancien pêcheur à la retraite, qui vit désormais dans le sud de la France, est né à Varengeville-sur-Mer.

À la pêche aux moules

En vacances avec ses petites-filles, il se souvient : « Les gens avaient aussi des petites barques car avant, ici, il y avait beaucoup de pêche. Il y avait des casiers à homards. Maintenant il faut aller plus loin pour en trouver. » Aujourd’hui, il y a toujours à marée basse « beaucoup de pêcheurs. Il y a des trous pour la pêche au bouquet et aux moules pendant les grandes marées  », indique Marie-Christine Guerard, varengevillaise depuis vingt ans et conseillère municipale.

« Moi je pêche des crabes ! » lance Melvil. L’adolescent est venu avec sa grand-mère Isabelle et ses parents. La plage du Petit Ailly est un peu le « repaire » de la famille qui apprécie toujours autant la beauté des lieux. « C’est préservé de la foule et des constructions. C’est sûr, il ne faut pas avoir oublié les sandwiches », s’amuse la mère de famille.

Prudence

Pour se baigner, il faut faire attention aux rochers sous l’eau. Pour cela, les habitués savent dans quel axe il faut nager. C’est le cas de Marie et Ophélie, deux adolescentes en vacances dans leur maison de famille, qui s’apprêtent à entrer dans l’eau avec leur paddle.

Si le paysage est à couper le souffle, il peut toutefois être dangereux. Il y a en effet des risques d’éboulement des falaises – ce phénomène s’est d’ailleurs produit ici début août. Et malgré les panneaux le signalant, des personnes déploient leurs serviettes au pied des murs de craie. « Ce n’est pas prudent  », commente Jean-Luc. En 2015, sur cette plage, un homme est décédé dans un important éboulement.

C’est toujours avec prudence qu’il faut profiter de ce lieu unique. Un endroit que les habitués aimeraient d’ailleurs garder pour eux. « Il ne faut pas le divulguer », glisse ainsi la mère de Marie et Ophélie. Espérons qu’elle ne nous en voudra pas !

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