Nicolas PEYRAC – Suffit Que Tu Oses

Note A Bene / Tutti Quanti / Wagram
Chanson française

Né Jean-Jacques Tazartez, ce chanteur des seventies est à présent sur le point d’entrer dans les siennes. Revenu dans l’Hexagone il y a une décennie, après un exil québecois d’une quinzaine d’années, Nicolas PEYRAC livre ici son vingtième album. L’auteur des tubes “So Far Away From L.A.”, “Et Mon Père” et “Je Pars” aurait pu se contenter de passer relever les compteurs au fil de tournées “Âge Tendre”, comme tant de ses ex-collègues des charts. Ce serait compter sans l’appétit charnel de Peyrac à commenter les états de ses contemporains. Oh, il n’est certes plus question de ces maisons bleues adossées à la colline que chantait en son temps Le Forestier, non plus que de nostalgie West-Coast bon enfant, même si l’on retrouve au détour d’une ritournelle au piano ou d’une valse lente le charme intact de son inspiration d’il y a quarante ans (“À Force De Rêver”, “Elle Se Relève un Jour”, “Y’A Des Jours”, “On Se Retrouvera”). Celui qu’on peinait jadis à distinguer du peloton des chanteurs à minettes confirme qu’il appartient de fait à la lignée des authentiques auteurs-compositeurs interprètes. Si ses arrangements, empruntant désormais davantage à l’électro que ceux de ses débuts, tirent parfois ses nouvelles compositions vers l’Alain Chamfort actuel (“Fanny”, “On Tient Debout”) et Julien Clerc (“Elle Veille Sur Moi”, “J’aimerais Bien Dire Au Temps Qui Passe”), Nicolas PEYRAC dresse ici quelques bilans (“C’Était Ca Ma Vie”), mais n’en tire nulle amertume pour autant (“J’Changerais Rien”). Il n’a pas tort: en dépit des péripéties, sa trajectoire demeure aussi digne que cohérente. Ce disque devrait le rappeler au bon souvenir de nombre d’entre nous.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

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