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Tournepierre à collier

Le tournepierre à collier porte particulièrement bien son nom ! Ce joli spécimen passe en effet son temps à tourner méticuleusement chaque pierre dans l’espoir d’y trouver de la nourriture.

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Reconnaître le tournepierre à collier (Arenaria interpres)

Son plumage est saisissant, mais le tournepierre à collier se distingue surtout par sa façon particulière de chercher de la nourriture. Vous le reconnaîtrez sans problème parmi des milliers d’autres oiseaux grâce à la checklist suivante :

  • partie supérieure brun-orange avec noir
  • la couleur prédominante est brun-gris en hiver et chez les jeunes oiseaux
  • ventre blanc
  • dessin distinctif sur la tête et la poitrine
  • des rayures blanches apparaissent sur les ailes, la queue et le dos pendant le vol
  • pattes courtes et orange
  • bec court et foncé
  • 20-25 cm de long
Steenlopers zee
Steenlopers zee

Au menu

Le tournepierre prend très au sérieux sa recherche de nourriture. Au cours de ses longues promenades sur la plage, il retourne tout ce qu’il trouve avec son bec. Heureusement, il trouve toutes sortes de friandises au bord de l’eau. En dehors de la saison de reproduction, le tournepierre consomme un buffet varié : vers, mollusques, insectes, bernaches, petits crustacés et poissons, étoiles de mer, œufs d’oiseaux et même appâts abandonnés. C’est un véritable opportuniste, qui ne se gêne pas pour déguster aussi des restes de frites et de pain. Pendant la saison de reproduction, il privilégie une nourriture de plus haute qualité comme des insectes et des araignées.

Habitat

Le tournepierre à collier évolue dans un vaste habitat. On le retrouve dans presque toute la partie supérieure de l’hémisphère nord. Il y a même des oiseaux qui font la traversée de l’Amérique du Nord vers l’Europe. Ils restent sur la côte, de préférence sur des digues et des barrages caillouteux. Des endroits où de nombreux coquillages peuvent être trouvés (marais salants, vasières, bancs de sable, etc.). Pendant la migration, on les voit même parfois dans des bassins d’eau douce.

L’espèce ne se reproduit pas en Belgique. Cependant, chaque année, 1000 à 1500 tournepierres passent l’hiver ici le long du littoral. Principalement entre Nieuport et Blankenberge, où l’on trouve le plus de brise-lames.

Le tournepierre à collier et l’amour

Le tournepierre et son partenaire fixe retournent chaque année au même lieu de reproduction. Dans une fosse peu profonde, recouverte de matériaux végétaux doux, papa et maman couvent alternativement leurs 3-4 œufs vert olive. Certains couples choisissent un nid dans un espace ouvert, d’autres cherchent plus un nid abrité. Quand les œufs éclosent, les jeunes en sortent immédiatement et peuvent voler après seulement 3 semaines. À ce moment, la mère a déjà laissé ses petits derrière elle, mais le père continue à s’en occuper. Les femelles sont sexuellement matures après 2 ans, les mâles seulement après 4 ans.

Relation avec l’homme

Le tournepierre souffre d’une diminution des aliments disponibles. Cela est dû en partie à la perte d’habitats convenables et à la pollution par le pétrole. De plus, ils ont besoin de refuges calmes et sécurisants par marée haute. Entretenir correctement les brise-lames et donner aux oiseaux des aires de repos indispensables rend notre côte plus attrayante pour ces hôtes hivernaux. La sensibilisation et la prévention de la pollution par le pétrole maritime bénéficient également à l’espèce.

Saviez-vous que le tournepierre…

  • ne dit pas non à quelques frites ? Encore un vacancier qui sait apprécier nos « moules-frites » comme elles le méritent !
  • semble inoffensif, mais peut aussi sortir de ses gonds ? Pendant la saison de reproduction, les goélands n’en mènent pas large face à ses attaques féroces !
  • est un bon acteur ? Pendant la saison de reproduction, il simule une aile cassée pour attirer les prédateurs loin du nid.